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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis en retard pour publier mon avis sur ce livre. Pourquoi ? Parce que j'ai eu du mal à entrer dedans, du mal à m'y intéresser. Et pourtant…

Pourtant, j'avais très envie de le lire quand j'ai accepté la proposition de Babelio.

Pourtant, des lettres d'enfants adressées à leur père, ça ne pouvait que me parler.

Pourtant, à travers ces lettres, on en apprend beaucoup sur l'évolution des rapports parents-enfants et de la société au fil des siècles, du Moyen Âge à nos jours.

Pourtant, j'ai beaucoup aimé la lettre de François Truffaut à son père. « Non, je n'ai pas été un "enfant maltraité" mais simplement pas "traité" du tout, pas aimé. » de toute cette colère, de tout ce ressentiment, il fera un film.

Pourtant, j'ai également beaucoup aimé la lettre de Jean Gabin à son père. Ce mélange de crainte et de respect. Obligé de lui quémander de l'argent, il craint la colère de ce dernier. « Je vais te demander quelque chose, mais avant tout, ne pousse pas les hauts cris ! » C'est d'ailleurs une constante tout au long de ces lettres, les enfants réclament de l'argent à leur père. Constante aussi, les rapports souvent compliqués, la nature est ainsi faite…

Pourtant, j'ai aimé les mots qu'Einstein adresse à son fils, ceux de Françoise Dolto à son père, les échanges de Victor Hugo avec sa fille Léopoldine. Et comment ne pas être touché par la lettre, posthume, d'Elsa Wolinski à son père ?...

"Papa, on dirait que tu dors.
Mais tu dors pas, t'es mort.
Pour dehors, Wolinski est vivant.
Mais pour moi, t'es plus là.
Elsa a perdu son papa."

Pourtant, pour être totalement honnête, je me suis surpris à piocher et piocher encore, ici ou là, dans ces lettres ou à relire un texte de présentation de l'auteur, et universitaire, Didier Lett. D'ailleurs, c'est peut-être là que le bât blesse un peu, le côté travail universitaire qui manque un peu de fantaisie. de plus, il est clair que mon intérêt pour ces lettres allait de pair avec mon intérêt pour les personnalités évoquées.

Au final, une lecture en demi-teinte pour moi mais il pourrait bien en être autrement pour vous.


Merci à Babelio et aux Éditions Le Robert.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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« Lettres à mon père » est comme son nom l’indique un recueil de correspondances entre les pères et leurs enfants, qui s’étendent du Moyen Age à nos jours.
L’auteur Didier Lett, professeur d’Histoire et spécialiste de l’histoire de la famille, nous permet à travers un texte introductif de prendre connaissance de la situation familiale et des relations qui unissent chaque personnage évoqué à son père ou à son enfant. La lettre exposée ensuite est ainsi compréhensible pour le lecteur.
Ces échanges épistolaires, présentés chronologiquement, sont tout autant d’exemples de relations paternelles complexes. Pourtant, on peut dégager à la lecture de ces lettres des thèmes récurrents, et cela, quelle que soit l’époque : la demande d’argent (des étudiants du XIIIe siècle à leurs parents, Jules Renard à son père, mais aussi Victor Hugo ou encore Hector Berlioz aux leurs), la volonté de défendre un choix professionnel, le plus souvent artistique alors que le père souhaitait voir son enfant suivre la même carrière que lui, plus « sérieuse » (Jules Verne, Hector Berlioz, Gérard de Nerval), l’amour filial empreint d’admiration (Léopoldine Hugo, Paul Eluard, Anne Goscinni et Françoise Dolto), les tendres recommandations d’un père à son enfant (François Guizot à sa fille Henriette, un poilu à son fils, un résistant à sa fille, Einstein à son fils) et enfin les relations conflictuelles liées à un sentiment de crainte et d’incompréhension (Mirabeau, Mozart, Kafka).

La lettre qui m’a très certainement le plus touchée est celle de François Truffaut à son beau-père. Revenant sur son film « Les 400 coups » (en grande partie autobiographique) qui a provoqué l’indignation de ses parents, il proclame que ce film est certainement moins violent que la lettre que son beau-père lui a adressée. Et dans la longue réponse du cinéaste, celui-ci rappelle : « […] Maman me détestait tellement que j’ai cru, pendant un an, qu’elle n’était pas ma vraie mère. […] Non, je n’ai pas été un « enfant maltraité » mais simplement pas « traité » du tout, pas aimé et se sentant complètement de trop […] ».

