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3,39

sur 198 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il s'agit d'un roman très court (150 "petites" pages rédigées en assez gros caractères) qui se lit d'autant plus vite que le style de Doris Lessing est fluide et efficace. Elle nous raconte l'histoire de Victoria, une jeune femme noire qui a eu une enfance difficile et qui se voit "dérober" sa fille par la famille du père, un homme blanc : la fillette est accueillie à bras ouverts par cette famille d'artistes aisés qui lui offre des opportunités que sa mère ne pourrait jamais lui offrir (cadre de vie, études, culture, etc). le roman se termine sur Victoria qui se résigne à voir sa fille s'éloigner d'elle peu à peu, pour son bien.


A travers Victoria et les Staveney, l'auteur dénonce le racisme persistant d'une société qui se veut pourtant tolérante et égalitaire, mais si le message du roman est extrêmement touchant, le texte en lui même ne m'a pas enthousiasmée plus que ça car tout se passe trop vite à mon goût et les années filent en quelques pages...
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Décidément j'ai toujours un peu de mal avec le style de Doris Lessing qui a pourtant obtenu le prix Nobel de littérature en 2007.
En fait, "Victoria et les Staveney" est un roman qui commence bien.
A Londres, Victoria est élevée par sa tante. La petite fille noire de neuf ans va à l'école de son quartier pauvre fréquentée également par le petit Thomas qui a sept ans. C'est un principe pédagogique de la famille des blancs et riches Staveney que d'éduquer leurs fils a connaître un autre univers que le leur.
Quand la tante de Victoria est hospitalisée, l'école demande aux Staveney de l'héberger pour la nuit. C'est le fils aîné adolescent qui va s'occuper d'elle.
Depuis, la grande maison des Staveney va hanter les rêves de la petite fille durant les dix années où elle doit s'occuper de sa tante atteinte d'un cancer. Elle veut une chambre à elle comme Virginia Woolf (c'est moi qui le précise). Bref, Victoria prend conscience des différences de classes sociales et donc des injustices quant aux chances de réussite professionnelle. C'est cette partie plus détaillée qui est intéressante.
Après, ça se délite dans une accélération d'événements de moins en moins crédibles.
A dix-neuf ans elle retrouve Thomas par hasard et après un été à faire l'amour, elle va lui cacher qu'elle est enceinte. Une petite métisse nait prénommée Mary, Victoria trouve l'amour avec un musicien noir, se marie, a un autre enfant, devient veuve et décide un jour d'annoncer à Thomas qu'il est le père de Mary quand elle a sept ans (alors qu'ils habitent à dix minutes et que Thomas fréquente le magasin de disques où Victoria travaille, cela semble improbable qu'ils ne se soient jamais revus).
Ce qui rend peu crédible cette histoire c'est surtout la façon de la raconter. L'écriture est naïve, ce qui donne un ton que je n'aime pas beaucoup. Et puis, les sauts brutaux dans les étapes temporelles sont perturbants à la lecture.
Enfin, je ne comprends pas pourquoi il est indiqué sur la quatrième de couverture que Doris Lessing revient avec ce roman sur ses thèmes de prédilection avec en premier lieu le racisme. Je n'ai rien lu dans ce roman qui concernait ce sujet même si les personnes pauvres sont noires et les personnes riches sont blanches. Il s'agit plutôt de l'injustice sociale plutôt que la couleur de peau qui rend difficile la vie de Victoria et justifie les choix qu'elle fait pour sa fille Mary.


