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4,27

sur 1449 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans son roman, nous suivons sur plusieurs générations la vie d'une famille Coréenne. On y découvre la haine, le rejet que les Coréens subissent de tout temps de la part des Japonais. Mais Min Jin Lee nous transmet aussi que malgré ces préjugés qui perdurent, il y a des individus qui passent outre.
C'est une dure histoire que vit Sunja et sa famille, une histoire de dur labeur, de sacrifices, de pertes. Mais c'est aussi une histoire universelle, car elle parle des tensions inhérentes à toute famille.
Petit bémol pour ce roman : un peu longuet ! Parfois, j'aurais aimé avancer un peu plus vite dans l'histoire.
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Sunja, une jeune coréenne, tombe enceinte d'un homme marié qui ne peut l'épouser. Son chemin va croiser celui d'Isak un pasteur chrétien qui lui propose de l'épouser de et partir avec lui au Japon. L'autrice nous propose de suivre l'histoire de ces personnages à travers trois générations.

Cette saga familiale traverse les époques et les générations à travers trois livres bien distincts : Parents - Enfants - Petits enfants. Cette séparation permet de découvrir l'Histoire de la Corée et du Japon. Et d'aborder beaucoup de thèmes : colonisation, guerre, racisme, lien filial ou encore sexualité. 700 pages, cela peut paraître long, pourtant, pour aborder tant de choses, ce n'est pas tant que cela. N'ayez pas peur car l'écriture est très fluide, ce qui rend la lecture rapide.

Je ressors de ce livre avec un sentiment très étrange et scindé en deux émotions : j'ai adoré autant que décroché.
J'ai adoré découvrir l'histoire de ces pays que je ne connaissait absolument pas. J'ai découvert le sort des femmes, des éléments de langage, de paysage, la difficulté de vivre pour les Coréens, l'injustice, l'importance de la famille, leurs rites culturels, religieux et j'ai trouvé cela passionnant.

Pourtant, totalement à l'opposé, je n'ai absolument rien ressenti pour les personnages. Je l'ai dit, l'histoire se passe sur une longue période, l'autrice à fait le choix de l'ellipse temporelle (il lui arrive de résumer 2 ans de vie en une phrase) et je comprend ce choix pertinent pour aborder toutes les époques. Mais cela ne permet pas de creuser les émotions, ressentis des personnages. Et cela m'a énormément manqué pour apprécier pleinement. J'aurais aimé connaître mieux ces personnages, me sentir plus proche d'eux. Les voir se révolter, avoir mal, être heureux... Je les ai malheureusement trouvé trop lisses. Et il leur arrive beaucoup de malheurs, dommage qu'il n'y ai pas eu de moments de joie et qu'on ait surtout partagé les moments douloureux. Et certaines questions sont restées sans réponses, c'est dommage. A d'autres moments au contraire, l'autrice détaille sur plusieurs pages des moments de vie très courts (une fête, un temps de travail..) et sur la dernière partie, la présence accentuée des allusions au sexe étaient trop longues. J'ai donc trouvé un certain déséquilibre dans les choix de narration. Et la fin, elle m'a laissée sur ma fin, il m'a manqué un petit quelque chose, que je ne peut pas dévoiler pour ne pas spoiler.

J'ai donc adoré me plonger dans l'univers du Japon, découvrir ce pays que je ne connait pas, j'ai trouvé cela très intéressant. Mais il m'a manqué l'attachements aux personnages, un lien avec eux pour me sentir impliquée dans l'histoire. Si je devais résumer, je dirais que ce roman est une chronique familiale : des extraits de vie, des faits regroupés qui permettent de retracer la vie d'une famille, d'un peuple.
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J'ai profité d'une lecture commune pour découvrir ce livre dont j'entendais beaucoup parler.
C'est loin d'être un coup de coeur, même si le roman se lit bien.

Les personnages sont très réservés, et montrent peu leurs émotions (la différence culturelle joue certainement). Les dialogues sont très courts, c'est donc difficile de rentrer dans leur psychologie.
Le rythme assez lent du départ, assez poétique, s'accélère dès le livre 2, on passe assez vite sur les morts et les deuils et de nombreuses ellipses temporelles ajoutent encore à ce manque d'émotions.
Une saga familiale où tout reste en surface, on s'attache difficilement aux personnages.

Cela reste intéressant pour le contexte et l'histoire coréenne et japonaise que je ne connaissais pas du tout. La misère, l'exclusion et la lutte pour survivre sont bien décrits.

