AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,32

sur 834 notes
5
51 avis
4
21 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans une Angleterre imaginaire, sous la dictature, V insuffle la révolte. J'ai d'abord vu le film adapté de ce livre avant de lire la bande dessinée elle-même. C'est pourquoi j'ai été un peu désarçonnée par les dessins, au début. Mais on s'habitue vite, et le trait retranscrit bien l'ambiance sombre de l'histoire. Un livre qui marque.
Commenter  J’apprécie          440
J'avais beaucoup aimé l'adaptation cinématographique de James McTeigue, sorti en 2006 et avec pour principaux acteurs Nathalie Portman dans le rôle d'Evey Hammond et Hugo Weaving dans celui de V. Aussi, lorsqu'en empruntant From Hell, j'ai vu que son auteur, Alan Moore, avait aussi écrit V pour Vendetta, je n'ai pas hésité à le prendre.

V pour vendetta est une uchronie dont l'action se déroule en 1997, en Angleterre. Une décennie auparavant, une guerre avait provoqué de grands troubles et avait conduit à l'avènement d'une dictature. le nouveau gouvernement, afin de maintenir l'ordre, n'a pas hésité à maintenir la pression sur la société britannique quitte à verser dans l'oppression aveugle et les dérives arbitraires. V fait partie de l'une de ses victimes : il n'hésite pas à échafauder un plan afin de contester le régime en place et ébranler le colosse. C'est alors qu'il fait la rencontre d'Evey, une jeune fille de seize ans qu'il vient tout juste de sauver d'une tentative de viol. Et si elle devenait son alliée?

V pour Vendetta a été une excellente lecture pour moi bien que pâtissant parfois de quelques longueurs. Tout comme La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, je n'ai absolument pas adhéré aux dessins qui m'ont encore une fois, laissée de marbre. En revanche, j'ai été beaucoup plus sensible sur le fond que sur la forme. Car le fond est véritablement intelligent : non seulement Alan Moore dénonce les dérives d'un régime autoritaire (privation des libertés individuelles, mise sous écoute de la population, contrôle de l'information, culte de la personnalité, arrestations arbitraires, internement de certaines catégories de personnes dans des camps de concentration, etc...) comme l'a connu l'Europe, il y a soixante ans ; mais, il met aussi en garde son lecteur en lui disant implicitement que cela pourrait aussi se reproduire de nos jours, s'il n'y prend pas garde. V est la figure du Résistant, le Prométhée moderne qui montre la voie au peuple britannique afin de le réveiller de sa léthargie (ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les Anonymous ont repris son masque de porcelaine, récemment). J'ai beaucoup apprécié la façon dont l'auteur a dépeint V malgré les épreuves qu'il a subies : un trublion, une sorte d'Arlequin qui est bien plus profond qu'il n'apparaît en réalité et surtout qui reste positif sur sa vision de l'humain capable du pire (les camps de concentration) comme du meilleur (l'Art au travers de la Littérature, la Musique ou la Peinture).

En conclusion, ce comics m'a beaucoup fait penser à L'homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu, lu il y a peu. En effet, les deux ouvrages prennent comme prétexte la science fiction afin de porter un message et couper l'herbe sous le pied aux détracteurs de ce genre littéraire qui n'y voit qu'une passade d'adolescents décérébrés!
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          300
[Chronique complète sur le blog].

L'histoire se déroule en 1977, dans une Angleterre dystopique assez terrible : surveillance de masse, dictature fasciste, répression sur les minorités... Contrôlé par « La Main », le peuple se retrouve sans possibilité d'agir. Et pourtant… un homme aux idées anarchistes s'est levé et met en place des moyens qui pourraient bien détruire cette société et en reconstruire une nouvelle, plus libre et équitable. Mais, comme nous allons le découvrir au fur et à mesure, les motivations du personnage ne sont pas forcément celles-là... Caché sous son masque souriant, V rend hommage à Guy Fawkes et, dès le début, fait exploser le palais de Westminster.

