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4,28

sur 406 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai été très dérangée par cette lecture à plusieurs titres.
Tout d'abord, le thème bien sûr, la pédophilie. Ici est traitée la pédophilie des prêtres. La figure de l'Église est représentée par Gabrielle de Miremont la mère du bourreau, une femme extrêmement pieuse, pour ne pas dire catholique intégriste, pour qui le plus beau jour de sa vie a été celui de l'ordination de son fils.
Issue d'une lignée noble, Gabrielle ne vit que dans le paraître, les apparences, elle se fait un plaisir de rabaisser ses interlocuteurs, leur faire sentir qu'ils ne sont pas à son niveau.
Son fils adoré, Pierre-Marie, si beau et si parfait est juché sur un piédestal, la fusion mère-fils est totale, impossible pour l'un de vivre sans l'autre. Sans en avoir conscience, Gabrielle étouffe son fils, lui impose sa volonté, et dans une relation virtuellement incestueuse, l'appelle Mon Père.
Dans ce jeu de miroir inversé terrible, Pierre-Marie semble s'être vengé de l'emprise de sa mère en déversant sa violence sur les petits garçons qui lui sont confiés.
La plume acérée de David Lelait-Helo tranche, incise et découpe les mots avec virtuosité.
Cependant je n'ai pas été complètement convaincue par ma lecture.
Le narrateur est extérieur à l'histoire et je suis restée en retrait, au bord du chemin. Il m'a manqué une plongée approfondie dans la psyché de Gabrielle, et j'ai eu beaucoup de mal à croire à son revirement soudain quand la vérité lui est révélée sur son fils.
J'attendais du déni, de la résistance de sa part, qu'elle porte la parole de l'Église entendue dans les médias pendant longtemps trop hésitante et maladroite à condamner, sanctionner.
J'aurais aimé que l'auteur m'explique un peu plus ce besoin pressant de Gabrielle de se jeter dans les bras d'un autre homme aussitôt la disgrâce prononcée à l'encontre de son fils. le reniement des fondations de sa vie est trop accéléré pour être crédible, car on parle d'une femme de quatre-vingt-dix ans pétrie de certitudes et qui ne s'est jusqu'à présent sentie vivre que dans la parole de Dieu.
De ce fait, je n'ai pas réussi à croire à l'effondrement soudain de Gabrielle, ni à son attachement si prompt à une des anciennes victimes de son fils.
Il m'a fallu un peu de temps pour vraiment mettre le doigt sur ce qui m'a déplu dans cette lecture, bien au-delà des personnages caricaturaux, la mère de sang bleu accrochée à ses rangs de perles, sa vieille bonne corvéable à merci, le journaliste gay fort en gueule, la pauvre victime sans grande personnalité qui s'excuse en permanence de ce qui est lui arrivé.

Une lecture mitigée donc, l'écriture est brillante et acérée comme la lame du couteau de la photo de couverture, mais le morceau de pomme a eu du mal à passer…
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C'est l'histoire d'une mère pieuse qui idolâtre son fils.
Elle le nommera " fils de dieu". Il deviendra d'ailleurs "prêtre".
Il représente la perfection pour cette mère et pourtant ...
"Je suis la maman du boureau" est un livre au sujet poignant et intéréssant (religion, église, pédophilie, média, justice de Dieu et des Hommes, relation mère/fils...) .
Ce livre m'a troublée et je ne suis pas sortie indemme de cette courte lecture.
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theme excellent celui du parent d'un pedophile. intemporel avec une très belle ecriture limpide et puissant au niveau des sentiments éprouvés, belle analyse de la problématique. Ce n'est cependant pas un "monument" d'ou seulement 3 etoiles de ma part. Si le thème vous intéresse allez y sans hésiter.
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Voici un roman très singulier... Comment réagissent les proches d'un criminel? Quel doit être le sentiment de dévastation quand on apprend que son enfant a commis l'innommable? C'est un thème très judicieux et fort peu exploité; on se penche sur la victime, sur ses proches, voire sur le criminel, mais la famille du criminel? L'angle de ce point de vue est original. Pourtant... Pourtant... En dépit d'une belle plume de l'auteur, je suis passée à côté de ce roman. Les réactions des protagonistes m'ont semblé tellement artificielles que je n'ai ressenti aucune empathie, pour aucun d'entre eux. Dommage...
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C'est une lecture dans laquelle j'ai eu un peu de mal à entrer, puis au final je suis toujours restée un peu à la marge, un pas de côté.
Mme Gabrielle de Miremont, 91 ans, apprend par la presse les scandales de pédophilie qui secouent le diocèse. Pour elle qui a placé Dieu au centre de sa vie et de celle de son fils, cela ne peut être, cela ne peut pas se dire. Sa rencontre avec Hadrien, l'une des victimes, va tout bouleverser.
L'écriture m'a un peu laissé à la marge. le roman est composé de deux narrations. L'une, rédigée par cette vieille femme dans un carnet bleu et or, retrace sa vie de femme et de mère, qui place sa foi au centre de tout.
L'autre, le temps du récit, de la révélation, puisque le temps de l'écriture. Nous, lecteurs, apprenons en même temps qu'elle ce qui se passe.
Mme de Miremont est certes d'un autre temps, d'un autre monde, d'un temps révolu, mais les mémoires qu'elle tient n'ont rien de spontanées, l'écriture est aussi réfléchie et construite que le reste du livre, sans la spontanéité qu'on pourrait espérer d'un journal
Quant au reste, je trouve que l'écriture est trop présente, dans la description, la reformulation, qui empêche d'aller droit au but et de toucher.
J'ai été davantage touchée par d'autres livres de cet auteur, bien que ce sujet soit sensible et d'actualité, un sujet à côté duquel on ne peut pas passer, surtout quand, autour de nous, les langues se délient.
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Gabrielle de Miremont, riche aristocrate et catholique convaincue, exclut mari et filles de son univers dès lors que lui naît un fils. Il deviendra prêtre, ainsi en a-t-elle décidé, prêtre et donc sans autre femme dans sa vie qu'elle-même, il sera son prolongement, sa chair masculine, dans une relation exclusive et vertueusement perverse.
Quand, à 80 ans, Gabrielle apprend dans la presse que des actes de pédophilie ont été commis au sein de l'église, elle est furieuse et veut rencontrer le témoin victime de viols et le réduire au silence, mais le récit bouleversant et sincère d'Hadrien lui ouvre les yeux sur l'hypocrisie de sa propre vie.
Désormais son monde s'effondre puisque son fils était son monde et Dieu n'est plus puisque son fils L'incarnait
Gabrielle va alors parler à son fils, ce bourreau

