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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dès les premières pages de ce roman le souffle de l'aventure va rugir pour ne plus jamais cesser de se faire entendre au cours d'une lecture terriblement immersive.

Le premier roman de Yan Lepoux nous plonge dans la période trouble de la colonisation, l'Europe est encore la première puissance mondiale. On va suivre les destins entrecroisés de Marie, Diogo et Fernando. Ces trois personnages éparpillés à travers le monde vont voir leur destin se recouper à travers un événement historique, le naufrage d'un navire portugais sur les côtes médocaines, à partir duquel l'auteur brode un récit fait d'espoir, de rêves de grand large, d'avidité humaine et de vengeance. Une histoire de l'homme en somme.

Le style aérien de l'auteur nous fait voguer sur de grands espaces où l'on observe, fasciné, le parcours de ces personnages sans jamais se perdre, bercé par les courants ascendants que souffle la plume de l'auteur. Minuscule grain de sable emporté par les courants ravageurs de l'histoire on assiste aussi bien à leurs histoires qu'à celles avec un grand H, celle qui voit les hommes se damner pour un bout de terre ou des cailloux brillants.

L'auteur dévoile lentement mais avec l'assurance des grands conteurs son histoire qui rejoint la grande. Les noms aux consonances exotiques, les villes étrangères, les paysages inconnus immergent le lecteur dans le récit sans qu'il puisse s'en extirper.

Yann Lepoux prouve avec brio qu'il est encore possible d'écrire de grands et beaux romans d'aventures.
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Il y a des livres que l'on n'a pas envie de refermer et celui dont j'ai tourné la dernière page cet après-midi à la plage bercée par le rythme des vagues en fait partie : « Pour mourir, le monde » de Yan Lespoux. Un titre bien mystérieux qui prends tout son sens au fil des chapitres…
« Naître petit et mourir grand est l'accomplissement d'un homme ; c'est pourquoi Dieu a donné si peu de terre pour sa naissance et tant pour sa sépulture. Un lopin de terre pour naître, la Terre entière pour mourir. Pour naître le Portugal ; pour mourir, le Monde » Antonio Vieira.
Cette citation préface le roman de Yan Lespoux qui m'a emmenée loin sur les océans sur une armada de caraques Portugaises. Des côtes du Médoc à Goa, de Salvador de Bahia à Bijapur, les destins croisés de jeunes gens qui n'ont rien à perdre car ils n'ont rien à eux, seulement leur vie. Marie, Fernando et Diogo, trois personnages charismatiques et attachants
On souffre sur ces galions qui craquent, brisés par les vagues. On grelotte dans l'humidité persistante des marais du Médoc. On jubile en compagnie des costejaires à la découverte des restes d'une épave sur le sable.
Un grand roman d'aventures qui m'a emportée loin de mon port d'attache pour quelques jours.
Un énorme plaisir de lire cette épopée magistralement écrite.
Yan Lespoux m'avait déjà ravie avec son recueil de nouvelles « Presqu'îles » que j'ai offert et conseillé je ne sais combien de fois tellement je l'avais trouvé jubilatoire….
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1616. Dans un monde entre deux âges, où se côtoient cités civilisées et contrées brutales, où l'existence des hommes est déjà régulée par la logistique et le commerce des biens, mais où l'on peut mourir à chaque instant, pour un regard trop insistant ou une parole déplacée, Yan Lespoux suit une galerie de personnages, qui sont tous sous le joug d'une domination exogène ou endogène : Fernando, au service de l'armée portugaise, est soumis aux ordres des chefs ; Simão, son frère d'armes, est possédé par son goût pour l'aventure ; Marie, sur la côte du Médoc, recherchée pour le meurtre d'un fils de bourgeois qui l'a sexuellement agressée, fuit à la fois les autorités et son oncle violent, en trouvant refuge chez une vieille femme dans un territoire hostile ; Diego, orphelin brésilien qui combat au côté des forces portugaises pour reprendre Salvador de Bahia aux Hollandais, est acculé par sa condition sociale et son absence d'avenir. Quant à Manuel de Meneses, personnage historique, à la tête d'expéditions vers les Indes, et amené à devenir capitaine général de la flotte portugaise, il est dévoré par ses ambitions et son honneur, deux boussoles qui le poussent sans cesse à se mettre en danger.

