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3,31

sur 239 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un bon roman d'espionnage de John le Carré.
M'a était offert et j'ai passé un bon moment en le lisant.
Les personnages attachants sont voués à un avenir sombre comme assez souvent dans ce genre de livre avec le Carré.
Par moment trop long sur certain passage mais ça reste correct.

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En décembre dernier mourrait John le Carré. Quelques-uns de mes lecteurs de polar m'ont demandé conseil : quels livres de le Carré pouvaient-ils lire. Bien sur il y avait tous ces classiques tels La Taupe , La Constance du jardinier, le tailleur de Panama, L'espion qui venait du froid, La maison Russie ou encore Single & Single. Et là je me rends compte de deux choses, un que nombre de ces livres ont été adapté au cinéma et deux qu'il y a longtemps que je n'ai pas lu de John le Carré. Aussi comme j'ai sous la main «Un traître à notre goût »je me dis qu'il est grand temps que je reprenne contact avec cette homme qui a travaillé pour le Foreign Office avant d'écrire des romans d'espionnage.
Mais alors que nous raconte « Un traître à notre goût »
Un oligarque russe menacé, demande pour lui et sa famille la protection des services secrets de Sa Majesté. En échange, il accepte de livrer des renseignements sur des circuits internationaux du recyclage de l'argent mafieux.
Pour Perry, fort sérieux enseignant d'Oxford et Gail, prometteuse avocate londonienne, ces vacances dans une île caribéenne sont un rêve. Paysage idyllique et compagnons de séjour plutôt pittoresques, tel Dima, un milliardaire russe fantasque et truculent qui arbore une Rolex incrustée de diamants et un tatouage sur le pouce droit. Mais Dima n'est pas un simple extravagant. Avec lui on va être entraîné dans un roman tragique et captivant. On va voyager, connaitre du Goulag, nous retrouver à Antigua, passer par Roland-Garros jusqu'à une cachette au fond des Alpes suisses, en passant par les salles feutrées de la City de Londres, où règnent, avec la connivence des services secrets britanniques, la cupidité et la corruption.
Bref une nouvelle fois John le Carré nous joue la comédie de la guerre froide mais des années plus tard après que celle-ci soit terminée. Enfin sommes-nous certains que celle-ci est réellement pris fin. Car aujourd'hui c'est face à une autre menace russe que notre société est confrontée, celle de sa mafia, ses mafias russes ou venues de l'ex blog soviétique pour être plus précise. Et en éminent chroniqueur de notre époque, le carré nous livre ici un portrait glaçant de notre monde et de notre société totalement soumise à l'argent. Aussi j'ose le dire tout haut, je l'affirme même John le Carré est et restera à tout jamais l'as du roman d'espionnage

Lien : https://collectifpolar.com/
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Dans son dernier roman, Retour de service, John le Carré faisait du badminton un terrain de rencontre pour espions aguerris. J'ignorais que dix ans auparavant, il avait fait du court central de Roland-Garros et de la finale entre Federer et Söderling un élément culminant de son intrigue. Dès que je l'ai su, je me suis ruée sur Un traitre à notre goût. Il faut dire que les sports de raquettes font partie intégrante de la culture britannique et ne pouvaient pas être absents des écrits du plus anglais des maîtres de l'espionnage.

J'ai retrouvé ici tout ce que j'aime chez John le Carré, à commencer par l'humour qui imprègne chaque page de sa causticité. le regard qu'il porte sur ses personnages, qu'ils soient espions aguerris ou en herbe est empreint d'une ironie et d'une hauteur toutes britanniques. Les dialogues sont mordants, le rythme trépidant, la complexité des services secrets est un des leviers utilisés par l'auteur pour envelopper son lecteur dans une atmosphère particulière sans chercher à éclaircir quoi que ce soit. Ici, il sera question des implications pas très claires de certaines personnalités britanniques dans des business en lien avec des groupes mafieux... Business as usual.

