Elle ployait sous la charge du fagot de bois mort. La neige craquait sous ses sabots et s’infiltrait par les côtés, rendant la marche encore plus pénible. Elle allait à pas mesurés pour éviter de glisser ; elle serait sans doute incapable de se relever. Une bise glaciale chargée de pluie et de flocons mêlés lui cinglait le visage. Elle poussa la porte qui s’ouvrit avec fracas sous la violence du vent, entra et referma vivement derrière elle. Puis avec un soupir de soulagement, elle se débarrassa de son fardeau.
Les braises rougeoyaient encore dans la cheminée. Elle lança quelques branches séchées de la bourrée de la veille dans le foyer. Bientôt, les flammes dansèrent joyeusement devant ses yeux. Elle mit ses sabots devant l’âtre, et offrit ses pauvres mains maigres et noueuses aux caresses de la chaleur, puis ses pieds l’un après l’autre.