Ces relations décrites entre un père et son enfant apparaissent finalement intemporelles. Apaisées ou conflictuelles, il ressort de manière évidente que dans chacune d’elles l’enfant espère la reconnaissance et l’amour de son père. Le fait même de continuer à écrire à un père qui vous a rejeté (je pense à Gérard de Nerval) montre à quel point ses reproches et son indifférence sont blessants pour l’enfant, même devenu adulte. Aujourd’hui, rien n’a vraiment changé, la figure paternelle (et maternelle mais ce n’est pas le sujet ici !) reste essentielle dans une vie. Enfin, la principale évolution est sans doute dans la façon dont les enfants s'adressent à leurs pères, avec une écriture plus familière où l'on n'hésite plus à exprimer clairement ses sentiments.

Merci à Babelio de m’avoir fait découvrir ce recueil instructif et émouvant où chacun peut certainement retrouver un peu de sa propre relation avec son père.
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Merci à Babelio et aux éditions Le Robert ,pour m'avoir permis de faire cette découverte .
Je dois dire que l'envoi dans conditionnement soigné ( une belle petite pochette rouge) m'a énormément plu. C'était très original , comme si on voulait nous dire : attention ce livre mérite une attention particulière. Ce livre est un petit florilège d'échanges épistolaires comme le titre l'indique entre enfants et parents.
Il s'agit en fait d'une étude de l'évolution des relations filiales à travers le temps, et la société.
Et j'ajouterais que peut être la couverture est un peu "too much" pour ce contenu
Par l'intermédiaire de ces lettres , l'auteur tend à démontrer que l'évolution des relations filiales n'est plus à prouver. Si au Moyen -Age, les lettres sont très protocolaires et traduisent un grand respect ,dû au père , avec de nombreuses formules ampoulées de respect, au fil des siècles nous passons à des missives qui traduisent plus les sentiments, quelques soient leurs auteurs.
C'est très émouvant de rentrer dans l'intimité de ces personnages, découvrir les sentiments qu'ils éprouvaient pour leur père. de personnages publics il deviennent si humains,avec leurs peines ou leurs joies
Chaque lettre est mise dans le contexte de l'époque, nous rappelle l'identité des auteurs. Certaines sont très émouvantes, d'autres sont assez déconcertantes, comme celle de Berlioz qui s'obstine a écrire à son père , en justifiant ses choix de carrière mais surtout en lui demandant de l'argent.
Pour autant, même si j'ai pris plaisir à lire certaines missives, je me suis parfois ennuyée avec certaines. Si ces lettres choisies n'étaient pas écrites par des personnages connus, je crois bien que personne ne s'y intéresseraient, ces lettres là tendent de démontrer le pouvoir financier des parents sur leurs enfant , phénomène assez sociétal, je dois dire. Toujours est il que ce recueil nous montre simplement le plus souvent ,comme les enfants quelque soient leur age , cherchent toujours la reconnaissance et l'amour du père
En fait je ne m'attendais pas (quand j'ai choisi ce livre) à ce que l'auteur fasse une analyse des relations sociales et humaines , à travers les ages, j'étais juste curieuse de découvrir , quelles relations des personnages très connus pouvaient avoir avec leurs parents.
C'était à lire tout simplement.
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Le Robert pour m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce livre vers lequel je ne me serai jamais tournée de moi-même (je l'ai d'ailleurs reçu dans une très jolie enveloppe rouge, comme un petit cadeau). Je suis d'une nature plutôt curieuse et j'aime bien découvrir un peu tout genre de livres. Celui-ci n'est pas un roman et habituellement, je ne lis que ça mais j'ai été contente de découvrir ce livre plutôt original.

C'est une sorte de recueil de lettres écrites par des pères pour l'un de leurs enfants ou parfois par un enfant pour son père. L'intérêt de ce livre, c"est ce que ce sont de vraies lettres écrites par des personnes connues telles que Victor Hugo, Paul Eluard et bien d'autres...

Ces lettres permettent de mieux comprendre les relations qui peuvent unir un père et son enfant. Elles sont d'ailleurs toutes assez différentes même si certains thème reviennent régulièrement tel que l'argent. Certaines relations paraissent assez hostiles alors que d'autres sont très douces et montrent un réel attachement entre le père et son enfant.

Ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est que les lettres sont rangées dans l'ordre croissant, de la plus vieille à la plus récente. On peut ainsi remarquer des différences de langage, la manière de s'adresser à son père ou son enfant, souvent différente de la manière dont on le fait de nos jours en ce qui concerne les lettres les plus anciennes.

