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3,66

sur 254 notes
Une histoire touche d'une jeune fille que l'on voit grandir, traverser de nombreux obstacles sans jamais baisser les bras. La plume de l'auteur et fluide, elle est digne d'un prix Nobel de littérature. Néanmoins, je dois avouer être un peu déçu par la fin de l'histoire. C'est une fin ouverte qui peut être interprétée de plusieurs façons, mais je l'ai trouvé moins percutante que les autres scènes de ce livre.
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Evidemment on ne peut qu'aimer le style de ce grand auteur. Histoire parfois difficile de cette enfant vendue, au parcours chaotique, en quête de reconstruction.

« Ce que je cherche, c'est mon reflet dans les miroirs. Il me fait peur, et il m'attire. C'est moi, et ce n'est plus moi. Je tourne sur moi-même, je regarde les couleurs vives, les tissus qui brillent. Mes yeux ne sont plus mes yeux. Ils sont pareils à des dessins, longs, arques, en forme de feuille comme les yeux de Nada, en forme de flamme comme les yeux de Simone ».

Un livre plaisant du début à la fin, sans aucun temps mort.

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Un vrai délice.. On s'installe et on lit, comme assise à côté d'un conteur.. Et l' histoire se déroule, à la première personne, comme une odyssée, un flux d'expériences de vie, à mesure que la protagoniste grandit, de petits boulots d'enfant brutalement enlevée dans sa petite enfance, jusqu'à la jeune femme aux multiples boulots, qui s'installe successivement dans des taudis sordides ou la solidarité joue à plein, ou dans des appartements plus "bourgeois" d'où, invariablement, elle finit par devoir partir vite... Pour se sauver. On passe du Maroc à la France, puis aux Etats-unis : les mille vies d'une très jeune femme, autodidacte, musicienne... Sourde...
Une très belle technique narrative, avec des phrases simples qui, mine de rien, annoncent les grands tournants/retournements dans la vie de l'enfant, la jeune fille, de la jeune femme. Avec comme une soif de vivre inextinguible qui coule de chapitre en chapitre, malgré la violence, la convoitise des hommes, le racisme latent. Mais aussi de belles rencontres, comme des jalons de terre ferme dans le flot de cette poussée en avant.

