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Le Clezio nous conte des souvenirs d'enfance, joyeux et douloureux.
C'est juste, poétique nullement nostalgique.

Dans cette région bretonne entre landes & mer, j ai aussi passé toutes les vacances en colonie à arpenter ce chemins où on se piquait les jambes avec les ajoncs, avec pour repaire les clochers.

Les dimanches, à la messe, je revois les femmes magnifiquement habillées, le costume de Pont Aven est superbe. Et tous ses chants religieux en breton. sans parler des pardons interminables.

Et aussi un hymne à sa mère & grand'mère qui étaient seules durant cet exil dans l arrière pays nicois.



J'ai l impression d'avoir retrouvé la langue du premier roman de le Clézio que j ai lu il y a longtemps: Désert
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Notre prix Nobel de littérature français, JMG le Clézio nous apporte avec Chanson bretonne / L'enfant et la guerre une touche de douceur, de sensualité dans le confins de la France dans cette période de confinement.
Chanson bretonne nous conte l'impression de ses vacances durant son enfance à Sainte Marine, dans le Finistère sud. Né d'une mère bretonne, la famille a séjourné de nombreuses années en Bretagne durant les vacances. Il revient sur le hier et l'aujourd'hui, le passé de Combrit, de Sainte Marine et l'aujourd'hui occupé durant les vacances par les nombreux estivants, souvent la cause de la restructuration des villages et des villes comme les infrastructures.
Il revient sur les saveurs, les odeurs des lieux, sur la langue que les Bretons ont abandonnée au profit d'une modernité.
Chaque réminiscence apporte son lot de comparaison mais avec beaucoup de douceur et toujours une vision positive. Il retrouve le paradis perdu de son enfance à la pointe du Raz qui a su conserver son authenticité, ses paysages de bruyères, d'ajoncs.
Pour caractériser cette période, le verbe glaner est repris dans son sens le plus littéral. « Glaner c'est un geste très ancien ». Pourtant, JMG le Clézio glane à droite et à gauche des histoires savamment racontées par des Bretons de souche.
Dans L'enfant et la guerre, il amène le lecteur à s'interroger sur l'enfant qui vit la guerre aujourd'hui. Pour cela, il revient sur son enfance d'enfant de la guerre. JMG le Clézio est né en 1940. C'est avec beaucoup de sensibilité qu'il revient sur ce vide qu'il ressent enfant. Il ne peut nommer ou décrire la guerre mais seulement les sensations qui se sont ancrées en lui.
L'écriture est remarquable et chaque mot porte en lui une histoire, une douceur, une tolérance, une présence à soi. Ce livre est un bel hommage à la Bretagne, à la Bretagne de son enfance.
A lire !
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J'avoue que je découvre par ce roman l'immense écrivain qu'est J.M.G. le Clézio.
Dans ces deux textes, tout ce passe à hauteur d'enfant, mais c'est l'homme qu'il est qui raconte. Ce n'est pas un livre de souvenirs d'hier, ce sont des souvenirs vus d'aujourd'hui.
C'est impressionnant, le point de départ de la narration c'est l'aujourd'hui de l'auteur, ce sont ses émotions, les souvenirs sont des émotions.
Le résultat est que ce roman est tout à la fois entièrement personnel et universel.
Je me suis laissée bercer comme par une histoire de famille, tout en sachant que je n'avais rien à voir dans ce monde.
Pour le deuxième conte "L'enfant et la guerre" je crois que si je n'avais pas déjà été profondément pacifiste ce conte aurait terminé de me convaincre de l'absurdité de la guerre. Une guerre vue à hauteur d'enfant, l'auteur assume toutes les inexactitudes, toutes les questions, pour ne retenir que la marque laissée, le souvenir inscrit dans l'âme, vécu par un enfant et raconté par cet enfant qui a grandi. Un homme qui sait que ses souvenirs ne sont pas les seuls, et ne sont pas la vérité, mais ses émotions, et ce qui fait de lui ce qu'il est aujourd'hui.
Une très belle lecture. Un régal. Un moment hors de tout, les deux pieds dans l'histoire.
