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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour finir l'année, lire un bon roman policier sous fond de révolution française ( un détail de l'histoire quand on sait ce qu'on vit aujourd'hui lol) ..bref notre petit journaliste Gabriel , devenu par la force le loup des cordeliers , délivre des griffes de malotru des enfants orphelins de l'enfer des hommes . Sauf que Gabriel, devenu accro à l'opium va être entraîné dans une enquête très curieuse et face à un implacable tueur..Cela commence par le meurtre de la rue Voltaire qui est proche de la comédie française, ou toute l histoire va se dérouler . Plusieurs meurtres plus sordide les uns que les autres , personne n a vu le tueur ,impossible de mettre la main dessus alors que la garde a bloqué le théâtre.. Avec le commissaire Guyot vont ils réussir à résoudre cette affaire ?
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Enfin, quel plaisir de retrouver les aventures de notre journaliste Gabriel Joly !

On le retrouve bien sûr après le décès de son grand amour, la jeune Mlle Printemps. Bien que tous ses amis, de Récif en passant par certains grands noms de la Révolution comme Danton et Camille Desmoulins, veulent le faire sortir de son trou, rien n'y fait. le jeune journaliste reste enfermé dans ce qui fut l'antre de sa chère disparue, comme un fantôme perdu au milieu de ses souvenirs.

Oui mais voila, des meurtres se succèdent au Théatre Français et le commissaire Guyot y voit la une occasion de faire sortir le jeune Gabriel de son marasme.

Va alors débuter une nouvelle enquête pour ce journaliste impétueux et rationnel, méticuleux et observateur. Plusieurs ingrédients vont faire de cette nouvelle affaire un vrai régal pour le lecteur !

D'abord l'ambiance. Et oui, n'oublions pas que tout cela se déroule au coeur des évènements révolutionnaires de 1789. Force est de constater que l'auteur sait toujours aussi bien nous plonger dans cette période plus que tourmentée de notre histoire. Même si par rapport aux deux précédentes histoires, celle-ci met un peu plus de côté les évènements révolutionnaires.

Et pour cause, l'histoire est presque un huit-clos se déroulant au sein du Théâtre Français. Les meurtres se succèdent dans ce temple de Molière et les nerfs des enquêteurs sont mis à rude épreuve. On découvre avec plaisir que l'auteur nous dévoile tous les petits secrets de ce monde des artistes de l'époque, à tel point qu'on se croirait véritablement plongé avec les personnages dans ce Théâtre macabre.

Petit plaisir supplémentaire, l'auteur met cette fois beaucoup plus en avant le ventripotent mais compétent Commissaire Guyot. Bien que malmené par notre inimitable Gabriel, il reste un personnage qui prend toute sa place dans l'histoire, tel un Docteur Watson débordé et amusé par son Sherlock Holmes !

L'auteur devrait peut être juste éviter quelques moments macabres, qui en plus n'apportent pas grand chose à l'histoire principal.

Bref, ce nouveau tome des aventures de Grabriel Joly est un vrai régal, vivement le prochain !
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Cette troisième enquête change de ton. Gabriel Joly reste cloîtré, muré dans son chagrin, coupé volontairement du monde extérieur. Si la Révolution fait toujours rage dans les rues de Paris. En août 1789, la reconstruction du pays tente de s'organiser. Les grandes figures historiques sont toujours présentes entre les pages. L'auteur continue à s'appuyer sur une documentation détaillée pour partager leur progression dans la construction de la grande Histoire. Depuis le Loup des Cordeliers, j'apprécie beaucoup voir mentionner Olympe de Gouges, femme de lettres et pionnière du féminisme à la française, et j'en sais gré à Henri Loevenbruck. Son combat et son courage sont bien trop souvent oubliés dans les livres d'histoire, délaissés au profit de ceux de ses homologues masculins.

Une nouvelle fois, changement de décor. le précédent roman était bâti sur le schéma de l'épopée d'aventure, celui-ci est un huis-clos. Toute l'action se déroule entre les murs du Théâtre Français (actuel Théâtre de l'Odéon) devenu Théâtre de la Nation, maison de Molière, où est installée la Comédie Française, haut lieu de culture artistique.

Les meurtres se succèdent dans une mise en scène digne du lieu où ils sont commis. Gabriel Joly sort de son accablement mutique pour seconder le commissaire Guyot. Finies les cavalcades à brides abattues à travers le pays au profit des courses effrénées le long des corridors et des coursives sur tous les niveaux du théâtre. Ingénieusement, de nombreux plans du bâtiment sont insérés dans le livre, faisant mention des endroits stratégiques, loges personnalisées, escaliers, stockages de décors et de costumes, etc, pour permettre au lecteur de ne pas être désorienté et suivre au plus près la progression de chaque protagoniste.

