Une vérité si délicate

Dans la droite ligne de ces précédents romans, excellent à tout point de vue: l'histoire originale, l'écriture parfaite
John le Carré nous plonge dans un scandale d'Etat, où de nouveaux mercenaires de la politique manipulent cyniquement la loyauté et la naïveté de serviteurs de l'Etat, qu'il s'agisse de hauts fonctionnaires ou de soldats
bravo et merci pour cette bonne histoire; complexe et subtile.
J'ai passé un agréable moment en le lisant.

Je me suis beaucoup ennuyé ! J'ai eu beaucoup de mal à distinguer où était l'humour et ou était l'intrigue. de plus je me demandais souvent si j'étais dans les pensées conscientes du personnage, ou dans la partie imaginaire.
J'ai pris sur moi. Je me suis dis que je n'étais plus capable de comprendre l'espionnage. Particulièrement l'espionnage anglais. Qui est hiérarchiquement au dessus de qui ? En profite-t-il pour le commander ? Essaie t-il de lui faire savoir par touches discrètes dans la conversation ? Et toujours la fameuse phrase " Si tu tombes, moi je tombe aussi !, et si c'est ainsi je chercherais à faire tomber tout le monde avec moi !"
Ce n'est pas le roman tranquille "espionnage avec humour", auquel je m'attendais. Je laisse la place à un esprit plus retord qui comprendra mieux les subtilités britanniques !

Un très bon livre comme toujours de cet auteur génial un livre bref incisif mais très bien écrit un plaisir de lecture en tout cas je vous le conseille vous vous regalerez !

C'est mon premier John LE CARRE et je ne suis peut être pas tombé sur le meilleur. Très anglais comme récit. Long, la multitude des acteurs déroute un peu et l'ennui finit par s'installer.

Je vais me démarquer de la pluie de critiques élogieuses que je viens de lire....
Tout d'abord, c'est le premier John le Carré que je lis, j'ai seulement vu "La Taupe" qui m'avait déjà un peu ennuyé je dois le dire.
Dans l'ensemble j'ai trouvé le livre confus, les discours des personnages répétitifs et souvent peu crédibles. Ils ont également le défaut de tous parler avec le même style britannique plein d'ironie, souvent juste et amusant, mais malheureusement identique chez pratiquement tous les acteurs de l'intrigue. Et en parlant de l'intrigue, en dehors du fait de titiller avec succès la fibre héroïque des "lanceurs d'alertes" en herbe, elle est un peu creuse car on ne comprend pas du tout ce qui motive les "méchants", l'argent me direz-vous, mais on ne sait pas combien, ni qui, ni comment. Et puis si les méchants étaient si puissants et si méchants, ils auraient fait disparaitre tout le monde en deux temps trois mouvements. Bref, déçu, on ne m'y reprendra pas.

John le Carré a 82 ans et toujours une imagination, une intelligence et une écriture de jeune homme. Ce dernier opus en fait foi. Il n'a pas son pareil dans le roman d'espionnage passif sans hémoglobine, sans tuerie inutile. C'est pourtant le sujet de ce dernier roman : une bavure du Foreign Office dans une opération des services spéciaux britanniques. Un vieux diplomate embarqué malgré lui dans l'affaire et un jeune plus curieux que d'autres vont dénouer l'écheveau. Comme toujours avec un art de la narration, passant avec une facilité déconcertante de la réflexion et des sentiments des acteurs aux dialogues sans qu'il n'y paraisse. Avec cette qualité énorme d'enquêter dans l'ombre des bureaux, le cossu des clubs, le secret des alcôves, cette sculpture des mots, des discours d'aristocrates britanniques, le talent et le génie géopolitique, John le Carré nous emmène vers un dénouement indécis mais moral. Puisse-t-il demeurer longtemps encore ainsi inspiré.

Un grand le Carré, toujours aussi incisif et précis dans des histoires tordues, parfaitement documentées et remarquablement contées. Un le Carré très en colère après nos politiques, nos diplomates de gouttière et autres puissants qui se commettent cyniquement avec les mercantis les plus abjects. Si la première partie, plus dynamique, relate le raté d'un coup pourri, la seconde, plus riche, met en scène la naissance d'un "lanceur d'alerte" révolté par ce qu'il voit.

Disons tout de suite qu'il ne m'a pas été facile d'entrer dans cette histoire : l'auteur relate un « coup tordu » mené par un obscur attelage de commandos militaires, de mercenaires privés, de diplomates et d'hommes d'affaires ; on comprend mal ce qui se passe à Gibraltar, et on a envie d'arrêter la lecture.
Mais la scène s'anime tout à coup, avec un changement de décor, la douce retraite en Cornouailles de Sir Christopher, ancien Ambassadeur de sa Majesté, ses remords et sa transformation chaotique en « lanceur d'alerte ».
Il se passe des choses haletantes, les personnages sont bien dessinés et attachants, on tremble pour eux, qui sont menacés par des voyous sans scrupules, et on accélère sa lecture.
Donc ce n'est pas un grand LE CARRE (qui a écrit plus de 20 livres), mais c'est un livre qui se lit.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..

Un diplomate, jeune, ambitieux, séduisant, Toby Bell, issu de la classe moyenne, est nommé secrétaire particulier d'un ministre « New labour » du foreign office. Il va mettre à jour une opération ratée, menée par des officines privées financées par l'Etat et qui ont causé la mort d'une mère et de son enfant. Un diplomate transparent, Christophe Probyn, alias Paul, va couvrir l'affaire sans le savoir et va connaître une remarquable fin de carrière agrémentée de la paierie. Mais la conscience morale de Tobby et de Kit va les conduire à demander des explications et à mettre leur vie en danger. Peu d'action mais un travail sur les états d'âme, la psychologie des personnages, leur relation aux autres, à leur passé, à leur déterminisme social, à la responsabilité de leurs actes. Un chef d'oeuvre.

Lorsque les intérêts des mercenaires infiltrent le Foreign Office, John le Carré s'en donne à coeur-jooe pour tirer les fils d'une mission que personne ou presque ne veut avoir à connaître. Une mission à Gibraltar conduite dans des conditions inhabituelles aura des conséquences sismiques, mais aussi physiques pour quelques-uns des protagonistes.
John le Carré montre avec maestria ce que se joue dans la diplomatie invisible moderne, les forces à l'oeuvre en Russie en sont une preuve. Et son savoir-faire, dans le détail des dispositifs ne font pas de lui un écrivain de livres d'espionnage tout court. A la façon de Jonathan Coe, il décrit la trajectoire de la Grande-Bretagnre sur la scène internationale, traversée d'influences nouvelles, elle-même en perte d'influence, ouverte aux vents de la globalisation, et affaiblie par un personnel politique avide et incompétent.