Dans le fonds, je ne peux qu'adhérer aux idées de ce mystérieux « V ». Les phrases prononcées par ce personnage avec lesquelles j'étais en accord étaient nombreuses, même si c'est une sorte de anti-héros. À de nombreux passages, j'étais déroutée par son comportement qui me paraissait souvent très exagéré, et je ne peux que désapprouver ce qu'il fait vivre à Evey afin qu'elle devienne plus « forte ». Ainsi, j'éprouvais différents sentiments envers V et notamment de la compassion au vu de son lourd passé. Il est en effet le seul rescapé du camp Larkhill et a échafaudé une revanche meurtrière et sans pitié, à l'instar de ce qu'il a vécu.

Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé le propos tenu dans cet ouvrage et je l'approuve d'autant plus en ayant appris autant de choses sur Alan Moore (puisque j'ai écouté plusieurs heures de podcasts qui parlaient de lui). V pour Vendetta est un livre qui mérite d'être largement lu et diffusé encore aujourd'hui et dont le scénario ne prend pas une ride (contrairement aux illustrations qui, comme je l'ai souligné, ne m'ont pas charmée).

Ceci dit, il est possible, une fois cette lecture achevée, que vous ayez vous aussi envie de faire péter quelques bâtiments.
Lien : https://anaislemillefeuilles..
Commenter  J’apprécie          240
Que voila un gros morceau ! Que voila un classique comic ! J'en suis impressionnée et je vais faire de mon mieux.
Londres, 1997. La ville a instauré l'état d'urgence et le couvre feu voilà déjà quelques années. Mais Eve le viole pour aller faire le tapin ; c'est sa première fois. Et elle se fait repérer par la police. Et elle se fait sauver par un mystérieux individu, V. Commence pour elle un long, difficile et douloureux apprentissage : la liberté, la culture, le libre arbitre.
Sorte des Robin des Bois moderne, V ne restitue pas de l'argent, mais la liberté, l'espoir, sous toutes leurs formes. Après la guerre nucléaire, et la destruction d'une partie du monde, la Grande-Bretagne est devenue une dictature fasciste, avec tous ses accessoires (pour mémoire, pensez à l'Allemagne pendant sa très mauvaise période) Et parfois, ça fait du grabuge...
V symbolise la vigilance que doivent avoir les citoyens quant aux décisions de leurs gouvernements. Surtout en cas de guerre ou d'évènements dramatiques ; l'abus de pouvoir et de zèle ne sont jamais loin...
Commenter  J’apprécie          120
Pour une fois j'avais vu le film bien avant de lire la BD. le film a eu au moins le mérite d'attirer mon attention dessus.
L'histoire, bien que légèrement différente, et le discours pro-anarchiste de V n'étaient donc pas une surprise. Cette uchronie dépeinte par Alan Moore et David Lloyd fait encore résonner des craintes au vu de l'évolution actuelle de nos sociétés occidentales, plus de 20 ans après sa parution. J'ai trouvé cette histoire intelligente, bien amenée mais... j'ai du mal avec le dessin de Lloyd avec beaucoup d'encrage noir sur les visages et qui me pose des problèmes pour l'identification de certains personnages. Rien d'insurmontable, mais légèrement répulsif. Autre bémol pour moi :
Un indispensable de plus à lire en moins ! (je me comprends)
Commenter  J’apprécie          80
Une guerre nucléaire éclate dans les années 80, les plus grandes puissances mondiales sont rayées de la carte alors que l'Angleterre est épargnée par les bombes mais en subit tout de même de graves conséquences environnementales et économiques. Dans cette dystopie souvent comparée à 1984 de George Orwell, le parti fasciste Norsefire a saisi l'opportunité d'une population traumatisée pour s'emparer du pouvoir. le contrôle du parti sur le pays est total lorsqu'un anarchiste-terroriste, « V », se lance dans une vengeance meurtrière. Sur ce chemin, il rencontre Evey, jeune fille orpheline de 16 ans qu'il sauve d'un viol et d'une mort certaine.