Encore une fois, Henri Loevenbruck entremêle, avec bonheur, les personnages fictifs et réels. La documentation fouillée est toujours au rendez-vous pour insuffler un climat de vérité, une immersion totale dans l'époque et le lieu. J'ai lu avidement, page après page, les comportements des acteurs, leurs envies ou leurs jalousies, leurs amourettes ou leurs jeux de chambre, tout ce microcosme vibrant sur scène comme derrière le rideau baissé. La méthode d'investigation du jeune Joly n'est pas sans rappeler celle d'un enquêteur rendu célèbre grâce à ses petites cellules grises, sa moustache lustrée et ses incroyables bottines Balmoral à boutons, héros récurrent d'Agatha Christie, Hercule Poirot. Par sa détermination à démêler la vérité des mensonges pour trouver le coupable en confrontant les comédiens, les machinistes, les maquilleurs, les habilleurs et autres, rassemblés dans la même pièce, les accusant tour à tour, avant de porter le coup fatal, il est le digne héritier du petit Belge obsessionnellement observateur, méticuleux et perfectionniste.

À chaque page de ce volume, l'amusement et la jubilation de l'écrivain ne font aucun doute. Sinon, pourquoi aurait-il attribué des patronymes de ses amis auteurs de polars à certains de ses personnages fictifs, Bernard Minier, membre de la Ligue de l'Imaginaire comme lui, et Jacques Saussey ?

En marge de la recherche du ou des criminels, j'ai adoré tous les usages, les codes et l'histoire du théâtre en général, rappelés au gré de l'intrigue. Si certains ne m'étaient pas inconnus, cette petite leçon, ni rébarbative, ni académique, montre que peu de changement ont eu lieu depuis 200 ans.

Quelques exemples :

- En 1777, Monsieur de Beaumarchais crée la Société des auteurs dramatiques, veillant à ce que personne ne puisse retoucher une pièce sans l'accord de l'auteur. Depuis, elle a changé de nom, mais jamais de fonction. Aujourd'hui, elle veille toujours sous le sigle SACD, Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques.

- L'expression "rester en plan" dans le langage courant signifie "être oublié". Elle provient des divisions de la scène du théâtre, le premier plan (devant), l'arrière-plan (derrière), etc. Rester en plan voulait dire, ne plus bouger sur le plateau.

- Un enfant de la balle est un individu qui, après avoir baigné toute son enfance dans le milieu professionnel de ses parents, exerce le même métier qu'eux. Or "la balle" fait référence au jeu de paume du 17e siècle. Les premiers théâtres s'étaient installés dans ces salles de jeu, désignant les comédiens par cette appellation.

- de nos jours, pour différencier les deux entrées/sorties de scène vues de la salle, à droite et à gauche, le vocabulaire approprié est : côté cour et côté jardin. Ce sont des termes qui proviennent de l'époque où le théâtre était installé aux Tuileries, la gauche de la scène donnait sur la cour du Louvre, où se trouvait la loge de la Reine, et la droite sur les jardins des Tuileries, où se situait la loge du Roi à la vue du public. D'ailleurs, jusqu'en 1770, le vocabulaire théâtral utilisait ni la cour ni le jardin, mais le côté de la Reine et le côté du Roi.

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La réputation de l'auteur n'est plus à faire !

Une excellente plume pour un homme que j'apprécie énormément.

Voilà donc le tome 3 dédié à Gabriel Joly, personnage fort intéressant au demeurant, sous la révolution française. J'avais beaucoup aimé les deux premiers livres, alors je devais lire celui-ci.

J'avoue l'avoir trouvé un peu plus lent que les deux premiers. Ce huis-clos m'a beaucoup moins accrochée. J'espère que le tome 4 trouver un écho plus fort… Nul doute qu'il devrait y avoir une suite !!!

Ceci dit, le loup des cordeliers se relève, ça c'est une bonne nouvelle !
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On retrouve Gabriel Joly de retour à Paris après son excursion en Corse : notre brillant journaliste est en pleine déprime après l'assassinat de Lorette, bibliothécaire et loup des Cordeliers, sa bien aimée, par le colonel Duvilliers ... mon petit doigt me dit que cette histoire n'est pas encore terminée. Pour l'instant elle est mise de côté et c'est le commissaire Guyot qui est le plus rusé pour faire rebondir Gabriel. Il réussit à le faire sortir de sa torpeur opiacée pour l'aider à résoudre un puis deux meurtres en lien avec la Comédie Française.
Une enquête menée en huis clos dans le monde du théâtre qui se révèle très bien documentée historiquement et architecturalement parlant.
Une très bonne lecture !
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Alors que la Révolution et l'Assemblée nationale continuent leur oeuvre (écriture de la Constitution et de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen), nous retrouvons Gabriel Joly en très mauvais état.
Désemparé par la perte de Lorette, il tombe dans les affres de la vengeance et la drogue lui permet d'échapper à ses angoisses. Heureusement, le destin et ses amis veillent au grain. Lors d'une de ses escapades nocturnes, il trouve des enfants bien plus malheureux que lui et va tout mettre en oeuvre pour leur apporter du réconfort, secondé par Récif et Méricourt.
D'un autre côté, le commissaire Guyot se rappelle à son bon souvenir car un assassinat à eu lieu à la Comédie française.
L'essentiel du roman porte sur cette enquête. Alors que le commissaire enferme tous les suspects, les meurtres barbares continuent.
Une enquête bien menée par notre équipe et que j'ai grandement appréciée. Ce tome se recentre sur l'aspect policier. L'histoire n'est vraiment qu'en arrière-plan, plus qu'au premier tome. L'aspect personnel est également au second plan, contrairement au second. Un quatrième tome devrait suivre au vu du chapitre précédant l'épilogue.
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Voilà, c'est des trois titres, celui que j'ai le moins aimé. Juste parce que l'on s'éloigne du contexte de la révolution que j'aimais tout particulièrement. Plusieurs personnages auxquels j'étais attachée disparaissent plus ou moins pour ne réapparaître qu'à la fin. Mis à part, le huis clos dans le théâtre est plutôt plaisant. J'avais la sensation de me retrouver avec Agatha que j'aime tout particulièrement. La progression de l'enquête, les coupables qui disparaissent les uns après les autres, comme dans « Les dix petits nègres » et la réunion finale pour confondre le coupable. Tout y était. Bravo Mr Loevenbruck.
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💜Coup de coeur 💜

