AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 42 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis
Le premier volume relatant les enquêtes enquête du juge Ti m'ayant bien plu par son originalité et le style d'enquête, il était naturel de continuer cette série. Dans cette histoire, le juge Ti se retrouve au sein d'un panier de crabes, tous des juges, convoqués par leur supérieur hiérarchique qui se critiquent à qui mieux mieux et entrainent des rivalités au climat malsain reflétant les défauts classiques retrouvés dans notre société: luxure, avarice, mauvaise foi, critiques infondées. Les dernières 30 pages sont les plus succulentes avec des retournements de situations, des dialogues sarcastiques qui apporteraient des sourires sarcastiques sur une scène de théâtre. Une enquête menée avec intelligence et perspicacité dans un genre Sherlock Holmes ou Hercule Poirot.
Commenter  J’apprécie          300
Après avoir lu et apprécié l'intégralité (ou presque) des enquêtes du juge Ti sous la plume de Robert van Gulik, je me décide à poursuivre avec Frédéric Lenormand avec ce deuxième tome et après avoir apprécié le précédent.
C'est une expérience intéressante que de comparer deux styles aussi différents, car si le contexte historique reste le même, le personnage du juge Ti quant à lui subit une transformation certaine, semblant perdre au passage sa sobriété et une partie de sa retenue confucéenne.
Le style narratif est également très différent, c'est un peu comme de passer de Maigret à San-Antonio (toute proportions gardées), et je dois reconnaître que certaines expression m'ont fait sourire, voir rire et que l'on frôle parfois la caricature.
Côté intrigue par contre on reste dans la même veine, et on retrouve le déroulement habituel des enquêtes du célèbre juge et c'est quand même l'essentiel.
Pour conclure j'apprécie les deux styles pour des raisons différentes :
- le sérieux de van Gulik qui donnait un aspect guindé et autoritaire à son personnage.
- la légèreté de Lenormand qui renouvelle le personnage sans perdre le contexte qui donne son attrait à cette serie
Commenter  J’apprécie          90
Le juge Ti est confronté au jugement de ses collègues

Pour le second opus des nouvelles aventures du juge Ti, nous avons un juge qui s'ennuie. En effet, il n'a pas d'enquête sous la dent et il tourne en rond. Mais voilà qu'une missive lui dit de se rendre directement à Pien Fou. Là, il se retrouve en contact direct avec ses collègues et ne peut s'empêcher d'exercer sur eux son oeil critique.

Aucun juge n'a de grâce à ses yeux. L'un est fainéant, l'autre est trop cupide, l'autre encore n'est juge que par ses relations familiales... On se rend vite compte que les juges ne sont pas exactement le modèle de vertu que l'on imagine, ce sont des hommes comme tout le monde.

Mais le juge Ti n'est pas impartial et parfait non plus. Nous voyons pour une fois la vision des autres du juge Ti. Nous découvrons quelqu'un de carriériste, pointilleux, limite très agaçant. C'est amusant de voir ce point de vue là et de voir surtout un juge Ti plutôt susceptible. Cela le rend plus humain.


Toutefois, à côté se trouve une énigme en forme de poupée russe.

En effet, question énigme, nous ne sommes pas en reste avec un huit clos et des manières tout à fait différentes de résoudre un meurtre selon les juges. Et une fois n'est pas coutume dans tout bon huit clos, un meurtre va en cacher un autre, ce qui rend la résolution de tous ces mystères bien difficile.

En bref, près de 300 pages de détente pure auprès d'un juge de plus en plus attachant avec la découverte de ses petits défauts t de ses petites manies.

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          90
Le juge Ti est convoqué, ainsi que six autres magistrat à Pien Fu, petite ville d'eau bien tranquille. Tous sont susceptibles d'être nommés à un poste prestigieux, ce qui crée une grande rivalité entre eux, et pour réussir, tous se transforme en serpent crachant leur venin de mensonges et calomnies....

