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J'adore les livres de Dennis Lehane, et j'ai un amour particulier pour "gone baby gone", et pour sa fin bouleversante. C'est certainement l'un des livres les plus humains qu'il a écrit, et j'envie celles et ceux qui doivent encore le découvrir: ils vont tomber sur un petit bijou mélangeant les genres, mais qui résume fort bien son auteur. A lire absolument.
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C'est le troisième roman de Dennis Lehane que je lis mais à mes yeux, c'est le meilleur. Heureusement que je ne me suis pas restée sur mes à priori.
Lorsqu'on a un enfant, la seule idée de sa disparition donne des sueurs froides et des cauchemars. Pourquoi donc lire ce roman, qui à coup sûr, me bouleverserait ? Je ne sais pas, peut-être pour essayer d'exorciser la peur.
Lorsqu'Amanda McCready disparaît sans laisser de traces, c'est sa tante Béatrice qui remue ciel et terre pour la retrouver. Elle va contacter un couple de détectives privés pour l'aider dans ses recherches.
Nous plongeons dans un récit bouleversant, qui m'a procuré parfois des bouffées de colère et de rage. La mère d'Amanda est une femme irresponsable, droguée, alcoolique et accro à la télévision : la disparition de sa fille l'inquiète tout en la laissant dans une apathie inquiétante.
Lors de cette enquête, nous touchons à des sujets noirs, douloureux mais réels: les conditions de vie d'une enfant délaissée par sa mère ; les réseaux de pédophilie avec ici, une description d'un crime atroce qui m'a glacé le sang ; les trafics de drogue avec une limite ténue entre la police et les délinquants.
Plusieurs questions sont venues lors de ma lecture car cette histoire n'est ni blanc, ni noir et laisse des zones de doute permanent : quand on parle de l'intérêt de l'enfant, qu'est-ce qui est juste ? Quand peut-on décider pour le bien d'un enfant si la justice ne le fait pas ? le lien biologique a-t-il autant d'importance si les parents ne sont pas capables de procurer des soins adéquats à un enfant ?
Je ne sais pas…honnêtement j'aurai aimé répondre à toutes ces questions mais je n'ai pas pu. Je ne peux pas juger car je ne suis pas dans la peau d'une jeune maman solo paumée.
Le style d'écriture est agréable, fluide et se lit bien. Cela ressemble à un scénario de film bien mené, avec des péripéties et des rebondissements. La fin est surprenante : je ne m'y attendais pas.
Un livre noir, bouleversant qui touche un sujet sensible mais intéressant à découvrir !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Une petite fille, âgée de 4 ans, disparaît...dans l'indifférence totale de sa mère, une droguée alcoolique, qui ne mérite pas pas d'être nommée maman.
Patrick et Angela sont engagés par l'oncle et la tante de la petite fille.
Vont ils réussir à la retrouver?

Nous sommes plongés dans les bas fonds de Boston, ou tout n'est que drogue, gang et violence.
On est plongé dans le monde de la corruption où corruption se transforme en vengeance voir en redressement de torts.

J'ai adoré le roman, on balance entre choc, amour et encore choc.
On est plongé dans l'horreur jusqu'à la fin. Et la vraie question que je me pose c'est est qu'il fallait vraiment agir? Si j'avais été à la place de Patrick aurais je fait la même chose? Aurais je respecté la loi?

Probablement pas à ma grande honte.

A lire, a dévorer.
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Dennis Lehane propose des romans policiers compliqués, parfois très compliqués. Gone, Baby, Gone n'échappe pas à la règle. et j'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans ce livre qui ne m'a pas tout à fait convaincu.
La thématique de l'enfance maltraitée permet cependant de donner un relief à cette histoire de disparition d'enfant à Boston. L'histoire ne laisse pas indifférent.
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Les personnages sont bien construits, on sent qu'ils ont du vécu, une certaine expérience de la vie, des valeurs auxquelles ils tiennent, au point de s'affranchir de la Loi s'ils l'estiment nécessaire. Les policiers et détectives sont profondément humains et sincèrement préoccupés par le sort d'Amanda. Et, comme le narrateur, on en arrive à détester Hélène qui ne s'implique pas dans les recherches pour retrouver sa fille et semble hors d'atteinte, imbibée d'alcool et de drogues.