Voilà un coup de coeur que je n'ai absolument pas vu venir ! J'ai passé un excellent moment en compagnie de nos personnages quittés à contrecoeur dans le tome précédent 🥰

L'auteur nous plonge dans les affres de la douleur de Gabriel, qui s'enferme dans les appartements de sa regrettée Lorette. Il revêt le costume du Loup des Cordeliers uniquement pour pouvoir exécuter son désir de vengeance. Son ami l'avocat Danton sera arrêté pour meurtre et pourtant, les assassinats se poursuivent. le commissaire Guyot fera appel à Gabriel pour l'aider dans son enquête au coeur même du théâtre français 😨

C'est pour moi une lecture qui a plutôt mal démarré. En effet, les premières pages ont fait paraître Gabriel... si peu fidèle à lui-même. Sourd aux appels de ses amis, je l'ai perçu comme un homme qui prend tout le monde de haut et que plus rien ne bouleverse hormis le décès de Lorette. J'ai été déçue par son comportement et je dois dire que ça a entaché sérieusement ma lecture au départ 😢

Et puis, enfin, il décide d'apporter son aide au commissaire pour élucider l'affaire au Théâtre français. Alors qu'ils sont sur place, accompagnés de l'inspecteur Minier, d'autres meurtres sont commis et la liste des suspects diminue. Et là, ma vision a changé du tout au tout. J'ai adoré cette enquête dont l'étau se resserre autour des suspects et plus les indices éclosent, moins je parvenais à démasquer l'assassin. Qui a intérêt à tuer toutes ces personnes au nez à la barbe de tous ?🤔

C'est mystérieux, terriblement intrigant. La lectrice friande de policiers que je suis a adoré ça ! Et je me suis totalement fait berner. C'est prenant, haletant et surtout : extrêmement bien ficelé 😏

La Révolution française a été laissée « de côté » bien que les articles de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen soient débattus ici. L'auteur nous a concocté des débats passionnants entre différents points de vue et malheureusement comme l'a souligné Théroigne de Méricourt : au final, très peu se soucient de la condition des femmes 😞

Par ailleurs, les personnages de Récif et de la Liégeoise se sont faits plus rares dans ce troisième tome mais je dois que ça ne m'a pas tant dérangée que ça. L'enquête que nous a offerte l'auteur est de la trempe des livres d'Agatha Christie 😍
La plume est comme toujours un bonheur à savourer, à la fois moderne et d'un autre temps. Et que d'humour dans ces pages ! Les insultes de l'époque m'avaient manqué ! 😂

J'ai aimé ce décor de théâtre, de Comédie-Française, de costumes. Sur fond de Révolution, mon coeur a été conquis par ce troisième opus dont la lecture a été captivante et trépidante !🥰
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Un petit bijou d'aventures, de finesse et d'humour ! Au coeur du caniculaire mois d'août 1789, alors que les députés rédigent la Déclaration des Droits de l'Homme, Gabriel Joly et ses acolytes poursuivent un meurtrier qui sème la terreur (et pourtant on n'est pas encore en 1793 !) parmi la troupe de la Comédie Française ! Passionnant !
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Dernier tome des aventures de Gabriel Joly journaliste d'enquête, cet "assassin de la rue Voltaire" nous plonge dans un huis clos haletant au sein de la Comédie Française, renommée théâtre de la nation depuis la Révolution.
Dans cet opus plusieurs meurtres sont perpétrés malgré les mesures de surveillances mis en place par Gabriel et le commissaire Guyot. Nos deux amis vont devoir redoubler d'éfforts et de sagacité pour démasquer un assassin qui a des motivations très personnelles.
L'auteur nous régale une nouvelle fois avec une intrigue bien ficellé et un art des rebondissements fort appréciable. Hâte de retrouver notre jeune héros dans d'autres aventures.
vous aimez la période de la Révolution et les policiers foncé sur cette trilogie remarquable.
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