Luc Mandoline, alias L'embaumeur, thanatopracteur et ancien légionnaire. Mandoline, un nom d'instrument de cuisine. Un truc qui découpe.
C'est Nicolas qui se colle cette fois-ci à la série. Entrer dans la peau d'un personnage déjà par quelques écrivains dont Stan Petrosky – Un havre de paix ,
Jacques Saussey ou encore
Jess Kaan,est souvent un exercice périlleux. C'est donc avec curiosité et une certaine convoitise, que j'ai avalé ce nouvel opus.
Bien m'en a pris. Fait est qu'il y a une véritable fidélité. C'est avec la loyauté qu'on lui connait que cet auteur à l'humour caustique, fait voeu d'allégeance au personnage. Il a absorbé les codes et se rend parfaitement maitre de cette histoire.
Mais dans quelle panade c'est fourré Mandoline ? Sous la pression de quelques flics, il doit, pour sauver les fesses de son meilleur pote (ben oui, il est loyal le Luc), infiltré un projet d'exposition artistique de cadavres plastifiés au sein d'une véritable forteresse turque.
Oui c'est un poil tendu du string. Mais la plastination existe bien. C'est un procédé créé par le professeur Gunther von Hagens – dont Madsen un des protagonistes est un afficionado – visant à préserver des tissus biologiques en remplaçant les différents liquides organiques par du silicone. Cela s'appelle aussi l'imprégnation polymérique. Mais bon, on n'est pas là pour parler chiffon. Mais bouquin. Reste qu'une part de ce roman se base sur la réalité. Pour le reste, il faut faire confiance à Nicolas, dont la plume est belle et bien présente.
Le lecteur n'oublie pas que l'action – et il y en a – se déroule dans la Turquie d'Erdogan et tous les cadavres ne sont made in China. C'est excentrique et trépidant. Il n'y a bien que les morts qui ne bougent pas dans ce petit thriller.
C'est le genre de bonbon que l'on dévore entre les fêtes. Elles sont finies ? Ah bon ! Ben ce n'est pas si grave.
Au fait, ce livre est édité chez French Pulp. Donc dépéchez vous !
Lien :
https://nigrafolia.fr