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sur 2923 notes
Il y a une vie avant le Goncourt, ou plutôt il y a abondance de cadavres avant le Goncourt, Pierre Lemaitre lauréat 2013 pour « Au revoir là-haut » avait, bien avant ce prix, beaucoup de talent.

Profitons de la réédition de son premier polar au livre de poche pour découvrir l'univers noir, très noir de ce fou de littérature.

« Travail soigné » est le premier opus d'une trilogie : les enquêtes de Camille Verhoeren, commandant à la brigade criminelle, qui doit son prénom à une mère, peintre reconnue, passionnée par Pissarro, signe particulier : mesure un mètre quarante-cinq.Et alors me direz-vous ? Alors cela change tout. Un flic qui regarde le monde par en dessous depuis quarante ans a forcément un point de vue et une réalité particulière.

Opiniâtre, Verhoeren, va affronter un tueur amateur de polar qui sème derrière suit des scènes de crime particulièrement abominables. Vous voilà prévenus, chers lecteurs, chez Lemaitre faut qu'ça saigne, mais ça saigne littérature et il sera question de James Ellroy, de Bret Easton Ellis ou d'Emile Gaboriau écrivain du XIXe considéré comme le père du roman policier.

Véritable mise en abime littéraire, ce polar gigogne ce termine par un suspense insoutenable. Lemaitre écrit formidablement bien. Ce livre, qui aurait pu s'appeler « Morceaux choisis » tant le gore semble ne plus avoir de secret pour son auteur, sera à coup sur responsable de quelques une de vos prochaines nuits blanches.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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« Pour autant qu'il m'en souvienne, c'est la pire scène de crime qu'il m'ai été donné de découvrir. »
Ce pourrait être la première remarque que se ferait le lecteur en découvrant les premières pages du roman de Pierre Lemaitre. Premier opus de la tétralogie « Verhoeven », l'auteur nous fais découvrir l'équipe de policiers de la brigade criminelle qui vont mener cette enquête pour le moins atypique.
Un appel anonyme signale à la police qu'un meurtre vient d'être commis à Courbevoie, dans un loft récemment aménagé au coeur d'une friche industrielle. Quand l'équipe du commandant Verhoeven arrive sur les lieux, ils sont saisis par l'ampleur de la barbarie qui s'est acharnée sur ce qu'il semble être les dépouilles de deux jeunes filles. Tête clouée au mur, corps éviscérés, chairs dépecées, odeurs d'excrément et une signature : une empreinte digitale. L'enquête va rapidement révéler que le meurtrier (ou la meurtrière) s'est inspiré de polars parmi les plus célèbres et a recréé méticuleusement les mêmes crimes. D'autres affaires non élucidées vont être attribuées au même psychopathe...
« Travail soigné » est un polar extrêmement bien imaginé. le titre est parfaitement approprié autant pour le fond que pour la forme. On est rapidement emporté par cette enquête. Les personnages de Pierre Lemaitre ont du charisme et des personnalités bien trempées. L'histoire est bien trouvée et originale. Pierre Lemaitre nous fait sortir des sentiers battus et rebattus de l'exercice.
Petit bémol, certains passages vécus par les protagonistes sont repris par le tueur lui-même lors de la relation épistolaire qu'il entretient avec Verhoeven, et par les extraits des romans concernés, ce qui donne la sensation de répétition. On a l'impression de tourner en rond, mais ça ne gâche aucunement le plaisir que l'on a à s'immerger dans cette histoire.
C'est un excellent polar, une dinguerie schizophrénique qu'il ne faut pas rater !
Prix du premier roman du festival de Cognac.
Editions du Masque, le Livre de Poche, 408 pages.
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Travail soigné porte effectivement bien son nom.
C'est un travail d'orfèvre auquel se livre Pierre Lemaître. Même si on peut ne pas adhérer à la violence des crimes décrits par l'auteur (ce qui est mon cas), on ne peut que saluer la minutie avec laquelle l'histoire est construite.
J'ai été impressionnée par les personnages. Pierre Lemaître bâtit une histoire avec des personnages soigneusement étoffés, qu'on a presque l'impression de connaître. le caractère de chacun est bien défini. Pierre Lemaître a le souci du détail.
Au niveau de l'enquête, l'histoire est également très recherchée. le commissaire Camille Verhoeven enquête sur des crimes d'une violence inouïe. le tueur s'inspire de crimes lus dans des romans. Petite cerise sur le gateau: les auteurs et les livres existent vraiment. Question violence j'ai donné avec travail soigné, autant vous dire que je ne vais pas me jeter sur ces bouquins.
Enfin, j'ai aimé ce commissaire parce que Pierre Lemaître ne met pas en scène un bellâtre baraqué. Il choisit un personnage de petite taille mais qui ne se réduit pas à ça tout de même.
La fin m'a tenue en haleine. Très bien menée. Même si j'en connaissais l'issue (comme une idiote j'ai commencé par le tome 2 Alex), ça ne m'a pas empêchée de tourner les pages fébrilement.