À lire pour le thème très actuel de l'exil (combien de générations faut-il pour être considéré comme citoyen d'un pays ?), mais la petite histoire dans la grande laisse un goût d'inachevé.
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Je suis assez mitigée sur #pachinko de @lee_minjin

J'ai adoré l'histoire en elle même mais pas du tout la narration que j'ai trouvé tellllllllement longue!

À la fin, l'auteure nous explique qu'elle a mis près de 30 ans à l'écrire. Je pense que c'est le temps qu'il m'aurait fallu pour le lire si je n'avais pas survolé certaines pages 🤣

Je trouve que ça traîne sur certains passages qui n'apportent pas forcément quelque chose au roman et au contraire on passe très vite sur d'autres qui auraient pu être poignants.

Cela reste néanmoins un livre très enrichissant sur la culture et l'Histoire asiatique.
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Pachinko est un grand roman se déroulant des années 30 à la fin des années 80. Il retrace le parcours de Coréens exilés au Japon sur 4 générations. L'histoire commence avec la jeune Sunja, qui tombe enceinte d'un riche négociant déjà marié. Refusant de devenir sa maîtresse, elle évite le déshonneur en épousant Isak, un pasteur chrétien qui l'emmène avec lui au Japon. Nous suivons les difficultés de la famille pour survivre et trouver une place dans un pays qui la rejette.
Pachinko est très riche et documenté. Je connaissais mal l'Histoire coréenne et j'ai été ravie d'en savoir plus au travers du récit de la colonisation de la Corée par le Japon, puis de l'immigration de nombreux Coréens au pays du Soleil-Levant.
D'une plume précise, fluide et agréable, Min Jin Lee dépeint la dureté de leurs conditions. Les questions de l'identité, de la religion et du respect des principes personnels se posent. Comment exister dans un pays où vous êtes toujours considéré comme étranger, même quand votre famille vit sur place depuis des générations ? Comment s'en sortir quand, malgré tous vos efforts pour vous intégrer, vos origines sont pointées du doigt comme une malédiction ? Les salles de Pachinko, souvent gérées par des Coréens, se révèlent synonymes d'ascension sociale mais aussi de fatalité.
L'aspect historique et social de Pachinko est passionnant. J'ai toutefois eu du mal à m'attacher aux personnages, à l'exception du mari de Sunja et de sa belle-soeur Kyunghee, qui est un bel exemple de sororité. J'ai ressenti peu d'émotions, peut-être en raison de nombreuses ellipses nous faisant passer un peu rapidement d'une génération à l'autre, au point d'éprouver une sorte de détachement.
Pachinko reste un beau roman évoquant un sujet complexe avec habileté et précision.
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Lecture mitigée.

Si j'ai adoré le livre II et son immersion complète dans la culture et la société japonaise de 1930 à 1962, j'ai connu des longueurs dans les deux autres parties du roman. Lecture laborieuse à commencer, et finalement laborieuse à terminer aussi.

J'ai eu beaucoup de mal à accrocher aux personnages. Seule Sunja et ses enfants (mais seulement lorsqu'ils étaient petits) ont réussi à m'embarquer dans leur histoire. le gros point positif, c'est ce second livre où on suit les personnages qui subissent un contexte géopolitique d'extrême tension avec la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée. J'ai beaucoup aimé cette partie bouleversante qui les a marqués profondément dans leurs âmes et leurs chairs.

Pour le reste du récit, j'ai apprécié découvrir la culture coréenne et les sentiments xénophobes qu'avaient beaucoup de japonais concernant ce peuple. L'immersion était totale et bien amenée. Il m'a manqué du dynamisme et plus d'actions de la part des personnages. À certains moments, je me suis perdue dans des personnages secondaires aux activités et à la vie futile. Ce n'était pas nécessaire à mon sens de s'attarder dessus, même si je comprends ce que l'autrice a cherché à nous montrer.

