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sur 516 notes
Je suis une fan incontestée de la Belle et la Bête de Disney. C'est mon dessin animé préféré, et c'est le personnage de Belle qui m'a donné le goût pour la lecture. Depuis, je rêve d'avoir la même bibliothèque que celle que lui offre le Bête (Oui, j'ai trouvé que c'était un acte de pure romantisme qui fait toujours frémir mon âme d'incorrigible fleur bleue à chaque fois que je revois ce passage !).

Bref, j'adore le mythe de la Belle et la bête. Pourtant honte à moi, je n'avais jamais lu le livre de madame Leprince de Beaumont, Don't get me wrong, il était dans ma wish-list, mais je n'avais jamais trouvé l'occasion, ni le temps de le lire ! Il me fallait remédier à cela ! Ainsi autant vous dire que quand je suis tombée sur cet album pour enfant à la superbe couverture, je n'ai pas hésité !

Et je ne le regrette absolument pas (enfin si la seule chose que je regrette, c'est de l'avoir emprunté, j'aurai préféré l'acheter, malheureusement, je trouve les albums hors de prix, anyway, reprenons le cours de la chronique et fermons enfin cette parenthèse !), car cet album fut un véritable coup de coeur !

L'histoire d'abord m'a conquise. Certes, elle diffère beaucoup du dessin animé mais ce n'est pas un mal. Belle est la plus jeune de ses soeurs. Elle vit avec son père, un ancien bourgeois ruiné, à la campagne. de retour d'un voyage d'affaire qui n'a pas bien tourné, son père s'arrête dans un château et provoque la colère de la Bête quand il cueille une rose pour Belle. La Bête lui offre donc le choix, où il rentre chez lui pendant 3 mois pour mettre ses affaires en ordre et reviens au château où l'attend la mort, ou bien il envoi une de ses filles à sa places. le père de Belle choisit de revenir chez lui pour dire au revoir à ses enfants. Mais Belle, la plus vertueuse de ses enfants, refuse de le laisser repartir et se rend au château pour prendre sa place !

J'ai surtout aimé les relations entre tous les membres de la famille que nous décrits l'auteure. Les méchantes soeurs ne sont pas une nouveautés mais j'ai beaucoup aimé leur utilisation dans ce conte. La romance entre la Belle et la Bête m'a moins convaincue cependant (oui pas assez romantique pour moi), néanmoins, s'agissant là d'un conte pour enfants, relativement court, je comprend que l'auteure n'a pas voulu ou pu développer plus l'histoire d'amour. J'ai également beaucoup aimé la plume de cette dame. Je n'avais jamais lu d'oeuvres écrites de sa main auparavant, mais j'aime beaucoup. le texte est travaillé et très beau à lire.

Mais mon plus gros coup de coeur concernant cet album ira aux illustrations que j'ai trouvé splendides. Les couleurs utilisées sont chaleureuses et nous plongent directement dans le récit. Les dessins sont vraiment magnifiques et rendent bien l'atmosphère magique de ce conte. D'après ce que j'ai lu sur cette dessinatrice, elle utilise du papier spécial pour ses albums et je dois avouer que le rendu est à la hauteur de la qualité de ses dessins. Les pages sont grandes et très agréables au toucher. de fait, l'objet livre en lui-même est superbe !

Le texte, très beau, allié à ces illustrations magnifiques forment un livre vraiment très agréable à lire, regarder et feuilleter ! Que demandez de plus ?

Tout ça pour dire : que cet album est un beau coup de coeur. Je ne lis pas souvent des albums mais celui-ci vaut largement le détour ! L'histoire est belle et les dessins - splendides - nous rendent le texte vivant et encore plus magique. Je recommande chaudement cet album. Pour ma part, j'ai vu que la maison d'édition de ce livre avait publié plusieurs albums adaptés de contes classiques, et j'entends bien les lire rapidement !


