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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Peter est jeune garçon vivant dans les bas-fonds de Londres. Entre autre occupation, il aime égayer la triste existence des enfants de l'orphelinat voisin en leur racontant des histoires merveilleuses, contes et légendes. Mais pour eux, le moment le plus merveilleux et le plus réconfortant, c'est quand Peter leur parle de sa mère. Cette mère qu'il leur décrit si tendre, douce, chaleureuse, aimante, dévouée, attentionnée, un portrait idyllique en somme… Seulement, ce portrait n'a d'idyllique que le nom, en effet, la réalité est tout autre. Peter la décrit telle qu'il aimerait qu'elle soit mais en fait, à l'opposé de ce qu'elle est…

Peter ou l'art de réinventer sa réalité pour la rendre plus belle, non pas plus belle, moins sombre plutôt, juste un peu plus tolérable peut-être… Difficile de trouver sa place et d'évoluer dans la noirceur poisseuse d'une Londres à la moiteur décadente, où la terreur et la misère sont omniprésentes. Alcoolisme, violence, prostitution, agressions sexuelles, bêtise, traitrise, loi du plus fort se répandent plus insidieusement et plus tragiquement que le brouillard londonien… Et ne comptez pas sur les adultes pour en réchapper, englués qu'ils sont à se débattre dans la fange, pour tenter de s'en sortir ou pour mieux continuer à s'y vautrer sans le moindre déplaisir…

Mais quand tout semble perdu, que l'avenir se repeint en noir, il suffit parfois d'une simple petite lueur pour retrouver l'espoir. Scintillante et phosphorescente, telle une étoile filante, surgit alors la fée Clochette qui va le conduire vers des aventures totalement dépaysantes. Un nouveau pan de l'histoire peut enfin commencer…

Loisel revisite ici de manière véritablement surprenante le mythe de Peter Pan. le réalisme sordide de départ donne de l'ampleur à des personnages d'emblée attachants et le résultat s'avère plus que convaincant. Un album magistral à découvrir absolument !

Peter Pan, tome 1, de Régis Loisel : vite, la suite !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Une bande dessinée dure, froide comme la neige qui habille les pauvres, éprouvante comme ce qu'endurent les enfants livrés eux-mêmes dans les bas fonds de Londres en cette fin de 19ème siècle. On y découvre un gamin en guenilles qui lutte pour sa survie et s'invente une maman chaude comme des mitaines sans trous pour oublier la sienne qui va le crever s'il ne lui rapporte pas une bouteille im-mé-dia-te-ment ! Ce gamin, Péter, se réfugiera dans les histoires que lui conte le tavernier, histoire d'oublier un instant la cruauté de ce monde.

Et puis une petite lumière viendra éclairer la fin de ce tome. Une petite fée, super sex, pleine de grelots prendra Peter sous son aile. Et le voyage commence... une sirène, un réveil, un crocodile et un capitaine.. c'est lumineux et drôle.

Une bande dessinée sombre, magnifique qui m'emporte directement vers le tome 2
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Quand Loisel revisite l'histoire de Peter Pan, on est bien loin du célèbre dessin animé de Disney, .
Cette version ci démarre dans un Londres glauque et sordide.
Peter, jeune garçon élevé par une mère alcoolique, survit dans ce Londres de miséreux grâce à sa capacité à rêver et au soutien d'un vieil homme qui l'encourage à lire.
Un jour, ou plutôt une nuit, survient une grassouillette petite fée qui n'aura de cesse de l'emmener dans un mystérieux pays avec des personnages bien curieux.
Le démarrage de cette série commence très fort : Loisel nous fait découvrir la réalité des quartiers pauvres où pour survivre tout se monnaye, même le corps de ses enfants.
Son dessin, son style qui n'appartient qu'à lui permet au lecteur de s’évader et de n'avoir qu'une envie : lire très rapidement la suite des aventures de ce Peter ( pas encore Pan )
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Peter Pan revisité par Loisel, avec ses personnages charnels, gourmands de la vie, pas de cette beauté plastique que l'on croise si souvent de nos jours, en particulier dans les BD mais si fantastiquement vivants!

