AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 227 notes
Avec son roman d'anticipation intitulé "Exodes", Jean-Marc Ligny nous plonge dans un futur relativement proche de notre ère où le climat brûlant et étouffant amène l'enfer sur la Terre. Dans cet environnement poussiéreux et suffocant, où l'espèce humaine, soumise à rude épreuve, tente un tant soit peu de survivre, l'auteur nous propose de suivre les destins croisés, tragiques et violents de plusieurs protagonistes.

A partir d'un constat environnemental apocalyptique dénué de tout jugement, l'auteur s'attache à décrire les différentes évolutions des comportements humains face à cette situation. Nous retrouvons la notion de cité (dôme) où des privilégiés peuvent vivre sereinement (tant qu'ils sont utiles à la communauté enclavée) à l'abri des caprices du climat. Dehors, aux abords de ces cités, errent des "outers" en attente d'une peu probable autorisation de séjours dans ces havres de paix. Quant aux autres, plus éloignés dans les terres où les pillages et autres méfaits sont légions, ils sont livrés à une violence quotidienne et essaient pour certains (avec plus ou moins de bonheur) de dépasser leurs propres limites pour garder un semblant d'humanité. D'autres abandonnent pour se transformer en bêtes sanguinaires (cannibales, exterminateurs pyromanes,...).

"Exodes" est un roman fluide, bien structuré et sans temps mort. Il enchaîne les évènements avec des descriptions riches et très visuelles, et se conlut par un coup de théâtre qui de prime abord peut être effrayant mais montre à quel point l'être humain peut être imaginatif et sans pitié quand l'avenir de l'espèce est mise en jeu.

En résumé, "Exodes" est, pour ma part, un excellent roman "post-apo" réaliste, cru et agrémenté de quelques légères influences cinématographiques qui sont loin de me déplaire ("Mad Max" et la problématique du carburant / "Matrix" et l'être humain vu par l'agent Smith comme le virus de la planète).
Commenter  J’apprécie          210
Je suis arrivée sur cette lecture au "hasard" des challenges, un pavé primé, d'un auteur dont le nom commence par un L. Ou comment Babelio permet de faire des découvertes, et en plus ici une belle découverte.
La SF n'est pas franchement le genre de roman vers lequel je vais naturellement.
Je me suis laissée emmener dans un histoire un peu noire, tellement noire que j'ai du suspendre la lecture quelques jours avec des choses plus légères et plus faciles.
Mais toute cette noirceur, est documentée et expliquée, et donc devient parfaitement réaliste.
Mon problème est que ce type de raisonnement heurte un peu trop mon optimisme naturel, et je ne sors pas de cette lecture d'une humeur très joyeuse. Mais ça donne matière à beaucoup de réflexions.
Commenter  J’apprécie          202
Une pépite. Une véritable pépite. Lu en deux jours, je n'ai pas décroché un seul moment.
Du grand Ligny. Son meilleurs roman à mes yeux !
Exodes est une suite D'Aqua tm. Un roman d'anticipation dans un univers post-apocalyptique violent et très pessimiste qui nous donne à réfléchir sur le réchauffement climatique et ses conséquences.
Nous allons suivre ici plusieurs personnages dans différentes régions du monde. Je ne vais pas écrire sur l'histoire. Le quatrième de couverture résume très bien le tout.
Je vous parlerais surtout de l'ambiance. Du réalisme dont Jean-Marc Ligny a fait preuve en nous dépeignant cette terre ravagé par la main de l'homme ou la vie ne vaut plus rien. C'est juste stupéfiant de réalisme. Ont si croirait et on ressort de ce roman bouleversé.
Un véritable coup de coeur.

