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4,12

sur 232 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Est ce que l'auteur utilise une variante de la rabia noire de ses terribles Boutefeux pour réussir à nous captiver au travers de chapitres tranchés au rasoir, évoquant une horreur post-apocalyptique où les personnages s'agitent vainement tels les termites entourées de feu que le romancier suggère dans une de ses métaphores.
Scotché, mais je n'en redemande pas de si tôt, mes prochaines lectures s'orienteront vers des messages plus porteurs d'espoir.
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Il ne restera rien.

Une enclave protégée sous dôme face au réchauffement climatique pour riches élus. Une famille, le père chimiste essaye de trouver la formule de l'immortalité. Sa femme qui octroie les droits d'asile, leur fille, une jeune fille perdue et droguée.
Une mère et ses deux fils, dont l'un est malade. Elle tente de trouver un médecin qui pourrait le soigner.
Une vieille femme qui tente de sauver les animaux alors que pour la plupart des hommes, ils ne sont que de la nourriture.
Une fanatique religieuse et son mari alcoolique, leur fils qui a mis les bouts.
Un pécheur norvégien et sa femme, pris dans la tourmente de la violence et du racisme.

Tout ce monde va prendre la route pour une hypothétique vie meilleure.

Ils croiseront dans leur exode les boutefeux, des toxicos anars dont le but est de tout purifier par le feu, les mangemorts, et des gangs.
Ici et là, quelques groupes de survivants qui conservent une part d'humanité dans un monde plus individualiste que jamais.

Suite de la trilogie climatique débutée par AquaTM, Jean Marc Ligny brosse le portrait du réchauffement climatique et surtout de ses probables conséquences pour les humains. La pluralité des points de vue permet de s'attacher à certains personnages selon ses affinités. le monde projeté est réaliste (sauf à quelques petits moments, rien de rédhibitoire) et hautement probable.
Les 500 pages m'en ont paru trente, tellement j'étais dans le récit.

Dans ce livre empli de désespérance, l'espoir que ce futur ne se réalise pas et que les mentalités changent…
Un livre profondément humain, sans oeillères sur la bassesse de l'homme.

A lire au-delà des étiquettes de genre, d'autant plus avec un prix de 10€ sans DRM pour la version ebook.
Lien : http://lechiencritique.blogs..
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Un film, disait (prétendument) Jean Gabin, c'est une histoire, une histoire, une histoire. Et on pourrait dire aussi du roman : c'est une histoire, une histoire, une histoire. À croire que, pour « Exodes », Jean-Marc Ligny ait appliqué le précepte à la lettre, l'amplifiant en l'occurrence, car ce ne sont pas trois histoires qui nous sont narrées, mais le double : six ! Six histoires qui se suivent d'abord, qui font apparaître des connexions ensuite, qui se confondent enfin (pour plusieurs d'entre elles) : la famille dans une ville sous dôme préservée du changement climatique qui fait rage ; la mère italienne qui fuit avec ses deux fils ; le jeune Espagnol qui décide de partir, trop las d'une mère passant son temps au sein d'une communauté chrétienne ; la mère en question qui accompagne un prêtre bizarre dans un voyage tout aussi bizarre ; un couple de Norvégiens, enfin, qui paradoxalement quitte le nord pour le sud. Pour ma part, j'ai trouvé le résultat tout à fait réussi et la lecture de ce roman est très prenante. le récit est bien construit. Certes, l'esprit pointilleux estimera peut-être que certaines situations ou réactions de personnages ne sont pas crédibles, mais l'ensemble est plutôt convaincant. Dans le registre du postapocalyptique et si on se laisse aller à la comparaison, franchement le livre de Ligny me paraît bien meilleur que certains romans pourtant érigés comme best-sellers internationaux, entre autres exemples : « Silo » de Hugh Howey qui – me semble-t-il – n'en finit pas de démarrer ou « Métro 2033 » de Dmitri Gloukhovski dans lequel, par moment, on se perd – c'est le cas de le dire. Ici, au contraire, la narration est toujours maîtrisée, tandis que dominent une économie de moyens et un style efficace.
Quant au sens général du livre, quant à son « message », on est loin des tendances à la mode du « hopepunk » ou du « solarpunk » qui voudraient nous faire rêver à un bel avenir, avec une méga-dose d'optimisme. Ici, c'est noir, noir, noir… Sans trop divulgâcher la fin, on se contentera de dire que les destins respectifs des personnages du roman et – on le comprend – de l'Homme en général ne sont pas semés de pétales de roses... Mais, après tout, ce ne seraient là que les conséquences terribles de siècles de négligences et de prédations vis-à-vis d'une Terre devenue exsangue et se retournant contre son destructeur. Et puis, l'optimisme est-il une catégorie pertinente pour juger d'un roman ? Pour un essai politique, pour un discours militant, sans doute, mais pour un roman, certainement pas.
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C'est un très bon roman d'anticipation, visiblement bien documenté, donc crédible.
Cela dit, il est tellement crédible, que ça m'a valu des nuits agitées... à moins que ce ne soient que des coïncidences.
Enfin en tout cas, j'ai vraiment aimé ce livre, et je l'ai lu assez facilement, mais maintenant je vais passer à quelque chose de plus léger et positif. :)
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L'auteur a divisé son roman en quatre parties, composées chacune de six chapitres. Chacun se focalise sur un groupe en particulier. Tous démarrent d'une extrémité de l'Europe pour converger en un point particulier, ou du moins, ils vont être amenés à se croiser à un moment donné. Cette construction participe au suspens qui nous tient en haleine durant les plus de 650 pages que compte le roman. Cela nous permet également de ne pas nous sentir perdu⋅es devant la quantité de personnages présentés car nous comprenons rapidement la logique du récit et ce vers quoi l'auteur veut nous emmener.