Parlons des choses choses qui fâchent tout de même. Si Alex a été pour moi un coup de coeur immense ce n'est pas le cas pour travail soigné. Quelques lenteurs ok. Mais surtout une surenchère de violence. C'est trop pour moi. Dites moi que des crimes comme ça , ça n'existe pas. Surtout le dernier. Tous en fait.

Je m'en vais de ce pas lire le tome 3.
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Deux femmes atrocement torturées avant d'être découpées en morceaux, le commandant Verhoeven et son équipe à la recherche du tueur, le 'Romancier'.

Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Les déductions de Camille Verhoeven sont un peu tirées par les cheveux, beaucoup de blabla, je me suis ennuyé.

Je n'ai pas retrouvé la verve du 'grand monde' ou de 'Rosy et John', ni l'écriture sobre et soignée.
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UNE BOMBE ! UNE VÉRITABLE BOMBE !!!

En général, je lis peu de thrillers. Non pas parce que ce ne serait pas ma tasse de thé… mais, au contraire, parce que souvent, ils sont trop… gentils ! Ce que je recherche, dans un thriller, c'est d'avoir le coeur qui palpite en tournant les pages, la peur au ventre en entendant un bruit dans la maison endormie… Bref, j'aime quand c'est vraiment « gore » !

En me lançant dans ce roman, j'espérais vraiment que Pierre Lemaitre ne me déçoive pas et que la magie opère…

Bingo ! L'auteur nous façonne telle une marionnette, il fait de nous ce qu'il veut et surtout il nous emmène où il veut ! le coeur palpite, la noirceur est bien au rendez-vous, l'assassin déploie une redoutable barbarie dans ses meurtres… On tourne les pages en espérant trouver la clé de l'enquête…

Très rapidement, on sait qui est l'assassin… Mais croyez-moi, cela ne gâche en rien le plaisir, car on sait déjà que l'auteur nous réserve encore des surprises… Certes on a le nom de l'assassin mais on ne sait pas pourquoi il tue et surtout on ne sait pas pourquoi il s'en prend à Camille.

J'ai vraiment aimé l'alliance entre l'horreur dans laquelle on est plongée et le coté psychologique de la traque… Et puis Pierre Lemaitre a vraiment creusé et travaillé son personnage, mais aussi l'ensemble des acteurs de l'intrigue, qui présentent tous des caractéristiques particulières et atypiques.