Commenter  J’apprécie          192
Un couple de pêcheurs des Lofoten décide de gagner en bateau le sud, afin de fuir les heurts provoqués par l'afflux des migrants climatiques dans ces îles Norvégiennes. Mercedes, la bigote de Séville, accepte de suivre son prêtre à Rome, en réalité un escroc-gourou, qui n'a besoin d'elle qu'en tant qu'esclave sexuelle sur la longue route vers l'enclave de Davos. Paula Rossi, une Italienne et ses deux garçons sont en quête d'un médecin pour soigner le petit dernier ; à Milan ou alors plus loin, à Davos. Fernando a fui les griffes de sa mère pour se jeter dans celles des Boutefeux, un groupe de pyromanes toxicomanes, dont le chef entend bien couronner son oeuvre en calcinant l'enclave de Davos. le professeur Pradeesh travaille non sans succès sur un traitement génétique en vue d'accroître la longévité humaine, bien à l'abri sous le dôme qui protège la paisible ville de Davos des agressions extérieures ; qu'elles soient climatiques ou humaines d'ailleurs...
Après nous avoir dépeint dans Aqua™ un futur proche en proie aux premières pénuries d'eau, Jean-Marc Ligny nous projette plus loin encore, dans un avenir post-apocalyptique où les dérèglements climatiques, qui surchauffent (au propre comme au figuré d'ailleurs) notre planète, ont provoqué des conflits mondiaux qui ont dépeuplé la Terre. Les survivants luttent pour leur survie quotidienne ou s'embrigadent dans des groupes mafieux, pyromanes, cannibales... Tandis que de rares privilégiés préparent déjà, à l'abri sous de grands dômes protecteurs aseptisés tels de grandes prisons dorées, leur fuite de cette planète devenue invivable.
L'histoire s'articule autour du récit entremêlé de protagonistes disparates, en Europe, qui vivent quotidiennement leur expérience du chaos et dont le point de convergence est l'enclave de Davos, dans les Alpes suisses. Ce procédé permet à l'auteur de dresser une situation assez complète de sa vision d'anticipation tout en laissant suffisamment de flou sur les mécanismes qui y aboutissent.
Bien sûr, cette vision est pour le moins très pessimiste pour les masses qui sont exclues de la civilisation des enclaves — bien que sous surveillance et parquée sous ces dômes de verre — et on ne retrouve pas dans les différents récits cet humour qui m'avait tant plu dans Aqua™. Il m'est également arrivé de me demander quelle était la finalité de ces récits ? Où l'auteur voulait en venir en utilisant des personnages qu'il nous attache et qu'il fait disparaître subitement ? Je crois finalement qu'il tente de démontrer la grande précarité de nos existences et le côté impitoyable d'un futur tel qu'il le décrit.
Reste que les histoires n'en demeurent pas moins intéressantes, bien construites et qu'au global, Exodes est une excellente lecture. À éviter tout de même en période de déprime ou de questionnements sur son avenir.
Commenter  J’apprécie          160
Une lecture qui prend les tripes !

Le monde dépeint par l'auteur est abominable. À cause du réchauffement climatique (des pays entiers sous les mers, des températures tellement élevées la journée que sortir la peau nue vous provoque des cloques en quelques minutes...), les États n'existent plus, les gens sont livrés à eux même dans ce monde hostile et sans pitié. Bien sûr, des enclaves existent, car des élites ont investi dans des projets de villes-refuges.

Plusieurs personnages tentent de mener à bien leur objectif premier : pour la plupart, survivre, et pour d'autres, sauver la planète. Mais les choses sont loin de se passer comme prévu, car le côté sombre de l'humanité reprend le dessus et brise les rêves de beaucoup d'entre eux.

C'est ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant dans ce livre : des thèmes cruels, et pourtant bien réels, sont abordés : le meurtre, le cannibalisme, l'esclavagisme, la drogue, la maladie... Jean-Marc Ligny a certainement bien imaginé ce qui pourrait se passer si jamais l'humanité en arrivait là un jour. Heureusement, certains personnages que rencontrent nos protagonistes sont très humains, et rattrapent cette humanité brisée, à deux doigts de l'extinction.
Mais les personnages doivent faire des choix : parfois ils sont bons, parfois ils sont fatals.

Une bonne lecture post-apocalypse !
Commenter  J’apprécie          110
Exodes est un roman d'anticipation écrit par Jean-Marc Ligny.

Et c'est un coup de coeur pour ma part. Ce roman d'anticipation écologique nous dépeins un monde complètement ravagé par les problèmes climatiques. Imaginez un monde, où l'on manque d'eau potable, de nourriture, où il n'y a presque plus de végétation ni d'animaux, et où plein de terres sont recouvertes par les eaux. Un monde ravager par les tempêtes de sables, les ouragans, et autres problème météorologique. Imaginez un monde dominé par le struggle for life, où c'est chacun pour sa gueule, dominé par les gangs, les pilleurs, et les boutefeux, des personnes qui sous l'effet d'une drogue dur, prennent plaisir à incendier totalement ville et villages. Imaginez un monde où la xénophobie, le racisme, le machisme, le viol, les trafics sont choses communes. Imaginez un monde où seul l'élite, les riches peuvent vivre confortablement, à l'abris de tout problèmes, possédant eau courante et air sain.
Imaginez un futur plus que probable.

