Dès le début les Chastaing, archétype d'une famille de nantis, m'ont tapé sur les nerfs.
Les prénoms déjà ( plus des prénoms de bobos que de bourgeois pour les enfants d'ailleurs ) leur zèle à être parfaits, leurs bonnes manières cachant un cynisme et un mépris insupportables envers les socialement inférieurs, le manque de scrupules s'agissant d'eux, tout
m' horripilait. Je me suis accroché ou plutôt l'ecriture m'a accrochée, preuve du talent de l'auteur.
Je les ai détesté et j'ai été bien récompensé parce qu'ils s'en prennent plein la gueule avec l'accident de l'un des fils, surfeur, attaqué par un requin. Bien fait. Les requins sont dans leur élément naturel et c'est sont les risques du plaisir.
A ce moment, j'ai fais une pause. Parce que même si je ressent une certaine joie en voyant une personne se vautrer dans la rue ( il n'y a pas de mot en français pour décrire ce sentiment - en allemand c'est « schadenfrende « ) la joie malsaine que m'a procuré le drame vécu par ces sales bourgeois, hum comment dire, je me suis trouvé plutôt moyenne.
J'ai repris ma lecture. L'ecriture a raccroché les wagons et mes a priori à l'égard de certains personnages sont tombés.
Il y a des chapitres magnifiques d'emotion, d'amour, de subtilité. de rage, de cruauté et d'horreur.
Pour conclure, j'ai aimé ce roman.
Pour conclure, je n'ai pas aimé ce roman.
C'est une chose qui m'arrive rarement, le parfum de Süskind m'avait laissé la même impression.
Ceci est ma première critique, l'exercice est intimidant. Je ne serais jamais à la hauteur du talent éblouissant de quelques unes lues ici - notamment celles étourdissantes d‘Antyrya et
De Paola93130 - j'espère surtout que vous aurez envie de lire ce livre pour vous faire votre propre avis.