Pars avec lui

J'appelle Vanessa.
Besoin de son DÉSINTÉGRATEUR DE DOUTE.

C'était surtout la violence psychique .En permanence le dénigrement,les critiques acerbes, les mises en situation délicates.... Elle est arrivée à avoir honte d'elle même.

Nous sommes la somme de nos choix mais aussi de nos non-choix. Il faut assumer, et les regrets ne changent pas le passé. Par contre ils ternissent le présent.

Il me respectait tellement que rien ne s'est jamais passé entre nous. C'était un amour si fort qu'il n'avait pas besoin de passer par le corps. Il savait que si je prenais le moindre risque, il y allait de ma sécurité et tu imagines bien qu'à l'époque on n'aimait pas sans risquer de faire un bébé.

Babette porte tout. Sa condition physique le lui permet. Elle est robuste, n'a peur de rien, même pas de souffrir. Elle pourrait me prendre sur le dos, elle le ferait, mais la tente, les vêtements chauds, les sacs de couchage, l'eau et quelques aliments suffisant à sa peine. Moi je porte tout le reste, le chagrin, la peur, la fatigue, les douleurs dans le ventre, et maintenant dans les jambes, et puis la culpabilité, ça pèse lourd, la culpabilité. Le dégoût aussi.

Vous savez, l'acmé d'une vie, ce point le plus haut de la maturité d'un homme je ne sais pas bien où il se situe, entre quarante et cinquante ans probablement, eh bien, avant et après cet âge, il y a une sorte de rapport de symétrie qui fait qu'en devenant vieux, on retrouve des choses de l'enfance. Les difficultés à marcher, à se retenir pour les besoins courants, à compter, parfois même à parler... Et je vous assure que certains vieux, des vieilles en particulier, retrouvent des réflexes d'adolescentes. Dans le réfectoire, certaines se crêpent le chignon comme à l'époque du certificat d'études, quand elles étaient amoureuses du même garçon.

On a aussi le droit de choisir et de construire des évidences quand on sent qu'elles sont particulièrement adaptées à notre bonheur.

Savoir qu'il y a quelqu'un quelque part qui pense a vous,qui vous réserve un petit coin dans son cœur ,au chaud,à l'abri de tout,c'est comme une couverture toute douce qui vous enveloppe et vous protège du froid .

- Tu n'étais pas heureuse avec pépé ?
- ...
Il aura fallu attendre toutes ces années pour qu'elle ose se confier. Je me prépare. Elle doit faire de même.
- Comment te dire? Je n'ai jamais connu le 14 juillet.
- Et tu penses qu'un sexologue t'aidera à vivre la fête nationale?

Ça monte doucement, mais sûrement, comme une évidence. Je ne me l’explique pas. Mais est-ce que l’amour s’explique ? On ressent sans réfléchir.