J'aurais tendance à penser après la lecture du dernier prix Femina,
Jayne Mansfield 1967, que décidemment obtenir un prix littéraire quel qu'il soit ne signifie pas grand chose...tant la rapidité avec laquelle j'ai lu ce livre (moins de deux heures pour quelques 200 pages) renvoie au roman de plage, et que dire par ailleurs du style, très "blogueur" de l'auteur? qui n'hésite pas à accumuler citations et autres entrefilets de journaux, fanzines ou torche-culs à scandales... Jayne Mansfield dont le QI avoisinait les 160 et n'avait d'égal que la profondeur de son décolleté aurait sans doute mérité mieux...bien sur, écrire un roman à succès sur une star hollywoodienne l'année où l'on fête les 50 ans de la disparition de l'autre blonde indétrônable, Marilyn, avatar outrancier de Jayne, relève de l'exploit...
Simon Liberati n'a pas hésité...et ce qui est étonnant c'est qu'il parvient à produire un ouvrage qui n'est ni un roman, ni une biographie, ni même un essai, juste un récit parfois désordonné des derniers instants de la star déchue. Les 60 premières pages ne nous épargnent aucun détails macabres sur l'accident et la découverte des corps, s'en suit une sorte de réflexion nauséeuse sur les quelques heures qui ont précédées le drame...l'addiction de Jayne au LSD , sa passion dévorante et ridicule pour les chihuahuas, son égotisme démesuré, sa cupidité exacerbée, l'alcoolisme et la violence de son compagnon...autant de choses qui font tomber la starlette du piédestal où elle ne s'est sans doute jamais hissé...las, cette lecture m'aura au moins permis d'affirmer mon abjection pour les trainages dans la boue réglementaires et le voyeurisme à deux balles des descriptions de cadavres sanguinolents…n'oublions pas que le but apparent du livre est de convaincre le lecteur que Mansfield n'a pas été décapitée dans l'accident mais bien scalpée…pffffff
"Elle portait une robe noire, déchirée sur les côtés...ou plutôt ouverte en bouche de tragédie"
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