L'époque a beau être éloignée, Pour mourir, le monde n'en parle pas moins des rapports de force dans le monde, et de la difficulté pour chacun d'exister et de trouver sa place. Pour déployer son univers et le faire exister, Yan Lespoux utilise deux techniques infaillibles. Première, un travail de fond historique, où l'on sent derrière chaque description les documents étudiés et les recherches préalables, permettant d'imposer une impression de réel dans chaque scène. Deuxièmement, un recourt à des archétypes de la pop culture, qui apportent naturellement un souffle épique au roman : deux mercenaires, un barbare, un Indien, un capitaine de vaisseau et une sorcière en devenir ; de quoi faire jaillir dans l'esprit des lecteurs et lectrices des références aux batailles navales, à la piraterie et même au western.

La grande idée du livre est de faire – ou plutôt de rappeler – la permittivité de certaines régions françaises au XVIIe siècle. Ici, les terres inconnues les plus dangereuses ne sont ni Goa en Inde, ni Bahia, au nord-est du Brésil, et encore moins les villes portugaises et espagnoles, mais bien la côte landaise, cette mer de boue, paysage marécageux où règne la désolation, et où la vie s'apparente à un récit survivaliste. Cette inversion des codes géographiques tape dans le mille grâce à sa portée historique, mais aussi par l'étrangeté qu'elle génère en faisant du Médoc le lieu de tous les dangers – tel un écho à Presqu'îles, le recueil de nouvelles de Yan Lespoux, publié en 2021.

On suit la destinée de personnes qui ne sont jamais au bon endroit au bon moment – parce qu'il ne peut pas en être autrement à cette époque. Un grand roman d'aventure, qui prend toujours le temps de travailler ses descriptions et ses ambiances, et ne baisse jamais la garde sur la qualité de son style. Ancré dans l'histoire, sans jamais s'empêtrer dans celle-ci, Pour mourir, le monde est une immense épopée.
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Un roman d'aventures a vu le jour. de celui qui vous entraîne dans les embruns, la vase, l'océan déchaîné et les perversités de l'Homme. le tout, dans les années 1620.

Fernando, portugais, relativement malchanceux, apparemment rarement au bon endroit au bon moment, prend le large dans l'espoir d'une vie meilleure. La flotte portugaise compte régner sur le Monde... A quel prix ?
Marie, landaise à fort caractère, n'accepte pas la soumission à laquelle les femmes font face et réagit. L'exode pour la liberté. A quel prix ?
Diogo a tout perdu, se retrouve embarqué dans des chocs de culture perpétuels pour survivre. Une adaptation à toutes épreuves. A quel prix ?

Au prix d'aventures intenses et de rencontres plus ou moins heureuses. Au prix d'émotions extrêmes et de peurs régulières. Au prix de conditions de vie rugueuses et indécises.

Ce roman est épique.
Yan Lespoux m'a emportée dans une déferlante d'aventures et de surprises.
L'écriture est précise et l'intrigue très documentée. le rythme est dingue et les vagues d'espoir nous incitent à pousser la lecture toujours plus loin (dans la nuit en ce qui me concerne). Une saveur particulière se dégage de cette lecture, une moiteur, une sensation d'urgence qui mène le lecteur.

C'est une réussite évidente que je vous invite à découvrir si vous ne l'avez pas encore fait !
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Waou !
Un gros coup de coeur !

Un roman d'Aventures avec un grand A ! À la Alexandre Dumas.

On y parle de tempêtes, de naufrages, de traversées d'océans et beaucoup de bateaux.
On y parle de méchants vraiment méchants et de gentils un peu voyous…
On y parle du Portugal et de ses colonies au 17ème siècle.
On y parle des conditions de vie dans les Landes. C'est passionnant et ça ne donne vraiment pas envie d'y être.

Les descriptions de la nature hostile et des éléments déchaînés sont grandioses !

On s'y croirait vraiment à se prendre des paquets de flotte sur le pont des mastodontes de la mer, à vivre les aventures de nos personnages préférés, à avoir peur pour eux.


Le seul hic : quelques « coquilles » ayant échappé à la vigilance des correcteurs.

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Le tumulte

1/ le lointain et le proche

Soit deux soldats de fortune, de celle qui se dérobe inlassablement. Un jeune portugais orphelin de par la guerre, toujours la guerre, qui va se trouver un destin de mercenaire et un frère d'arme indien d'Amazonie. Une jeune landaise, miséreuse mais indomptable, naufrageuse par nécessité.

Le monde de Yan Lespoux, celui de 1627, est immense. Il n'est pas encore ce village globalisé. Les six degrés de séparations ne sont même pas une chimère, le rêve d'un songe d'une esquisse d'idée. Et pourtant, Yan, en un mouvement orchestral qui donnerait à penser que Karajan est un parkinsonien rhumatisant, va les réunir.

