J'ai retrouvé au grenier, mon vieux cahier d'histoire de la classe de sixième, écrit sous la dictée du professeur, d'une main d'écolier encore hésitante, à la plume sergent-major trempée dans l'encre violette des années cinquante.
C'était prévisible : ce brusque appel d'air a aussitôt ouvert, en grand, la porte de mon deuxième grenier, celui des souvenirs que nous accumulons tous, pêle-mêle, quelque part au fond de nous-mêmes.