Moi qui n'avais jamais lu de romans de
Marc Levy, avec sa trilogie consacrée à des hackers, j'avais été happée dans cet univers dès les premières lignes du premier tome.
Mais l'inconvénient des suites, c'est qu'il se passe du temps entre deux parutions et que l'on a tendance à oublier des détails, des personnages, au fil du temps qui passe.
Bon, si j'ai eu un peu de mal de resituer les personnages (hormis quelques iconiques), cela ne m'a pas empêché de retrouver ensuite mes marques dans ce nouvel opus qui parle de hacking, de politique, d'espionnage, mais aussi de dictateurs, de restrictions de libertés et de lutte contre ces puissants qui nous gouvernent bien plus que nos propres élus.
Ce sont ces puissants, ces dictateurs, ces hommes riches, ces oligarques, les lobbys, qui sont dangereux pour nos démocraties, sans oublier les armées de trolls, à leur solde, prêt à répandre le faux sur les réseaux sociaux, à attiser les haines sur les étrangers, les migrants, les démocrates… Difficile de lutter contre eux, ils sont légions et à force de répéter les mêmes choses, les gens finissent par y croire dur comme fer.
Ce que j'ai aimé, dans cet roman, ce sont les références à notre époque, à nos faits de sociétés, aux scandales bien connus, que nous avons déjà oublié, tel celui de Cambridge Analytica, du Brexit, des élections truquées dans certains pays et j'en oublie moi-même, un clou chassant l'autre.
Bien entendu, l'auteur ne cite pas les noms exacts, mais tout le monde comprendra qui est Garbage (j'adore le jeu de mot) et Jarvis Borson. Pas besoin d'être hacker ceinture noire pour comprendre nos personnages principaux, leur langage reste assez clair, même si nous ne pourrons jamais faire le quart de la moitié du centième de ce qu'il font sur la toile !
Ce techno-thriller n'est pas creux, ou écrit sur un ticket de métro, que du contraire ! Il possède un scénario qui est travaillé, réfléchi, intelligent et qui sort de l'ordinaire. Ses personnages sont réalistes, qu'ils existent vraiment ou soient purement littéraire. de plus, l'équipe des hackers est sympathique, on s'y attache très vite.
Dans ce dernier tome, nous apprendrons enfin qui était cette personne qui semblait tout raconter à un journaliste, nous connaîtrons l'origine des 9 et nous voyagerons beaucoup lorsque nous suivrons les différents membres du groupe.
Anybref, ça se lit tout seul, ça se dévore d'une traite (bon, allez dormir tout de même, sinon, vous serez fatigués) et avec passion. Parce que oui, des hackers qui s'attaquent à un dictateur d'un pays de l'Est, ça fait du bien au moral et si ce dernier à mal à son égo, tant pis pour lui.
Aah,
et si c'était vrai ? (oups, je n'ai pas pu m'empêcher de faire ce jeu de mot avec le premier titre de cet auteur).
Lien :
https://thecanniballecteur.w..