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Un conte plein de charme sur les souvenirs de l'enfance .
Un hymne à la Bretagne , à la beauté de ses paysages, à ses paysans, à sa langue et son abandon au profit du tourisme et de sa modernité.
C'est beau et touchant grâce à la belle écriture de J.M. le Clézio.
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Dans Chanson Bretonne, J.M.G le Clezio nous fait revivre l'ambiance et certains personnages du pays bigouden qu'ils a connus après la deuxième guerre mondiale. Cette ambiance qu'il ne peut retrouver dans notre période contemporaine, si ce n'est à la pointe de la Torche qui se situe à l'extrémité du monde (Pen ar bed) .
Même si J.M.G le Clezio se défend de cultiver la nostalgie de ce monde perdu « La nostalgie n'est pas un sentiment honorable. Elle est une faiblesse, une crispation qui distille l'amertume. Cette incapacité de voir ce qui existe renvoie au passé, alors que le présent est la seule vérité », il doit à mon avis bien avouer que la nostalgie de ce monde perdu le rattrape parfois. Ce premier conte est une très belle évocation de la Bretagne qui ravira tous ses amoureux.

Dans le second conte, « l'enfant et la querre », J.M.G le Clezio nous relate sa vie recluse dans l'arrière-pays niçois lors des dernières années de la seconde guerre mondiale au sein de sa toute jeune enfance, et la trace indélébile que cette période a laissée en lui. Il est ressorti comme marqué au fer rouge, avec ce sentiment, cette compréhension diffuse et pourtant bien réelle, des horreurs qui l'ont entourées. Une très belle évocation de cette période si particulière.
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J.M.G. le Clézio – Chanson bretonne

L'Afrique, Nice, la Bretagne.
Le Clézio r revient où il a passé les vacances de sa jeunesse., il jouait avec les enfants du pays, et croisaient les figures du village.
C'était une vie au naturel, bien avant le remembrement qui a favorisé les grosse entreprises et dirigeait les petits paysans vers les usines agro-alimentaires.

Ce n'était pas mieux, il y avait dans les campagnes une vraie misère.
Mais il y a dans ses souvenirs un sentiment de calme et de sérénité.


Une sorte d'enchantement, Le Clézio est un être enchanté, c'est l'impression qu'il donne à Télé , quand il intervient à LA GRANDE LIBRAIRIE
Il ne se passe rien, les personnages principaux sont la mer et la campagne bretonne, mails il sait les faire parler.
Plus tard il raconte la Guerre.
Les enfants n'ont pas le sens de l'histoire, ils vivent l'instant présent, la faim au ventre, le bruit des explosions l' absence du père,
Les instants de bonheur, se blottir dans le lit de la grand-mère avec son frères pour échapper à la peur des bombes.
IL ne peut pas s'empêcher de mettre son doigt dans le trou de la cage d'escalier. fait par La balle d'un allemand en fuite qui a failli le tuer.
JMG réalise que la guerre l'a privé de sa jeunesse - une trace indélébile.
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2 « contes », grosses nouvelles sur son enfance. Un brin de nostalgie mais je n'y retrouve pas l'univers de le Clézio
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Une amie a utilisé le terme « mororisant » pour décrire la plume de cet auteur. Oui il y a quelque chose de ça...

En fait, dans la première nouvelle il y a le vernis de l'enfance, toute la beauté et la puissance du souvenir qui enjolive, embellit à souhait les gens, les lieux et événements de nos premiers souvenirs.

Il y a aussi la comparaison crasse du avant-après. Nos yeux d'adultes rapetissent les choses, leur enlèvent cette superbe que le souvenir et la nostalgie leur avaient donné.

Ça parle d'un avant forcément mieux car idéalisé. Ça plonge dans la difficulté de l'acceptation de l'âge adulte et de sa critique perpétuelle, de son insatisfaction chronique.

Ça dépeint aussi indirectement la mort d'une langue et d'un mode de vie. Pour le meilleur ou pour le pire, la Bretagne d'alors n'est plus tout à fait... S'en vient ensuite une nouvelle parlant de naissance en temps de guerre... de l'horreur des premières années enfermé, sans père parti au front, sans jeux en plein air et surtout sans nourriture (du corps, du coeur, de l'esprit). Mais ça parle aussi de résilience et de toute l'ouverture d'esprit que ça a apporté à l'auteur.

