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EAN : 9782844051189
102 pages
L'Esprit Frappeur (15/06/2000)
5/5   1 notes
Résumé :
Quatrième de couverture :
Erika. Au-delà de ses aspects techniques et de ses conséquences désastreuses, ce naufrage a surtout révélé l'état de dégradation générale de la navigation maritime internationale : ce qui est en cause, c'est une organisation planétaire parfaitement opaque reposant sur les pratiques douteuses des multinationales et la complicité des États, les pavillons de complaisance et les "paradis fiscaux".
Ce système est ici décortiqué, à pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un court ouvrage très intéressant et sourcé, qui se lit vite et assez facilement.

L'auteur y développe, à travers l'histoire du naufrage de l'Erika, les liens entre paradis fiscaux, sociétés écrans utilisées par nos grandes entreprises du pétrole et du libre marché afin de se déresponsabiliser de la gestion de la flotte maritime, naufrages et marées noires.

Le contenu à bien évidemment une vingtaine d'années mais je doute personnellement que la situation ne se soit améliorée à l'état mondial depuis sa parution.

Un enquête importante et interessante à parcourir.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
À part Total, les acteurs sont peu connus. Qui sont les vrais et qui de simples couvertures, et de qui? Au départ, il n'y a pas un trompe-l'œil mais deux, à Malte et aux Bahamas, l'un comme écran de propriété, l'autre comme couverture de gestion d'affrètement. Au-delà, on se perd vite dans un dédale étonnant. Dans cet imbroglio où, devant la justice et l'opinion publique, personne ne connaît personne, il va de soi que tout le monde connaît tout le monde, mais il est difficile de savoir qui dépend de qui... Le double écran de Tevere- Malte et Selmont-Bermudes paraît perméable au premier abord, mais derrière on découvre d'autres faux- semblants. Plus on ajoute d'éléments de connaissance, plus les premières certitudes s'évanouissent, et c'est peut-être la raison majeure de ces montages complexes.

Car qui pourrait croire que tout cela a été imaginé pour couvrir le court voyage d'un vieux bateau avec une pauvre cargaison? Bien au contraire, ce ne peut être qu'un élément caractéristique d'un fonctionnement systémique global, de même nature que les circuits financiers occultes des paradis fiscaux et bancaires, dont la complaisance maritime est partie intégrante.
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En langage commun, la complexité juridique dont nous avons fait état paraît quelque peu artificielle, et le but peut être exprimé plus clairement. C'est l'exigence d'une définition et d'une condamnation du principe de complaisance au plus haut niveau, pour laquelle on pourrait proposer le triptyque suivant, qui réintègre nos propositions précédentes :

On pourrait définir le ''principe de complaisance'' comme l'utilisation consciente de masques et d'écrans pour échapper à ses responsabilités.

On pourrait affirmer qu'il est en soi condamnable, et devrait être qualifié comme tel en droit national, communautaire et international.

On pourrait en inférer une présomption de la responsabilité civile et pénale de celui (individu ou entreprise) qui croit se mettre à l'abri en le pratiquant.

La traduction en termes juridiques est assez directe. Le reste, et notamment l'application à la complaisance maritime, pourrait s'en déduire. Réparer, mais en priorité prévenir. Pénaliser et responsabiliser pour dissuader. Engager la responsabilité pénale des entreprises, pour entraîner leur responsabilité civile illimitée, et les mettre s'il le faut hors d'état de nuire.
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Il ne suffit pas d'invoquer les démons habituels (et bien réels) de la recherche effrénée du profit, de la mondialisation financière et d'autres calamités capitalistes modernes, de la soumission des États au nouveau désordre économique mondial ou de leur absence de volonté politique. Certes, quand il n'y aura plus de profit, d'État ni de pétrole, on y verra plus clair sous le soleil, s'il y a encore quelqu'un. Mais, ici et maintenant, que faire?
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