L'Atalante à la bonne idée de de nous proposer dans sa collection « La petite dentelle » une réédition du premier romande
Camille Leboulanger «
Enfin la nuit ».
J'ai donc pu mire ce livre pour la première fois. C'est peu de dire que j'ai ressenti un véritable choc à la lecture de roman post-apo.
Et pourtant ceux qui recherchent dans ce type de roman, les grandes scènes de panique, les effets « Mad Max », risquent d'être déçus. Déjà si je devais choisir un fond musical aux aventures des héros de
Camille Leboulanger , je choisirais un quator à cordes de
Franz Schubert style « La Jeune Fille à la mort' », tant on à l'impression tout au long ce livre où, plane une atmosphère de mélancolie résignée, de se glisser dans l'intimité des personnages ; Il s'agit de nous conter l'histoire de quelques sans-grades qui tentent leur opération survie.
L'auteur réussit à maintenir le suspens, à créer de l'empathie pour la quasi-totalité des protagonistes et à nous mener vers une conclusion qui en surprendra plus d'un et introduit un bouleversement sans pour cela se départir de son ton et d'une atmosphère endeuillée qu'il a adopter dés le début.
Le roman maintient jusqu'au bout le lecteur dans une angoisse si communicative que jamais on ne met en doute la probabilité des faits décrits. L'on se dit souvent : « Sans aucun doute, celà ressemblera à cela, l'effondrement ».
On reste admiratif sur la peinture de l'arrivée à la Gare, par exemple. On est admiratif devant la façon dont l'auteur rend comte de l'évolution des sentiments entre certains personnages. Une pudeur d'écriture s'allie à un style quai-journalistique qui laissera quelques traces de larmes sur la joue du lecteur.
Il est à noter que ce l sont souvent d'ailleurs des romans français qui réussissent ce type de récit. Les initiés penseront sans doute à
Robert Merle, ou au J.-H. Rosny aîné de « La Mort de la Terre ».
Camille Leboulanger réussit à nous donner un roman fort original bien loin de ce que l'on a pu lire dans la SF anglo-américaine.de ce type .
Un livre à garder. Passionnant , émouvant , ne nous faisant pas l'économie de quelques coups de patte envers l'actuelle civilisation, mais toujours ans se départir d'une humanité qui suinte dans chaque page.