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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une grande maison pleine d'ado. Un orphelinat, un foyer ? Non, la grande maison de Julia Lennox, vieille dame distinguée, qui partage son habitation avec l'ex-femme de son fils et leurs deux garçons. Et leurs camarades, tous plus ou moins à la recherche d'un foyer chaleureux, de liberté et d'amour... de passage ou à demeure, il emplissent la maison de leurs cris, larmes, rires... Y découvrent la politique (le communisme), l'amitié, l'amour, la vie.
Le lecteur suit la première génération des occupants, des enfants de la guerre qui aspirent à une autre vie que celle de leurs parents.
Ils seront de tous les bouleversements, manifestations, engagements. Ils représenteront le pire et le meilleur de cette génération ado dans les années 1960, bercée par les utopies, les idéalismes puis par l'argent facile, l'endoctrinement des trente années suivantes. Chute du communisme, capitalisme triomphant, libération sexuelle, sida, émancipation féminine, ils auront la "chance" d'être aux premières loges.
Une radiographie de notre fin de siècle, vécue par des êtres ordinaires qui se construisent parfois un destin extraordinaire mais qui ont aussi les névroses de notre temps. Tous, pour se soutenir, garderont le souvenir des repas et de la chaleur de la grande maison. Parfois avec l'espoir de pouvoir les reproduire, quelque part.
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Il m'aura fallu du temps pour finir ces 630 pages (en poche) de la prix Nobel de litterature 2007. Ce reve le plus doux, c'est une sorte de fresque familiale qui s'etend des annees soixante a la fin du vingtieme siecle environ. On y trouve une foule de personnages plus ou moins sympathiques ou antipathique. Johnny Lennox, le militant communiste qui n'assume aucun de ses mariages ni de ses enfants; Frances, sa premiere femme refugiee chez Julia, mere de Johnny et refugiee allemande a Londres et proprietaire de la maison; Andrew et Colin, les 2 enfants de Frances; Sylvia, une autre fille de Johnny recueillie par Frances et encore une floppee de personnages, « camarades » d'ecole d'Andrew et Colin qui viennent vivre aux crochet de Frances, ou encore Phyllidia, une ex-femme de Johnny qui se refugie « chez Frances » pour sortir de depression. le personnage principal de ce roman, du moins dans la premiere moitie, est finalement cette maison, la maison de Julia, dans laquelle tout le monde se croise, dans laquelle tout le monde se hait ou se reconforte, partage un repas, fume des petards ou accueille des exiles de la societe.

Bien que le roman parcourt 40 ans d'histoire contemporaine, il temoigne surtout des sixties dans sa premiere partie et offre une critique du communisme et des communistes. Dans sa deuxieme partie (il n'y a pas officiellement 2 parties mais il y a une nette coupure aux 2/3 du roman), on passe en Zimlie, ex-colonie anglaise imaginaire localisee a proximite de l'Afrique du Sud, qui celebre son independance et voit a sa tete un regime communiste corrompu, dont une partie des dirgeant sont passe a la table de Frances a Londres. Cette partie africaine de l'histoire temoigne des ravages du sida, des fosses de communication entre la culture Africaine et l'Europenne, ou encore de la corruption.

Voila pour les grandes lignes de ce livre. Malgre la consistance de ce livre, je ne ressors pas emballe. Il y a trois choses qui mon gene. Tout d'abord je pense de serieux problemes de traduction (des phrases gramaticalement caduques, des impression d'avoir rate une phrase). Deuxiemement, l'histoire ne tient pas totalement debout: les profiteurs sont toujours accueilli bras ouverts, tous les personnages importants d'Angleterre et de Zimlie (y compris le president) sont passe dans cette maison londonnienne, etc. Enfin, la narration en elle-meme m'a pose probleme. Dans ce livre, le melange entre le narrateur exterieur et les dialogues manque d'harmonie. En consequence je me suis trouve plus distant des personnages que je ne l'aurais voulu. Les critiques d'idees telles que la critique du communisme, de la colonisation, etc ne viennent que rarement des personnages, mais font partie de la narration par le narrateur exterieur. En consequence, mon sentiment est assez mitige. Je nourrisais l'espoir d'un grand livre apres la lecture de « descente aux enfers » dont j'ai garde un bon souvenir -mais diffus-, et je ressors un peu decu. Ceci-dit, je ne regrete pas cette lecture !
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Attirée par le gros bandeau rouge « prix Nobel de Littérature », j'ai donc découvert Doris Lessing… efficace le marketing !

