J'ai retrouvé dans
le grand monde, l'esprit et l'écriture que j'avais tant aimé dans la précédente trilogie de
Pierre Lemaître, inaugurée par le prix Goncourt
Au revoir là-haut. (Oh ! Mais d'ailleurs, y aurait-il un lien entre ces histoires ? )
Là, je vous le dis tout de suite, je suis accro, et je réclame déjà la suite à tue-tête.
Tout commence à Beyrouth, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La savonnerie Pelletier tourne à plein régime et fait la fierté de Louis et Angèle, un couple de Français installé dans le pays depuis une trentaine d'années.
Dans ce roman, c'est le destin de leur famille que nous allons suivre.
Celui des parents, mais surtout celui de Jean, dit Bouboule et sa charmante épouse (Je le dis avec ironie, ceux qui découvriront ce livre comprendront), François, qui a des ambitions et qui va s'exiler en France pour faire... de grandes études ? Étienne amoureux d'un beau légionnaire et qui part le rejoindre à Saïgon et enfin, la petite dernière, Hélène, qui a, elle aussi, des envies d'ailleurs.
Ce premier opus est captivant et addictif.
Il faut dire que Lemaître y met les ingrédients.
Tous ses personnages ont leur propre histoire, leur personnalité, leurs qualités et leurs défauts, mais surtout ils ont un point commun, hormis le fait d'appartenir à la même famille, ils se mettent tous en danger.
On reconnaît bien là, le talent d'un auteur qui, à la saga familiale, mêle l'intrigue policière et, le polar, il connaît, c'est là qu'il a fait ses armes avec efficacité et maîtrise.
Le grand monde est un de ces "bons romans" qui vous font aimer la littérature, en tout cas, moi, c'est ce genre de livres qui décuplent mes envies de lectures.