Les membres de la famille Granvelle, d’origine franc-comtoise modeste, surent s’élever au plus haut niveau au service de Charles Quint et de son fils Philippe II. Cette ascension est certainement due, avant tout, à leur intelligence aiguë, à leur grande capacité de travail et à leur sens des relations humaines. Néanmoins, sans une aisance dans les différentes langues parlées dans la monarchie espagnole, elle n’aurait sans doute pas pu être aussi complète. En effet, c’est en espagnol, en italien, en latin, en français et dans une moindre mesure en néerlandais et en allemand que s’exprimait le cardinal Granvelle, principalement à l’écrit, car c’est sa correspondance qui nous sert de champ d’études.