Lien : http://l-odyssee-litteraire-..
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L'histoire a été souvent adaptée, déformée et même Madame de Beaumont s'est inspirée d'autres auteurs pour faire sa version mais l'histoire est intéressante, comme souvent dans les contes. Elle permet de réfléchir, de dépasser la simple histoire. le texte est bien écrit et plaisant. A lire pour redécouvrir l'histoire et partir dans les contes.
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Je précise que c'est la première fois que je lis le texte de Mme Leprince de Beaumont. J'en connaissais des adaptations voire des détournements mais je n'avais jamais lu le texte original. On y retrouve bien la morale propre aux contes. Ici elle prône une vie vertueuse loin des pêchés que son l'envie, la jalousie et la gourmandise incarnée par les deux soeurs de la Belle. Les tournures de phrases et le vocabulaire permettent aussi de se rendre rapidement de l'époque à laquelle le conte a été écrit.

Mais forcément ce qui a le plus retenu mon attention ce sont les illustrations ou devrais-je plutôt dire les créations de David Sala. Il réalise ici de véritables tableaux. Les traits des visages sont précis et reflètent les émotions des modèles. La Bête m'a fait pensé à Jean Marais dans le film de Cocteau dans ce magnétisme féroce qu'elle dégage. Pour les paysages on reconnait l'amour de Sala pour les motifs, particulièrement celui des roses qui revient page après page sur les vêtements ou les ornements des personnages. Il joue également sur les contrastes des couleurs pour refléter les multiples ambiances qui se côtoient tout au long du récit : angoisse, peur, dévotion ou amour.

Il serait dommage de se priver d'une telle adaptation !
Lien : http://boumabib.fr/2016/03/2..
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Comme beaucoup, je ne connaissais que les films et j'étais curieuse de lire le récit original de cette oeuvre. Une situation initiale, un retournement de situation, des péripéties, un parcours initiatique, un dénouement, une morale. C'est un conte d'antan qui porte dans ces pages pleines de passé simple les valeurs universelles de l'Humanité. C'est à la fois étrange et familier. On est un peu dépaysé ; que ce soit par la langue surannée, l'époque désuète, les propos et les attitudes (limite ringards) des personnages, on est transporté dans un monde à la fois connu et très lointain. En plus l'édition Chêne comporte de jolies illustrations ce qui renforce l'aspect « conte » et rend la lecture encore plus sympa.
Pas de grosses surprises tout de même en ce qui concerne l'intrigue mais ce qui m'a bien plu dans cette édition c'est aussi d'en apprendre plus sur ces auteures.

Petit topo :

C'est Madame de Villeneuve qui écrit ce conte la première (édité en 1740) à des fins récréatives. Elle se lâche complètement et fait apparaître monstres, fées, domestiques invisibles, château enchanté, grandes destinées et légendes dans cette histoire d'amour insensée. Elle sera d'ailleurs assez longue, faite pour amuser pendant plusieurs jours.

Puis l'écrivaine meurt en 1955 et dans la foulée, hop, Madame Leprince de Beaumont (qui n'a de princier que le nom), s'empare du texte, le remanie (exit les bonnes fées, les mauvaises fées, les rois, les princesses, on coupe 100 pages, nan mais ça va bien cinq minutes) et fait éditer le nouveau conte en 1956 sans citer ses sources, bien sûr (héhé, faut pas pousser non plus). Sa mission était d'en faire une histoire morale, un guide de bonne conduite pour jeunes filles modèles (lit des livres et sacrifie-toi pour ton père, non mais!) ce qui aurait certainement fait enrager Madame de Villeneuve alors au final, on est bien content qu'elle n'en ait rien su !