Pour moi c'est triste mais d'une tristesse douce, la tristesse de l'enfance perdue mais qu'on garde au chaud de son coeur. La nostalgie heureuse...
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Un livre qui m'a très déçu. Il y a sans doute de belles phrases, mais la nostalgie d'un monde disparu, et les souvenirs d'enfance ne suffisent pas à donner une densité à ce livre. J'ai sursauté à certains passages, quand l'auteur fait l'apologie de l'agriculture Bretonne, ayant su conserver ses chemins creux, et même à les reconstruire. le combat est encore à ce niveau devant nous, et des associations de vigilances sont présentes pour tenter de s'opposer à cette disparition. Etant Breton, cette image d'Epinal que la FNSEA doit sans doute encourager m'a laissé incrédule. de même la pertinence du témoignage de le Clezio sur la perte de la langue Bretonne, et de la perte du sens religieux, qu'il date bien antérieurement aux années 60. Car non, il a fallu bien plus de dix ans, comme il le dit, pour que la langue disparaisse des usages, tout comme les chevaux qui ont fait place aux tracteurs. Je laisse aux Niçois l'appréciation du second texte, mais il m'a semblé bien anecdotique.
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Très accessible. Souvenirs de vacances d'été dans le Finistère sud - à Sainte-Marine, entre autres. Petite enfance durant la Seconde Guerre, à Nice et dans l'arrière pays. Bien écrit et plaisant : il dépeint un monde rural et pauvre, mais authentique.
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J'ai apprécié la lecture de ce roman autobiographique, qui se lit simplement, sur une période de l'histoire vécue par un jeune garçon et sa famille. C'est aussi l'histoire d'un déracinement. J'ai trouvé ce livre au style très sobre très émouvant.
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Deux contes - on parlerait plutôt de souvenirs d'enfance, mais peut-être est-ce moins commercial - qui racontent une Bretagne des années 1950 qui n'aurait pas grand chose à voir avec ce qu'elle est devenue, et la ville de Nice et ses environs pendant la guerre de 40.

Le Clézio a dû avoir une enfance mouvementée. Ses racines sont multiformes, certainement bretonnes, même s'il n'a jamais vraiment vécu
en Bretagne, mauriciennes, niçoises (il est né à Nice en 1940). Après Nice, ce fut le Nigéria où son père, médecin, avait passé la guerre. Enfant voyageur avant d'être un adulte voyageur, Le Clézio a développé un fort sens de l'observation, de la curiosité, de l'attachement aussi pour cette terre qui fut celle de ses ancêtres. Il s'y sent chez lui, arpente ses chemins, le long des blés mûrs avant la moisson ou dans le champ de pommes, gagne le port de Sainte Marine, ce bourg où il passe ses vacances avec son frère et sa mère. Il a une dizaine d'années, la guerre est finie. Il décrit le village, longue rue de terre avec de vieilles maisons, leurs toits d'ardoise ou de chaume, leurs jardinets plantés d'oignons, une unique boutique qui vend de tout, une pompe qui distribue l'eau potable de tout le village. Au bout de la rue, c'est le port avec son bac, antique, rouillé, grinçant qui franchit l'estuaire de la rivière, l'Odet, pour conduire à Bénodet, la station balnéaire « moderne » avec ses plages et ses estivants.
L'enfant devenu adulte se souvient de ses jeux, de ses escapades, de ses camarades, de ses émerveillements. Les fêtes, la langue bretonne, couramment parlée alors, les paysans et les pêcheurs qu'il a côtoyés, ont constitué son initiation, son apprentissage, l'invitant à s'intégrer, à s'enduire de ce vernis qui lui permet aujourd'hui d'entamer sa chanson bretonne.
L'enfant et la guerre, le deuxième « conte » m'a paru être davantage une réflexion sur ce qu'un enfant tout petit peut percevoir d'une situation telle que la guerre, sur ce dont il peut se souvenir quand il a entre 0 et 4 ans. Il vit avec sa mère, sa grand mère, son frère aîné, d'abord à Nice, puis dans l'arrière-pays niçois, dans la montagne, à Roquebillière. Empreintes uniques constitutives d'une mémoire, souvenirs qui deviennent vite indélébiles, l'auteur évoque une bombe tombée dans le jardin de leur maison, et surtout la faim, ce « vide » de chaque instant qui creuse sa tanière au centre du ventre, ce tourment permanent que rien ne peut combler.
Hymne à la Bretagne, ses talus (kleuziou en breton), ses pêcheurs, sa chanson entêtante, vécu mi-réel, mi-imaginaire, de la guerre, inscription de la faim dans le corps, une rencontre heureuse qui fut celle de Mario résistant qui trouva la mort par la bombe qu'il transportait et destinait à l'ennemi. de la bonne littérature !

Lien : https://lireecrireediter.ove..
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J'aime beaucoup Le Clezio dont l'écriture est poétique. J'ai apprécié ces 2 contes nostalgiques. Tout d'abord parce qu'ils courts et qu'en ces temps de confinement, même si on a du temps, j'ai besoin de changement, et je n'ai pas forcément envie de rester longtemps sur une même lecture. le 1er raconté l'année Bretagne de son enfance, il nous livre des images, ses vacances. le 2d raconte Nice de sa petite enfance, c'est plus dur car teinté par la guerre.
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