L'écriture magnifique, la finesse, la justesse et des sentiments et la pudeur du propos sont les grands atouts de ce livre, toutefois m'ont gênée, outre d'innombrables redondances, cette vénération envers la riche aristocratie confite en dignité, dont l'acte le plus banal devient munificence, ainsi que ce mépris pour ceux qui n'ont reçu ni beauté, ni grandeur ni clinquant
On ressent chez l'auteur une évidente nostalgie des temps anciens pour autant bien sûr que l'on soit né privilégié
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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« Je suis passée de Dieu à Diable »

Jusqu'où peut aller une mère lorsqu'elle découvre que son fils chéri est en réalité un monstre de la pire espèce…

Ma chronique sera assez rapide pour ce livre. C'est une lecture assez mitigée, je m'explique…

La plume de l'auteur est juste magnifique, il réussit à parler de fait horrible avec une telle poésie que ça en est troublant. Il magnifie la langue française et pour cela, en fait un roman incroyable.

L'évolution de la mère est aussi subtile qu'elle est belle, comment une mère peut vivre avec une telle révélation. Comment en tant que créateur de monstre on se remet ou non en question. Comment admettre l'inadmissible… encore une fois, cette prise de conscience est amenée avec beaucoup de beaucoup et est terriblement touchante.

Oui mais voilà, le roman traite d'un sujet qui m'est inacceptable, la pedophilie. Certaines scènes m'ont été impossible à lire, vraiment c'est au delà de ce que je peux supporter. En tant que maman, en tant que personne je ne peux pas… ça a malheureusement gâché ma lecture mais je salue tout de même le brio de l'auteur!
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Voilà un titre qui m'a parlé car j'avais écris une toute petite nouvelle, au cours d'un atelier d'écriture que j'aurais pu intituler ainsi.
Là, la religion est sur la sellette et sans raconter l'histoire, puisque de nombreux lecteurs l'ont déjà fait, j'ai trouvé le livre intéressant mais sans plus.
Très vite j'ai deviné la chute mais ce qui m'a le plus gêné c'est l'écriture. Certes elle est agréable, mais ne connaissant pas l'auteur, j'ai regardé sa bibliographie et j'ai vu qu'il a raconté la vie de personnages célèbres, star de la télévision comme Line Renaud, Dalida. Ce genre "showbiz" se retrouve dans le roman et cela m'a un peu agacé.
Sinon, s'intéresser à ce type de scandale est méritoire.
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Je referme ce livre plutôt mitigée.
Un sujet grave, important, et pourtant je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Étonnant vu la gravité du sujet.
Les 100 premières pages m'ont semblées interminables, sachant que le livre n'a que 200 pages, l'ennui a été extrêmement long.
Vraiment dommage !!!
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Le titre suffit à lui-même pour annoncer le thème et l'ambiance lourde de ce roman...

Gabrielle de Miremont, nonagénaire très croyante, mère de 3 enfants, dont un fils qu'elle préfère plus que tout: le père Pierre-Marie, va apprendre le décès brutal de celui-ci.

Quelques semaines plus tôt, avant le suicide présumé de son fils, Gabrielle va apprendre par un journal local, qu'un prêtre pédophile abuse depuis des années des petits garçons qui lui sont confiés, au catéchisme, en colonie, après la messe.

Gabrielle ne croyant pas à ces balivernes, pensant que le journaliste colporte de fausses rumeurs, va tout faire pour enquêter de son côté en rencontrant une des victimes qui accuse l'un des prêtres...
Son face à face avec cet homme meurtri, va bouleverser à jamais sa vie, ses convictions, ses croyances...

-"Toutes ces années, tu m'as joué la parade de l'agneau quand tu étais le loup. Tu dévorais tes proies en me regardant droit dans les yeux. Comment as-tu osé ?"

"Je suis la maman du bourreau" aborde une thématique difficile en développant différents angles : l'amour maternel, la consternation, les promesses brisées, le pardon, la condamnation, la justice, la foi, la reconstruction, la résilience...
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