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Dès les premières pages de ce trop court roman de Doris Lessing, le décor est planté, le ton est donné. Victoria, neuf ans, grelottante sur une cour d'école, est emmenée par Edward, adolescent blond et riche, dans une grande maison bourgeoise. Elle y restera une nuit, mais tout au long des pages qui suivent, son rêve la poursuit: Victoria est noire, orpheline et pauvre, des émotions à fleur de peau, un espoir démesuré. L'écriture est claire, dense, mais je suis restée en attente...
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Ce roman raconte le destin de Victoria, une petite fille noire,qui rencontre, à l'âge de 9 ans, une riche famille blanche: les Staveney.
Quelques années plus tard, elle aura une liaison avec Thomas leur fils.
Naîtra alors Marie, une petite fille à la peau claire qui enchantera ses grands - parents, Lionel et Jessy Staveney.....mais je n'en dis pas plus...
Cette histoire de Victoria, devenue une jolie fille noire intelligente, une orpheline aux bonnes manières,sous la forme d'un récit court, dense, au style romanesque,à la fois réaliste et lyrique met en exergue les barrières sociales, le racisme, l'hypocrisie, les faux semblants, les préjugés dans la société anglaise de nos jours.
On retrouve les thèmes chers à Doris Lessing : le socialisme, le féminisme, l'anti racisme, la différence de classe sociale, l'ambition mais j'ai été déçue par cet ouvrage.
L'histoire se lit vite, trop vite, stéréotypée, on ne trouve plus le mordant ni la profondeur psychologique d'autres ouvrages, le Carnet d'Or m'avait profondément marquée, la psychologie des personnages est simplement effleurée, je vais décevoir les inconditionnels de cette très grande dame des lettres Anglaises qu'était Doris Lessing, mais ce n'est que mon avis!
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Victoria, fillette noire de 9 ans à la vie difficile (elle n'a plus de parents, et vit avec sa tante malade dans un petit 2 pièces), se retrouve un jour par hasard dans la demeure des riches Staveney. Elle tombe en pâmoison devant le grand frère, Edward, et se rappellera pendant des années la soirée en sa compagnie.

Victoria, ayant bien grandit, entame une liaison avec Thomas, le jeune frère d'Edouard. de cette union naîtra Mary, mais elle ne souhaitera pas en informer Thomas. Elle se marie ensuite avec un noir – très noir, avec qui elle a un garçon, puis son mari meurt. Quelques temps plus tard, elle retombe sur Thomas et décide de l'informer de l'existence de sa fille.

Après quelques clichés au début sur la misère noire (le plus grand rêve de Victoria et son entourage est d'avoir une chambre pour soi) et la solidarité et l'abnégation féminine, qui conduisent Victoria à abandonner ses études (alors qu'elle est brillante), Doris Lessing offre un aperçu sans concessions de la rencontre entre les 2 mondes : blanc-riche et noir-pauvre.

Edward combat les inégalités, mais il est le premier à penser que Victoria ment et qu'ils souvent faire un test de paternité. Les parents sont contents d'avoir une noire dans la famille « car cela fait bien » et prouve qu'ils sont meilleurs que leurs amis. Quant à Thomas il fantasme sur les femmes noires et la musique africaine, mais on ne sait plus trop si c'est en réaction à son univers bourgeois ou s'il est sincère . Tout le monde traite bien Mary et le racisme n'est pas frontal, mais il est insidieux. C'est tout l'intérêt du livre. Victoria devra faire un choix, entre l'éducation qu'elle souhaite donner et les possibilités offertes par les Staveney, mais également entre les inégalités qui naissent entre ses deux enfants.

C'est un court roman très intéressant et surtout intelligent. Doris Lessing, Prix Nobel de littérature en 2007 et une très grande auteure, et je vous conseille vivement de plonger dans son oeuvre !
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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L'histoire est courte. L'écriture est simple. La plume est agréable. Dans ce roman, Doris Lessing raconte la rencontre d'une jeune fille noire, Victoria, avec la famille Staveney. Elle les aperçoit petite, à l'âge de neuf ans plus précisément, et les découvre plus grande avec, dans les bras, une fille de six ans née d'une relation avec un des fils de la famille. Comment vont-ils réagir à cette nouvelle? Vont-ils accueillir la petite fille? L'histoire, comme constatée, n'a rien de compliqué. Elle est d'une grande simplicité voire d'une belle banalité. Mais elle serait, dit-on, prétexte pour évoquer et dénoncer l'hypocrisie sociale. Bien, mais laquelle?

Je dois ainsi avouer que je n'ai pas véritablement compris quelle hypocrisie il fallait fustiger. Quelques commentaires ont évoqué les "préjugés raciaux" de la famille Staveney. Mais comment s'expriment-ils? Certes, on retrouve des comportements qui peuvent ressembler à des poncifs. Pour l'un, Edward, le "Noir" est un être qu'il faut sauver de la misère, sur lequel il faut s'attendrir en raison de l'Histoire tragique subit quand pour l'autre, Thomas, la "Noire" est d'une bestialité à savourer. Mais sinon? C'est déjà beaucoup me diriez-vous sans doute. Oui mais non, vous répondrais-je car cette famille, malgré ses petits travers, ne semble pas si mal s'en tirer. Des poncifs, on en a tous. Souvent malgré nous. Et pour ma part, ils ne font pas de mal tant qu'ils ne servent pas à justifier l'impardonnable et l'inacceptable, tant qu'ils n'empêchent pas la relation à l'autre. Or, que sont les torts de cette famille?