À peine moins complexe que Watchmen, il demande tout autant d'attention, car non, une fois de plus, Alan Moore ne vous laisse pas de répit. Il faut dire que les dessins de David Lloyd n'aident pas vraiment non plus. Hyper contrasté, jouant à l'extrême sur les ombres ou les lumières, coloré de jaune-vert-bleu fades et presque pastels , il est de plus caractérisé par des personnages fort ressemblant, ce qui dans une histoire aussi riche (tant par le nombre de personnages que d'intrigues) pose vraiment un gros souci de compréhension. C'est d'ailleurs la principale raison pour que V for Vendetta n'obtienne pas la note maximale.

L'Angleterre se retrouve sous l'emprise d'un parti fasciste, le Norsefire qui, pour prétendre ramener l'ordre et purifier le pays, a persécuté les minorités pour asseoir son pouvoir et se débarrasser de ces ennemis. Minorités ethniques et religieuses ainsi les homosexuels et les opposants politiques sont envoyés dans des camps de concentration. Ils ont également pris le pouvoir sur l'église et les médias pour accroitre leur influence et soumettre le peuple ainsi que par l'utilisation la vidéo-surveillance. le Norsefire élimine également toute culture, ayant la main mise totale sur l'esprit de la population et refusant toute liberté, qu'elle soit intellectuelle ou politique.

D'autres thèmes chers à Moore ont une importance capitale, à savoir l'anarchisme et la recherche d'identité qu'il exprime par le personnage de V. Anarchiste et terroriste, V est doté d'un génie tactique puisqu'il met sur pied un plan qui non seulement va lui permettre de se venger, il a été l'un des prisonniers des camps, mais aussi de réduire à néant le pouvoir fasciste. Comme pour Watchmen, Moore utilise beaucoup la symbolique, V dit de lui-même qu'il est une idée, une idée symbolisée par le masque de Guy Fawkes, célèbre membre de la conspiration des poudres, et qu'il va, en détruisant les symboles du régime et de l'Angleterre, insufflé aux londoniens. Là où dans Watchmen remettait le statut de super-héros en question avec des personnages loin d'être sans reproches, ici, il joue sur l'ambiguïté de V. A-t-il raison ou tort? Est-ce un fou ou un génie? Moore nous fait nous interroger sur le personnage et ses méthodes. V est également un manipulateur qui ne va pas hésiter à utiliser de ses tours sur la jeune Evey. Au cours de son « voyage » initiatique, elle va vivre, souvent subir, tour à tour sécurité, abandon, peur et séquestration par des sévices qu'il a lui-même vécus afin qu'elle accepte sa propre liberté.

Difficile de parler du comic book sans évoquer le film de James McTeigue sorti en 2006. le film se détache, comme souvent pour les adaptations, de plusieurs différences au niveau du scénario mais aussi sur l'ambiguïté sur suscite le personnage masqué dans l'oeuvre d'Alan Moore mais beaucoup moins dans le film où le côté antihéros est bien moins prononcé.
Commenter  J’apprécie          70
Après Fahrenheit 451, je continue dans la série des dystopies avec V pour Vendetta mais cette fois dans le genre du graphic novel. On se retrouve plongé dans une Angleterre post apocalyptique, à Londres plus précisément. Nous sommes en 1997, l'Angleterre a survécu à la guerre mondiale, mais vit désormais sous le joug d'un parti fasciste, qui régente tout et exerce un contrôle absolu sur la population. L'Oeil et l'Oreille espionnent, le Nez enquête, la Bouche désinforme et la Main fait régner l'ordre et la terreur. Les messages de propagande qui résonnent aux oreilles des citoyens sont l'oeuvre de la Voix du Destin.

Mais cette persécution n'a que trop duré, en ce 5 novembre 1997, un mystérieux justicier se manifeste, sonnant la révolte (posant des bombes, sauvant les innocents et exerçant sa "vendetta"). On ne sait pas grand chose de ce personnage, si ce n'est qu'il se fait appeler V, a été interné dans le camp d'internement de Larkhill dans la cellule V et laisse derrière lui de magnifiques roses après avoir tué ses ennemis.