A l'époque où j'ai découvert cette série, je n'en revenais pas (c'était il y a un bon bout de temps). Adapter cette magnifique histoire pour enfant en une bande dessinée pour adolescents et adultes, en lui donnant cette profondeur et cette psychologie, sans en ôter une once d'aventure et d'innocence.
Loisel est un dessinateur hors pair (et il le sait, il ne s'en cache pas dans le livre Loisel dans l'Ombre de Peter Pan) qui magnifie chaque vignette.

Cette série est très émouvante, pour ne pas dire bouleversante, il fallait qu'elle existe.
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Londres sous la neige de l'hiver en 1887. La pauvreté règne dans les rues et chez ses habitants. Beaucoup de femmes se voient obligées de louer leur corps pour se payer à manger… Les enfants n'ont pour éducation que celle de la rue. Sauf pour Peter, un garçon de 13 ans, qui a été pris sous l'aile de monsieur Kundal, ce dernier lui a appris à lire, écrire et compter. Pourquoi cela ? le pourquoi n'intéresse pas les autres adultes jaloux, qui préfèrent se moquer d'eux deux, plutôt que de comprendre le lien qui les unit.

Au début de l'histoire, on découvre des orphelins entassés derrière la palissade à l'intérieur de la cour de l'orphelinat. Et de l'autre côté Peter assis sur une caisse en bois leur raconte que sa mère à lui est douce, gentille, aimante. Il dit cela pour faire partager son bonheur aux autres, leur donner du rêve, du merveilleux à eux qui n'ont pas d'amour de leurs parents. Mais en réalité c'est tout l'inverse qu'il a pour mère.

Le premier tome se finit sur l'île Imaginaire, là où le temps semble flou, figé, élastique… On apprend la terrible nouvelle pour ce peuple de l'île composé de fées, sirènes, satyres et autres… que la sirène Poteline a été charmée par le Capitaine pirate (D'ailleurs comment s'appelait le capitaine Crochet avant de perdre sa main ? → Mystère.) Elle lui a dit qu'ils détenaient un trésor, et depuis les pirates cherchent à s'en emparer. Mais heureusement le gardien, ce crocodile énorme veille pour le moment…

Une bande-dessiné qui montre le réel soi-disant syndrome de Peter Pan. Pas celui édulcoré des paillettes dans le nez de Dan Kiley qu'il s'est inspiré de l'oeuvre de J. M. Barrie.
« Ne pas vouloir grandir »… Oui dans ce monde dans lequel on évolue, et ici, que Peter vit dans le Londres de l'époque Victorienne est bâti par des adultes sales, puant, violents, miséreux … Il n'a pas envie de devenir comme eux en grandissant. Tout est fait pour accueillir le mal, tout est dystopique. L'argent est roi, et sans cela pas de toit, pas de nourriture,… aucun des besoins vitaux. Alors rêver, faire travailler son imaginaire est source de bonheur pour échapper à la tristesse permanente. Surtout pour ces jeunes enfants qui ont le nez dans la misère au quotidien.

Régis Loisel, par son premier tome, dont il est le scénariste, dessinateur et coloriste, nous présente une merveille revisitée et beaucoup plus proche de la réalité. Un bonheur de lire cela.
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Ce premier tome de Peter Pan scénarisé et mis en image par Loisel débute à Londres. Peter, un jeune garçon, est le fils d'une mère alcoolique. Un vieillard le prend sous son aile en lui apprenant à lire et à écrire et lui permet aussi de manger à sa faim. Alors qu'il se retrouve dans la rue, froide, il émet un voeu en voyant passer une étoile filante. Une fée apparaît et l'emmène avec lui.

Ce premier tome est plus que convaincant. Loisel, connu pour son oeuvre La Quête de l'Oiseau du Temps avec Le Tendre, propose ici un récit moins clinquant du conte de Peter Pan. A la fin de ce premier tome, la sensation d'avoir lu l'original, et que le conte n'en est qu'une pâle copie pour les enfants, est très tenace.