Un peu d'histoire, une plongée en compagnie de Confucius....et le tour est joué... J'ai passé un agréable moment de lecture.
Lien : https://monjardinleslivres.b..
Commenter  J’apprécie          40
Je cite :
Le juge Ti est futé, sagace, ses raisonnements et ses intuitions sont d'une logique implacable. En cela, il ressemble bien à Sherlock Holmes dont il est, en quelque sorte, l'ancêtre et le cousin littéraire.
Le Magazine littéraire.
Pour ma part, je préfère le juge Ti et le pays où il évolue.
Commenter  J’apprécie          30
N°309– Août 2008
LA NUIT DES JUGES[ Les nouvelles enquêtes du juge Ti, Vol 2]. Frédéric LENORMAND - Fayard
Or, le juge Ti s'ennuie dans sa ville de Peng-Lai! La routine administrative, l'ordre public assuré, voire l'apathie générale de cette cité portuaire, en cette année 664 ne valent rien à notre sous-préfet qui se morfond et songe au pire. Heureusement, on le convoque au siège de la Préfecture sans plus de précisions, ce qui nourrit un temps son imagination. Cela lui fera au moins un semblant d'activité!
Comme nous le savons désormais, le juge Ti est non seulement un pourfendeur du vice, un défenseur de la morale, de la loi et de la sécurité publique mais c'est aussi un fin observateur de ses contemporains. Ici, cette convocation de six autres magistrats à Pien-Fou, ville d'eau et de tranquillité, a en réalité pour but de nommer l'un d'entre eux à un poste prestigieux et prometteur dans cette même ville. C'est non seulement l'occasion d'une galerie de portraits haute en couleurs et en variétés mais surtout une peinture fine d'une société bien différente de celle que Ti à l'habitude de côtoyer, c'est à dire celle des truands et des malfrats. On ne s'attend pas, en effet, de la part de mandarins qui sont de fins lettrés et dont la tâche est de punir les citoyens dont ils ont la charge au nom de la loi et de l'Empereur, à les voir se livrer à des mesquineries, des délations, des infamies, des mensonges, des perfidies pour discréditer leurs concurrents et ainsi se voir nommer à leur place. Et de noter avec pertinence «  Cette compétition feutrée ne rehaussait pas l'opinion qu'on pouvait avoir de l'humanité administrative »,les petits travers de la condition humaine ne connaissant ni frontière, ni époque, ni classe sociale. Dès lors tous les coups sont permis au point qu'un juge trouve la mort dans ce qui ne peut pas être un banal accident. Mais Ti est d'une autre trempe, et cette mort, si elle bouscule un peu les choses, décourage la sagacité de l'ensemble des autres magistrats. C'est donc à lui qu'on confie hypocritement l'affaire, et notre auteur de noter « Il avait certes un penchant naturel à se jeter la tête la première dans toutes les énigmes qui se présentaient, mais la simplicité avec laquelle ses éminents confrères se déchargeaient sur lui blessait son amour-propre » C'est que, pour obtenir ce poste tant convoité tous les coups sont permis. Les choses se compliquent un peu quand le préfet déclare qu'il sera attribué à celui qui résoudra cette affaire. Notre magistrat se sent soudain bien seul d'autant qu'il a à faire face à la fronde de ses chers confrères. Dès lors, chacun s'affaire, à son rythme et selon sa méthode, la perspective d'une prochaine nomination ainsi mise en compétition étant de nature à motiver les candidats.
Ti, en bon enquêteur flaire une supercherie, mais, goûtant peu ce genre d'humour de la part de sa hiérarchie, il va, lui aussi, entrer dans le jeu, mais à sa manière. Cela a au moins l'avantage de l'occuper un peu et de tromper son ennui, ce qui ne l'empêche pas d'accumuler des indices sur ses chers collègues et de déjouer les pièges qu'ils lui tendent, de sorte que chacun devient, nonobstant sa qualité de magistrat, un meurtrier potentiel et ce d'autant que, chacun espionnant l'autre, tous les juges se retrouvent virtuellement au banc des accusés... pour leurs confrères, évidemment. Et, pour aggraver encore la situation, et comme si le sort avait décidé de désigner le lauréat par défaut, voilà qu'un deuxième magistrat, qui était pressenti pour ce fameux poste, est retrouvé assassiné allongeant la funeste liste. Cela commence à faire beaucoup pour un ville paisible! de plus, Ti fait figure de suspect idéal pour les autres mandarins qui n'ont pas, cela va sans dire, sa rigueur intellectuelle. C'est bien de cela dont il se sert pour découvrir la vérité qui se dérobe rarement devant lui. Il observe avec curiosité les travers et les turpitudes de la communauté humaine, raisonne, suppute, imagine, compulse dossiers et archives, n'hésite pas à remettre en question les apparences les plus établies et rien n'échappe à sa perspicacité [je soupçonne un peu l'auteur de mettre dans la bouche de Ti des remarques qui lui sont personnelles, mais, si cela est, je ne saurais lui en vouloir!].