Le rêve le plus doux retrace l'histoire de la famille Lennox sur plusieurs générations et balaye une grande partie du 20e siècle en partant du Londres des années 60, époque où les jeunes revendiquaient plus de liberté et où beaucoup d'adultes les considéraient non pas comme des idéalistes romantiques mais, comme des personnes meurtries, en perte de repères et ayant besoin d'être assistées après les deux guerres que leurs aînés venaient de traverser.

La première partie du livre nous décrit la vie dans la maison londonienne de Julia, où sa belle-fille, Frances, toujours prête à se sacrifier se bat pour faire face aux besoins de ses enfants et fournir un foyer à leurs amis déboussolés et en rupture avec la société. le coeur du logement est l'immense table à manger, lieu de débats animés au cours desquels on parle de tout et où l'on rêve à un monde humain et juste. Univers dans lequel débarque souvent le camarade Johnny, l'ex-mari de Frances, élément de tension permanente qui aveuglé par ses illusions révolutionnaires apparait totalement irresponsable, égoïste et incapable de prendre soin des siens, les laissant brisés aux soins de Julia et Frances.

La seconde partie du livre, est centrée autour des années 80 et décrit l'évolution des protagonistes qui ont pour la plupart abandonnés leurs grandes idées de changer le monde pour rentrer dans le rang et où seule Sylvia s'engage dans une expérience dramatique en Afrique comme docteur dans un village qui se meurt du SIDA.

C'est un roman très dense, avec de nombreux personnages marquants et riche de nombreux thèmes. J'ai trouvé la première partie trop longue à certains moments, se perdant dans des méandres d'anecdotes plus ou moins importantes et sans véritable action ou drame. La partie africaine est par contre très prenante, avec le gouffre entre nos deux continents mis en avant de manière spectaculaire.
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Dans "Le rêve le plus doux", le lecteur fait connaissance avec une famille élargie, Frances et son ex-mari Johnny Lennox, leurs deux fils, Andrew et Colin, Julia, la mère de Johnny. Ils vivent tous (sauf Johnny) sous le même toit, la maison de Julia à Londres, dans les années 1960. Des jeunes gens plus ou moins à la dérive sont accueillis dans cette arche de Noé.
Johnny, militant communiste et père défaillant, Frances, journaliste qui ne peut s'offrir le luxe de pratiquer son art favori, le théâtre, des garçons à qui un père a manqué, Julia, la grand-mère, allemande d'origine mariée à un officier britannique. Bref, une famille atypique. Chacun habite un palier et des liens assez tendus parfois se tissent entre les divers "étages" de la maison.
Je ne me suis jamais sentie "embarquée" par ce roman. Tout au long de ma lecture, je suis restée consciente du fait que je lisais un livre et que je tournais des pages. Déception donc pour moi qui souhaitais depuis longtemps découvrir l'univers de Doris Lessing; j'en attendais beaucoup puisqu'elle avait reçu un prix Nobel, et parce que j'ai un faible pour la littérature d'Outre-Manche.
Ce roman se découpe en deux parties: la première, située à Londres, est une longue série de discussions politiques comme on peut en avoir dans les familles, qui se terminent par des colères, des crises de larmes ou des portes qui claquent.
Des discours, peu d'action. Donc laborieux et trop long. Comme un huis-clos étouffant. Des attitudes qui contredisent les discours sur la révolution. Colin ne dit-il pas à Sylvia: "Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre toujours ensemble dans cette maison et oublier ce qui se passe à l'extérieur?"
La seconde partie, en revanche, est centrée sur Sylvia, qui a été hébergée par la famille Lennox pendant ses années d'études et est maintenant médecin en mission en Afrique. Les théories sur le désir de changer le monde et le rendre meilleur, entendues tout au long de la première partie, font enfin place à l'action, à la pratique. Les thèses s'entrechoquent: les discours libertaires qu'elle a entendus dans sa jeunesse n'étaient finalement que de belles paroles et les beaux-parleurs ont engraissé (au propre comme au figuré). C'est la partie la plus captivante du livre,mais avec beaucoup de souffrance.
Je pense que malgré tout, je ne peux pas juger l'oeuvre de Doris Lessing sur ce seul roman et lui donnerai une seconde chance.
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