Cette série n'est pas à mettre entre toutes les mains, car la lecture est assez éprouvante, et il faut être amateur du genre. Mais pour ma part, je vous recommande chaudement ce premier tome : si vous êtes adeptes de livres bien noirs, pas de doute, les thrillers de Pierre Lemaitre sont pour vous !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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J'éprouve toujours des réticences à débuter la lecture d'une série de romans policiers d'un auteur français. Je crains toujours de tomber sur les stéréotypes du genre. Mais il est vrai que la prise de risque est limitée avec un auteur consacré comme Pierre Lemaitre. Nous voici donc au 36, quai des Orfèvres. Les lecteurs de polar connaissent bien l'endroit. Il y ont même des ronds de serviette à leurs noms et ils pourraient dresser le plan des lieux sans en avoir jamais franchi le seuil. Notre héros se nomme ici Camille Verhoeven, commandant au sein de la Brigade criminelle. Il se distingue des autres héros de romans policiers par sa petite taille, 1 mètre 45, ce qui représente un handicap pour un homme, d'autant plus quand il exerce la profession de policier. Petit homme mais grand flic, il doit enquêter sur un double meurtre particulièrement sanglant. Deux prostituées ont été assassinées et affreusement mutilées dans une usine désaffectée de Courbevoie. Les policiers trouvent sur la scène du crime une signature identique à celle laissée sur le cadavre d'une prostituée abandonné dans une décharge de Tremblay-en-France. En relisant le dossier du crime du Tremblay, Verhoeven a l'intuition que les mutilations infligées à la jeune femme sont celles décrites par James Ellroy dans son roman « le Dahlia noir ». Un libraire apprend au commandant que la scène du crime de Courbevoie est celle détaillée par Bret Easton Ellis dans « American Psycho ». Voilà Verhoeven sur la piste d'un tueur en série surnommé par la presse "le Romancier". le policier est sous la pression d'un journaliste qui exige d'être informé le premier des avancées de l'enquête et d'Irène son épouse, enceinte de huit mois, qui se languit d'un conjoint si absent et si préoccupé.
Outre les références aux chefs d'oeuvre de la littérature policière, la force de ce roman tient dans le renversement de son intrigue. Dans les critiques précédentes, les lecteurs se montraient déçus car ils avaient en tête un autre roman de Pierre Lemaitre dans lequel ils avaient déjà eu une illustration de son habileté. Pour ma part, "Travail soigné" étant mon premier roman de cet auteur, je ne m'attendais pas à cette mise an abîme, à ce retournement de l'intrigue que rien ne laissait présager, les trois cents premières pages étant classiques et attendues. le roman est original, parfaitement construit et parfaitement écrit. C'est une très bonne surprise et je compte attaquer rapidement un nouveau roman de Pierre Lemaitre.
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Si j'avais dû donner mon avis à mi-lecture, j'aurais sans doute évoqué une très légère déception par rapport à ma découverte de Lemaître avec Alex, qui m'avait scotchée! J'aurais peut-être parlé de passages un "schouia" trop longs...

Oui, mais voilà, une critique se donne une fois le livre terminé: hier soir, j'étais fatiguée et voulais me coucher tôt mais je n'ai pu éteindre la lumière qu'une fois la nuit bien avancée, qu'une fois l'enquête achevée!

Et maintenant, je peux dire que ce deuxième policier que je lis du même auteur me laissera aussi un souvenir marquant: souvenir de passages très "gores", ce qui n'est pas forcément mon goût de prédilection, mais aussi souvenir d'une équipe policière très attachante (chacun a sa personnalité et le couple de Camille et Irène me touche beaucoup) et d'une intrigue très originale et "indénouable" pour moi!

Au final, pour moi, un excellent roman policier pour qui aime le suspense et ...la littérature!...
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J'ai lu le deuxième tome de la trilogie Verhoeven, Alex, avant le premier, Travail soigné. Cela n'avait pas posé de problème même si j'ai trouvé intéressant de connaître un peu mieux Camille Verhoeven qui est un personnage atypique : 1,45 mètre, fils d'une grande artiste qui fumait comme un pompier (ça a son importance dans l'histoire) et d'un pharmacien, c'est un policier rusé et obstiné, d'une grande perspicacité, parfois drôle, souvent bourru, mais toujours très attachant. le genre de personnage que je vais adorer retrouver dans Sacrifices, le troisième tome de la trilogie, puis dans Rosy & John, le petit « bonus ».