Ce roman sombre et réaliste, d'une vérité désastreuse. On sent bien que Jean-Marc Ligny est pessimiste pour l'avenir de l'humanité. Et c'est une bonne choses, pourquoi reste positif, lorsque l'on voit ce qui ce passe dans le monde entier, et notamment en ce moment dans la plus grande puissance mondiale... Un roman au coeur de l'actualité. Lu en 3 jours, il m'a complètement captivé, et fasciné. Une écriture, certes un peu dense, mais qui arrive à correspondre parfaitement au sujet, et s'attarde sur sur plein de détail, tous plus noir les un que les autres.
Gros coup de coeur, pour ce roman d'une vérité criante, et d'une grande qualité !
Commenter  J’apprécie          110
Noir, c'est noir... Il n'y a plus d'espoir...

A la limite, je pourrais me contenter de cette brève phrase. L'auteur place son récit dans une Europe grillée par un soleil infernal, plongée dans une anarchie complète. La barbarie et la violence ont remplacé toute forme (ou presque) de civilisation. Seuls quelques enfroits, placés sous la protection d'un dôme, offre encore confort et sécurité à ses habitants, triés sur le volet.
On suit à travers les divers chapitres plusieurs personnages, chacun représentatif des diverses attitudes de l'humanité. On sent que la fin est toute proche. certains s'évertuent à sauver encore des vies, d'autres ordonnent le chaos dans une sarabande d'enfer visant à précipiter la fin, tandis que sous le dôme, on s'éclate à tout va en attendant l'extermination.

Le romancier dresse obstacles sur obstacles à ses personnages, les faisant sombrer de Charybde en Scylla à tour de pages. Et c'est ce qui a fini par me lasser dans ce livre. Trop d'obstackes, trop de violence, trop de tout.
En résumé, un bon livre d'anticipation mais dont le ton s'essouffle à la seconde moitié à force de trop en faire.
Commenter  J’apprécie          110
Alors, si vous cherchez une lecture feel good, passez votre chemin. Pas que ce roman ne soit pas bon, mais il est très noir.
Ce n'est pas une promenade de santé : vous allez suivre des humains qui tentent de survivre à différents points du globe, plutôt en très mauvais état. Et à situations critiques, réactions épidermiques. En situation de vie sauvage et de survie, il n'y a que 2 options : manger ou être mangé.
Partant de ce postulat, je vous assure que vous n'allez pas rencontrer des enfants de choeur, ni de coeur. Et côté tourisme, entre les températures ultra caniculaires, les marées de méduses, les poissons toxiques, les incendiaires fous et drogués, les anciennes villes devenues les espaces réservés des guérilleros pour les plus sympathiques, mieux vaut ne pas faire trop ami-ami avec les autochtones…
Il reste quelques enclaves de privilégiés, mais sont-ils vraiment privilégiés ? Je vous laisse le plaisir de le découvrir. Car c'est comme au zoo : parfois on se demande qui est du bon côté de la barrière…

Effets secondaires observés après lecture :
- Petit épisode dépressif : on est foutu, l'homme est un loup pour l'homme,
- Petite crise aigüe d'écologie : la planète part en cacahouète, arrêtons la pollution.
- Petit épisode jubilatoire ma vie est merveilleuse en comparaison de celle des personnages de ce roman.

En tout cas, vous ressortirez changé de cette lecture.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Un grand oui. Je recommande particulièrement pour les amateurs de fin du monde. Promis, je vous en commente un autre très rapidement, avec une dose d'espoir un peu plus prononcée.
Commenter  J’apprécie          100
Exodes ... ou le récit entrecroisé de 6 destinées dans un monde d'où l'espoir a fui. Trop chaud sans doute. Car la Terre décrite dans Exodes est celle d'un futur pas si lointain, un futur qui pourrait bien nous pendre au nez, ou au nez de nos enfants, si le réchauffement climatique continue sa course infernale. Il fait chaud, terriblement chaud, la végétation, les animaux sont presque tous morts, la lutte pour survivre est quotidienne : trouver l'eau, de quoi manger, ne pas tomber malade surtout.

Au milieu de tous ces morts, certains ont la chance de vivre dans les Enclaves, sortes de dômes qui protègent leurs occupants des méfaits du réchauffement climatique. Mais les enclavés savent que ce n'est que partie remise. Ils cherchent d'autres solutions, désespérées, pour fuir cette Terre moribonde.

Les six chemins que l'auteur nous narre nous emmène aux quatre coins d'une Europe qui dépérit ...

