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3,46

sur 326 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au commencement…
Le roman concerne l'histoire d'une femme journaliste, dont nous ignorons le prénom, qui est contactée sur les réseaux sociaux par un certain Denis. La prise de contact tourne rapidement en harcèlement, manipulation et diffamation. La narratrice se retrouve mise en pièces : solitude, désarroi, détresses psychologique et physique. Quelle solution peut-elle mettre en oeuvre pour arrêter le processus, pour se sortir de la dynamique insidieuse de la manipulation publique ?

Ce que j'en retiens...
Une lecture qui a provoqué chez moi d'abord de l'empathie, ensuite de la colère. D'abord de l'empathie, au fur et à mesure des souffrances et de la solitude subies par la narratrice. Ensuite la colère, jusqu'aux dernières pages du roman, face aux proches qui culpabilisent, face à la Justice qui ricane, face à l'incompréhension incessante, face à tous les « Denis(e) » qui nous entourent. Un roman d'utilité publique, dans un monde où le lien social se digitalise, s'expose et se (dis)like de plus en plus.

Une Une citation soulignée...
« J'ignorais qu'il existait des organismes vivants à ce point tenaces, dans la convoitise comme dans la haine, que je ne pouvais me fier au bon vieil adage « don't feed the troll », que je ne pouvais me fier à rien du tout en fait et qu'il n'y avait pas d'or à la banque ».

Autour du roman…
Myriam LEROY est elle-même journaliste.
A la source du roman se trouve un véritable témoignage personnel.
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C'est du bon, c'est du belge!!

Je ne connaissais pas du tout l'auteure mais ce titre m'a attiré et surtout le pitch de départ: une jeune femme chroniqueuse reçoit des messages de plus en plus intrusifs de la part d'un homme.

J'ai aimé cette description sans nuance de ce que peut être le harcèlement sur internet, une véritable descente aux enfers et une tension qui monte.

Un peu moins convaincue par la fin, je recommande néanmoins ce roman.
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Le livre a essuyé un reproche récurrent en Belgique : ce n'est pas un roman mais un livre auto-biographique.

Myriam Leroy a effectivement été violemment harcelée et diffamée sur les réseaux sociaux. D'abord par la meute de Dieudonné (dont elle avait dénoncé l'antisémitisme sans mâcher ses mots), ensuite par un homme faisant partie de ses connaissances qui sera condamné pour ces faits ultérieurement.

Que le livre s'inspire de son vécu est indéniable, comment pourrait-il en être autrement ? Son roman démonte une mécanique qu'elle connait bien pour en avoir été longtemps victime. Mais Myriam Leroy ne nous raconte pas sa vie, juste une histoire de harcèlement.

Le harcèlement sur les les réseaux sociaux est un engrenage diabolique, une agression extrêmement perverse qu'encourage l'anonymat du Net. Un phénomène inquiétant qui a épargné ma génération mais continuera malheureusement à faire beaucoup de dégâts pour les suivantes. Obtenir justice et réparation n'est de plus pas encore à la portée de tout le monde.

On a envie de crier à Myriam Leroy "déconnecte" mais un artiste peut-il encore se faire connaître et exister sans twitter, facebook et Instagram ? Et pour nous tous est-il si facile de se déconnecter ? La déconnexion, nouveau luxe de ce 21ème siècle ?







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Animatrice sur une chaîne publique, la narratrice ne mâche en général pas ses mots. 

Denis se dit admiratif et la suit fidèlement sur les réseaux.


Il entame par message un dialogue, il lui raconte sa vie d'homme responsable et travailleur, qui agit en bon père de famille au quotidien. Accompagné de blagues déplacées et de smileys appuyés.


Il lui parle de sa page Facebook « Denis la menace », machiste, voir même raciste et de droite, où Denis ne mâche pas ses mots et critique la société actuelle.
 

Des messages auxquels la narratrice répond de façon sporadique. 

Saoulée par l'insistance du boulet, elle le supprime de sa liste d'amis et le bloque. 


Offensé comme jamais, Denis se déchaine, la femme qu'il adulait la veille encore se retrouve pointée du doigt, déversant sa haine contre la Femme en général et surtout contre elle, qui a osé l'éconduire. 


Peu à peu la narratrice sombre dans un gouffre sans fond, elle perd tout: travail, amis, compagnon, santé.

Cette histoire n'en est pas une puisque c'est vraiment arrivé à l'auteure.


La méchanceté et la bêtise sont partout, surtout derrière un écran.

Les gens ne se rendent pas compte que de l'autre côté il y a aussi une personne et que ce que l'on dit peu la blesser.


Le mécanisme du cyber-harcèlement est parfaitement expliqué, il faut dire que la forme du texte permet, je suppose, à Myriam Leroy de vivre son histoire de l'extérieur, de prendre du recul, par l'intermédiaire de discours rapportés, tout en permettant au lecteur de ressentir de plein fouet la violence dont elle a été victime. 



J'ai longtemps hésité à lire ce roman de Myriam Leroy car je n'avais pas aimé son roman « Ariane » (du déjà vu selon moi), et j'ai bien fait de le lire, ce roman gagne à être lu pour la force qu'il dégage. 