Tout commence sur un terrain de tennis dans les Caraïbes. Perry et Gail, jeune couple anglais pensaient passer un séjour tranquille à échanger des balles avec d'autres vacanciers dans ce club huppé lorsqu'une rencontre avec les Dima, une famille russe va quelque peu contrarier leurs plans. Les voilà contraints, de retour en Angleterre de contacter les services secrets pour leur soumettre la requête dont ils sont porteurs et qui va les contraindre à endosser, elle la juriste et lui l'enseignant, des rôles qu'ils n'avaient pas prévus. Inutile d'en raconter plus, il suffit de laisser faire le maître. L'intrigue est aux petits oignons, je sais gré à John le Carré de mettre en valeur l'intelligence de ses personnages féminins et Gail ne fait pas exception, elle est juste parfaite. Les scènes de débriefing par les services secrets sont géniales, le chapitre de la finale à Roland-Garros est fantastique. Bref, j'ai pris mon pied et je me demande comment j'ai fait pour passer à côté de ce livre lors de sa parution en 2011 et même de l'adaptation cinématographique (Un traitre idéal... qui a d'ailleurs donné son titre à la version poche)... Lacune comblée, et bien comblée.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Prenant, passionnant, et tout en tension dans les derniers paragraphes...
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Un maître éclatant dans un magnifique choc entre amateurs et professionnels, sur fond de mafias russes, de politiciens corrompus et de blanchiment à très grande échelle.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/07/28/note-de-lecture-un-traitre-a-notre-gout/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un tres bon livre comme toujours avec cet auteur qui maitrise son style à la perfection aucun temps mort des rebondissements bref un tres bon ouvrage qui vous ravira !
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Le souvenir de lectures plus anciennes John le Carré m'avait laissé une impression d'ennui. Ce n'est pas le cas pour ce roman mettant en scène un jeune professeur d'Oxford et sa compagne, avocate. Ils se trouvent à Antigua pour des vacances et rencontrent par hasard un homme d'affaire russe et toute son entourage haut en couleur, entre garde du corps, épouse bigote et enfants. Ce "minigarque" se confie à Perry : il veut acheter sa mise sous protection au Royaume Uni pour lui et sa famille contre des renseignements sur les filière de blanchiment d'argent. Entre match de tennis à Roland Garros et paysages suisses, une atmosphère à la Hitchcock se dégage de ce roman noir.
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[Livre audio lu par Didier Weill]

Je pense que c'est le premier roman d'espionnage/sur les services secrets que j'ouvre, ce qui fait que je l'ai trouvé très exotique. L'atmosphère était pour moi inhabituelle et intrigante. Dense tout de suite, subtilement labyrinthique, John le Carré ne dévoile le propos que par touches. Il glisse de personnages en personnages, de situations en situations, sans que cela soit artificiel ou perturbant, dans une sorte de cercle qui enserre le sujet.

Je me suis un peu perdue dans les relations de pouvoir entre espions, hiérarchies et subtilités politiques mais ça n'a pas nui à ma compréhension du récit. La vision des stations touristiques suisses selon John le Carré est plutôt amusante.

Didier Weill manie les accents à merveille, les personnages ressortent dans toutes leurs forces et leurs faiblesses. J'ai passé un excellent moment.


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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"Ma conclusion d'expert, assène-t-il, est que, en tant que grande nation, nous souffrons de pourriture managériale du sommet à la base."
De quelle grande nation nous parle cet Hector, des services secrets britanniques? Et bien, de la sienne, bien sûr..

La rencontre d'un couple de jeunes anglais avec un mafieux russe en très mauvaise posture.
C'est vrai qu'il y a un côté peut-être un peu caricatural dans certains portraits , notamment de celui de ce jeune couple britannique.
Mais j'ai retrouvé le John le Carré tel qu'il est depuis un certain temps. En colère. Et si les écrivains ne se mettent pas en colère, qui va s'y mettre. Enfin, pour commencer..
Mais une colère à l'anglaise, pleine d'ironie et d'humour, assez noir , mais quand même, toute en allusions.
L'empathie, c'est pour ce mafieux russe qu'il l'exprime, pour ce qui l'a amené là,et pour l'enchainement inéluctable de certains parcours de vie . de ceux qui amènent à se retrouver à la Kolyma à 14 ans, ou emprisonné dans une grotte à Bogota. Ou à aller voir son fils deux fois par semaine en prison.
Avec un récit encore une fois très construit .
Avec, et il est très fort pour cela, encore une fois une fine analyse des rapports de force entre les personnages.
Ce qui fait une oeuvre, finalement.