Même si j'ai préféré Alex à Travail soigné (Alex est un roman bouleversant à cause du personnage éponyme), j'ai beaucoup aimé ce premier tome et cette histoire de crimes inspirés de romans policiers réels (Le Dahlia noir, notamment, que je n'ai d'ailleurs pas lu mais que je mettrais bien dans mon pense-bête). Comme dans Alex, certains détails sordides ne nous sont pas épargnés et l'on se demande qui est ce psychopathe qui joue au chat et à la souris de façon si personnelle avec Camille Verhoeven… Ayant lu Alex, je connaissais un des détails de la fin de Travail soigné. Je conseille donc à ceux qui voudraient lire la trilogie, et pas seulement Alex, de bien commencer par Travail soigné. Mais à part ça, j'ai quand même été surprise par le dénouement. Il y a plusieurs éléments que je n'avais pas vu venir, dont un qui est…

Après Robe de marié et Alex, Travail soigné confirme ce que je pensais déjà : j'aime beaucoup la plume de Lemaitre. Elle est fluide mais assez recherchée et ses récits sont captivants, notamment grâce aux personnages que je trouve bien développés, consistants. Et puis il faut reconnaître que Pierre Lemaitre sait conclure. Des trois romans que j'ai lus de lui pour le moment, j'ai toujours été bluffée par les fins. Je les trouve particulièrement soignées et c'est très appréciable. Il n'y a rien de pire que de lire un livre qu'on aime et dont on est finalement déçu à cause d'un dénouement bâclé.

Encore une réussite avec Pierre Lemaitre, encore une lecture prenante qui m'a captivée de la première ligne au point final. J'espère – mais je suis sûre en fait, vu son talent – qu'il y en aura d'autres.
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J'ai découvert Pierre Lemaitre avec "Au revoir là-haut", Prix Goncourt 2013. Devant le talent de cet auteur, je me suis empressée de lire ses autres productions... malheureusement dans le désordre (au gré de leurs disponibilités à la médiathèque municipale), et notamment la trilogie Verhoeven. J'entends déjà les puristes me huer mais j'avoue l'inavouable : après "Alex", "Sacrifices", je viens de terminer "Travail soigné". Je suis la première punie puisque évidemment j'en connaissais le dénouement. Pour un premier roman, on peut dire que Pierre Lemaitre frappe fort : âmes sensibles, s'abstenir ! Pour moi, il me semble que c'est le plus "hard" de tous.



Pierre Lemaitre ne se contente pas de nous offrir une enquête à résoudre, aussi tortueuse soit-elle. La psychologie de ses personnages est ciselée, son équipe de flics est totalement atypique mais si attachante (elle me fait un peu penser à celle d'Adamsberg chez Fred Vargas). Quant à l'écriture, elle atteint des sommets de perfection qui donne au roman policier si longtemps traité de littérature de seconde zone, sa place dans la cour des grands. C'est d'ailleurs un réel hommage qui lui est rendu à travers ce livre. Je vous ai parlé de la scène d'ouverture totalement hallucinante (dans le texte masqué, pas vraiment un spoiler juste un résumé du début), le final vous laissera sans voix. Pour moi, c'est encore carton plein et 20/20.
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Prix du premier roman du festival de Cognac en 2006, nominé au CWA Daggers International en 2014, « Travail soigné » est le premier thriller de Pierre Lemaître, « la star du polar français ». L'ouvrage signe l'ouverture de la trilogie Verhoeven, une trilogie composée de quatre romans, bien noirs et bien sanglants.

