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L'un des derniers romans fleuves de Doris Lessing. En guise de dernier volume de son autobiographie, qu'elle n'a pas voulu poursuivre . Cruel, drôle, implacable, sans révérence ni indulgence à l'égard des « rêves les plus doux » des utopies du siècle dernier.
"Nous portons en nous-mêmes des modèles invisibles aussi inéluctablement personnels que nos empreintes digitales, mais nous ne n'en prenons conscience qu'après avoir regardé autour de nous et reconnu leurs reflets." (DL)
Autour de Frances Lennox, le seul personnage qui tient la barre de sa vie et de celle de sa famille sans certitudes immuables et sans trop de rêves, les « belles âmes » des années 60 se perdent avec fracas dans les conséquences bien concrètes de leurs grands systèmes idéaux. Des portraits magnifiques d'une génération d'après guerre, paradoxale, aveugle et certaine que le bien se trouve toujours plus loin devant. Des pages dures et belles sur le besoin et la nécessité de la lecture, sur l'épidémie du sida en Afrique, sur la corruption, mais aussi sur la famille. C'est Doris Lessing dans toute son ironie, son amertume parfois, son réalisme toujours : pas commode la livre-penseuse comme l'écrivait un critique le jour de son Nobel.
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Je suis extrêmement déçue : première lecture de Doris Lessing, prix Nobel de littérature 2007, mince. Et ... 634 pages plus loin... un livre peu crédible, mal traduit, pas superbement écrit, des personnages auxquels je n'ai pu m'attacher, des développements inutiles à mon sens. Je me suis ennuyée, ai résisté à l'abandonner en cours de lecture..j'avais un Alice Munro en stock, au vu des critiques, j'abandonne ces femmes Prix Nobel.
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"Le rêve le plus doux", oui, mais lequel? Chacun des personnages de ce roman rêve de changer le monde ou au moins, sa propre destinée.
Née avec le siècle, en Allemagne, Julia, qui a conservé les bonnes manières bourgeoises héritées d'une éducation stricte, comprend mal le mode de vie des nouvelles générations.
Frances, sa belle-fille, rêvait de théâtre. Sa rencontre avec le beau Johnny, communiste stalinien convaincu mais borné, en définitive un pauvre type incapable d'assumer ses responsabilités d'époux et de père, l'entraîne sur une toute autre voie. L'échec de ce mariage et la nécessité de subvenir à sa famille la contraignent à renoncer au théâtre et à ses rêves d'indépendance. Elle accepte la proposition de Julia et va vivre, avec ses deux fils, dans la grande maison de sa belle-mère. Julia prend en charge les études des garçons, le salaire de journaliste de Frances suffisant à peine à nourrir la famille, d'autant plus que la maison se transforme rapidement en centre d'accueil pour quelques adolescents en rupture avec la société en général et avec leurs parents en particulier.
La petite dernière, Sylvia, la fille de la seconde épouse de Johnny, anorexique et mal dans sa peau rejoint le groupe des "invités" de Frances. L'aide de ses nouveaux amis et surtout l'amour que lui porte Julia, lui permettent de s'en sortir et de chercher à réaliser son rêve d'une société meilleure en allant exercer ses talents de médecin dans un village misérable de Zimlie, au coeur de l'Afrique noire.
Dans ce roman, se juxtaposent et s'entremêlent différents thèmes : le stalinisme aveugle de ses partisans, la misère profonde des pays d'Afrique, la corruption de leurs dirigeants et le dévouement sans limite de quelques bienfaiteurs, prêtres, médecins ou enseignants, la rébellion des adolescents des années soixante en rupture avec la société, la guerre du Viet Nam, les mouvements féministes, les campagnes anti-nucléaires.
Beaucoup d'émotions, d'amour et de tendresse tout au long de ces pages avec des personnages attachants, mais aussi parfois un sentiment d'agacement et de révolte devant la stupidité des uns ou l'ingratitude et la haine des autres.

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Je ne sais pas si cela vient de l'auteure à laquelle je suis peut être hermétique bien qu'elle soit prix nobel de littérature, de la traduction, de l'histoire ou ...... enfin bref après 120 pages le livre me tombe des mains, je n'arrive pas à entrer dans l'histoire de Frances et Julia. Beaucoup de personnages, c'est pour moi confus, je n'arrête pas d'essayer de mémoriser qui est qui (ou alors c'est un effet des fêtes de fin d'année) et d'avoir un intérêt pour eux.