Pour autant, j'ai trouvé l'histoire un peu longue et lente. Personnellement, j'attribue cette impression au fait que les descriptions prennent plus de place que les scènes d'action, pourtant intéressantes. de plus, j'ai trouvé difficile de me projeter quand l'auteur cite des quartiers dont on ne connaît rien, décrit des filatures en nommant les rues comme si on les connaissait ou que ça rendait l'histoire plus crédible alors qu'en réalité, cela alourdit juste le texte.

Chronique complète sur le blog
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Bien sûr on connait Dennis Lehane surtout pour Shutter Island et Mystic River, tous deux adaptés au cinéma (de fort belle manière d'ailleurs). Mais que dire de Gone, baby, gone si ce n'est que c'est un excellent polar.
C'est noir, très noir, il y a de petites touches d'humour et puis surtout il y a cette galerie de personnages incroyables, des flics bien entendu, des types pas vraiment fréquentables, mais pas forcément mauvais non plus, et il y a aussi ce que la société peut engendrer de pire comme criminel. Et au milieu de tout ce petit monde, il y a Patrick Kenzie et Angie Gennaro qui vont tenter de faire la lumière sur la disparition de la petite Amanda. Une enquête aux multiples rebondissements et bien plus complexe qu'il n'y parait.
La conclusion du roman, ni blanche, ni noire est magistrale, car la seule possible et pourtant elle laisse un goût amer.
Gone, baby gone a aussi été adapté au cinéma, film que j'ai vu il y a longtemps avec Casey Affleck dans le rôle principal. Il m'avait laissé une bonne impression, mais pas aussi forte que celle laissée par ce roman.
A lire absolument si on est amateur de polar.
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Je ressens toujours la même chose avec Dennis Lehane, ce sentiment que c'est sur-brodé pour perdre le lecteur et lui envoyer un final inattendu (ou presque).

Ecrivain de talent, styliste, moraliste, somme toute très américain dans le fond, ses livres sont autant de jalons qu'il pose, un peu comme un scénariste, brillant certes, mais fagotés déjà pour le ciné (à succès).

La force de cet opus repose in fine sur un dilemme moral. C'est peu au bout de 500 pages.

On se consolera : le film tiré de cette oeuvre est une catastrophe à tous points de vue !
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Un milieu délétère, l'enlèvement d'un enfant, l'indifférence de la mère, "gone"...

Un roman d'une noirceur désespérante que j'ai eu beaucoup de mal à lire.

Il faut dire que Denis Lehane, grand arpenteur des tréfonds de l'âme humaine, ne nous épargne pas. C'est sans doute cette capacité qu'il a d'acculer le lecteur à l'incomfort qui fait de lui un grand écrivain.

Mais dans ce registre je préfère quand même nettement "Mystic river" ou "Shutter Island".
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Dorchester, Boston, 1997

Une petite fille de quatre ans a été kidnappée. Elle dormait bien sagement dans son lit, et au matin, elle avait disparu.

"Dans ce pays, deux mille trois cents enfants sont portés disparus chaque jour.
Parmi eux, bon nombre sont enlevés par un parent séparé de son conjoint (...)
D'autres sont des fugueurs (...)
Et puis, il y a aussi les exclus, ces gosses que l'on chasse de chez eux ou qui s'enfuient, et dont les parents ne cherchent pas à retrouver la trace (...)
Au total, sur plus de huit cent mille enfants portés disparus tous les ans au niveau national, seulement trois mille cinq cents à quatre mille d'entre eux relèvent de ce que le ministère de la Justice nomme les "kidnappings non familiaux" - ces affaires dans lesquelles la police écarte rapidement la thèse du rapt par un proche, de la fugue, du rejet parental ou encore la possibilité que le mineur se soit perdu ou blessé.
Dans cette catégorie, ils sont environ trois cents à disparaître définitivement chaque année (...) Pendant un certain temps, leur souvenir hante les étrangers au courant de ces affaires ; il hante leurs familles beaucoup plus durablement. Sans un corps abandonné derrière eux, sans une preuve de leur décès, ils ne meurent pas. Ils ne font qu'aviver notre conscience du vide.
Et de leur éternelle absence."