La force de ce roman est son côté extrêmement réaliste : Jean-Marc Ligny détaille la manière dont le climat s'est déréglé, les conséquences de ce dérèglement sur la faune et la flore de chaque région. Je ne suis pas une experte en la matière mais tout cela semble tout à fait plausible et très documenté. D'ailleurs, l'auteur cite ses sources en fin de roman. Cela rend la lecture d'autant plus glaçante qu'elle semble faire office de prophétie.

Jean-Marc Ligny a également beaucoup soigné la psychologie de ses protagonistes : aucun⋅e n'est caricatural⋅e, mêmes les méchant⋅es ont leurs faces “moins sombres”. Pourtant, l'auteur n'est pas tendre avec l'espèce humaine qu'il dépeint dans ce qu'elle peut avoir de plus abject : ici, le “chacun⋅e pour soi” est une réalité de tous les instants et l'auteur nous montre toutes les manières dont cela peut se concrétiser : quotas migratoires, repli sur soi, racisme, violence, meurtre, voire cannibalisme. C'est parfois assez difficile à supporter : j'en ai eu la nausée.

Ce roman témoigne aussi d'une analyse de notre société actuelle et de la manière dont ses dérives présentes pourraient évoluer : fanatisme religieux, usage des drogues et des nouvelles technologies, notamment. Là encore, tout est criant de réalisme.

Je ne vous cache pas que cette lecture a, par moments, été difficile… au point de devoir poser mon livre quelques instants pour chasser les images qui me venaient à l'esprit. Malgré cela, je vous recommande vivement ce roman car il est absolument passionnant et permet de nous imaginer ce que pourrait devenir la Terre, dans quelques dizaines d'années, si nous ne changeons pas radicalement nos modes de vie. Si vous avez encore besoin d'être convaincu⋅e, lisez-le !
Lien : https://www.maghily.be/2019/..
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J'aime beaucoup la science-fiction et les anticipations, même dystopiques, généralement. Pourtant, j'ai rarement eu autant de mal à prendre un livre sur ma table de chevet et à poursuivre ma lecture. Pourtant encore, une fois plongé dedans, on a du mal à le lâcher.

Exodes m'a véritablement pris aux tripes. On suit les destins convergents de plusieurs personnes, toutes différentes, et les épreuves qu'elles traversent ont tout du drame absolu.
J'ai énormément apprécié les descriptions de cette Terre mourante et de ses habitants, acérés, justes, et très peu de redite. Ni l'intrigue ni les personnages ne cèdent à la facilité et chacun d'eux, même parfois les plus anecdotiques, sont d'une profondeur sidérante.

Mais Exodes est aussi horrible. Il est horrible car il est réaliste, et si au début on refuse un peu de croire à ce qu'on lit, on blêmit en découvrant en fin d'ouvrage une bibliographie des ouvrages scientifiques l'ayant aidé à construire son monde apocalyptique. Plus on avance dans la lecture, plus on sent que toutes ces horreurs sont possibles.

C'est ça l'effet d'Exodes : lorsque vous le fermez et que vous retrouvez le silence de votre chambre ou la relative tranquillité du TGV, on se dit qu'on est des putains de privilégiés. Et après nous, le déluge. Et ça va vous ronger.
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Ce livre est une anticipation des conséquences désastreuses de l'activité humaine occidentalisée. je l'ai lu il y a 7 ans mais je pense qu'il n'a pas pris une ride. J'avais entendu une interview de Jean-Marc Ligny qui expliquait qu'il avait eu la chance de participer à une conférence/retraite d'un week-end avec plusieurs scientifiques travaillant sur l'environnement. de mémoire, c'est à la suite qu'il a écrit Exodes ie des populations obligées de quitter leurs lieux de vie dans une anarchie violente et terrifiante.
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