Yoko Tsuno, tome 8 : Les titans

Avec ce tome 8 intitulé "Les Titans" et paru en 1978 est un formidable récit 100% SF vintage, linéaire certes mais passionnant, et probablement l'un des meilleurs de la série : nous sommes bien dans le long Âge d'Or de la saga Yoko Tsuno…
La team Yoko revient sur Vinéa à la demande de la famille de Khâny, car les Vinéens sont confrontés au problème de la découverte d'une flore et d'une faune exogènes, et c'est au coeur d'un immense marécage qui n'est pas sans rappeler l'Amazonie qu'au cours d'une mission d'exploration nous assistons à une situation de Premier Contact !
ACHTUNG ZONE SPOILERS
La situation est tendue entre les Vinéens lancés à la reconquête de leur planète 2 millions d'années après le cataclysme qui l'a frappée et qui a failli réduire leur civilisation à néant, et le peuple insectoïde des Titans victime de surpopulation et d'épuisement des ressources à la recherche d'une nouvelle planète pour sauver leur civilisation (ah ça, on sent les thématiques du Club de Rome créé en 1968)… Chacun craint l'autre car chacun suspect l'autre de saboter voire voler son avenir : ils se voient comme ennemis alors qu'ils pourraient être alliés… Frisson existentialiste et renversement civilisationel antispéciste quand les insectoïdes accusent les humanoïdes de génocides en tombant sur leurs collections entomologiques : pour l'avoir lu et assez bien le connaître, j'aime bien envie de lancer un bon vieux « Lovecraft Power » ! J'ai tremblé quand j'ai vu Yoko avec une bombe de DDT entre les mains, car un jour les crevards qui ont répandu cette saloperie à travers le monde devront répondre de leurs crimes contre l'humanité, mais dès le départ Yoko explique que le premier contact s'il a lieu devra être pacifique et non belliqueux. Toutefois elle se fait voler la vedette par Xunk l'extraterrestre, qui avec elle contribue intégralement et passionnément à lancer un pont entre les civilisations ! Xunk est considéré comme un poids mort par le siens et sa fin de vie est programmée par le Grand Migrateur, mais il est transfiguré par le fait que Yoko et Khâny aient risqué leurs vies pour sauver la sienne… Xunk ne peut pas trahir son peuple, mais il ne peut pas non plus abandonner celles qui lui témoigné autant d'empathie et de sympathie, bref de compassion. Il n'a alors d'autre choix que de devenir un guerrier de l'esprit prêt à sacrifier sa vie, et c'est sans aucune hésitation qu'il interpose son corps affaibli entre les uns et les autres pour qu'un espoir de paix survive…
Martin Luther disait que nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots, donc c'est tout naturellement que Yoko nous dit que les formes, qui différencient les êtres, importent peu, si leurs pensées s'unissent pour bâtir un univers... Vous avez le droit comme moi de sortir vos mouchoirs ^^

J'ai toujours apprécié le côté sérieux dans l'approche scientifique et le côté un peu rigide du dessin de cette bande dessinée, qui paraissait dans Spirou quand j'étais abonné.
Les couleurs on un peu vieilli, mais les vaisseaux spatiaux et autres véhicules sont restés futuristes ; le scénario se tient et l'ensemble reste captivant ; le côté optimiste de la relation de Yoko aux titans reflète bien l'esprit de cette BD.
Lu dans la salle ovale de la bibliothèque Richelieu ! Magnifique !

Il fait partie de ceux que je préfère et c'est même par celui là que j'ai découvert la série.
Je crois que ce qui m'a le plus marqué à l'époque c'est l'intelligence des insectes géants, leur façon d'être offusqué par ce que les humains ont fait avec leur semblable miniature et surtout de voir qu'ils n'étaient pas si loin de nous puisqu'il rejetait le plus faible.
J'ai aussi apprécié le sacrifice du plus faibles et sa façon d'aimer ceux qui les rejetaient

Troisième aventure spatiale pour le trio de l'étrange, qui retrouve Khâny et Poky pour une nouvelle mission sur Vinéa. Cette fois-ci, Yoko et ses amis sont mis à contribution pour découvrir quelle autre race pensante, ressemblant à des insectes, s'est établie sur la planète et pour tenter de prendre contact avec elle. Fidèle à elle-même, Yoko foncera tête baissée vers de nouveaux dangers.
C'est un bonheur comme nul autre pareil que de se replonger, trente ans après, dans les aventures qui ont fait ma joie d'enfant. Petite fille, Yoko était mon modèle de femme, et je constate, adulte, à quel point Roger Leloup était en avance sur son temps. Techniquement et scientifiquement, bien sûr (même s'il n'avait pas anticipé la miniaturisation), mais aussi dans son regard sur la femme.
Aujourd'hui, Yoko Tsuno serait considérée bien imprudente, voire naïve, mais les idéaux qu'elle véhicule sont toujours d'actualité. Parce qu'il parle de respect de la différence, d'amitié et de sacrifice, « Les Titants » demeure dans mon Top 5 des meilleures histoires de Yoko Tsuno.
Et puisque nous sommes entre nous, je peux bien vous avouer que même aujourd'hui, j'ai écrasé une petite larme en refermant ce tome...