Le résumé du début : 1963 : Julia héberge au rez-de-chaussée de sa maison de Londres sa belle-fille et ses 2 fils : Andrew et Colin. Son fils, Johnny, communiste pur et dur, divorcé de Frances et remarié (et en voie de deuxième divorce) lui confie Sylvia, fille de sa deuxième femme, dont personne ne veut s'occuper.....
Mais Frances tient également une "auberge espagnole" des différents ami (e)s de ses fils : Rose, Sophie, Gabriel, Daniel etc..... et tout ce beau monde cohabite dans un esprit baba cool, lycée ou pas, hash, etc... Frances ancienne comédienne travaille pour un journal au courrier des lecteurs.
Nous suivons tout ces personnages dans leur quotidien, leurs prises de position avec l'actualité, les passages fréquents de Johnny avec son ami Mo entre deux voyages dans les 4 coins du monde.
Bref, sûrement que ce roman retrace l'histoire d'une jeunesse, d'une époque mais certaines phrases j'ai eu beau les lire deux fois, rien à faire, le style ou la traduction me reste hermétique.
J'avais pris ce livre par la renommée de l'auteure : je tenterai ma chance avec un autre roman pour me faire une idée définitive sur celle-ci.

Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Dans "Le rêve le plus doux", le lecteur fait connaissance avec une famille élargie, Frances et son ex-mari Johnny Lennox, leurs deux fils, Andrew et Colin, Julia, la mère de Johnny. Ils vivent tous (sauf Johnny) sous le même toit, la maison de Julia à Londres, dans les années 1960. Des jeunes gens plus ou moins à la dérive sont accueillis dans cette arche de Noé.
Johnny, militant communiste et père défaillant, Frances, journaliste qui ne peut s'offrir le luxe de pratiquer son art favori, le théâtre, des garçons à qui un père a manqué, Julia, la grand-mère, allemande d'origine mariée à un officier britannique. Bref, une famille atypique. Chacun habite un palier et des liens assez tendus parfois se tissent entre les divers "étages" de la maison.
Je ne me suis jamais sentie "embarquée" par ce roman. Tout au long de ma lecture, je suis restée consciente du fait que je lisais un livre et que je tournais des pages. Déception donc pour moi qui souhaitais depuis longtemps découvrir l'univers de Doris Lessing; j'en attendais beaucoup puisqu'elle avait reçu un prix Nobel, et parce que j'ai un faible pour la littérature d'Outre-Manche.
Ce roman se découpe en deux parties: la première, située à Londres, est une longue série de discussions politiques comme on peut en avoir dans les familles, qui se terminent par des colères, des crises de larmes ou des portes qui claquent.
Des discours, peu d'action. Donc laborieux et trop long. Comme un huis-clos étouffant. Des attitudes qui contredisent les discours sur la révolution. Colin ne dit-il pas à Sylvia: "Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre toujours ensemble dans cette maison et oublier ce qui se passe à l'extérieur?"
La seconde partie, en revanche, est centrée sur Sylvia, qui a été hébergée par la famille Lennox pendant ses années d'études et est maintenant médecin en mission en Afrique. Les théories sur le désir de changer le monde et le rendre meilleur, entendues tout au long de la première partie, font enfin place à l'action, à la pratique. Les thèses s'entrechoquent: les discours libertaires qu'elle a entendus dans sa jeunesse n'étaient finalement que de belles paroles et les beaux-parleurs ont engraissé (au propre comme au figuré). C'est la partie la plus captivante du livre,mais avec beaucoup de souffrance.
Je pense que malgré tout, je ne peux pas juger l'oeuvre de Doris Lessing sur ce seul roman et lui donnerai une seconde chance.
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Une grande maison pleine d'ado. Un orphelinat, un foyer ? Non, la grande maison de Julia Lennox, vieille dame distinguée, qui partage son habitation avec l'ex-femme de son fils et leurs deux garçons. Et leurs camarades, tous plus ou moins à la recherche d'un foyer chaleureux, de liberté et d'amour... de passage ou à demeure, il emplissent la maison de leurs cris, larmes, rires... Y découvrent la politique (le communisme), l'amitié, l'amour, la vie.
Le lecteur suit la première génération des occupants, des enfants de la guerre qui aspirent à une autre vie que celle de leurs parents.
Ils seront de tous les bouleversements, manifestations, engagements. Ils représenteront le pire et le meilleur de cette génération ado dans les années 1960, bercée par les utopies, les idéalismes puis par l'argent facile, l'endoctrinement des trente années suivantes. Chute du communisme, capitalisme triomphant, libération sexuelle, sida, émancipation féminine, ils auront la "chance" d'être aux premières loges.