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Deux parties dans ces lieux de mémoire. La première, plus importante, relate l' enfance de l' auteur, jeune garçon, en vacances dans le Sud Finistère. La seconde égrène des souvenirs de l' écrivain, réfugié bébé, avec sa famille, dans la vallée de la Vésubie.
Le style, comme très souvent, chez J.M.G. le Clézio, est soigné, l' écriture sobre et rigoureuse.
Au fil des pages, se dessine le regret des paysages disparus, la nostalgie des métiers d' antan. le romancier sait, cependant, se montrer réaliste face à l'évolution de la société.
Ces images des étés finistériens, écrites par un amoureux de la Bretagne, sont très agréables à lire.
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Beaucoup de charme dans ce petit livre des souvenirs d'enfance de l'auteur.
Né en 1940, il a passé ses vacances en Bretagne de 1948 à 1954. Revenant dans la Bretagne de son enfance 50 ans plus tard, c'est bien sûr une autre Bretagne qu'il retrouve.
Dans le désordre, il évoque des petits faits qui l'ont marqué. Les filles de la ferme avec qui jouaient son frère et lui. le lait des vaches qu'il allait chercher chaque jour à la ferme. La pièce à vivre au sol en terre battue de cette ferme. L'eau puisée au puits du village, ramenée dans des brocs et qu'il faut s'efforcer de ne pas perdre en route. le bac qui traversait l'Odet et qui plus tard fût remplacé par un pont.
Pas de chronologie, des moments vécus qui restent en mémoire. Il est resté très attaché à cette Bretagne si proche de la nature mais où la vie des paysans était très dure.
J'ai bien aimé la manière simple et très touchante de raconter "sa" Bretagne.
"L'enfant et la guerre", court récit qui suit sa "Chanson bretonne" nous dit les moments qui l'ont marqué lorsqu'il vivait pendant la guerre à Nice avec son frère, sa mère, ses grands-parents. A-t-il vraiment vécu ces moments ou lui ont-ils été rapportés par ses proches ? Ce dont il est certain c'est d'avoir vraiment vécu l'explosion de la bombe dans le jardin voisin, le sol de la salle de bain se dérobant sous ses pieds alors qu'il regardait la baignoire se remplir.
Il s'interroge sur l'impact de la guerre sur les enfants. Qu'elle soit en Irak, au Liban, en Syrie elle laissera toujours des traces sur les enfants qui la subissent.
Un petit récit très humain. Au travers de ce qu'il a vécu lui-même étant enfant, sans pour autant être capable de comprendre ce qui se passe autour de lui. Il sent, devine ce qui est tu, pour le protéger. Les enfants qui vivent des guerres porteront toujours en eux, des traces de ces horreurs, des dangers, des drames qu'ils ont vécus.
Un petit livre plein d'atmosphère, qui se lit avec plaisir.
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Ai je aime parce que je suis bretonne? Ou parce que c'est Le Clezio? le livre est composé de 2 textes magnifiquement écrits. L'un décrit ses souvenirs d'enfance à sainte marine pendant les vacances (a côté de Quimper, la région de mes ancêtres) et les changements qu il découvre quand il y retourne quelques années plus tard. le 2eme texte parle de ses souvenirs d'enfance à Nice et dans la vallée de vesubie pendant la guerre. Très émouvant et touchant
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On retrouve l'écriture élégante de l'auteur et surtout ces récits laissent une trace durable dans nos pensées tant il parvient à travers son histoire à nous interroger sur les premières années de nos vies, sur ces souvenirs qui se mélangent dans nos têtes entre rêve et réalité.
Au fond, il est question de l'importance de consoler l'enfant qui reste en nous pour conquérir son futur.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Ah que c'est bien écrit ! Même si je reproche parfois à l'auteur sa façon de nous donner des leçons, je lui pardonne pour son écriture si agréable ! Un style soutenu et pourtant tout en légèreté. Je ne m'en lasse pas.