En conclusion, une lecture en demi-teinte où je me suis parfois ennuyée mais grâce à laquelle j'ai beaucoup appris sur les cultures coréennes et japonaises du XX ème siècle.
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Un roman qui commence comme un conte où le lecteur se laisse mener au fil de l'eau et des tourbillons dans la vie d'un homme Hoonie, au physique peu avenant, en quête par le biais de la matriarche, d'une femme qui accepterait malgré tout de l'épouser. Nous sommes au début des années 1910 et c'est en Corée que cette frise familiale débute, une histoire de famille, une chronologie sur près de 600 pages laissant filer les années, les naissances, les abandons, les décès, les batailles, les surprises, les peurs, les non-dits, les disputes, les amours déchus, les amitiés naissantes et les drames. Hoonie et Yangjin laissent derrière eux une unique fille, Sunja, et c'est par elle que le roman respire. Elle est la voix de Pachinko, tantôt elle nous apparait tonitruante de force, de ferveur, de passion, de rigueur, tantôt elle n'est qu'un murmure en filigrane, le murmure tranquille et sage d'un pilier qui veille sur une famille qui se créée, se construit, une famille en devenir. Pachinko, c'est le parcours de femmes à travers le regard de Sunja. C'est le parcours de celle qui croit au grand amour mais lui préfère l'honneur, c'est l'histoire d'une femme qui souhaite travailler contre l'avis de son mari, c'est l'histoire d'une mère qui préfère embrasser sa fille pour la dernière fois et la laisser partir pour un avenir meilleur, c'est l'histoire d'une femme battue, de celle qui ne peut pas enfanter ou encore d'une autre à l'insouciance ternie par l'orgueil. Des femmes comme passerelles de l'histoire des hommes. "Derrière chaque grand homme, se cache une femme", une citation qui s'applique parfaitement à Pachinko. Dans cette généalogie écrite sur un peu plus de 80 ans, les fils, les maris, les amants, les pères se succèdent et ne se ressemblent pas. Tous ont eu un lien plus ou moins étroit avec Sunja, mais elle aura marqué leur vie. le lecteur s'attache à ce personnage qui, par sa discrétion et son courage, laisse une douce empreinte dans les esprits. de jeune femme chétive à grand-mère investie, protectrice et aimante, nous ne la quittons pas des yeux, nous avons à coeur de suivre son destin. A travers ces quotidiens de femmes qui gravitent autour de Sunja, il est aussi question d'histoires culturelles, de conflits entre deux pays, la Corée et le Japon et d'un peuple prêt à renier ses origines pour faire partie du second. Jusqu'à quel point est-on capable d'oublier sa propre culture, ses propres traditions, ses propres ancêtres pour rentrer dans un moule, se faire accepter et respecter ?
Dans l'écriture de Min Jin Lee, on ressent la culture du geste lent et précis, du geste presque méditatif, de la satisfaction du peu, de la richesse du rien. On entend  presque les petits pas feutrés de Sunja sur le tatami de la pension. le mot est posé, doux, constant et précis. Pachinko est un train à vapeur sillonnant les contrées lointaines. Les wagons se succèdent avec à leur bord des personnages gravitant les uns autour des autres. Dans cette vaste épopée historique, la survie est le lot quotidien d'une généalogie hantée par ses origines. Une généalogie qu'il est parfois difficile de suivre avec à certains moments des bonds dans le temps trop rapides et a contrario des longueurs qui mériteraient plus de rythme. Un roman émouvant, riche et combattif qui gagnerait juste à équilibrer sa voilure.
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Je vous présente aujourd'hui un gros pavé, longtemps resté dans ma pile à lire !

Le contexte historique m'a beaucoup plu avec un départ de cette fresque familiale dans années 1930 durant la colonisation de la Corée par les Japonais.

Nous suivons plusieurs générations de coréens qui vont devoir survivre et se battre contre une discrimination bien trop présente malgré les décennies passées.
Ils devront faire face à une grande pauvreté qui engendreront parfois de grands sacrifices.

Le rythme du roman est doux, nous traversons les époques et les difficultés avec la famille de Sunja qui fera preuve d'une determination sans faille pour sauver sa famille et surtout ses enfants.
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J'avais lu d'excellentes critiques de ce livre sur cette saga familiale et historique de Corée. J'ai pris du plaisir à en découvrir les premiers chapitres puis au fil de la lecture, mon intérêt s'est épuisé. J'ai eu cette impression qu'il ne se passait pas grand chose, que l'auteur tournait toujours autour des mêmes choses, la vie difficile des personnages. J'ai stoppé naturellement ma lecture pour je ne sais plus quelle raison. Et c'est le tort que j'ai eu.... Car après plusieurs mois de côté, je dois reconnaître que je n'ai plus envie d'y retourner. Je n'ai pas perçu d'intensité dans le récit ce qui aurait pu me donner l'envie de terminer le livre. Je me suis arrêtée non loin de la fin, il m'en manquait peu. Dommage ... en revanche, je pense qu'il peut plaire à nombre de lecteurs.
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Mon avis est mitigé sur cette lecture.
J'ai trouvé le roman long, des passages ennuyeux, je me suis souvent demandée quel était le but, la leçon de cette saga.
Cependant, l'aspect historique est intéressant et peu connu. Jamais je n'aurai pensé que la population coréenne souffrait autant en dehors de la dictature du Sud.
3 étoiles pour la valeur historique de ce roman
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