Souvenez-vous, il y a quelques mois, j'avais beaucoup aimé
Les Garçons de l'été de
Rebecca Lighieri, pseudonyme d'
Emmanuelle Bayamack-Tam. J'avais dévoré ce roman polyphonique, vrai page-turner, à l'intrigue un peu excessive, mais bien ficelée. Quand les éditions @folio_livres m'ont proposé de lire
Husbands, j'étais très impatiente de retrouver l'univers de l'autrice.
Husbands, c'est l'histoire de Farouk, Reynald et Laurent, trois maris proches de la rupture amoureuse. Englués dans un mariage peu épanouissant ou simplement délaissés par leur épouse, les trois hommes vivent une situation bien douloureuse. Alors, pour échapper à leur solitude, ils traînent sur des forums et finissent par se rencontrer. Tout de suite, c'est le coup de foudre amical. Chacun reconnaît en l'autre ses propres souffrances, ses faiblesses aussi. Comme des frères, ils dévoilent tour à tour leurs secrets les plus honteux, jusqu'au jour où tout dégénère.
Husbands, c'est un livre poisseux, dans lequel les personnages livrent leur côté le plus sombre. Disons le tout de suite, c'est artificiellement cru, dérangeant, obscène. L'autrice y expose une surenchère de scènes plus vulgaires les unes que les autres, à tel point que le roman perd toute crédibilité. Faussement malsaine, l'intrigue présente des personnages caricaturaux, insupportables. Vieux beau, femme refaite et superficielle, bourgeoise coincée, petite frappe des quartiers nord de Marseille, voici en quelques mots ce qui vous attend. Les dialogues sont souvent creux et poussif, si bien que le roman est terriblement répétitif et long ! Passée la deuxième moitié du roman, je n'avais qu'une hâte, c'est que tout cela cesse enfin. Vous l'aurez compris, pour moi, ce roman est un grand raté.