Le Livre de Neige

C'est un très grand plaisir de retrouver Olivier Liron pour ce troisième roman qui rend hommage à sa mère Neige, un très beau portrait d'un fils à sa mère, qui est d'origine espagnole. Sa mère s'appelle Maria Nieves, dite Nieves qui veut dire Neige.
Ses parents fuient le Régime de Franco et arrivent en France, d'abord le père, puis six mois plus tard sa petite famille. Arrivés en France, ils vivent dans un bidonville situé à La Plaine-Saint-Denis, au milieu de différentes nationalités, tous des immigrés. Nieves va grandir et subir une grande discrimination. On lui fait bien sentir qu'elle est espagnole et qu'elle est étrangère. Ne parlant pas français, en deux années, ses progrès seront énormes. Les livres, la lecture lui ouvriront des portes jusqu'au lycée et au-delà. du harcèlement subi, elle va en tirer une grande force et une grande volonté. Elle va inventer son histoire et celle d'autres femmes exilées, que la littérature sauvera.
L'auteur nous offre un grand roman très personnel, accompagné de nombreuses voix d'ailleurs. le portrait d'un très bel amour envers sa mère. Une biographie romancée, pleine de sensibilité comme ses précédents livres.
Un livre que j'ai lu en quelques heures, car les pages se tournaient toutes seules. On est happé par ce récit. le portrait de Neige, que nous décrit son fils la rend très attachante. On aime ce personnage.
Fidèle à cet auteur, il n'y a aucun doute, je le resterai. Merci Olivier liron.

Nieves est exilée, loin de ses racines – nouveau pays, nouvelle langue et tout un monde contre lequel il faut lutter pour s'imposer. Alors, elle en veut, pousse l'horizon, s'acclimate, réussit. Mais en elle subsiste une tristesse – mélancolie de l'exil, du temps qui passe, des amours, de ce qui aurait pu être autrement … Elle perd parfois son sourire.

Olivier Liron raconte Nieves, sa mère, femme entière et courageuse, mère présente et absente. Il nous conte sa solitude, ses doutes, les difficultés de l'émigration et de l'intégration, parle de l'amour qu'il éprouve pour elle, de leurs échanges. de la vie, tout simplement. C'est un bel hommage.

Parfois émouvant, parfois drôle, ce texte est très personnel. Il enveloppe comme une confidence que l'on nous ferait autour d'un verre, un soir. On écoute, on ressent et on se laisse porter par la voix d'Olivier dont on reconnait toute la délicatesse et l'émotion à travers ses mots.

Une lecture touchante.

Olivier LIRON rend un bel hommage à sa mère à travers ce roman. Il commence par son enfance, née en Espagne, elle rejoindra ses parents, expatriées en France pour pouvoir trouver du travail, vers l'âge de 9 ans.

Olivier LIRON décrit la venue de cette dernière vague d'immigrés en France, quel fut leur accueil et le contexte de l'époque. Il raconte les conditions de vie à la Plaine Saint-Denis où vivent tous les immigrés, dans des conditions dignes des bidonvilles.

Il raconte la détermination de sa mère à faire des études, à être libre, et dégoutée à tout jamais de la religion.

Il raconte la joie de vivre de cette mère si gaie, si joyeuse, où les yeux brillent à n'en plus finir, de la rencontre entre elle et son père, sa naissance, son enfance à lui, l'amour qu'il a pour elle et aussi le moment où il se sent abandonné par elle.

Car entre les deux, il y un point de rupture au moment où Olivier entre au collège. Ils vont vivre chacun de leur côté, bien que vivant sous le même toi. Neige est mal dans sa peau, Olivier subit des violences à l'école. Il n'en parle pas. Ils ne se parlent plus.

L'écriture le sauvera. Enfin, le jour arrive où Neige propose à Olivier d'aller se promener en forêt. Cela faisait bien longtemps… le temps des retrouvailles est arrivé.

J'ai maintenant hâte de lire « Einstein, le sexe et moi » premier roman d'Olivier LIRON.