L'histoire est glauque, vivante, avec une ambiance presque pesante parfois. le jeune garçon Peter est attachant. Malheureux, pauvre, battu, il ne rêve que d'une chose, rester un enfant car le monde des adultes le repousse.

Au niveau du graphisme, le talent de Loisel est indéniable et prouve ici qu'il maîtrise l'ambiance autant par l'écrit que par le dessin et les couleurs.

Ce premier tome est excellent, plein de promesses pour la suite. A lire absolument.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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De mes années lycée, j'avais gardé un souvenir ébloui des premiers tomes de "Peter Pan" de Régis Loisel.
Pourtant, j'avais beau avoir été conquise plus que de raison par le trait de l'artiste, confondue par la noirceur romantique et presque glauque de l'histoire, au demeurant bien plus proche selon moi de l'esprit du texte d'origine que la version aseptisée et multicolore de Walt Disney, je n'étais pas allée, en ce temps là, plus loin que le tome 3... Sans doute n'étais je pas parvenue à me procurer les suivants...
Pour autant, je n'ai jamais vraiment cessé d'aimer Peter Pan et la complexité de cette histoire m'a toujours complètement fascinée parce que derrière le Pays Imaginaire et les sirènes, il y a tant de symboles, de ténèbres. Derrière le capitaine le plus charismatique de la littérature enfantine, il y a plus qu'un crocodile... La haine des adultes, le deuil, la peur de grandir...
Et puis, j'ai grandi avec "Hook" incroyablement mélancolique à sa manière.
Et puis, je me suis pâmée adolescente devant "Neverland" dans lequel Johnny Depp et Kate Winslet sont magnifiques.

Il était temps de revenir au Pays Imaginaire et c'est mon amoureux qui m'a offert le voyage en m'offrant l'intégral de "Peter Pan" dans une somptueuse édition, un écrin que les éditions "Vents d'ouest" ont vraiment soigné.

"Londres", qui ouvre la saga n'a rien de commun avec le "Peter Pan" de l'oncle Walt. La capitale y est glauque, poisseuse, malsaine, violente, enténébrée et semble engluée dans un brouillard épais et mortifère quant la Tamise répand des effluves pestilentiels, toxiques.
Nous sommes au coeur de l'hiver 1887. Un hiver à la Dickens, un hiver à la "From Hell" et de fait, il y a bien des points communs entre le récit de Loisel et celui de Moore et Campbell: les enfants crèvent de faim dans les rues ou les orphelinats, pépinières à ciel ouvert pour manoeuvre bon marché; les agressions sexuelles vont aussi bon train que la prostitution; l'alcoolisme gangrène les pauvres hères qui battent le pavé; la misère, la traîtrise et la loi du plus fort dominent.
C'est là, dans l'horreur et le ruisseau, que l'on fait la connaissance de Peter. le gamin des bas-fonds, qu'un vieillard généreux a pris sous son aile au mépris du qu'en dira t-on qui lui prête le pire des vices, entreprend d'égayer l'existence tragique des orphelins du quartier en leur racontant des histoires toutes plus fabuleuses les unes que les autres, des contes et des légendes qui enchantent leur pauvre quotidien et qui permettent au enfants -conteur compris- de fuir une réalité lourde de chagrins et d'atrocités. L'histoire qu'ils attendent tous n'est pourtant pas celle qu'on croit. Dans cette dernière, il n'est question ni de trésor enfoui, ni de princesse à secourir, encore moins de dragon à terrasser. Non, que nenni. le meilleur moment, c'est lorsque Peter leur parle de sa maman, douce et aimante, tendre et chaleureuse... C'est qu'eux, de mères, ils n'en ont pas et qu'en fait de tendresse, ils ne connaissent que celle des récits de Peter, de leur amitié voire celle d'un chaton qui passe par là...Les adultes, mieux vaut ne pas y penser.
S'ils savaient ces mômes quelle vérité se cache sous la fiction... S'ils savaient que Peter est aussi malheureux qu'eux et que sa mère, la vraie, n'a rien de celle qu'il décrit. Qu'elle est méchante, cruelle. Qu'elle boit trop. Oh, il ne ment pas par calcul, non. C'est pour rendre sa vie plus supportable, plus tolérable qu'il affabule, c'est pour avoir un peu plus chaud qu'il ment, pour se sentir moins seul et moins mal... Pour faire semblant d'aimer la vie parce qu'à force, peut-être qu'il y croira vraiment? Pour oublier l'espace d'un instant la noirceur poisseuse et désespérée de son existence. Pour oublier Londres et la misère. Pour avoir l'illusion du bonheur. L'illusion, c'est déjà mieux que rien.