Un beau moment divertissant qui m'a fait replonger à la fois dans mon enfance et dans l'histoire française.
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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Un classique parmi les nombreux contes repris par Disney. Une version plus douce, plus moraliste que le dessin animé devant avoir de l'action et un côté manichéen avec les méchants villageois.
La trame demeure avec un père démuni qui se perd en forêt et se réfugie dans un château abandonné. En mettant la bête en colère, il se voit obligé de donner sa vie, Belle sa douce fille viendra prendre sa place.
Son sacrifice ne sera pas vain, elle ne mourra pas mais restera prisonnière. La belle apprend à découvrir la bonté qui se cache derrière cette bête effrayante. Bête dénuée de l'agressivité du dessin, ayant peu d'esprit mais d'une grande générosité, bonté, la belle s'y attache pour ses qualités humaines et non pour sa beauté ou son bel esprit.
Le plus important est la personne elle-même et non son apparence, la bonté est fortement valorisée dans ce conte sans doute un peu désuet maintenant mais tellement beau dans ses valeurs.
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La Belle et la Bête est une très belle histoire du XVIIIe siècle, écrite par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, inspirée par un conte plus ancien. Nous connaissons tous le merveilleux film qu'en tira Jean Cocteau. C'est le film-étalon du style de cinéma sublime et rêvé, à la fois sobre par ses moyens et immense par ses résultats, à mille lieues de la "Disnieyserie" tape-à-l'oeil , guimauve et trop sucrée qui a été servie aux jeunes générations, dernièrement.
Le petit livre de la collection "Folio-Cadet" est dans la veine du sublime film de Cocteau : le texte d'époque est quasiment respecté, sans trop d'affadissements, et sans prendre les petits lecteurs et petites lectrices actuels pour des benêts qui ne peuvent pas comprendre et surmonter quelques petites difficultés de lecture.
de même, les belles illustrations de Willi Glasauer, soulignent parfaitement le conte. Ces illustrations regorgent de délicatesse, sont dessinées dans un style volontairement désuet, mais qui aide beaucoup à l'imagination, loin des aplats de couleurs criards des productions (à la chaîne) Disney qui étouffent l'imagination.
Une très belle occasion de relire ce grand classique avec cette présentation à la fois respectueuse de l'oeuvre originale, mais toujours dans l'air de notre temps.
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La Belle et la Bête - Madame de Villeneuve, 1740 - Madame Leprince de Beaumont, 1756
De la tradition orale à leurs interprétations écrites successives, les contes, avec leur structure narrative codifiée, traversent les siècles, génération après génération, sans rien perdre de l'intérêt qu'ils éveillent. Quel plus bel exemple que celui de la Belle et la Bête ?
Si ses origines sont mythologiques, la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont est de loin la plus connue, sur une reprise de celle de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Récits qui nous offrent l'élégance de l'appréhender dans cette belle langue du XVIIIème siècle.
Par sa fonction d'éducatrice, Madame Leprince de Beaumont insiste lourdement sur l'aspect moralisateur de l'histoire, récompensant la vertu et punissant les « coeurs méchants et envieux » là où madame de Villeneuve, plus explicite sur l'origine des personnages, se montre clémente et un peu moins manichéenne. Il reste que la Belle, douce enfant parée des plus belles qualités, instruite, généreuse et modeste, prête à se sacrifier pour sauver la vie de son père, gagnera le plus beau des princes et un royaume d'avoir su préférer la beauté du coeur à celle des apparences. le thème a de quoi séduire mais ne peut expliquer seul l'engouement qui a fait le succès du conte et ses multiples adaptations. Il y a une dimension sexuelle dans le jeu de séduction que jouent la Belle et la Bête, un regard troublant sur la bestialité. Dans la première formule, la Bête interroge la Belle tous les soirs :
- « La Belle, voulez-vous coucher avec moi ? »
On est encore loin des conventions d'une traditionnelle demande en mariage. La fascination que suscite la sauvagerie de la Bête ne se départira qu'à l'ultime transformation… peut-être avec le secret désir qu'elle n'ait pas complètement disparue. Cette dualité prend aussi une dimension spirituelle, en facettes opposées de l'âme humaine. Les protagonistes auront à faire un cheminement intérieur, véritable quête initiatique pour parvenir à l'amour unifié. de la même manière, le choix de la rose dans la simple requête de la Belle ne peut passer inaperçu. Ce serait oublier tous les symboles s'attachant à cette fleur, associée à la déesse Aphrodite pour représenter l'amour, mais également liée aux mystères et à la régénération. Plusieurs variantes de numérologie lui donnent des fonctions encore plus hautes et, suivant son nombre de pétales, vont jusqu'à l'intégrer au grand art de l'alchimie. Modeste, la rose ? Sûrement pas, puisque cela vaut de mettre sa vie en jeu pour elle !
Un modèle de conte, donc, cette Belle et sa Bête, avec son accès au Merveilleux, le seul genre des lectures de l'imaginaire qui ne s'embarrasse d'aucune explication dans son passage au rêve. Si la Belle s'endort dans un lit pour se réveiller dans un autre, pas besoin de savoir ni pourquoi, ni comment… Si la Bête parle le langage humain, ce n'est pas un problème ! le Merveilleux, comme dans les récits mythologiques ou la Légende Dorée, nous livre une magie sans contrainte. Une des raisons de de sa pérennité ? La Belle et la Bête aura inspiré un grand nombre d'illustrateurs, du XVIIIème siècle à nos jours. de cinéastes aussi. Il est regrettable que le film d'animation de Disney fasse plus référence, à l'heure actuelle, que le chef d'oeuvre de Cocteau. Aussi, pour rendre honneur à ce film exceptionnel et pénétrer les enchantements du conte, il faut s'imaginer à cheval comme la Belle, se penchant sur l'encolure de l'animal fée, et lui réciter à l'oreille :
- « Va où je vais, le Magnifique, va, va, va... »
La Belle et la Bête est un conte-type 425C (Classification Aarne-Thompson).
Chronique parue dans Gandahar n°17 "Cités du Futur".




