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3,97

sur 1951 notes
En voilà, un roman féroce ! J'imagine volontiers Pierre Lemaître s'éclater en l'écrivant ; je me suis même demandé par quel miracle il a été publié, tant il est subversif ! L'auteur y dénonce les ravages du libéralisme, à travers le portrait d'un ancien manager au chômage. Pour retrouver du travail, celui-ci va faire montre du même cynisme que le patronat.
La société que dépeint Pierre Lemaître est hélas peu enviable, mais c'est la nôtre. J'ai aimé l'analyse lucide que fait le personnage principal de son statut de chômeur : le déclassement social, l'explosion familiale, l'instinct de survie et la perte de toute morale. Et j'ai surtout aimé le personnage de Charles, dernier concentré d'humanité dans un univers pourri.
C'est drôle, émouvant, diablement intelligent, fou et flippant. Pierre Lemaître est un Maestro, et nous avons de la chance de compter un tel écrivain (vivant) dans notre belle littérature. Profitons-en !
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Une fois de plus, Pierre LEMAÎTRE tape juste! Alain Delambre, son cadre presque sexagénaire, usé par le chômage et humilié par les petits chefs qui dirigent ses petits boulots est plus vrai que nature ... à l'exception du passage à l'acte (désespéré?) qu'il commet en se rendant à un entretien d'embauche armé. Ce passage à l'acte lui confère le statut de héros de roman et permet aux lecteurs de se sentir proches sans être - tout de même! - égal à lui. Si cela tourne bien, le lecteur pourra s'identifier au héros, si c'est le contraire, il aura beau jeu de dire que - tout de même! - lui n'aurait pas dérapé jusque là!

Mais, jusque là, c'est jusqu'où? Alain Delambre veut un emploi. Pour cela, il mettra en danger ses liens familiaux, ses amis, à plus forte raison, ses ennemis, la justice qui est tout sauf juste envers lui, c'est-à-dire les gens comme lui. Il se posera en fautif héros, à moins que ce ne soit en héros fautif ... allez savoir!

Pierre LEMAÎTRE avec sa plume qui a l'air de ne pas trop y toucher, balance allègrement les travers d'une société du marché sans foi, ni loi, d'une économie qui 'manage' les gens pour les conduire là où l'économie a des besoins, sans se soucier de ceux des travailleurs. Dans le monde des 'Cadres Noirs', ils sont tous pourris, c'est à qui le sera de manière la plus efficace... Une peinture amère du monde dans lequel Alain Delambre, comme nous, vit, triche, perd, gagne, se meurt et reprend vie... mais à quel prix?
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Un chômeur en prison à cause du chômage c'est le cliché de cette étonnante histoire
Dans une France en plein crise éraflée par le chômage des séniors en particulier trop vieux pour être recruté dans une entreprise et trop jeune pour postuler a' une retraite décente
Alain Delambre : 57 ans chômeur senior à la recherche d'un emploi. Son parcours, son histoire, les années heureuses, le chômage en fin de carrière, le sentiment d'injustice, les années de galère, la descente aux enfers, l'humiliation devant sa femme Nicole et ses deux filles l'espoir de retravailler sans cesse déçu, la glissade dans la gêne, la chute dans la dépression. La prise d'otages, geste de désespoir.
Une intrigue bien menée un suspens presque insoutenable et nous tient en haleine tout au long de ce fascinant roman


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Nous sommes là, bien loin de " Au revoir là-haut " qui m'avait tant émue.

Ce n'est pas Dallas, mais le monde des " cadres " dans une entreprise est un univers impitoyable.

Divisé en trois périodes : Avant ; Pendant ; Après, ce livre ne m'a pas immédiatement happée.
Mais petit à petit, une impression d'extrême urgence s'est emparée de moi et je me suis laissée entrainer par ce fou-furieux.
Car, c'est bien ce qu'il est devenu après toutes ces années sans espoir et, surtout , surtout, cette perte d'estime de soi.
Il sait qu'il vaut mieux que les boulots minables qu'il trouve et, pour le prouver, il y met les moyens, tous les moyens, même ceux qu'il n'a pas !

Je recommande ce livre à ceux qui n'ont pas peur de passer une nuit blanche car, quand vous êtes dedans, difficile d'en sortir...

Bravo à l'auteur qui est capable de changer totalement d'univers d'un livre à l'autre.
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Lemaitre nous propose un livre original dans le contexte initial du chômage des quinquas .
Son histoire cinématographique (ce livre sera d'ailleurs adapté en une série télévisuelle) estompe peu à peu le point de vue sociologique. le personnage est par suite happé dans ce "thriller" servi par un rythme qui va crescendo et prend la place du drame social initial.

On regrettera le décentrage des point de vue qui casse quelque peu l'histoire (les chapitres intitulés "avant" et "après" sont narrés par A. Delambre et celui du "pendant" par le nervi Fontana).