* La famille Gorayan qui a la chance de vivre dans l'enclave de Davos, en Suisse. Ce monde-là est clos, sélectif jusqu'à donner envie de vomir, l'oligarchie de Darwin Alley fomente des projets archi-secrets pour les tirer de là. Ceux-ci ont l'air d'avoir la meilleure chance de survie ... A moins que ...
* En Italie, Paula Rossi et ses deux fils en quête désespérée d'un médecin qui pourra guérir la maladie du plus jeune. ...
* Mélanie, qui vit à l'écart d'un petit village français (je suppose en fait, pas le souvenir que cela soit dit clairement) qui tente de survivre. Les villageois ne l'aiment pas, elle est bizarre : elle recueille les animaux blessés et les soigne. Quelle naïveté peut pousser un être humain à être végétarien dans un monde pareil ?
* Fernando, qui fuit Séville et sa mère bigotte dans l'espoir de rejoindre le Nord, où le temps serait plus clément. Il rencontrera les Boutefeux sur son chemin, ces êtres sans foi ni espoir qui arpentent la Terre en quête de quelque chose à brûler, comme si le soleil ne s'en chargeait pas déjà lui même.
* Mercedes, la mère du précédent, qui a rejoint la secte "Los Niños del Paraíso" dirigée par un Padre à la main de fer. Son rêve à elle c'est l'arrivée des Anges de Dieu sur Terre qui viendront sauver les plus méritants, dont elle espère faire partie ...
* La famille Erikson vivant sur les îles Lofoten en Norvège. Ils possèdent un bateau pour pêcher ... pêcher des poissons contaminés par la pollution. Les îles sont plus épargnées que le sud du pays mais elles sont littéralement envahies par les réfugiés venus du sud. Ils sont trop nombreux pour l'espace dont ils disposent.

Pour avoir écouté Jean-Marc Ligny en conférence,je me doutais que ce n'était pas un homme optimiste. A la lecture de ce livre, le doute n'est plus permis. le portrait qu'il nous dresse de ce futur est sans concession, sans espoir. A l'image des Boutefeux qui purifient les villes par le feu, l'auteur exorcise les démons du réchauffement climatique en les poussant jusqu'au bout. Campagnes désolées, mers polluées envahies par les méduses, épidémies, rivières asséchées, tempêtes de sables et orages dévastateurs, rien ne nous est épargné, au point, il me semble, d'en faire un poil trop. Avertissement ? Ou bien est-il déjà trop tard ?

Cette lecture se veut être un coup de poing, dans le ventre, là où ça coupe la respiration. Cela a presque été mon cas. En fait, comme dit plus haut, j'ai trouvé ça un brin outrancier. Tout ça va trop vite pour être naturel, tout ça est trop pollué, désertifié, battu et rebattu par les tempêtes et les épidémies pour que tant d'êtres humains puissent encore être en vie à ce stade. J'ai trouvé aussi que les personnages étaient vachement stéréotypés, sans doute dans le but de nous montrer une panoplie de comportements possibles. Les deux mis ensemble donnent l'impression d'un discours pédagogique à l'usage de ceux qui ne savent pas : voilà je vous montre l'étendue des catastrophes possibles et différentes options de réaction de gens, différentes options géographiques aussi. Cela m'a semblé un brin artificiel.

Par contre, c'est le seul reproche que je ferai à ce livre dont les pages se tournent toutes seules - le lecteur est, lui aussi, en quête d'un vain espoir jusqu'à la dernière page- ; la destinée de chacun des protagonistes prend aux tripes et les descriptions apocalyptiques font froid dans le dos.


Lien : https://dragongalactique.com..
Commenter  J’apprécie          102
Ce post-apo choral nous raconte les histoires parallèles de divers personnages en Europe, qui vont bien évidemment finir par se connecter ou carrément se percuter.

Dans un futur proche, le réchauffement climatique a provoqué des changements de climat radicaux, ce qui a entrainé des catastrophes en tout genre -inondations, ouragans, sécheresse...- qui ont fini par provoquer les Guerres d'immigration. Certains pays ont installé des frontières électroniques mortelles. Notre histoire se passe après ces guerres, après la chute des gouvernements. Chacun essaie maintenant de survivre, à sa manière.
Lien : http://unpapillondanslalune...
Commenter  J’apprécie          101




Lecteurs (620) Voir plus



Quiz Voir plus

Lexique de "la mort peut danser" connaissez-vous?

"dagda" signifie?

dagua
papa
dieu-druide
dieu-guerrier

9 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : La Mort peut danser de Jean-Marc LignyCréer un quiz sur ce livre

{* *}