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Citations sur Marie d'en haut (202)

Elle se sent libre, parce qu'elle ne veut pas d'enfants. L'idée même la révulse. Pas à cause des enfants, mais de la grossesse. Se balader neuf mois avec un alien dans le ventre, qui bouge, grandit et s'agite sous la peau lui fait horreur. Alors, s'il fallait en plus qu'il lui déchire le périnée et qu'il lui arrache les bouts des seins. "Ah non ! Ca, il ne faut pas compter sur moi pour assurer la survie de l'espèce, elle s'en sortira sans mes ovules, l'espèce".
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On se construit sur ce qu'on a vécu, en reproduisant ou en exorcisant.
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Antoine avait depuis longtemps franchi à l'égard de sa mère le cap des remords, de l'indignité et du devoir, pour naviguer enfin dans une mer calme et apaisée, loin de toute culpabilité et libre de tout sentiment filial induit par la bienséance collective d'une société qui ignore qu'aimer ses parents n'est pas un devoir absolu.
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Il y a des gens comme ça sur qui le sort semble s'acharner. Des gens qui semblait destinés au malheur. Ou alors, désignés par le destin pour tout encaisser afin d’épargner les autres, les plus faibles, ceux qui ne supporteraient pas
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J'ai aimé ce passage humoristique !

Et le maillot à pois est maintenant en tête pour franchir le col de l'utérus, classé en quatrième catégorie. La chaussée est particulièrement glissante, et la visibilité réduite. Mais que se passe-t-il? Le peloton s'est maintenant scindé en deux groupes, l'un en direction de la trompe droite, l'autre à l'opposé. Il n'y aura qu'un seul gagnant. Attention au dernier effort, pour atteindre le sommet de l'ovule, la fin de l'étape, mais qui gagnera le tour?
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Si lui en doutait, moi, je savais qu’il ne la perdrait jamais. Elle était tellement attachée à lui. Certainement plus qu’à moi. J’étais effrayé à l’idée qu’elle puisse l’être trop et que je ne trouve jamais ma place. Je n’avais pas leur histoire, leur complicité, ni leur fille en commun. Ils ne formaient pas un couple, mais qu’est-ce qu’ils formaient alors ?! Un truc inédit, qu’aucun mot ne définissait dans le dictionnaire. Encore moins dans mes bouquins du rayon sexualité de la bibliothèque. Un mélange d’amour, d’amitié, de génétique, sur fond de divergence sexuelle. Et moi, il fallait que je me fasse ma place au milieu de cela. La pièce rapportée, l’élément qu’on ajoute à un mobile et qui déséquilibre l’ensemble.
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Essayez de vous prendre une grande leçon de vie par une gamine de cinq ans. Vous verrez, ça fait réfléchir. Ça peut même tout changer. Enfin, comme disait Madeleine, les enfants, c’est la vie, et il n’y a qu’à les regarder, parfois, pour tout comprendre. Quand Suzie nous a filé un coup de pied dans le tibia pour qu’on arrête de se battre, elle a déclenché un nouvel équilibre entre nous quatre. Le lendemain, je me suis rendu chez Antoine pour acter l’armistice que Suzie avait commencé à rédiger. Ce n’est pas tant le tibia qui nous a fait souffrir, même si elle avait tapé sacrément fort, mais de la voir déchirer nos dessins qu’elle avait mis tout son cœur à réaliser pour nous remercier. Ce jour-là, au championnat du monde des cons, nous étions premier ex æquo et c’est Suzie qui nous avait remis les médailles, nous faisant comprendre au passage qu’il était ridicule de se battre pour occuper une hypothétique première place là où il n’y avait aucune compétition.

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Je me réfugie dans mes dessins comme les gamins dans leur monde imaginaire. Je suis grand et costaud, mais à l’intérieur, c’est un grand placard noir dans un coin duquel un petit garçon se cache pelotonné sur lui-même, les mains sur la tête et le regard triste. Madeleine me l’avait fait oublier, mais sa mort aidant, les détritus de mon enfance, enfouis vaguement, refont surface. J’ai un rêve immense et insensé. Vivre à trente-huit ans ce qui m’a toujours terriblement manqué, ce par quoi chaque enfant devrait passer pour se construire. L’insouciance.
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On aime avec les tripes, pas avec la tête. Et jusqu'à nouvel ordre, les tripes ne réfléchissent pas.
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Toutes les mamans ont un thermomètre au bout des lèvres.
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