Lionel McCready et sa femme Béatrice souhaiteraient que Patrick Kenzie et Angela Gennaro s'associent à la police pour retrouver leur nièce. Depuis quelques jours, une armada de flics du Boston Police Departement, les médias et des bénévoles cherchent des indices et les pistes qui mèneraient à Amanda.
Au plus les jours passent, au plus l'espoir de la revoir diminue.
Après avoir hésité, désireux de se protéger et de ne plus s'impliquer dans une affaire abjecte, Pat et Angie acceptent et vont collaborer avec le lieutenant Jack Doyle.

Dès le premier contact avec Hélène, la mère d'Amanda, ils s'aperçoivent que la jeune femme souffre de carences maternelles. Immature, indigne, alcoolique, droguée, Hélène n'est pas l'image de la mère aimante, inquiète et affolée qu'elle laisse paraître à l'écran lors des émissions télévisées, qui se sont accaparées de l'histoire.

Leur enquête commence dans un bar misérable, puant la crasse, le Filmore. Apès une investigation houleuse, des noms fusent, orientant Pat et Angie vers la piste de trafiquants de drogue... Hélène travaillerait pour Cheddar Olamon et aurait subtilisé une importante somme d'argent. Amanda, servirait-elle de monnaie d'échange ?

Patrick et Angela devront à nouveau affronter la noirceur de Dorchester le sombre et le sordide, celle du milieu mafieux des dealers, des hommes en marge de la société, brutaux, criminels, celle d'une perversion immonde qui perd les enfants et les livre à un destin tragique, et celle sournoise des personnes punitives qui s'investissent d'un rôle justicier et répressif. Les séquelles de cette histoire briseront plus d'une âme et les deux enquêteurs ne seront pas épargnés.

Ma série coup de coeur
Encore une fois, ce quatrième épisode s'est lu d'une seule traite. Il nous est impossible d'abandonner l'histoire et de vaquer à d'autres occupations. Nous sommes dans la misère et la déchéance des bas-fonds. C'est bestial. Dans ce livre, l'humour est moins présent, ou bien distillé de façon violente avec des mots grossiers ponctuant l'ambiance. Nous retrouvons Bubba (en peignoir de satin rouge), Richie, Devin et Oscar qui viennent encore en aide à leurs deux amis, brièvement mais pour le premier, toujours aussi intensivement. le sujet abordé dans ce tome est la disparition des enfants et dans le cas de cette affaire, on se pose inévitablement la question : La négligence est elle synonyme de maltraitance ? Certaines scènes sont atroces et je peux vous avouer que j'ai oublié de lire deux ou trois pages. A cette faune, se mêlent des gens plus sensibles et intègres, mais leur conscience les mène parfois sur des chemins pas toujours honorables ou raisonnables. Lehane a le talent de rendre ses écrits si réels, si imagés que parfois c'est insoutenable. Je ne peux pas vous raconter la fin, mais pour ma part, j'ai refermé ce livre avec un sentiment de doute... Patrick et Angela sont partagés sur le dénouement de l'histoire... et moi ? A qui des deux donnerais-je mon soutien ? Seul Lehane, dans son dernier livre "Moonlight Mile" qui reprend l'affaire, pourrait me répondre...
Série à conseiller +++
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Quatrième épisode des aventures de Kenzie et Gennaro à Boston, mes deux privés préférés. Cette fois-ci, c'est une affaire de disparition d'enfant qui va les occuper : Amanda, 4 ans, a disparue et sa mère, junkie et alcoolique ne semble pas très concerné… Enfance maltraitée, éducation et chance de s'en sortir, différence entre la loi et ce qui est juste, voilà quelques-uns des thèmes qui sont abordés dans ce roman lourd de sens.
Les personnages secondaires continuent à prendre en épaisseur et j'adore de plus en plus Bubba : psychopathe avec un coeur d'enfant…
Pas complétement convaincu à la lecture des premiers tomes, j'avoue être complétement « sous le charme » aujourd'hui et ce Gone baby gone n'y est pas pour rien
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