Le livre est fait de manière intelligente puisque personnellement, je ne connaissais pas toutes les personnes ayant écrit ces lettres mais l'auteur a pris le soin de présenter la personne rapidement et d'expliquer le contexte dans laquelle la lettre a été écrite.

J'aimerais également mentionner la dernière lettre, qui a été celle que j'ai préféré et que j'ai trouvé très touchante. C'est une lettre d'Elsa Wolinski écrite pour son père qui a été tué dans les attentats de Charlie Hebdo.

Ce genre de livres, ce n'est pas ce que je préfère lire mais ça fait du bien de changer un peu de genre de temps en temps et de s'ouvrir à des choses qu'on ne connaît pas. Je pense que ce recueil pourrait plaire à pas mal de personnes puisqu'on y retrouve toutes sortes de lettres écrites par des personnes venant de toute horizon et de différents siècles.
Lien : http://we-wereinfinite.blogs..
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A travers cet ensemble de lettres collectées par l'auteur de ce recueil, le lecteur découvre la nature et l'évolution des relations père-enfant via les écrits de figures connues, et ce à travers différentes époques. Les lettres offertes à la lecture n'émanent pas uniquement d'enfants (du point de vue de la filiation), mais certaines autres sont écrites par un père à sa descendance. Parmi les visages célèbres, nous retrouvons Mozart, Kafka, Françoise Dolto, Elsa Wolinski, Victor Hugo et sa fille Léopoldine, et d'autres encore… Chacune des lettres est précédée d'une présentation de son auteur, accompagnée d'une remise en contexte de l'écrit qui suit.

A la lecture de ces lettres, certaines caractéristiques des relations père-enfant semblent se dessiner. Ainsi apparaît la figure paternelle imposante, à qui l'enfant doit honneur et respect, traits récurrents dans les relations père-fils. Se profile alors l'importance de la figure de l'homme et du père dans une famille, quelle que soit l'époque. le père semble aussi être celui qui détient les cordons de la bourse, élément qui ressort aussi régulièrement dans les échanges, lorsque le fils demande de l'argent à son père pour subvenir à ses besoins et à ses aspirations, qui sont par ailleurs souvent en contradiction avec la volonté de ce même père…

Bien qu'ayant évidemment des traits communs avec une relation père-fils, les exemples relatant une relation père-fille m'ont semblé plus emplis de tendresse, avec toujours ce respect et cette admiration que voue l'enfant à la figure paternelle.

Autre élément relevé pendant ma lecture : la distance entre parent et enfant semble s'atténuer au fil des années pour laisser davantage de place à une nouvelle proximité ; paradoxalement, il devient plus facile de s'affranchir ouvertement de l'emprise paternelle, chose qui semble inconcevable dans les premières lettres lues, datant d'une époque plus lointaine.

La lettre qui clôt ce livre, celle d'Elsa Wolinski à son père disparu (Wolinski, célèbre dessinateur de presse tué dans l'attentat envers le journal satirique Charlie Hebdo) m'a particulièrement touchée… On ressent toute l'émotion et le lien fort et unique qui lie une fille à son père, décuplée ici par la tragique et soudaine disparition de celui-ci…

Malgré le retard que j'ai pris dans la publication de cette chronique, je peux vous affirmer que cet ouvrage se lit rapidement, et sera à même de susciter l'intérêt chez toute personne qui s'intéresse de loin ou de près a la teneur et à l'évolution des relations familiales à travers le temps (dans le cas de ce livre, les relations père-enfants).

Merci à Babelio et aux éditions Le Robert pour l'envoi de ce livre.
Lien : http://lismoisituveux.com/le..
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Les éditions Le Robert proposent une nouvelle collection autour des lettres avec « Mots intimes ». Lettres à mon père a été dirigé par Didier Lett, agrégé d'Histoire et Professeur d'Histoire médiévale, qui a voulu montrer l'évolution dans le rapport enfant/père. Ainsi nous allons partir à la rencontre de personnages célèbres à travers le temps et leur correspondance.

L'ouvrage est présenté de façon chronologique, on va aller à la rencontre de Mozart à Jean Gabin, en passant par Jules Verne ou encore François Truffaut, pour terminer avec une lettre magnifique d'Elsa à son père Wolinski. On constate très vite un style d'écriture moins guindé au fil des pages même si une requête revient très souvent malgré le temps passant. Les enfants ont bien souvent besoin d'argent pour vivre leur vie d'artiste. Alors même si les relations n'étaient pas au beau fixe avec le père, cela ne les empêchaient pas souvent sous couvert de donner des nouvelles, de demander de l'aide financière.

