Ne penser qu’à la lumière
d’écrire
et vivre un chemin
dans les herbes
de n’être rien
sans l’oiseau
d’aimer
L’auge emplie de chaux
le chemin de planches
les pierres
rien ne m’écarte du soleil
ni le plein ni le vide
dans ce peu de fraîcheur que je trouve
de poser les seaux
de les remplir
Je dois sur le madrier
me tenir
toucher le livre à vide
comme si ma main
en bas remontait
avec la corde
avec tout le poids
d’un mot
inaudible
Le Drap déplié
Le jour dans ma paume
éclairée d’oiseaux
approfondie dans un couvent de branches
par le pain
l’aile en prière sur la bouche
de qui n’est plus rien
qu’un souffle
Le Drap déplié
Je n’ai construit avec le feu
aucun abri
que d’être passé
que d’être seul
avec le bois ramassé
qui brûle
entre mes mains.