Les romans d'exception (et Pour mourir, le monde en est un) sont des modèles d'équilibre entre un narratif puissant et des personnages qui peuplent le récit et le font oublier. Une actrice incarnant son texte occulte de notre regard les rangs de sièges voisins, les planches délavées de la scène, les grincements du théâtre.

Yan Lespoux nous balade de mer en océans, nous embarque en des nefs ingouvernables, emplies de misère, de vomi, d'hygiène douteuse et d'envies de meurtres. Il nous trempe au sein de moussons dévastatrices ou de bouillards médocains poisseux. Il nous étouffe dans le carcan d'une jungle brésilienne impénétrable où l'espoir d'un horizon est vain.

Sans jamais que l'on soupçonne la machinerie dantesque qu'il faut mobiliser pour que l'édifice tienne, le navire navigue.

Et, à la toute fin, car il faut bien qu'il y en ait une hélas, ce sont bien les personnages qui bruleront vos rétines et imbiberont vos synapses. Fernando, Simao, Diogo, Marie (ah Marie...).

Et Menenses.

Je ne sais rien du Menenses, qui a vécu, navigué, tué et mourut. Mais Celui-ci ! Celui que Yan Lespoux a tiré de la glaise de son encrier... Souple comme un affleurement coupant au ras des flots, flexible comme un boulet fracassant le grand mat. Si certain du Destin extraordinaire du Portugal, petite nation par la superficie grande par sa mainmise sur les mers du monde. Ce Menenses-là, je ne l'oublierai jamais.

2/ Jubiler et juguler

Jubiler et juguler ont une sonorité semblable. Marmonnés rapidement, les deux verbes sonnent pareillement aux tympans. Pourtant, on ne les imagine pas se compléter. D'instinct, on ne les associe pas, on les opposerait plutôt, presque.

Pourtant Yan jugule le Tumulte fracassant qui roule dans les pages de son phénoménal roman, et il nous permet de jubiler. le délire sans maîtrise est rarement (jamais ?) le principe qui font les bons romans. On en accepte volontiers l'augure et puis on se lasse. Il en est de même pour les romans historiques foisonnant. L'écrivain a travaillé, l'autrice a compilé, accumulé une masse d'informations. La tentation est grande de valoriser son labeur et de le caler dans le bouquin. Qui boursoufle, déborde, prend l'aspect rebutant d'un mille-feuille fourré à la pate d'amande inséré dans un kouglof.

Yan Lespoux nous épargne l'Aventure épuisante, blockbustérisée aux hormones de croissance à deux chiffres. Il nous préserve également des notes de bas de pages en police 6, les glossaires interminables et savants d'un vocabulaire vite oublié.

Yan Lespoux dans ce choeur marin, voyageur, aventureux, tragique et picaresque, navigue. Il manoeuvre superbement, bien plus que ces nefs difformes, ingouvernables qui fendent les vagues de son récit monstrueux. Car Pour mourir, le monde est un monstre de puissance narrative, de personnages inoubliables et de folie des hommes. Un monstre d'élégance, de virtuosité et d'émotions.

Je n'ai aucun sens de la jugulation. J'en suis navré. Mon post part en tous sens. J'ai adoré ce livre. J'aimerais toucher les coeurs, que mon compte somme toute confidentiel, se mue l'espace d'un moment en Léviathan numérique pour toucher le plus grand nombre.

Pas d'inquiétude, Pour mourir, le monde n'a pas besoin d'un influenceur, il a des lectrices, des lecteurs et des libraires qui le portent comme il les a portés. Pour mourir, le monde fera de vous des naufragés volontaires, emplis de gratitude.

Quel roman !

Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Je ne voulais pas lire ce roman.

Ma libraire me l'avait pourtant conseillé en insistant sur le fait que c'était parfaitement dans mon style de lecture.
Ma pile de livres à lire ayant largement grandi ces derniers temps, s'étant même répliquée à différents endroits, de ma chambre et de mon salon, jusqu'à me faire penser à un blob littéraire doué de capacités d'accroissement et de résilience, je me suis raisonnablement convaincu moi-même que les 400 pages de Lecture de "Pour mourir le monde" étaient un obstacle majeur dans mon objectif d'arasement de piles.

Puis j'ai craqué.

Le roman était en évidence dans la médiathèque de ma ville. Sans m'en rendre compte, le livre était déjà dans mes mains, le premier chapitre ouvert, puis le deuxième, en attendant de rentrer chez moi et de m'y plonger chaque soir avec impatience et curiosité.

