AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 5847 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pierre Lemaitre nous livre ici la suite d'Au revoir Là-Haut. L'auteur est pour moi une valeur sûre, on retrouve la qualité de l'écriture, le contexte historique teinté de cynisme. J'attendais avec impatience l'histoire de Madeleine, rare personnage féminin du premier tome que j'avais trouvé intéressant. Bon la recette est fidèle mais ça ne prend pas... Trop attendu, sans surprise, la distance que l'auteur prend avec ses personnages m'a décidément éloignée d'eux jusqu'à me lasser... !
Commenter  J’apprécie          80
Lu rapidement et avec plaisir. Je ne comprends pas pour autant l'enthousiasme général sur ce livre qui est certes truculent et enlevé mais écrit très simplement et sans style. Je n'avais pas aimé "au revoir là -haut", j'ai préféré quand même celui-ci, même si pour moi, c'est loin d'être de la littérature.
Commenter  J’apprécie          80
Paris, février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, Madeleine (sa fille unique) se retrouve à la tête d'un empire financier dont elle ne comprend que trop peu les rouages. Riche héritière, elle finira endettée avant de nourrir une froide vengeance envers tous ceux qui l'ont humiliée et trompée. Sa rage de s'en sortir, notre héroïne la doit surtout à son fils, Paul, paralysé et condamné à vivre en chaise roulante depuis le jour où il s'est défenestré. À l'heure du krach boursier et de la montée du totalitarisme, Madeleine devra développer des trésors d'ingéniosité et de machiavélisme pour reconstruire sa vie et protéger son petit garçon.

Quelques mois après mon quasi coup de coeur à la lecture d'Au revoir là-haut, il me tardait de retrouver les personnages du premier tome de la trilogie Les enfants du désastre. Ce deuxième opus est centré sur le personnage de Madeleine, et l'écriture de Pierre Lemaitre est toujours aussi addictive et savoureuse ! J'ai passé un bon moment en compagnie de cette suite, même si je suis un peu moins enthousiaste cette fois-ci.

Madeleine ; Charles Péricourt, l'oncle peu scrupuleux qui se montrera très mauvais conseiller ; Joubert, un banquier et prétendant éconduit ; Léonce, la dame de compagnie qui fait tourner les têtes ; Vladi, la nurse polonaise ou encore Delcourt, ancien précepteur de Paul qui tente de se lancer dans le journalisme. Pierre Lemaitre dessine ici des personnages travaillés et crédibles, tout comme il nous livre un portrait au vitriol de cette société de l'entre-deux-guerres. Si j'ai aimé suivre les mésaventures de tous nos protagonistes, j'y ai trouvé quelques longueurs et il m'aura manqué cette petite étincelle d'émotion qui avait fait d'Au revoir là-haut une lecture inoubliable. le petit Paul est certes attachant et j'ai beaucoup aimé toute l'épaisseur donnée au personnage de Madeleine, mais j'ai trouvé l'intrigue excessivement froide, cruelle et surtout, je n'ai pas vraiment réussi à m'identifier ou à m'attacher aux autres personnages. Reste que les pages auront malgré tout été tournées à une vitesse folle, tant les événements s'enchaînent et tant une simple poussière dans le mécanisme suffit à tout retourner et à rebattre les cartes quant au rapport dominant-dominé.

Couleurs de l'incendie est donc un roman historique addictif et très bien documenté, même si je lui ai préféré son grand frère. Loin d'être manichéens, les personnages ont tous leurs faiblesses et ne sont pas épargnés par la vie. Je lirai bien entendu la suite (Miroir de nos peines) dont l'action démarre cette fois-ci en 1940.
Lien : https://labibliothequedebene..
Commenter  J’apprécie          70
N'étant pas fan des prix Goncourt, j'avais zappé celui de 2013, "Au revoir là-haut" de Pierre Lemaître. Quand le film tiré du bouquin est sorti en 2017, je n'ai pas tenu plus d'un quart d'heure : pantomime grandiloquente et burlesque, insupportable tant à mes yeux qu'à mes oreilles.

Quand je suis tombé sur les 600 pages de "Couleurs de l'incendie", je me suis laissé tenter avec une certaine appréhension. Bien m'en a pris !

Ébloui par le style dès les premières pages : le langage truculent de Pierre Lemaître est bien plus agréable à lire qu'à entendre...
Ébloui par son don de narration dès les premiers chapitres : si l'histoire est narrée comme un scénario, il est sans doute préférable de s'imaginer ses propres acteurs pendant 600 pages, plutôt que de se taper la tronche d'Albert Dupontel vociférant pendant 2 heures...