Une radiographie de notre fin de siècle, vécue par des êtres ordinaires qui se construisent parfois un destin extraordinaire mais qui ont aussi les névroses de notre temps. Tous, pour se soutenir, garderont le souvenir des repas et de la chaleur de la grande maison. Parfois avec l'espoir de pouvoir les reproduire, quelque part.
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Excellent livre et très bonne analyse et critique de l'engagement politique et des politiciens à travers l'histoire d'une femme et de toutes les personnes gravitant autour. Quelle lucidité !
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Un très gros pavé que j'ai beaucoup aimé. L'histoire d'une famille originale, c'est la troisième partie que j'ai préférée, l'action de la frêle Sylvia, anorexique devenue médecin, dans un hôpital de campagne qu'elle porte à bout de bras en Zimlie (un pays immaginaire qui ressemble fortement au Zimbabwe), une réflexion sur le Sida qui commence à faire des ravages, la corruptions qui bloque la construction d'un nuvel hôpital malgré l'afflux de fonds étrangers, un ancien compagnon de la grande maison de Londres qui, devenu ministre, a bien changé… J'ai bien aimé aussi le fil rouge en arrière plan, Johny et son idéal communiste, son refus de voir les exactions commises au nom du communisme dans les années 1950 et 1960. Une belle découverte que ce livre que je n'aurai pas dû laisser dormir aussi logtemps dans ma haute pile à lire!
Lien : http://vdujardin.com/blog/le..
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Plusieurs beaux portraits, et la marche absurde de l' histoire: une véritable aventure.
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Il m'aura fallu du temps pour finir ces 630 pages (en poche) de la prix Nobel de litterature 2007. Ce reve le plus doux, c'est une sorte de fresque familiale qui s'etend des annees soixante a la fin du vingtieme siecle environ. On y trouve une foule de personnages plus ou moins sympathiques ou antipathique. Johnny Lennox, le militant communiste qui n'assume aucun de ses mariages ni de ses enfants; Frances, sa premiere femme refugiee chez Julia, mere de Johnny et refugiee allemande a Londres et proprietaire de la maison; Andrew et Colin, les 2 enfants de Frances; Sylvia, une autre fille de Johnny recueillie par Frances et encore une floppee de personnages, « camarades » d'ecole d'Andrew et Colin qui viennent vivre aux crochet de Frances, ou encore Phyllidia, une ex-femme de Johnny qui se refugie « chez Frances » pour sortir de depression. le personnage principal de ce roman, du moins dans la premiere moitie, est finalement cette maison, la maison de Julia, dans laquelle tout le monde se croise, dans laquelle tout le monde se hait ou se reconforte, partage un repas, fume des petards ou accueille des exiles de la societe.

Bien que le roman parcourt 40 ans d'histoire contemporaine, il temoigne surtout des sixties dans sa premiere partie et offre une critique du communisme et des communistes. Dans sa deuxieme partie (il n'y a pas officiellement 2 parties mais il y a une nette coupure aux 2/3 du roman), on passe en Zimlie, ex-colonie anglaise imaginaire localisee a proximite de l'Afrique du Sud, qui celebre son independance et voit a sa tete un regime communiste corrompu, dont une partie des dirgeant sont passe a la table de Frances a Londres. Cette partie africaine de l'histoire temoigne des ravages du sida, des fosses de communication entre la culture Africaine et l'Europenne, ou encore de la corruption.

Voila pour les grandes lignes de ce livre. Malgre la consistance de ce livre, je ne ressors pas emballe. Il y a trois choses qui mon gene. Tout d'abord je pense de serieux problemes de traduction (des phrases gramaticalement caduques, des impression d'avoir rate une phrase). Deuxiemement, l'histoire ne tient pas totalement debout: les profiteurs sont toujours accueilli bras ouverts, tous les personnages importants d'Angleterre et de Zimlie (y compris le president) sont passe dans cette maison londonnienne, etc. Enfin, la narration en elle-meme m'a pose probleme. Dans ce livre, le melange entre le narrateur exterieur et les dialogues manque d'harmonie. En consequence je me suis trouve plus distant des personnages que je ne l'aurais voulu. Les critiques d'idees telles que la critique du communisme, de la colonisation, etc ne viennent que rarement des personnages, mais font partie de la narration par le narrateur exterieur. En consequence, mon sentiment est assez mitige. Je nourrisais l'espoir d'un grand livre apres la lecture de « descente aux enfers » dont j'ai garde un bon souvenir -mais diffus-, et je ressors un peu decu. Ceci-dit, je ne regrete pas cette lecture !
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