Le livre de neige est un roman biographique mais c'est surtout une très touchante déclaration d'amour d'Olivier Liron à sa mère,Maria Nieves.
.Nieves a 9 ans lorsqu'elle quitte l'Espagne franquiste en 1963 pour retrouver ses parents à Paris, Carmen et Paco.
Malgré leur amour elle ne sera pas protégée de la honte de ne pas parler français, d'être stigmatisée par la précarité,de subir les regards méprisants des enfants de bourgeois,de l'agressivité de certains enseignants qui la rabaissent. Mais elle va aussi développer l'envie d'apprendre. Elle a soif de lecture,sa curiosité favorise son esprit scientifique et sous le regard d'une institutrice bienveillante elle va prendre confiance en elle et devenir une élève brillante. Elle a été choquée par le guide franquiste de la bonne épouse et elle a bien l'intention de n'en suivre aucun commandement! Son parcours témoigne de sa ténacité,de sa soif de vivre et de sa capacité à s'affirmer sans craindre le jugement des autres! Elle est un électron libre? Tant mieux ! Rapidement elle devient très sensible à l'écologie et son rapport à la nature sera salvateur dans les moments difficiles.
O.Liron nous fait revivre les années 70, ses courants de pensées, le climat socio politique de l'époque,le rôle de l'immigration et le mépris des classes dirigeantes pour ces familles admirables qui s'adaptent aux conditions minables qu'on leur réserve...
Il sait transmettre toute l'affection qu'il a pour sa mère en en dressant un portrait touchant et poétique. le regard de l'enfant et celui de l'adulte qu'il est devenu participent à la construction de ce portrait en le rendant très vibrant. Nieves est émouvante car ses engagements ne sont jamais plaqués mais prennent racines dans son histoire et son profond désir de justice pour elle comme pour les autres. Pas étonnant qu'Olivier ait qualifié sa maman de " multigeniale"...

La déclaration d'amour d'un fils pour sa mère.

« Il faudra un jour que je raconte cette histoire… »

L'histoire de Nieves, fillette espagnole, de père républicain réfugié en France, brillante étudiante et femme passionnée, mère lumineuse mais aussi dépressive.
C'est aussi l'histoire d'un fils profondément attaché à cette mère solaire.

Une chronique en deux parties, structurée en petites scénettes ornées de quelques photos.
Une première partie racontée au présent de la jeunesse de Nieves, sur fond d'actualité de la dictature franquiste, du déracinement et de la difficile intégration d'une famille de réfugiés,
Une seconde partie dans le quotidien de Olivier Liron entre enfance et jeunesse, en récit d'apprentissage à la vie, aux passions, aux sentiments et à l'observation de cette mère aux talents multiples.

Un livre sensible et intime à l'écriture personnelle et élégante.
Un plaisir de lectrice.

Neige. Maria. Maria Nieves. Neige comme Nieves en espagnol. C'est l'histoire d'une jeune fille qui grandit sous la dictature franquiste avant d'atterrir à Saint-Denis, en plein dans la misère des bidonvilles. Une jeune femme qui se créer, se forge à coup d'humiliation, de crainte, de passion, de force, de travail, d'amour.

"Le livre de Neige", c'est aussi l'histoire d'Olivier Liron, l'histoire de sa famille, l'histoire de sa mère qu'il nous livre à travers une grande déclaration d'amour. Ce roman ne peut se résumer en quelques lignes, il se lit, il se vit, il se ressent, il nous apprend, il nous transmet et il nous touche ! Car malgré les épreuves de la vie, Neige a transmis à son fils la force, le courage, la passion des mots et l'amour de la vie.

Olivier Liron a les mots beaux et doux, ceux qui savent toucher en plein coeur. Car comment ne pas tomber en admiration devant cette femme ? Une femme brillante, intelligente, forte, où a travers les chapitres et les photographies en sortent une admiration, l'admiration d'un fils envers sa mère.

Tout est pudeur, tout est intimité, Olivier nous livre sa propre histoire, une histoire lumineuse, mélancolique, ou tout est beau ! Bref, un roman coup de coeur, sublimé par les émotions qui en dégagent, par le regard d'amour et de bienveillance sur cette mère au destin incroyable !

