Notre prix Nobel de littérature français,
JMG le Clézio nous apporte avec Chanson bretonne / L'enfant et
la guerre une touche de douceur, de sensualité dans le confins de la France dans cette période de confinement.
Chanson bretonne nous conte l'impression de ses vacances durant son enfance à Sainte Marine, dans le Finistère sud. Né d'une mère bretonne, la famille a séjourné de nombreuses années en Bretagne durant les vacances. Il revient sur le hier et l'aujourd'hui, le passé de Combrit, de Sainte Marine et l'aujourd'hui occupé durant les vacances par les nombreux estivants, souvent la cause de la restructuration des villages et des villes comme les infrastructures.
Il revient sur les saveurs, les odeurs des lieux, sur la langue que les Bretons ont abandonnée au profit d'une modernité.
Chaque réminiscence apporte son lot de comparaison mais avec beaucoup de douceur et toujours une vision positive. Il retrouve le paradis perdu de son enfance à la pointe du Raz qui a su conserver son authenticité, ses paysages de bruyères, d'ajoncs.
Pour caractériser cette période, le verbe glaner est repris dans son sens le plus littéral. « Glaner c'est un geste très ancien ». Pourtant,
JMG le Clézio glane à droite et à gauche des histoires savamment racontées par des Bretons de souche.
Dans L'enfant et
la guerre, il amène le lecteur à s'interroger sur l'enfant qui vit
la guerre aujourd'hui. Pour cela, il revient sur son enfance d'enfant de
la guerre.
JMG le Clézio est né en 1940. C'est avec beaucoup de sensibilité qu'il revient sur ce vide qu'il ressent enfant. Il ne peut nommer ou décrire
la guerre mais seulement les sensations qui se sont ancrées en lui.
L'écriture est remarquable et chaque mot porte en lui une histoire, une douceur, une tolérance, une présence à soi. Ce livre est un bel hommage à la Bretagne, à la Bretagne de son enfance.
A lire !