Bref, dans cette « ténébreuse affaire », notre sous-préfet ne se laissera pas abuser et les choses reviendront à leur vraie place, celle qu'elles n'auraient jamais dû quitter si les hommes avaient été aussi vertueux que notre juge, même si elles empruntent un peu à l'hypocrisie pour que soient maintenus l'ordre social, la paix publique, la sérénité de la justice et la respectabilité de ceux qui sont chargés de la rendre. Pour la nomination, on fera prévaloir l'opportunité sur la compétence, comme souvent! Ti est malgré tout satisfait de sa démonstration, mais, je ne peux pas ne pas l'imaginer un peu frustré, lui qui n'avait rien sollicité mais qui aurait bien aimé une promotion prometteuse dans cette bonne ville de Pien-Fou. Il se voit payé de belles paroles de prédictions somptueuses, mais est renvoyé à Peng-Lai où il retrouvera son ennui, ses fonctions, sa famille et ses méditation sur cette société des hommes dont il doit combattre les perversités, même si elles se manifestent d'une manière inattendue. Il est aussi un bon philosophe, c'est à dire un peu fataliste, puisque notre auteur note avec pertinence «  Ti se réjouit de sa médiocrité, qui le préservait des grandes tentations comme des grands vices, et repartit le coeur léger vers sa petite bourgade côtière qui lui paraissait soudain si pleine de ressources à sa mesure. »
j'apprécie toujours Frédéric Lenormand dont je lis les oeuvres avec gourmandise. J'ajoute que dans ce roman, comme dans tous les autres, le lecteur apprend beaucoup de choses sur la civilisation, sur les coutumes ou sur le droit chinois... Ce que j'attends d'un livre, même d'une fiction, c'est certes d'être bien écrit, emprunt d'un humour jubilatoire, de m'inviter au rêve et au dépaysement, mais aussi qu'il soit bien documenté. Je dois dire que je suis pleinement satisfait. C'est là une marque de respect du lecteur que j'ai plaisir à souligner ici.
© Hervé GAUTIER – Août 2008.
http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          30
C'est le 2ème titre où réapparaît le juge Ti. Cette fois l'intrigue est plus intéressante avec ce rassemblement de juges dans une ville d'eaux qui semble prospère et sans vraiment d'affaires criminelles d'envergure. le juge Ti doit cependant faire preuve de discernement pour comprendre ce qui se trame derrière le 1er meurtre du juge titulaire du poste dans la ville, d'autant que les meurtres se succèdent parmi les juges qui tous semblaient être candidats pour succéder au 1et et le juge Ti peut figurer parmi les suspects. Néanmoins il y fait preuve de discernement sans que l'on puisse toujours bien comprendre comment il arrive à percer l'identité du meurtrier en dernier ressort.
Commenter  J’apprécie          20
J'aime beaucoup le juge Ti que ce soit sous la plume de Robert van Gulik, dont j'ai dû lire pratiquement la totalité des enquêtes, soit sous celle de Frédéric Lenormand qui n'a pas hésité à reprendre le flambeau pour nous livrer de nouvelles aventures.

C'est toujours un bonheur pour moi de lire ces histoires.
Commenter  J’apprécie          10
7 juges enquetent sur la defenestration d'un magistrat : Insinuations perfides, médisances, insultes et crocs-en-jambe, tous les coups sont permis… Description et critique dans un ton bienveillante d'une chine impériale. Un peu vieillot et c'est comme les agatha christie, on aime ou pas.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (117) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Thé vert et arsenic" de Frédéric Lenormand.

Quelle femme accompagne le Juge Ti ?

la première
la deuxième
la troisième

10 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Les nouvelles enquêtes du juge Ti, tome 15 : Thé vert et arsenic de Frédéric LenormandCréer un quiz sur ce livre

{* *}