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C'est une pure merveille que cette nouvelle édition du conte classique de la Belle et la Bête illustrée par David Sala dont j'avais déjà apprécié Banshee et aussi l'album Féroce. Son style sublime & très inspiré du peintre Gustav Klimt me renverse à chaque fois.

Ici ses peintures servent cette merveilleuse histoire très fidèlement reprise (je dis ça par rapport au dessin animé de Disney par exemple). Bref c'est un vrai cadeau ... de Noël !
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J'avais déjà vu le dessin animé comme beaucoup d'entre vous, j'imagine. J'avais aussi lu la revisite avec les contes interdits.
mais je ne connaissais pas encore l'histoire originale.
Chose maintenant faite.
J'ai été surprise de voir que beaucoup de choses ont été changée dans la revisite de Walt Disney.
Mais sinon, je n'ai pas été trop perdue dans cette lecture.
J'ai préféré cette histoire a d'autres contes originaux comme ceux des frères Grimm ou autres.
Mais je vais certainement me laisser tenter pour d'autres découvertes des contes ou histoires originaux.
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Un conte terrifiant mais attachant de par son message à se réapproprier à sa juste valeur. à l'attention des enfants, à décliner en mode adulte, nous autres BIEN PENSANTS assurés de nos idées de tout savoir
ou presque...
Et justement, savoir " lire entre les lignes" voir qu'au delà de sa laideur affichée, la Bete n'en est pas moins touchante
Il était une fois. Une histoire unique en dehors de tous critères de normalité pour nous évader des certitudes des sentiers battus
Le redécouvrir en une formulation neuve, LA Bête certes mais au regard si doux tout enfermée qu'elle est maintenue à l'écart du monde
En dehors des thématiques abordées avec grâce et délicatesse ( la rose) telles que fatalité allusion ou allusion à certaine malédiction avérée l'histoire là proposée devrait tendre à nous amener à l'apprivoiser comme cette Bête indomptée avec toute l'attention qu'elle requiert.
Notamment avec le philosophe énonçant l Homme n'étant ni ANGE NI BÊTE prendre garde à cette dualité indéniable qui sommeille en chacun de nous
Partant de là savoir vouloir s en reconnaître cette part subtile de dangerosité prête à resurgir
Noble tâche que ce pouvoir là donné de disposer de cette réflexion sur nous

Un conte, un symbole qui va prôner qu'il conviendrait de l'aborder avec un regard neuf .
Une histoire naïve mais plus qu'il n'y paraît rappelant à qui veut l'entendre
que chaque heure de visite dela Bête à la Belle est fixée à l'horloge
9 h
un chiffre symbolique
la Belle qui a su attendre
et appris à l'attendre
Une histoire revisitée à l'esprit évident de clarté
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