Yoko est de retour sur Vinéa pour aider ses amis , car après le temps de l'installation vient celui de l'exploration. Or il s'avère que les Vinéens ne sont pas les seuls occupants de leur planète comme en témoigne une patte d'insecte géant retrouvée dans des débris charriés par les eaux d'un fleuve. Cette patte étant recouverte de titane, ces insectes géants vont être appelés les Titans, et Yoko va découvrir une civilisation dont la structure sociale est inspirée par celle des abeilles et où les faibles n'ont pas leur place.
Le scénario est (pour une fois) relativement simple et linéaire, avec une belle histoire qui se termine par la construction d'un mausolée en mémoire du sacrifice de Xunq, sur lequel est gravée cette phrase de Yoko: " Les formes qui différencient les êtres importent peu si leurs pensées s'unissent pour bâtir un univers."

Yoko rejoint ses amis Vinéens qui sont confrontés cette fois à une invasion d'insectes géants doués d'intelligence. Outre le plaisir de retrouver Khâny, poky et Synda, j'ai trouvé cette histoire très réussie. Yoko parvient à sauver Vinéa en étant comme à son habitude courageuse et humaniste et Roger Leloup nous enchante avec ses dessins d'engins divers et variés. Les titans sont des ennemis coriaces et originaux et l'aventure est prenante. Un classique indémodable.

Yoko et ses amis rencontrent sur Vinéa une race extraterrestre, les Titans. Ce sont des insectes gigantesques dont le squelette est renforcé par une structure en titane. Avidement, les premiers contacts ne sont pas simples. Une aventure riche en rebondissements de Roger Leloup.

L'histoire est très bien menée et le dosage des explications est parfait. le développement des personnages est un peu naïf mais j'apprécie beaucoup qu'il n'y ait finalement pas de véritable "méchant", uniquement des conflits d'intérêts antagonistes.
Le dessin est magnifique, comme toujours. Très fin et juste, autant pour les personnages que les décors et les paysages, il est tout à fait typique de la bande dessinée belge de l'époque.

Toutes ces caractéristiques sont présentes dans presque tous les albums de la série mais ce qui fait de celui-ci un des meilleurs, et mon préféré, c'est sa poésie toute particulière. Je vous le recommande.

Dans la série "Vinéa" celui-ci a toujours été mon préféré. Deux peuples totalement étrangers et totalement différents se disputent la planète Vinéa. Tout les oppose et chacun est prêt à user de la force. Oui ? Peut-être pas. L'empathie de Yoko et le sacrifice de Xunk changeront peut-être les choses.

Alternance qui commence à être bien rodée chez Leloup... Yoko Tsuno retourne sur Vinéa après un tome fantastico-thriller en Allemagne. Yoko retourne, ou plutôt Yoko est instamment priée de venir sauver Vinéa... J'exagère, mais à peine.

Les Vinéens qui s'installent ont découvert des végétaux "importés" et une patte gigantesque d'insecte, dotée d'un exo-squelette en titane. Donc, dans ses bagages, Yoko apporte une collection d'insectes épinglés sur de petits coussins et présentés dans de petites boîtes vitrées. Comme c'est mignon.

Je me gausse, OK, de l'aspect "vintage" de la mise en route de l'épisode, mais l'action, une fois qu'elle démarre est très rondement menée par Leloup. Il commence à bien savoir gérer son suspense. Ils établissent un campement dans un marais suspect. Une créatures aquatique les attaque. Puis ils retrouvent le campement dévasté et leurs amis emmenés. Puis ceux-ci sont "brain washés". Et une menace supplémentaire se pointe.

On va de découvertes en déconvenues, de rebondissements en angoisse pour ses amis (terriens ou vinéens). Au passage, on découvre une Yoko humaniste, mais intraitable et jusqu'au-boutiste. Pas de pitié pour les "méchants".

J'aime quand la SF (même si elle est fort datée et teintée d'anthropomorphisme comme ici) raconte autre chose que le simple récit d'un futur éloigné et technologique. Leloup nous en dit long sur la civilisation, la colonisation, le rapport aux peuples et à la terre nourricière. En ce sens, ce tome est une très bonne BD.