Mon éblouissement a fonctionné sans interruption jusqu'à la moitié du livre. Et soudain, patatras ! La fortune change de main, l'ancienne riche ruinée se mute en détective privée assoiffée de vengeance, l'ex vilain banquier se lance dans une industrie d'un ennui incommensurable et l'attachant handicapé s'amourache dune improbable cantatrice pro-nazie...
Tout cela est d'un ennui à dormir debout !

Il paraît que le film tiré du roman vient de sortir : je m'y précipite afin de connaître la fin...
Commenter  J’apprécie          71
lu en 2018
La suite de ce qui sera une trilogie D'au revoir là-haut. Goncourt, un million, voire plus, de livres vendus, un film à succès avec Dupontel -2 millions de spectateurs- en réalisateur et dans le rôle d'Albert. Lemaître joue sur du velours. Certes, il écrit bien. Encore 500 pages pour nous conter l'après-guerre chez la famille Péricourt et les épreuves auxquelles Madeleine devra faire face suite au décès de son frère et de son père en devenant l'héritière de la banque familiale. Trois personnages ont oeuvré à sa faillite financière et à la chute de son fils. Sa vengeance sera fatale pour chacun d'eux. Son oncle Charles Péricourt ; l'homme de confiance de son père a qui elle avait refusé le mariage, et son ex-amant, précepteur de son fils. Il y a des longueurs. j'ai préféré le premier tome, cependant, un excellent livre, car l'auteur maîtrise bien les arcanes de la pensée humaines et des comportements retors qui suivent !
Lien : https://www.babelio.com/conf..
Commenter  J’apprécie          72
C'est l'histoire d'une vengeance : celle de Madelaine, humiliée et ruinée par ses proches. Nous avons là une Monte-Cristo du XXe siècle, l'ampleur en moins.
L'écriture, quasiment cinématographique, va droit au but, sans s'égarer, l'auteur se permettant quand même de temps en temps - mais rarement - un coup de griffe, une remarque incisive ou un trait d'humour pour montrer qu'il est là. La psychologie des personnages est sommaire, l'analyse sociale minimum et le contexte politique juste esquissé.
L'intrique est parfois à la limite du vraisemblable, mais le discours est si bien mené que l'on se laisse prendre et on tourne les pages.
Commenter  J’apprécie          70
Autant j'avais aimé "Au Revoir La Haut" par son inventivité, son ironie grinçante et la qualité de son écriture (comme ce qu'on peut retrouver dans la plupart des romans de Pierre Lemaitre) autant j'ai été déçu par ce second tome, qui a finalement assez peu de relation avec le premier qui raconte l'histoire de la vengeance, de la soeur de notre héro malheureux.
Il faut vraiment faire un effort pour croire à cette histoire, cousue de fil blanc - grandeur, décadence, revanche, rédemption. Par ailleurs, j'ai été surpris par quelques approximations historiques étonnantes (ex: polytechniciens de pères en fils depuis la Renaissance !). J'espère que le 3ème opus à paraître sera plus inventif et jouera moins sur l'effet de série.
Commenter  J’apprécie          70
Le maître de Lemaitre, c'est Dumas. Son dernier roman fait d'ailleurs furieusement penser au Comte de Montecristo. On suit la vengeance de Madeleine Péricourt avec autant de plaisir et d'intérêt que celle de Dantès. Lemaitre, comme son illustre modèle, dénonce les travers de la société humaine avec humour et férocité. C'est dans ces instants que je le préfère. Pour l'illustrer, j'ai choisi ce passage qui résume, à mon humble avis tout le talent du Goncourt 2013 : «… Charles vit pleuvoir des sommes spectaculaires. Ses filles triplèrent leur garde-robe et les rendez-vous chez le dentiste. Hortense renouvela tout le mobilier, jusqu'aux tapis, et acheta un chien de concours hors de prix, un roquet hideux qui jappait en permanence sur des tons suraigus qu'on retrouva mort sur la carpette, sans doute d'un arrêt cardiaque, la cuisinière le balança à la poubelle avec les épluchures et les arrêtes de poisson. Quant à Charles, il offrit à sa maîtresse du moment, une actrice de boulevard spécialisée dans les parlementaires, une pierre grosse comme un grain de raisin ».
J'ai été moins enthousiasmé par les apartés qu'il fait au lecteur – question de goût. Je pense aussi que la facilité avec laquelle Madeleine accomplit son oeuvre vengeresse est suspecte et manque, à certains moments, de crédibilité.
Un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          70
Pour cette suite de Au revoir là-haut, Pierre Lemaître reprend certains des personnages, en plaçant au centre de l'histoire Madeleine Péricourt que le destin n'épargne pas. Pierre le maître en fait un Edmond Dantes féminin, l'intrigue tourne autour de la vengeance de sa ruine et de son déclassement social, vengeance à la manière du Comte de Monte Cristo. C'est bien écrit et bien construit, je ne peux le nier. Une chose me dérange cependant, encore plus que dans le premier tome : aucun des personnages ne présente de qualités, ils existent et sont présentés et vivent par leurs défauts : veules, vénaux, amoraux, de mauvaise foi, pervers, avares, dévergondé(e)s, ambitieux outre mesure, menteurs, voleurs, abuseurs, violeurs, arnaqueurs... même les enfants : Paul à 14 ans fonde une entreprise qui repose sur le mensonge et la crédulité des gens, des femmes surtout; les jumelles jouent à s'échanger le "fiancé". Tout le monde trompe son monde, tout est apparences, fausseté, abus ... Pour moi, le talent de Pierre Lemaitre est de me faire porter intérêt au devenir de ces personnages malgré leur laideur, car aucun ne m'est sympathique, je n'ai aucune empathie pour eux, et pourtant si j'ai eu envie de laisser tomber ma lecture pour un temps ou définitivement, je suis allée au bout... bref, l'intrigue est bien menée, les personnages sont affreux mais je lis quand même ... peut-être pas au point de lire un autre tome si suite il y avait, car finalement les ficelles narratives sont les mêmes que dans Au revoir là-haut.
Commenter  J’apprécie          70
Lemaître Pierre – "Couleurs de l'incendie" – Albin Michel, 2018 (ISBN 978-2-226392121)