Dans « travail soigné », le commandant Camille Verhoeven, officier de police à la Brigade Criminelle part en chasse contre un tueur hors norme qui le nargue et qui joue avec lui comme un chat avec sa souris. Mais vous n'êtes pas dans un jeu ordinaire : les meurtres sont particulièrement sadiques, pour ne pas dire « gores », épouvantables, déroutants et horribles, et ils ne répondent à aucune logique. Au départ, Camille Verhoeven (page 42 – « flic tout ce qu'il y avait de plus ordinaire, gnome de la PJ, petit troll prétentieux et amoureux ») doit seulement résoudre avec son équipe une affaire de meurtre crapuleux, mais bien vite cette affaire s'avère particulièrement ardue, avec cette particularité qu'une certaine presse dévoile étape par étape et jour après jour les éléments de progression de l'enquête. Ceci ne manque pas de gêner et d'agacer notre enquêteur, lequel finit par y perdre son latin : il est vrai que les pistes sont nombreuses et conduisent malheureusement pour lui toutes dans des impasses. Il faudra beaucoup de courage, de persévérance et de chance à notre policier au grand coeur pour éviter les emmerdements (page 169 - « mise à pied pour manquement à la voie hiérarchique et dessaisissement pour manquement au secret de l'instruction ») et pour faire tomber « le romancier », cet assassin qui semble avoir tout prévu, et dans le moindre détail.

Mon constat ? Côté points positifs : plein d'actions, un suspense qui va grandissant, des retournements et des surprises, un côté « gore » présent sans être omniprésent, une intrigue originale, des personnages humains (Verhoeven n'est pas Rambo) et attachants (« Les bons personnages font les bonnes histoires, l'inverse est rarement vrai. Ce sont eux qui rendent l'histoire passionnante... »), des références à des écrivains célèbres avec quelques unes de leurs citations ("Mes parents, petits employés de bureau, sacralisaient la littérature »), un serial killer qui copie des crimes atroces mais inventés par de grands romanciers, une utilisation constante (ou persistante ?) des courriers écrits par l'assassin et adressés à notre officier de police, une atmosphère pesante, des doutes à toutes les pages, quelques coïncidences et une trouvaille, les écrivains étant des protagonistes de l'intrigue. La fin, tragique à souhait, survient après vous avoir longuement tenu en haleine. Côté regrets : une quatrième de couverture (dans l'ouvrage de 408 pages paru en Livre de Poche) qui en dit un peu trop, un style assez quelconque (assez proche de ceux des romans de gare), une approche trop sommaire des coulisses administratives de la police criminelle, des dialogues entre policiers qui ne sonnent pas toujours vrai et surtout un assassin réellement improbable : comment imaginer en effet un seul instant que « le romancier » soit notre psychopathe ? Rien dans son histoire personnelle ne le prédisposait à être cet exécuteur démoniaque ...

Pour cet ouvrage qui charrie de l'inhumain à l'état brut (page 209 - le tueur offre à sa victime un triomphe, à savoir celui « d'entrer dans une oeuvre d'art, la tirant d'une triste existence ou elle croupissait, élevant sa petite vie à la hauteur d'une destinée » ; page 210 - « tout a été parfaitement respecté. Au détail près. Et la scène que vous avez découverte est la figuration exacte du texte d'origine ») , pour cet ouvrage qui a été écrit par « un homme de méthode et de fièvre, communiquant avec tripes et cervelle » (Le Monde), pour cet ouvrage qui dénonce à demi-mots une humanité désespérante et sans illusion (page 290 – « une jeune femme de 25 ans qui avait eu des parents, des amis, des amants, des employeurs, un état civil, pouvait disparaître purement et simplement. Un mois pouvait passer sans qu'une amie s'étonne qu'elle ne l'appelle plus, une année entière pouvait fondre sans qu'un petit ami, pourtant si amoureux naguère, s'inquiète de ne pas la voir revenir de voyage. Peut-être, avant qu'elle disparaisse, avaient-ils déjà tous disparu à ses yeux »), pour cette tragédie urbaine faite de sadisme, de violence, d'injustices, de femmes battues et de meurtres sanglants, pour cet univers de tuerie où sévit un dingue difficilement identifiable (malgré la coopération établie entre services de polices européens), désespérément seul (page 308 - « c'est que je n'ai guère de monde à qui parler de mon travail ») et obnubilé par sa reconnaissance (page 309 - « Voyez comme j'ai été bien récompensé. Car aux ténèbres de cette période ont succédé les lumières de la révélation »), je mets trois étoiles (c'est dommage, moi qui envisageais de lire "Alex") mais déconseille aux âmes sensibles.
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