J'ai particulièrement apprécié ces deux récits car ils sont autobiographiques (et tellement bien écrits ! je sais, je me répète ;). le premier nous emmène en Bretagne, où l'auteur a passé ses vacances quand il était enfant. Toute la magie de l'enfance est là : ses perceptions, ses bonheurs, ses mystères. Tout cela sur fond de parler Breton, de mer à marée basse, de coutumes paysannes et de jeux d'enfants.
"Non, il ne faut pas regretter le temps de la paysannerie traditionnelle bretonne, même si cette mémoire laisse un goût doux-amer de ce qui ne pourra plus jamais revenir : les toits de chaume si bellement tressés, les poutres sculptées à l'herminette, les bois flottés récupérés pour les voliges, la terre battue mêlée au sang de mouton pour les sols durs et brillants comme le porphyre, les cheminées monumentales, et tous ces meubles extraordinaires, venus du fond des âges, armoires, lits-clos, tables, bancs, coffres de mariage, et la vaisselle de grès brun accrochée aux clous des vaisseliers, les marmites noires de suie, la bilig pour les galettes, la casserole pour le youd, le porridge d'avoine commun aux Bretons, aux Ecossais et aux Gallois."

Le deuxième récit "L'enfant et la guerre" est doublement poignant : pour les souvenirs familiaux qu'il éveille dans chaque européen impliqué de près ou de loin dans la guerre 40, mais aussi particulièrement aujourd'hui, en 2022, alors qu'à nouveau, des enfants innocents souffrent, en Ukraine, sous les bombardements. Car le récit se focalise uniquement sur l'enfant et sur ce qu'il perçoit de la guerre, en tout premier, la faim. Pas de mélo, mais des faits, et toujours cette belle écriture au service de la mémoire.

Je remercie l'auteur qui nous partage les sentiments de l'enfance avec autant de talent.
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"Le texte est bercé par une douceur pastorale qui fait vibrer les images des moissons en été, la chaleur des fêtes au petit village de Sainte-Marine ou la beauté d 'un champ de blé face à l'océan."

Il arrive que les quatrièmes de couverture soient particulièrement poétiques et à propos et je trouve que c'est le cas pour ce magnifique livre (encore!) de J.M.G le Clézio.

A travers ces deux textes très personnels l'auteur nous plonge délicatement dans ses souvenirs d'enfance. Jamais J.M.G le Clézio ne nous affirme que ce qu'il nous raconte est la stricte vérité factuelle, il s'agit bien d'un travail de mémoire avec toute la patine des temps et de l'oubli. C'est ce qui rend ce livre très touchant, très vrai et très doux. Cette lecture agit comme une berceuse et à travers les yeux du petit Jean Marie Gustave, on se remémore nous aussi nos souvenirs d'enfance.

Encore une fois Le Clézio nous montre son attachement au thème de l'enfance et du passage à l'adolescence, mais alors que ses personnages sont souvent confrontés au pire, la transition semble ici toute naturelle tel un été qui se finit.
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Ma critique est en deux teintes car je n'ai pas du tout aimé la première nouvelle, par contre la seconde oui. Concernant "Chanson Bretonne", l'écriture est belle, mais il y a une espèce de froideur dans cette nostalgie, qui fait que je ne me suis pas sentie happée, ni même intéressée par son contenu.
Le seul attrait est pour moi la qualité remarquable d'écriture, qui , hélas , sur cette histoire manque de sentiments.
J'ai par contre d'avantage aimé la seconde, ici pas de description de paysages, ou de personnages, mais des sentiments, du ressenti. Cette nouvelle est, juste, simplement belle et vraie.
C'est mon premier livre de Mr le Clézio, ce n'était peut-être pas le choix le plus judicieux, mais j'irais lire ces autres livres avec plaisir.
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