le récit se déroule pendant "l'entre-deux guerres", grosso modo de la fin de la Première Guerre Mondiale 1914-1918 jusqu'en 1939-40, à la veille de la Seconde. Cela se veut plus ou moins la suite du précédent roman "Au revoir là-haut" : malheureusement, c'est encore plus poussif et mal fagoté que ce qui lui valut un "prix Goncourt" pour le moins problématique (cf recension).

Publié au tout début 2018, ce long roman (vraiment vraiment long, si ce n'est longuet) a probablement été écrit ces deux dernières années : il répond donc aux avant-dernières modes en vogue.
Les personnages centraux sont bien entendu trois femmes, flanquées (à une exception près, pour faire bonne mesure) d'hommes indignes d'elles (rustres ou salauds) qu'elles vont rouler dans la farine, bien évidemment. Même les dirigeants nazis y passent...

Hélas, victime de ses rêves libidineux, l'auteur rate le train de "balance ton porc" : ses trois héroïnes sont toutes trois grandes consommatrices des plaisirs charnels, aucune d'elle n'est victime d'un viol. Pire encore, l'auteur campe un sale personnage de pédophile homosexuel, devenu journaliste (oh ! ces blancs chevaliers jouant les justiciers irréprochables, non, vraiment ?) qui risque fort de le faire passer pour homophobe.
Bref, il est en retard d'une ou deux modes au moins, sans pour autant que ses personnages correspondent vraiment à l'époque dans laquelle elles et ils errent, en décalage.

Par ailleurs, il est probable qu'il s'inspire beaucoup de l'écriture d'un Zola, mais il rate complètement les grandes fresques de mode de vie typiques de cet auteur (ah ! l'ouverture du magasin "au bonheur des dames", la séance de naufrage de la bourse, la vie dans la mine etc).

Pierre Lemaître avait écrit d'excellents (si ce n'est excellentissimes) romans à suspens (Alex, Travail soigné, Sacrifice) : va-t-il enfin renouer avec ce type de récit, ou va-t-il encore longtemps se fourvoyer dans ces récits historicisants mal fagotés, un peu rasoirs, d'une qualité littéraire très très moyenne (et encore, me voilà bien indulgent) ?

Sur cette période, il vaut mieux prendre le temps de revoir par exemple le remarquable film de Tavernier, "La vie et rien d'autre" sorti en 1989, avec Philippe Noiret et Sabine Azéma...
En littérature du mystère, voir le recueil de Germaine Beaumont publié sous le titre "Des maisons, des mystères" avec une préface d'Hélène Fau (Omnibus, 2013 - ISBN 978-2-258-10048-0), sachant que – pour le portrait de la "haute" société –, rien ne remplace les romans et nouvelles d'Irène Némirovski.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (12205) Voir plus



Quiz Voir plus

Alex de Pierre Lemaitre : l'avez-vous lu ?

Le personnage principal est :

une femme
un homme

8 questions
673 lecteurs ont répondu
Thème : Alex de Pierre LemaitreCréer un quiz sur ce livre

{* *}