Outre l'argent, l'espoir de reconnaissance par son père de son choix de vie est très présent. Les pères choisissent un chemin pour leurs garçons qui se résument bien souvent à être médecin ou avocat. Mais certains sentent au plus profond d'eux que c'est la musique où l'écriture qui les appellent. Alors comment devenir respectable avec des métiers artistes ? La postérité parlera bien entendu pour eux.

La troisième thématique qui ressort, c'est l'amour véritable et sincère. On trouve quelques lettres de Victor Hugo à sa fille chérie, Léopoldine. Il avait été complétement anéanti à sa mort. J'ai été touché par la lettre qu'un père adresse à sa fille peu de temps avant de se faire fusillé et qui lui demande d'avoir confiance dans l'Homme et dans l'humanité. La lettre la plus touchante, c'est la dernière, celle qui clôt l'ouvrage. Elsa qui écrit une lettre posthume à son père, Wolinski, mort à Charlie Hebdo en janvier dernier. Un magnifique témoignage d'amour à un père qui lui manque trop chaque jour. L'amour ne va pas sans la haine et la colère, que François Truffaut a pu avoir envers ces parents qui l'ont maltraité et jamais aimé. « Non, je n'ai pas été un « enfant maltraité » mais simplement pas « traité » du tout ».

La lecture du livre est agréable et simple. Toutefois, cela n'est pas suffisant à en faire un ouvrage intéressant. Malgré une présentation, précédent chaque lettre, cela ne m'en apprend pas beaucoup plus. de surcroît, les lettres pour la plupart ne sont pas présentées dans leur intégralité. Un choix a été fait et tout choix oblige une certaine prise de partie sans que cela en soit justifié. Puis, il y a quelques détails qui m'ont chagriné comme par exemple, dans la présentation c'est noté « ci-dessous » alors que la lettre est à côté. En effet, lorsque l'ouvrage est écrit les feuilles se suivent les unes derrière les autres, mais à l'impression, elles se côtoient côte à côte.

Cependant, j'ai beaucoup aimé la mise en page et le choix du papier. Des couleurs bleu et verte, (des teintes dites masculine), mises en harmonie sur l'ensemble du livre avec des rappels discrets à chaque page, rendant l'ouvrage plus dynamique. Je crains que pour les relations mère/fille se soit la couleur rose qui prime. le papier est très blanc et épais, rendant la lecture confortable

Une lecture en demi-teinte de ce recueil de lettres qui à première vue avait l'air réjouissant. Un joli emballage pour un contenu qui manque un peu d'intérêt et de consistance.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Je remercie Babelio de m'avoir sélectionné et aux éditions Le Robert et Des lettres de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Bien que dans l'ensemble de ce petit recueil de lettres est intéressant surtout pour certains auteurs comme Gérard de Nerval à son père ou encore Elsa Wolinski à son défunt père, j'ai trouvé que le thème est assez répétitif surtout au niveau de l'argent ou de l'amour. Ces lettres qui mettent en avant des hommes ou enfants ne m'ont pas déplu mais il ne m'a pas lu non plus. Au début, j'ai eu un peu de mal avec la façon dont Didier Lett amis en avant ses lettres en nous fournissant des informations sur les lettres qu'on y retrouve mais, avec le temps, j'ai plutôt trouvé ça important pour nous situer le contexte.

Justement, les lettres se ressemblent par la qualité même si parfois les paroles des auteurs peuvent être cru et dur mais aussi d'une tendresse extra-ordinaire. C'est assez étrange au vu des périodes traité qui va du Moyen-Age au XXI ème siècle. L'essentiel a retenir du travail de Didier Lett s'est la transition sur le temps et la compréhension du temps/siècle.

J'ai trois auteurs dont j'ai eu quelques émotions dont la dernière auteure, Elsa Wolinski, qui parle de son père qui est mort dans l'attentat de Charlie Hebdo. Son écrit est vraiment d'une sensibilité à coupé le souffle. Malheureusement, tous les écrits ne sont pas d'une tel qualité et de ressentiment.

Malgré ma petit déception du début, ce recueil que nous offre Didier Lett est sympathique mais ne traite pas assez à fond les lettres qu'il a choisi de nous transmettre.
Lien : http://madness-story.blogspo..
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