Un très beau conte emporté par l'écriture enchantetesse d'un Le Clezio inspiré... Et inspirant. Merci Monsieur J. M. G!
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JMG le Clezio est un auteur à lire absolument: la simplicité des textes le rend très accessible, son écriture soignée en fait un ambassadeur indéniable de la langue française et le voyage un thème omniprésent dans ses romans.
Dans Poisson d'or, la fuite et la recherche d'un ailleurs rythment la vie de Laïla depuis qu'elle a été volée et revendue enfant, quelque part en Afrique subsaharienne. le mouvement se confond avec l'errance : faut-il savoir d'où l'on vient pour goûter à la vraie liberté ? Un roman magistral et éclairant - encore terriblement actuel - sur le déracinement et la condition de migrant, tout en portant une réflexion plus intime sur l'identité et le sentiment d'être en exil de soi.
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Poisson d'or
J. M. G. Le Clezio (né en 1940)
Prix Nobel 2008
Elle avait six ou sept ans, elle ne sait plus au juste, mais elle sait qu'à cette époque elle a été volée à sa famille, un cauchemar lointain et terrible qui revient souvent hanter ses nuits. Saisie tout à coup par des mains d'homme et jetée au fond d'un sac où elle étouffait, elle revit le jour chez Lalla Asma, une vielle juive espagnole du Mellah (quartier juif au Maroc) qui l'avait achetée. Elle ne se souvient plus non plus de son vrai nom, celui que sa mère lui a donné à sa naissance, ni du nom de son père, ni du lieu où elle est née. Lalla Asma l'appelle Laïla, la nuit en hébreu. Elle sait qu'elle vient du Sud car elle a la peau sombre.
Lalla Asma considère Laïla comme sa fille et lui fait l'école.
Lalla Asma a un fils, Abel qui est marié à Zohra, une belle fille qui déteste Laïla tandis que Abel se livre en cachette à des attouchements sur la jeune Laïla.
Huit années on passé, et à la mort de Lalla Asma tombée malade, Laïla âgée de quinze ans n'a d'autre choix que de s'échapper pour ne pas tomber aux mains de Zohra et d'Abel. Elle se réfugie chez Jamila, l'accoucheuse du village, à la tête d'une maison de six « princesses » entourées d'un tourbillon d'hommes riches arrivant dans de belles voitures américaines et emmenant les filles en vadrouille…
Laïla connaît des jours de bonheur et de liberté jusqu'au jour où elle commence à voler par jeu, suivant en cela le mauvais chemin de Selima. Peu à peu elle perd le sens de la mesure et n'accepte aucune autorité. Durant cette époque de sa vie, elle forme son caractère et devient inapte à toute forme de discipline, encline à ne suivre que ses désirs. Elle connaît les postes de police et les juges.
Finalement elle trouve un emploi chez les Delahaye et revoit Zohra qui décide de la fiancer contre son gré. Il lui faut à nouveau fuir et rejoint le port de Melilla, puis l'Espagne et la France où elle va se cacher à Paris dans un abri où vivent des sans papiers, sous la terre comme des cafards, pour ne sortir que la nuit. le jour elle lit, la nuit elle rode. Elle trouve des emplois précaires et va de galère en galère, évite les loubards et les flics. Elle se fait des relations et obtient un passeport. Elle rêve de partir au loin, mais elle est persuadée qu'il n'y a pas un seul endroit au monde pour elle, et que partout où elle ira, on lui dira qu'elle n'est pas chez elle et qu'il faut qu'elle aille voir ailleurs.
Nice, Paris, Boston, Chicago : elle bourlingue de squats en hôpitaux, chante, joue du piano, fait de bonnes et de mauvaises rencontres, et sombre dans une instabilité chronique. Jusqu'au jour où elle entrevoit où peut se trouver le havre de paix…
On ne vante plus le beau style de le Clezio qui réussit le tour de force de se mettre dans la peau de Laïla qui est la narratrice.
Un très beau roman : l'histoire d'une fillette noire volée, battue, rendue à moitié sourde à l'âge de six ans, et qui va courir le monde en quête de son identité, d'amour et de famille. le credo de Laïla : ne jamais subir pour éviter les pièges !
Un roman initiatique pour une inlassable quête d'identité.



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Un nombre incroyable de péripéties est arrivée à Laïla au cours de sa jeune enfance et son entrée à l'âge adulte. Si le début du livre s'est attaché à décrire le contexte de la vie de recluse de l'enfant volé, et des personnes qui la côtoient, la deuxième partie a été écrite plus rapidement comme si on voulait se débarrasser de cette histoire qui n'en finit pas. le nombre de rencontres, de voyages est impressionnant surtout sans un sou. Enfin, c'est un conte qui met en garde les jeunes filles quand elles sont à proximité d'un homme ou d'un adulte. La piste de Franz Fanon un temps exploré n'aboutit pas dans parcours de la jeune fille qui atteint la célébrité dans les chansons. Son retour à sa terre natale est rapide et sans perception pour le lecteur d'une quelconque sympathie. C'est dommage d'avoir lu cet anticolonialiste, d'avoir trainé son livre dans ses bagages au cours de ses voyages en Amérique sans doter l'héroïne d'un geste en faveur du combat de F . Fanon, pour les personnes qui ont vécu la colonisation et la soumission comme elle. Mais il est vrai qu'elle s'est toujours esquivée pour échapper à un destin qu'elle pressentait funeste.


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Enlevée à sa tribu sud-marocaine alors qu'elle n'a que 6 ans, Laïla est vendue à Lalla Asma, une vieille femme qu'elle va servir, mais qui la traite avec respect et affection. A la mort de sa protectrice, et alors adolescente, la jeune fille, qui n'est quasiment jamais sortie de la maison de Lalla Asma, va découvrir le monde de la rue. Elle va rapidement devoir affronter la convoitise des hommes, et apprendre à échapper aux multiples formes d'aliénation qui menacent sa liberté.