Il en reste plusieurs histoires en une, efficaces dont la dramaturgie est servie par un style incisif qui nous tient en haleine.
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Une fois n'est pas coutume, Pierre Lemaître traite ici d'un problème bien particulier : le chômage des quinquagénaires. Oscillant entre le polar et le drame social, il excelle encore dans ce roman parfaitement maîtrisé. le monde du travail est représenté dans ce qu'il y a de plus impitoyable. Dominé par les rapports de force et les luttes de pouvoir entre tous les acteurs d'une entreprise. le roman est découpé en trois parties intitulées « Avant, Pendant et Après ». Pierre Lemaître décrit, avec justesse, les différentes phases auxquelles ce cadre au chômage va se retrouver confrontées pour essayer de revenir sur le marché du travail. Au début, c'est un peu l'insouciance car il pense qu'il trouvera un job facilement, puis le temps passe et les échecs provoquent le doute et la remise en question. Au début, il fait tout comme il faut pour que personne ne puisse rien lui reprocher mais après, les choses vont changer. le système de notre société le « cadre » dans sa recherche d'emploi obsessionnelle. Au-delà de ce brillant thriller, « Cadres noirs » pose de nombreuses questions sur notre société et, notamment, sur notre rapport au travail. Avec une réflexion sur le chômeur, sa place dans la société et le fait que l'individu doit s'intégrer à tout prix dans la sphère économique et sociale sous peine d'être définitivement rejeté...
Encore un brillant roman de Pierre Lemaître à ne pas manquer !

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Inspiré par la vrai-fausse prise d'otages (hallucinant !) organisée par le patron de la régie de France Télévisions le 25 octobre 2005.Pierre Lemaître intéressé par ce fait divers nous livre un roman à part.Ici, pas de serial killer, juste un homme victime de la crise, un vieux chômeur au bout du rouleau, alain Delambre 57 ans, prêt à tout pour obtenir le poste de cadre dans une grande entreprise.
Roman qui sur fond de crise pointe les dérives du "management".
L'auteur a déclaré :"A mon sens, l'initiative de France Télévisions Publicité marque un degré supplémentaire : symboliquement, elle nous informe que le management revendique dorénavant sur les salariés un droit de vie ou de mort".
J'ai particulièrement apprécié cet ouvrage qui nous révèle encore une autre facette du talent de cet auteur.Félicitations !
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Alain Delambre a cinquante-sept ans. Ancien cadre en ressources humaines, il cumule les boulots d'appoint depuis quatre ans. Une altercation avec un de ses responsables lui fait perdre son poste principal. Malgré son âge, il se retrouve miraculeusement en lice pour un nouvel emploi de DRH, mais les conditions de recrutement s'avèrent pour le moins perverses...
Très rapidement la tension monte pour le lecteur, a fortiori si on connaît l'auteur. On a en effet appris avec lui à se méfier des premières apparences, chat et souris ont tôt fait d'intervertir les rôles. Qu'en sera-t-il ici ? Pierre Lemaitre nous tient en haleine avec cette question durant une première partie un peu lente. Puis les coups de théâtre s'enchaînent, sur fond de critique du monde du travail, des techniques de recrutement, et de l'entreprise où l'argent prime sur le respect de la dignité humaine... Un bon thriller habile et machiavélique d'un auteur qui a le mérite de changer complètement d'univers à chaque roman - ce n'est pas si fréquent dans ce registre !
PS : attention, dernière heure de lecture en apnée...

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Un cadre de cinquante-sept ans au chômage depuis 4 ans, prêt à tout pour décrocher un job pour lequel il est présélectionné...

Terrible engrenage dans lequel tombe Alain Delambre, qui ne supporte décidément plus sa situation... laquelle ne fait qu'empirer, il faut bien l'admettre. Violence, mensonge, trahison, y compris par rapport à sa propre famille, la spirale est infernale.

"Cadres noirs" est un récit sur la violence sociale, assez dérangeant parfois face à l'accumulation de malheurs s'abattant sur Alain Delambre, et ses réactions. Petit regret par rapport à une fin que j'ai trouvé un peu longue...

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Cadres noirs

Et voilà que je termine l'avant dernier roman de Pierre Lemaître. Et le dernier est là, à portée de main...


Quelle énergie, quelle imagination et quel style pour cette histoire de cadre viré avant l'âge de la retraite, dépressif et amoureux, qui postule malgré tout pour être le DRH qui pourrait être à son tour le fossoyeur de milliers de salariés.


Sans pitié ni pour lui-même ni pour les autres il plonge dans une machination diabolique où les dupes ne sont pas ceux qu'on pense. Pour être DRH il faut ou manager ou prévoir, voire mieux, les deux, avoir deux coups d'avance (sinon on se fait déchirer la chemise ou, comme ma copine Dominique, on file au Japon pour se faire oublier). le monde des affaires est déprimant et les salauds sont toujours du même côté, bronzés, au volant de belles bagnoles et gavés… et ils nous emmerdent si on le leur demande.


Et notre cadre noir a toutes les qualités pour ce poste. Prêt à tous les sacrifices pour garder ce qu'il considère comme sa dignité. Qu'a-t-il à perdre ?


Construit en trois actes, le roman nous réserve comme dans « Alex » de superbes coups de théâtres. On aime ça, se faire promener, s'étonner de ce que rien ne se déroule normalement. Décidément Lemaître connait son affaire.


Ecrivez-nous encore des romans, cher ami !

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