J'ai appris un peu plus ce qu'étaient les vors à la Kolyma.
J'ai appris à quoi pouvaient servir certaines loges à Roland Garros, ça alors!
Je n'ai pas appris qu'en matière de blanchiment d'argent, la ville de Londres n'avait pas à rougir.

Quant à la fin.. Logique, non?
Elle m'a rappelé un évènement similaire survenu il y a quelques années en Polynésie française. Jamais de preuves, bien sûr,et il n'y en aura jamais, mais survenu après certaines disparitions très très suspectes et toujours non élucidées malgré les familles qui, courageusement, ne se résignent pas.Certains avaient avoué, d'ailleurs.. mais sont revenus sur leurs aveux , on se demande pourquoi. D'autres ont eu des accidents tout à fait regrettables, ça arrive, bien sûr, mais quand ces accidents mortels se répètent, c'est que sur ce groupe qui ne sait pas tenir sa langue, la malchance s'acharne vraiment..
Des évènements qui surviennent au bon moment pour certains , du ni vu, ni connu , et hop, on passe à autre chose. Les océans profonds sont des tombeaux bien pratiques.
Et d'aucuns voudraient qu'on ne soit pas en colère?


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D'habitude on n'est pas trop fan des espions de John le Carré, un auteur prolixe qu'on trouve souvent un peu loin de ses personnages.
Mais celui-ci, Un traître à notre goût, nous était gentiment proposé par Babelio, alors ...
... alors, ce fut finalement une bonne surprise et on a effectivement trouvé cet espion à notre goût.
On accompagne un gentil couple d'anglais, bcbg c'est rien de le dire, Mr est sportif (tennis, alpinisme) et intello (prof d'université), Mme est jolie (forcément) et intelligente (avocate), bref aucun réalisme mais on ne peut pas s'empêcher de les trouver à notre goût.
Mr et Mme passent de charmantes vacances à Antigua (aux Antilles hein, pas aux Canaries !).
Ils y rencontrent un gros mafioso russe qui les prend en amitié et joue au tennis avec Mr Bond tandis que Mme Bond s'apitoie sur les gentilles petites filles du vilain qui est venu sur l'île accompagné de toute une smala. La vie des mafieux russes a l'air bien compliquée et l'on comprend vite que l'affreux repenti (y'a sans doute des encore plus vilains derrière) cherche à passer à l'ouest moyennant quelques infos croustillantes sur les compromissions des puissances occidentales dans l'industrie du blanchiment d'argent sale, industrie dans laquelle les russes ont désormais damé le pion aux ringards parrains de Sicile.
Voilà, vous savez tout ou presque.
L'intérêt du bouquin n'est pas dans cette histoire qui nous vaut quand même quelques petites parenthèses bien sympas comme celle sur le goulag comme usine à fabriquer de la mafia (ah s'ils avaient su ...) ou sur quelques rouages du blanchiment ou encore sur les fausses pudeur d'une City londonienne qui ne se montre pas très regardante en ces temps de crise et qui se moque bien de savoir d'où viennent ces liquidités providentielles.
À l'heure où la machine à laver du Vatican déborde, on comprend qu'il faut se montrer accommodant avec ce nouvel ami venu de l'est. Surtout s'il détient quelques numéros de comptes en Suisse capables de faire tomber quelques personnalités occidentales.
Alors Mr et Mme Bond se retrouvent malgré eux embarqués dans une histoire qui les dépasse.
Finies les vacances à La Barbade. Les voici chaperonnés par une équipe du Secret Service de Sa Majesté, guidés pas à pas pour finaliser la transaction avec l'affreux mafieux repenti qui détient des infos qui nous intéressent et surtout qu'on préfère avoir nous, plutôt que d'autres.
Le livre est une succession de dialogues savoureusement agencés, judicieusement construits, entre Mr/Mme et le vilain, entre Mr/Mme et les agents de Sa Majesté ou entre Mr et Mme tout simplement. Par touches successives on découvre tout cela, la grande histoire et le passé du parrain moscovite et de sa famille, les petites histoires et les dessous des agents du Secret Service chargés de débriefer Mr et Mme ou encore d'habiliter, comme on dit, le candidat transfuge.
Et malgré le manque d'émotion qui caractérise ici comme ailleurs, le Carré (ou le milieu qu'il dépeint ?) le livre se dévore avec intérêt et le suspense sera conservé jusqu'aux dernières pages ...
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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