C'est ma seconde incursion dans le monde de Guido Brunetti et, une fois de plus, j'ai particulièrement apprécié ce polar.
Plusieurs sujets y sont abordés par
Donna Leon, qui rend certains de ses personnages aussi mystérieux que la ville de Venise. A commencer par Franca Marinello, la femme de Maurizio Cataldo, un riche homme d'affaires qui cherche à intéresser le beau-père de Brunetti dans ses affaires.
Franca qui a trente ans de moins que son mari fascine Brunetti. Lors d'un dîner chez ses beaux-parents, il a l'occasion de discuter avec elle et apprend avec stupeur qu'elle a lu la plupart des auteurs iques :
Cicéron,
Virgile,
Ovide et bien d'autres. Mais France Marinello surprend Brunetti pour une autre raison : la jeune femme semble s'être un peu trop adonnée à la chirurgie esthétique, comme en témoigne son visage figé. Franca Marinello ne sait plus sourire ou bouger les sourcils et ceux qui veulent se moquer d'elle l'appellent la super liftata, la super liftée... Pour une fois, donc, le titre français d'un roman originalement écrit en anglais est adapté :
La femme au masque de chair, c'est Franca Marinello.
Mais qu'a-t-elle à voir avec une enquête sur la pollution ? C'est un peu la question que se pose Brunetti tout au long de cette enquête. Franca Marinello semble plus d'une fois se trouver sur son chemin alors que le commissaire aide un carabinier venu lui demander des renseignements sur un Vénitien qui semble mêlé à un trafic de déchets toxiques.
Le mystère entourant les personnages, la pollution de l'environnement, les affaires, la volonté de gagner de l'argent sont quelques uns des nombreux sujets abordés par
Donna Leon dans ce polar très sérieux mais néanmoins divertissant.
L'intrigue de ce roman est donc assez semblable à celle de
Mort en terre étrangère, que j'ai lu il y a quelque temps déjà. Là aussi, il était question de pollution. Et le sujet de l'enquête de Brunetti n'est pas le seul point commun entre ces deux polars : une fois de plus, l'ambiance mise en place par
Donna Leon est très agréable. Brunetti mène ses investigations de façon efficace, mais sans se presser et sans stress inutile. Les détails de sa vie privée sont nombreux et la vie douillette qu'il mène en compagnie
De Paola, son épouse, et de leurs deux enfants semble très sereine. Pour ne rien gâcher, Paola est une excellente cuisinière et l'auteure nous donne quelques détails sur les menus qu'elle concocte pour son mari et ses enfants.
Mon ressenti face aux enquêtes de Brunetti n'a donc pas changé : ce que j'apprécie le plus dans ces polars, c'est leur ambiance générale.