"Pour mourir le monde" parle du voyage avant le tourisme soit la vraie aventure. Epoque qui heurte aujourd'hui nos valeurs puisqu'il s'agissait aussi de conquêtes, de massacres et de comptoirs marchands. Ce roman se passe dans un siècle où être étranger dans un territoire signifiait vraiment quelque chose tant les différences culturelles étaient incroyables.
C'est extrêmement bien documenté. C'est par exemple très rare de lire quelques paragraphes sur la mordexin, maladie très proche du choléra. Yann Lespoux s'est parfaitement renseigné en s'appuyant vraisemblablement sur les travaux de Sanjay Subrahmanyam : "L'Empire portugais d'Asie" et "Comment être un étranger: Goa, Ispahan, Venise (XVIe-XVIIIe siècle)" dont je vous conseille la lecture.

Alors oui, ce roman est long, mais on en a pour notre temps et notre argent. 400 pages, finalement, ce n'est rien de plus que 10 fois 1 heure de lecture maximum de lecture. Une broutille finalement quand il s'agit de découvrir tant de choses et de suivre le destin exceptionnel des trois protagonistes.

N'hésitez plus, ça vaut le coup!
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⚓️ de l'aventure! de la vraie! À l'abordage, mon capitaine! Et ça commence par un naufrage… sur les côtes du Médoc. Que voulez-vous, ce petit bout de terre est la passion de Yan Lespoux. Rappelez vous son magnifique recueil de nouvelles « Presqu'îles »… Bref, revenons à nos requins.
⚓️ La caraque portugaise, le Sao Bartolomeu vient de s'échouer. C'est le point de départ d'un voyage extraordinaire qui s'achève en 1627 sur la route des Indes où commerce maritime, domination des empires, naufrages, pilleurs d'épaves, batailles, se côtoient allègrement sur fond d'Inquisition. Ça remue, ça chaloupe, ça bataille, ça meurt, ça aime… c'est vraiment bien fait. L'auteur, historien de formation, nous régale de mille détails, anecdotes, expressions, descriptions de voyage, sensations, termes nautiques, tous documentés, dans une somme de recherches titanesque mais attention! Qui n'est jamais ennuyeuse 🤍

Trois personnages viennent nous chercher par la main. Trois destins qui luttent pour échapper à un destin écrit d'avance. Trois endroits de la carte où pourtant les espoirs et les rêves se ressemblent. L'appel du large nous emporte dans cette histoire au goût acidulé de nostalgie avec ce je-ne-sais-quoi résolument moderne. Ne vous y trompez pas. C'est parfois sombre, un peu violent, la mort est présente comme dans la réalité de l'époque. Mais c'est le sel de l'aventure 🖤

Et tout ça, sans même évoquer le magnifique objet-livre, qu'à mon avis, il est de bon ton d'avoir dans sa bibliothèque.
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Le prologue sur la côte du Médoc en janvier 1627 nous mets aussitôt dans l'ambiance. Un survivant échoué sur la plage avec son grand navire échoué lui sur un banc de sable au large. Il échappe de justesse aux cruels charognards humains pour être secouru par une femme généreuse qui lui tend un manteau. Ensuite nous retournons dix ans plus tôt. Trois personnages en trois lieux différents vont vivre chacun leurs aventures pour se rejoindre à la fin sur la côte du Médoc. Contrairement à certaines critiques lues avant de prendre ma plume, je ne me suis pas du tout ennuyé. Bien au contraire, ces aventures très bien décrites et bien agencées m'ont captivé du début à la fin. C'est écrit sans lourdeur, avec fougue et intelligence. Les personnages sont attachants et la leçon d'histoire est donnée avec finesse.
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Un Pur régal !
Quel plaisir de se plonger dans cette histoire, ce roman d'aventure.
Digne des plus grands, de ceux dont vous voulez absolument connaître la suite.
De ceux qui vous agrippent pour ne plus vous lâcher.
La promesse est immense :
Celle de vous faire remonter le temps jusqu'au début du 17ème siècle, de vous faire voyager en Inde, au Brésil, au Portugal ou sur les côtes françaises.
Celle de vous faire découvrir un pan de l'histoire et de vous conduire en mer sur d'immenses bateaux chargés d'hommes, d'épices, de canons.
Celle enfin de vous attacher à trois personnages au destin assez fou : Fernando, Diogo et Marie.
Vous en dire plus sur ce roman fort bien documenté, fort bien écrit, à haut pouvoir addictif serait déjà trop.
Juste vous dire que la promesse est largement tenue.
Lisez-le !
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