L'histoire de Laïla comporte beaucoup de points communs avec celle de Lalla, l'héroïne de « Désert » : la séparation, très tôt, d'avec le père et la mère, le fait d'être recueillies par une femme qui les protège, la fuite motivée par un mariage arrangé, l'immigration en France… Et par conséquent ce sont les mêmes thèmes qui sont abordés : la quête de la liberté, la vulnérabilité des femmes dans une société où le pouvoir est détenu par les hommes, le mépris et la précarité dans lesquels vit le peuple « souterrain » des clandestins et des exclus, l'attachement instinctif à la terre d'origine, et a contrario le détachement de ces miséreux vis-à-vis des biens matériels.

Il m'a semblé que ces points communs étaient trop nombreux pour qu'il ne s'agisse que d'une coïncidence. JMG le Clézio donne l'impression d'avoir fait une variation sur le même thème, « Poisson d'or » pouvant passer pour une version vulgarisée de « Désert »… quoique « vulgarisée » ait une connotation quelque peu péjorative qui ne me satisfait pas. Disons que dans « Poisson d'or », le récit est essentiellement composé de la relation des événements que vit Laïla. L'héroïne y est aussi la narratrice, ce qui exclut les longues et répétitives descriptions qui foisonnent dans « Désert ».

L'auteur a qualifié ce roman de « conte », comme pour s'autoriser à verser quelquefois dans la caricature ou l'invraisemblance, mais cela fait partie à mon sens du charme de cet ouvrage. Toutefois, en ce qui me concerne, je préfère la densité et la richesse d'un « Désert ». Certes, « Poisson d'or » se lit beaucoup plus facilement, mais il m'y a manqué la verve de le Clézio, et le souffle de ses longues évocations de la nature.
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En lisant ce livre, je voyageais auprès de Laïla. C'était fabuleux, je voyais les couleurs, les paysages, les habitations, les personnages. Tout est écrit pour être emporté. J'ai eu beaucoup de mal à présenter ce livre à mon entourage. À expliquer pourquoi le lire était quelque chose d'important. Tout simplement parce qu'il nous fait voyager, aimer nos racines, et nous prouve que chaque personne, chaque rencontre change le cours de notre vie. Chaque contact nous apprend plus sur le monde qui nous entoure, et nous permet de voir les choses différemment. Ce livre nous rappelle la richesse des rencontres, et à quel point elle n'a pas de prix.
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« Quand j'avais six ou sept ans, j'ai été volée. Je ne m'en souviens pas vraiment, car j'étais trop jeune, et tout ce que j'ai vécu ensuite a effacé ce souvenir. C'est plutôt comme un rêve, un cauchemar lointain, terrible, qui revient certaines nuits, qui me trouble même dans le jour. Il y a cette rue blanche de soleil, poussiéreuse et vide, le ciel bleu, le cri déchirant d'un oiseau noir, et tout à coup des mains d'homme qui me jettent au fond d'un grand sac, et j'étouffe. C'est Lalla Asma qui m'a achetée ». Elle l'a appelée Laïla, la nuit.

Ainsi commence les aventures d'un poisson d'or d'Afrique du Nord, seule face à l'adversité. Guidée par sa soif d'indépendance et de liberté, ses désirs de construction en passant par l'instruction , à la recherche de ses origines, pendant seize années, ses pas la mèneront du Fondouk des princesses prostituées aux milieux les plus favorisés de l'Occident qui lui offriront l'hébergement en se donnant bonne conscience.

Ce livre déniché au plus profond d'un rayon d'une boutique de livres d'occasion est venu comme un cadeau combler deux soirées de couvre-feu. Happée par l'histoire, émue par le combat et la résilience de la jeune héroïne, admiratrice de JMG le Clézio, de sa culture et de son écriture, j'ai adoré ce « roman-conte » dont je prolongerai le souvenir en lisant « « les damnés de la terre » de Frantz Fanon, livre fétiche de Laïla.
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ça ne tient pas debout.
ça commence plutôt bien, et puis ça s'emballe, on ne sais plus ou donner de la tête.
un passeport offert. la photo ne correspond pas...pas grave, parce que "sur les photos, tous les noirs se ressemblent"
un bébé acheté, et adopté illico, sans l'intervention de l'Etat, ni des services sociaux.
trop invraisemblable pour un roman, pas assez fantastique pour un conte.
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