Entre fiction et réel, entre vérité et douceur, Olivier Liron signe un très beau et grand roman. Une très belle réussite, une mère qui doit être fier !

En nous glissant les mots d'espagnol qui échappent encore à sa famille exilée d'Espagne, l'auteur nous livre le coeur de ses origines un peu comme son prénom Olivier, qui puise sa vitalité dans la nature brute de la péninsule ibérique.
Maria Nieves, prise d'abord dans la tourmente franquiste qui l'éloigne de la religion, subit ensuite les affres de l'exil voire du racisme ordinaire en émigrant en France. Mais son obstination lui permet de se glisser dans la société française et lui vaut l'admiration de son fils.
Étudiant l'espagnol comme une gourmandise quotidienne, je me suis régalée en découvrant l'écrit personnel et fondateur de cet écrivain. Il transcende avec art une réalité qu'il habite.
Lien : https://ecritetlu.blogspot.c..

Je ne sais comment ce livre a atterri chez moi. Par contre je peux dire pourquoi je l'ai lu.

Ayant enfin pu participer à la rencontre des Babeliotes de Lyon, j'avais compris (mal) que le thème était "Neige". J'ai cherché un livre dans ma bibliothèque avec ce mot. Et je suis tombée sur cet ouvrage qui était dans ma pile de livre reçu en cadeau un jour.

Bon le thème de la rencontre était finalement l'hiver... Et ce roman traite de Maria Nieves, la mère de l'auteur. Nieves, signifiant neige, en Espagnol. J'étais donc à coté de mes pompes... Mais ce n'est pas grave, j'ai passé un excellent moment.

Ce n'est pas comme ce roman. Il est facile à lire. Mais il m'a laissé sur ma faim.

Il est question de la vie de cette femme dont les parents émigrent en France au milieu des années 60. L'auteur mentionne des conditions précaires de logement. Mais à cette période, à la campagne, la plupart des gens n'avaient pas de salle de bain...Par contre sa remarque sur l'invisibilisation de l'histoire des émigrés lors de la scolarisation est très pertinente.

Enfin je disgresse.

La première partie est une ode d'amour à sa mère. La seconde partie est sur l'auteur et sa relation avec sa mère. Et l'on passe en revue les problèmes d'adolescent de l'auteur qui a subit beaucoup de harcèlement. Dont les parents (profs) ne semblent ni se douter, ni poser beaucoup de questions.

In fine cela donne un livre bien écrit sans aucun doute, mais assez plat.

Récit émouvant , pudique , agréable à lire. Olivier Liron dit l'histoire de sa famille maternelle , une famille espagnole installée à Madrid qui vit la guerre civile de 1939 puis le franquisme avant d'émigrer en France dans les années 1960.C'est un hommage à sa grand-mère Carmen et à sa mère Maria Nieves dite Neige.
Paco et Carmen sont pauvres et décident de partir chercher du travail à l'étranger en confiant leur fille Nieves à sa tante Bernarda.En 1963 Nieves arrive à Paris et la famille s'installe dans les bidonvilles de la Plaine Saint-Denis, la plus grande zone industrielle d'Europe.Le quartier s'appelle la Petite Espagne.Les premiers mois en France sont redoutables pour Nieves à cause de la barrière de la langue.Puis Nieves fait une scolarité brillante, aime les livres, la nature.Elle fait sa vie faisant face aux hauts et aux bas .L'auteur glisse des bribes de sa vie d'enfant et de jeune adulte dans le récit sans s'appesantir sur ses états d'âme quand le couple parental va mal.

Ce livre semble faire l'unanimité à la suite de la belle chronique de Cancie. Que dire après cela? Un livre tendre, une complicité et de l'amour pour sa mère Neige: "un portrait romanesque par petites touches, comme des flocons".
La grand-mère Carmen aide à alimenter cette histoire dont Nieves parle peu.
On revit cette terrible guerre civile et la honte du comportement des français qui ne connaissent que les camps pour recevoir les espagnols républicains, les harkis et ceux de Calais...