Ils n'auraient pas invité Victoria à leurs différentes sorties. Mmh oui et alors? Sont-ils obligés d'intégrer la jeune femme dans leur famille, elle qui vient leur annoncer l'existence d'une petite fille six ans après sa naissance et qui n'est pas engagée à leur fils? Pourquoi le feraient-ils? Au nom de quoi? de sa couleur de peau? L'acceptation de l'enfant suffit, pour le reste ils ne sont obligés de rien. La couleur de la peau ne suffit donc pas à crier au préjugé racial. de même, la famille n'inviterait jamais le second fils de Victoria, issu d'une autre relation. Pour la seconde fois, mmh oui et alors? En quoi la famille est-elle obligée d'avoir des relations avec le second enfant de la mère qui, par ailleurs, ne l'amène jamais en raison de son caractère sauvageon? Cet enfant ne fait pas parti de la famille, à son égard ils n'ont aucun devoir. Mais comme il est plus noir que sa soeur, il faut forcément crier au racisme? Sérieusement, dire qu'il y a là un préjugé raciste c'est vraiment avoir un problème avec la notion de racisme. Certes, elle est difficile à cerner et à prouver mais de là à la voir partout, il ne faut pas exagérer.

Plus qu'une critique de l'hypocrisie sociale, c'est donc une analyse sociologique que j'ai cru percevoir dans ce roman. Pour moi, Doris Lessing évoque les conséquences de la tragique Histoire qui continue à entraver les relations entre "Le Blanc" et "Le Noir". C'est pour la famille Staveney la peur de mal se comporter avec Victoria qui accueille de ce fait leur bienveillance. C'est pour Victoria une suspicion permanente, se voyant toujours "Noire" à leurs yeux, expliquant, de ce fait, toutes leurs décisions et leurs comportements comme une conséquence de sa couleur de peau. Comment ne pas noter l'intelligence du propos? On le voit au sein de nos sociétés. Les "dominants" (au sens historique) ont du mal à prouver leur sincérité à l'égard des "dominés" qui se pensent, à leurs yeux, toujours "essentialisés". Aider le "dominé", on dénoncera votre condescendance, votre paternalisme et/ou votre hypocrisie. Opposer lui un refus, on évoquera votre racisme et vos préjugés. On ne sait plus que dire, que penser, comment se comporter de peur de blesser ou d'être accusé(e). le racisme est partout et nul part à la fois. Les relations sont si tendues, le flou est si marqué qu'il est aisé de crier au racisme quand il n'est pas et de ne pas le voir quand il y est. Française d'origine étrangère, je vois comment les gens ont du mal à parler normalement avec moi de certains sujets, prenant milles pincettes pour ne pas me blesser alors qu'il n'y a pas de quoi. Je vois comment certain(e)s voient dans tout refus opposé au "dominé" l'existence d'un racisme invétéré. Et je vois, dans cette ambiance délétère, persister les véritables racismes et les inexcusables humiliations. Alors qu'est-ce que le racisme? C'est la question que pose, pour moi, cet agréable roman.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Victoria, maigrichonne à la peau noire, fréquente une école de quartier à Londres. Un soir c'est Thomas, d'une famille très aisée, qui vient la chercher à l'école et elle découvre, éblouie, le luxe de leur grande maison. Elle essaie de se convaincre qu'un jour elle reviendra. Plus tard, devenue une belle jeune fille, elle revoit Thomas, très attirée par les beautés noires et ils se voient pendant quelque temps. Mais leur histoire se termine, elle attend un enfant et ne lui dit rien. Ce n'est que plus tard qu'elle aura le courage d'aller le revoir. Mais même si la famille tombe sous le charme de la petite fille, il y a un gouffre entre leurs vies respectives...