Ce premier opus des aventures de Peter pourrait être complètement désespéré et il l'est jusqu'à une infime lueur, une lueur en forme de fée que Peter rebaptise Clochette et à laquelle il s'attache si fort soudain... La petite créature vient de très loin, mandatée par ses compagnons qui, comme elle, vivent sur une île mystérieuse sous l'égide d'un certain Pan. Ils sont en danger et ils ont besoin de Peter. L'aventure peut commencer...La féérie mâtinée de fantastique aussi. Enfin!

Si je n'avais pas oublié la beauté et la noirceur de ce tome inaugural, j'avais en revanche oublié à quel point il est original, complexe et magistral.
Riche. Profond. Quel uppercut et quel coup de coeur à nouveau! Outre l'atmosphère, saisissante, l'autre point fort de l'ouvrage est à mon sens le personnage de Peter, aussi poignant qu'attachant et si bien travaillé qu'il apparaît sans une once de manichéisme.
La réécriture du mythe de Peter Pan que nous offre Loisel trouve donc ici un point de départ plus que réussie, qui happe dès les premières pages et qui ensorcelle pour le meilleur et peut-être bien pour le pire... Grandiose!






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Dans la foulée restons avec notre ami Loisel pour une autre histoire, celle de Peter Pan. Décontenancée au début par ce conte tellement connus.
Tout commence en 1887, à Londres, avec un certain Peter narrant des légendes à des orphelins dans la rue, l ambiance est miséreuse. Peter est le fils d une ivrogne, qui l oblige à se vendre contre une bouteille d alcool....pas très gai ! Mais il a un vieil ami qui lui à apprît à lire et écrire et lui apprend qui était son père et dans quelle circonstance il a disparu. d'ailleurs il lui donne un livre de conte et légendes Grec ayant appartenu à son père.
Et dans la nuit tous sont là, Peter s envole avec Clochette vers de nouvelles aventures.
À vous de lire pour connaitre la suite...
Textes et bien-sûr dessins sublimes.
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C'est une sacrée équipe, formée à 90 ans d'intervalle ! M'sieur Barrie a imaginé l'histoire de Peter Pan et M'sieur Loisel l'a enchantée. Avec trivialité, avec coquinerie, avec cynisme et avec plein, plein de tendresse.
Quand en partant de la misère des bas-fonds de Londres à la fin du 19ème siècle, le magicien Loisel recréé un conte pour adulte, un adulte, un vrai, qui ne refuse pas de grandir, lui.
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Très bel album et magnifique reprise du héro de JM Barrie (Peter Pan est apparu pour la première fois dans le roman Thé Little White Bird en 1902). Nous faisons dans ce T1 la découverte de l'enfance malheureuse de Peter Pan, de l'histoire de ses parents, de l'arrivée de la fée Clochette dans sa vie, du méchant Capitaine crochet et du crocodile-horloge.
Loisel nous fait passer du monde réel et dur de Londres à celui imaginaire du pays des fées et des pirates, le tout avec un dessin sombre, d'une précision extrême où le jeu des couleurs accentue l'atmosphère de chacun des lieux.
N'étant pas BDphile, je comprends combien l'addiction peut très vite arrivée!! Heureusement pour moi qu'il y a des intégrales et que je fais cette découverte alors que Loisel a déjà écrit tous les albums de la série!!!
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