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Pour valider dans un challenge j ai lu ce petit livre.
Ce livre m a interpellé pour le sujet qu il traitait
"le harcèlement sur les réseaux sociaux ".
Je n ai pas réussi à sympathiser avec la victime qui à mes yeux est bien naïve
j ai eu du mal à m' impregner de cet atmosphere.
J ai ete un peu gênée par le langage employé bien qu il doir être le reflet de cet univers
ce roman n est pas épais même si on s y ennuie il peut se termine.
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Une journaliste transcrit ses "dialogues" avec une personne sur les réseaux sociaux.
D'un peu lourd puis franchement insistant on bascule vite sur du harcèlement.
Physiquement la journaliste (dont on ignore le nom) va en souffrir, ses relations également vont en pâtir et l'on endure avec elle chaque insulte, chaque injustice.
Attention, le fait qu'elle retranscrive des dialogues tout au long du roman peut être un peu lourd. le texte mériterai quelques coupes.
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Immédiatement, j'ai été intriguée par ce livre. Tout d'abord, sa couverture et ce regard qui m'invite à en savoir plus. Puis, cette quatrième de couverture qui m'apprend que l'ouvrage traite d'un sujet tristement d'actualité.

Tout commence gentiment. Enfin, gentiment…Il n'est pas très difficile de lire entre les lignes que l'homme envoie à cette jeune journaliste qu'il admire. Beaucoup. Trop ? Il s'évertue à clamer sa bonne foi. Non, se plait -il à répéter, il ne courtise pas la jeune femme. Voyons, voyons ! C'est un homme marié, un père de famille. Loin de lui cette idée. Il souhaite juste établir un lien, lui envoyer un mot. Puis, si…ils pouvaient se rencontrer, ce serait bien, n'est-ce pas ?

La jeune femme répond, trop polie pour l'ignorer. Mais lorsque la susceptibilité de l'homme est touchée, il montre son vrai visage. Adieu bonne humeur et flatteries. Soudain, la jeune femme ne trouve plus grâce à ses yeux. Par l'intermédiaire d'un écran, il déverse une haine qui va plonger sa proie dans un interminable calvaire.

Je suis assez mitigée. Je dois dire que j'ai parfois trouvé le temps long et ce, malgré un style intéressant. Les mots sont durs. le ton est sec. Les insultes pleuvent. Mais comment peut-on en arriver là ? de part et d'autre d'ailleurs. Voici la question, aussi banale soit-elle, qui m'a accompagnée tout au long du récit. Les dérives sont tellement faciles à l'heure du numérique. Et les dégâts ravageurs. Et puis tous ces spectateurs qui regardent, ou pire participent. C'en est écoeurant cet immobilisme, se suivisme.

J'ai tout de même bien envie de découvrir le premier roman de Myriam Leroy : Ariane, paru en janvier 2018 car la plume de l'auteure me plait. En rester là me donnerait une sensation d'inachevé. Car, en refermant ce livre, il me manque un petit quelque chose…
Lien : https://labibliothequedeceli..
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Une écriture qui peut surprendre, voir déstabiliser le lecteur non averti... mais j'ai persisté et me suis pris au jeu toxique de Denis, harceleur 2.0.
La fin mérite d'être connue. Ce livre a un côté dérangeant et finalement il m'a plu, même si ce n'était pas gagné au bout de quelques lignes. le sujet est actuel et peut être angoissant, dans ce monde où les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans nos vies.
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Une journaliste reçoit un message de Denis, admirateur et gestionnaire d'un blog sur lequel il donne son avis sur des films et les médias.

Par politesse, elle lui répond. Mais lui ne se contente pas de ça. Il s'accroche.

Quand elle met fin à leur relation épistolaire, il entame une campagne de dénigrement et de harcèlement qui va bouleverser la vie de sa victime.

Une description très juste du harcèlement en ligne, de sa montée en puissance insidieuse, du piège qui se referme sur la victime avant qu'elle ne s'en rende compte.

A lire à la lumière d'un écran.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Je remercie les éditions Points et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Je suis bien embêté au moment de rédiger cette critique parce que j'aime beaucoup Myriam Leroy, je me considère comme féministe, et j'aime une écriture qui a du style ou du chien.
Question écriture, je suis très déçu. le précédent livre de l'auteure m'avait bien plus plu. Ici, je ne retrouve pas autant de finesse, autant de jeu avec la langue ou de mots incisifs et percutants.
Le problème c'est qu'on a dû qualifier ces pages de "roman". Et je suis désolé mais ceci n'est pas un roman. du coup, ça casse tout.
On a ici une sorte de cri, pamphlet contre un gros connard de harceleur, qui effectivement est une sorte de figure de proue d'un affreux patriarcat qu'on essaie de secouer enfin. Un mec qui a été pénible d'abord puis... a exagéré, outrepassé la décence voire l'humanité.
Je suis embêté parce que j'ai déjà lu des pages féministes qui m'ont plus convaincu. Ici, je me suis presque ennuyé pendant 120 pages, ensuite la sincérité de Myriam Leroy et les propos se lâchent et me touchent infiniment plus. Et donnent envie de la soutenir et de "se battre" plus activement.
Ce qui est sans doute l'espoir le plus grand de l'auteure. Enfin, je suppute. Euh, je suppose.
La toute fin ne m'a pas trop plus non plus, en termes de "roman", j'entends.
Mais parce que ce n'est pas vraiment un roman, mes considérations stylistiques (quand même, le coup des hashtag machin truc ou emoji chaton qui pleure, etc sont ien lourds pour moi) n'ont pas grand sens ni intérêt.
Ce livre au fond n'est pas critiquable.
En tant qu'homme blanc, privilégié, je me fais petit et j'invite mes semblables à faire une part plus belle et juste à toutes les minorités.
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