Ce récit est écrit comme une fable mettant en scène ce que Doris Lessing a combattu toute sa vie : le racisme, visible ou latent, les préjugés raciaux, les différences de traitement. C'est une histoire efficace, féroce, qui en peu de pages résume tout son combat. Vite lue, elle n'est pas pour autant vite oubliée car elle nous rappelle qu'aujourd'hui encore les combats pour les questions raciales ne sont pas terminés.
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Une fresque sociale sous forme de conte initiatique

Un petit livre d'une centaine de pages dont je n'avais pas du tout entendu parler. J'aime les livres courts et suis toujours très impressionnée par cette capacité qu'ont certains auteurs à raconter une histoire en si peu de pages tout en conservant ce qu'il faut de rebondissements, de surprises, d'aspérités et de plaisirs. Ce roman est un vrai petit bijou, doux et frais avec pourtant une toile de fond social prenante .

Une chronique sociale à lire comme un conte

Avec Victoria et les Staveney, j'ai eu la sensation de lire un conte, une fresque initiatique avec tous ces personnages aux rôles bien définis. le prince charmant (Edward, Thomas …), la marraine attachante et protectrice (Phyllis Chadwick), la « soeur » (Bessie) … Un doux mélange entre Cendrillon et la Princesse aux petits pois dans une version moderne. Nous suivons Victoria de son enfance (elle a alors 9 ans au début du roman) jusqu'à l'âge adulte quand elle devient alors mère de Mary et Dickson, deux enfants et deux pères différents. A la suite d'une grossesse, d'un flirt amoureux entre Victoria et Thomas, deux univers se mêlent, s'entremêlent et se rencontrent. Celui de Victoria, issue des bas quartiers et celui des Stanevey, une classe supérieure, riche famille de blancs imprégner d'une richesse londonienne solaire. Une famille décomposée d'un côté et l'équilibre (en apparence) de l'autre.

Comment deux univers si différents font-ils pour communiquer ? Que transmettre à une enfant, la petite métisse Mary, dans une opposition permanente ? Comment lui offrir des repères, des valeurs communes ? Doit-on la priver de toutes ces richesses auxquelles elle a droit ou au contraire lui offrir cette belle opportunité de fréquenter un milieu qui ouvre toutes les portes ?

Autant de questions que pose ce roman autour de l'inégalité de classe, du racisme, et de la discrimination. On y capte le regard d'une mère sur sa propre enfance, l'histoire qui pourrait se répéter mais qui ne le doit pas, la question de survie et d'avenir qui se pose est centrale et le fruit de tous les tourments. Un roman à lire pour ce qu'il est, un conte social qui ne joue pas avec la caricature des classes et des genres mais tente une approche en toute justesse.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
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Un roman court, reprenant les thèmes du "racisme", des "inégalités" dans la vie de Victoria et de ses enfants. Notamment, Mary issue de sa relation avec Thomas, un fils à papa riche ... et blanc.

Je trouve juste dommage que ce bouquin soit rempli des clichés typiques. Je ne sais comment l'expliquer, l'exprimer.

Une belle histoire néanmoins, assez douloureuse pour cette pauvre Victoria, sa mère est morte, elle ne connaît pas son père. Elle vit chez sa tante qui va être hospitalisée et se retrouvera seule, abandonnée dans cette cour d'école.

Je suis partagée dans mes émotions. J'ai aimé le début où l'on découvre cette petite fille livrée à elle-même jusqu'à la rencontre avec Edward, le grand frère de Thomas. Elle va l'idéaliser, le vénérer. Ensuite, on plonge dans sa misérable existence où elle se démène pour survivre.

La plus belle partie, selon moi, sera la rencontre de Mary, sa fille avec son père et ses grands-parents. Ils vont l'adorer, lui apporter du bonheur, du confort, de l'amour. Mais la question est de savoir si les Staveney auraient agit de la même manière si Mary n'aurait pas été de leur sang. Auraient-ils eu autant de compassion pour un enfant "noir"?

Avis mitigé donc... car ce livre se termine d'une manière où je me pose encore des questions et j'ai un sentiment de "trop peu".

Lien : http://chezcookies.blogspot...
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j'ai apprécié ce livre car il est superbement bien écrit, un bémol quand même, l'histoire aurait pu être un peu plus travailler..... je suis restée un peu sur ma fin...
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