Il va prendre sous son aile la jeune Evey, la sauvant d'un viol et d'une exécution plus que certaine par les membres de la Main, lui transmettant sa culture et ses idéaux. V ne sera en paix qu'une fois ses vieux démons exorcisés...

Allan Moore a fait un boulot formidable, donnant de la profondeur à ses personnages, les références philosophiques et littéraires ne manquent pas et le scénario est bien huilé. J'ai eu un peu plus de mal en ce qui concerne les dessins de David Lloyd.

Commenter  J’apprécie          70
Drôle d'objet que voilà !
Je comprends tout à fait que ce comic soit devenu culte !
Personnellement, j'en ressors chamboulée : qu'est-ce que je pense de V ? C'est un grand malade, je désapprouve ce qu'il fait. Pourtant a-t-il tort ? Y-a-t-il d'autres façons de faire ? Mais est-ce que c'est très loin de ce terrorisme que l'on condamne aujourd'hui ? Et puis tout de même, il va très loin avec Evey.
Sinon, l'organisation de la société est fascinante, le destin, le doigt, l'oreille... de très bonnes trouvailles. J'avoue que tout est très dense ; je pense que je suis passé à côté de certaines choses. Il faudrait lire et relire cette histoire pour être sûr d'en comprendre tous les tenants et les aboutissants.
Enfin, côté dessins, si je suis très admirative du personnage de V, vraiment charismatique, le reste des dessins me plait moyennement. Les couleurs sont particulières, le trait épais... Ce n'est pas trop mon truc.
En conclusion, je suis ravie d'avoir découvert ce monument, qui interroge et ne laisse pas indifférent !
Commenter  J’apprécie          50
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore V pour Vendetta, il s'agit d'une dystopie uchronique imaginant un Royaume-Uni plongé dans une société fasciste contrôlant et surveillant tous les faits et gestes de ses citoyens et annihilant toutes populations différentes, que ce soit en termes de couleur de peau, de pensée politique ou d'orientation sexuelle. Au coeur de ce Londres totalitaire, une figure s'élève, masquée, et cherchent à changer les choses en réveillant la population et en lui donnant les clés de leur destin et de sa liberté: V. Là où le film de James McTeigue est plutôt limpide, se concentrant vraiment sur cet aspect de révolte et de liberté, l'oeuvre originale d'Alan Moore prend plus de détours en développant aussi de nombreuses sous-intrigues [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
Commenter  J’apprécie          41

Ok, en résumé, voici mon expérience de lecture :

- 3 pages : Mmmm... je ne suis pas sûre de tout comprendre...
- 30 pages : ohhh, ok, intéressant.
- 40 pages : wow, superbe allégorie.
- 170 : wooooahhhh.
Et puis, l'adrénaline redescend mais le récit reste attrayant.

Je savais de ouï-dire que Moore est considéré comme un "vrai" punk, et bien, en le découvrant à travers cette oeuvre anarchique, je comprends pourquoi. Son héros est tellement détaché ou "libre" si l'on reprend ses propres termes, qu'il en devient inaccessible au lecteur, mais c'est justement cet extrême qui active et règle les rouages du fond du récit.

Cela ne m'étonne pas que le masque de Guy Fawkes imaginé par David Lyod, et par conséquent, l'essence même de ce comics, ait été repris pour des causes telles que les internautes s'alliant à Anonymous. V lui-même tire son idée de l'esprit révolutionnaire de l'échec de Fawkes. Il le ressucite, et toute l'âme de "V pour Vendetta" vient à se résumer dans cette réplique devenue désormais culte : "Ideas are bulletproof."
Moore et Lyod sont donc devenus blindés... (valeur net d' 1 million pour Moore selon les sources en ligne), pas mal pour un punk hein ?
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (1944) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4884 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..