Chaque homme se meut dans l'espace, enfermé comme dans une cage que lui-même a construite, entouré par la masse des formes-pensées créées par ses activités mentales habituelles ; c'est à travers ce milieu qu'il voit le monde et naturellement il teinte toute chose de sa couleur prédominante, et toute la gamme des vibrations qui l'atteignent est plus ou moins modifiée par sa propre teinte personnelle. C'est ainsi que l'homme ne voit rien avec exactitude jusqu'à ce qu'il ait appris le contrôle complet des sentiments et de la pensée ; jusque-là toutes ses observations doivent se faire à travers son milieu propre, qui déforme et décolore tout, semblable à un mauvais miroir.
Vivre n'est pas assez ; il faut vivre d'une manière intelligente. Mais pour vivre nous devons savoir, et pour savoir il faut étudier. Vaste est le champ qui s'étend devant nous ! Si nous voulons y entrer nous y récolterons une riche moisson de lumière. Ne gaspillons pas davantage notre temps dans les sombres cachots de l'ignorance, mais élançons-nous vaillamment vers le glorieux soleil de cette divine sagesse que les hommes de notre temps appellent la Théosophie.
Ce corps astral – ou corps des désirs – donne naissance à une seconde classe d'entités, semblables dans leur constitution générale aux formes-pensées que nous venons de décrire, mais dont l'existence est limitée au plan astral et que l'esprit ne produit que sous l'influence de la nature inférieure.
Quand l'énergie de l'homme est dirigée à l'extérieur vers les objets de son désir, ou se dépense à des actes d'émotion ou de passion, cette énergie a pour champ d'action une qualité de matière beaucoup moins subtile que celle du mental : la matière du monde astral.