Dans la forêt (BD)

J'avais été très marqué par le roman magnifique et culte de Jean Hegland et je pensais qu'une adaptation en BD ne pouvait qu'être réductrice. J'avais tord. Dés les premières pages , j'ai été séduit par ces images à la ligne claire, et très détaillées. le noir et blanc crayonné est bien adapté à cette sombre histoire. Les personnages sont très bien dessinés et ils ont une expression propre superbement rendue. de plus, l'histoire formidable de ces deux jeunes filles vivant dans la forêt dans ce monde post apocalyptique est parfaitement exprimée. J'ai tout à fait retrouvé l'atmosphère inquiétante, à la fois triste et gaie, pessimiste et pleine d'espoir. Bref, c'est une vraie réussite.

Je découvre et l'histoire et l'auteur, avec cet album.
« Dans la forêt » est une histoire presque à huis clos, entre deux soeurs, tout juste sorties de l'adolescence. Elles vont devoir s'adapter à ce nouveau monde, qui n'est plus comme avant…
J'ai beaucoup aimé le dessin, sobre, tout en douceur, qui met en valeur les personnalités de Nell et d'Eva, leur relation, leur environnement.
C'est une histoire qui se dévore, alors laissez-vous tenter.

Oh ! C'est … c'est beau. Vraiment beau, même.

Il y a des BD, comme ça, dont le final semble laisser un délicieux gout dans la tête tandis qu'on flotte dans un autre monde. "Dans la forêt (Sarbacane)" est de celle-là. C'est le genre de BD que j'aurais envie de proposer aux gens de lire simplement en disant que c'est très beau, et puis c'est tout. Parce que parfois il faut savoir se passer de mot pour dire ce qu'on a apprécié.

Mais si je dois en dire quelque chose de plus que ce qui a déjà été relevée par d'autres commentaires, je dirais que c'est proche de "Femme sauvage", que c'est une BD qui parle d'écologie et de résilience mais surtout de repartir après un traumatisme. le huis clos est un parti pris complet de la BD, puisqu'on se rendra compte que celui-ci est le coeur de la BD. Enfermées dans la forêt oppressante, deux soeurs vont apprendre à sortir de leur cage qui les enferme, casser les murs qu'elles se sont bâties pour s'échapper sans vraiment partir. Je suis admiratif du message, lié au fond, à la forme et aux thématiques. La fin du monde est présentée comme étrangement lointaine, détachée. Tout se joue sur cette relation sororelle, esquissé par petites touches entre le présent et le passée. Chacune à son caractère, sa façon d'être, ses faiblesses et ses forces. Mais c'est ensemble qu'elles vont réussir à passer au-delà.

La BD est complété par ce dessin, qui m'a surpris d'un bout à l'autre. Il est détaillé, précis, esquissant les ombrages et les nuances dans un seul gris, mais mettant aussi en valeur le paysage, donnée cruciale de cette histoire. Tout est maitrisé, du détail au général. J'ai apprécié les cases aérées, qui créent un sentiment de folle liberté combiné à une oppression crée par les cadrages. Comment ne pas se sentir petit, écrasé par tant de grandeur environnante ?
C'est aussi les personnages, leurs regards, leurs attitudes. Dans la danse, dans la souffrance, dans les détails, tout passe par des postures, des subtils détails qui plongent dans le récit. Oui, je trouve qu'il y a du beau dans tout ça.

Maintenant que tout cela est dit, je dois bien dire que le plus important reste le message. Certes, il y a bien quelques points qui font tiquer, comme l'a souligné NoirDesir. Mais je n'arrive pas à les considérer comme de véritables obstacles. C'est surtout un message sur le fait de rebondir, repartir de l'avant. Les incidents sont nombreux, il faudra savoir les éviter et repartir, vivre à nouveau. Revivre, c'est le message de cette BD, revivre mieux, revivre avec moins, revivre avec l'essentiel. C'est une BD dans l'air du temps, une BD qui rappelle que nous n'avons finalement besoin que de l'essentiel, et que celui-ci peut-être si peu.

Rarement j'aurais lu une aussi belle apocalypse, un effondrement aussi lent. C'est beau, vraiment. La BD m'a fait ressentir quelque chose de fort à la lecture, quelque chose que je n'ai pas envie de brouiller par une autre lecture. Je me sens plus enclin à mettre une musique, tant que c'est encore possible, à m'écouter un album que j'aime bien et à me laisser rêver.

Pourquoi parler plus ? C'est une très belle BD, lisez là.

J'ai lu le roman, j'ai adoré. le récit, la morale tout était parfait
La BD est fidèle au roman. Certes, il manque quelques parties mais ça ne peut pas être autrement. Faire un condensé tout en gardant la structure de l'histoire est un exercice difficile. L'exercice est réussi puisqu'on garde l'intensité des émotions des personnages et celle de la forêt (personnage à part entière)
Je trouve que l'adaptation en BD est merveilleusement bien réussie.

Deux soeurs qui survivent au fin fond d'une foret, comme une fin de monde.
On découvre au fur et à mesure les raisons de cet isolement, les raisons de cette situation. Les sujets abordés sont d'actualité : écologie, maladie, inflation.
Cette BD tirée du livre original Dans la forêt de Jean Hegland reflète notre avenir probable si nous ne réagissons pas à nos modes de consommations.
Une très belle BD, simple, des dessins prenants, un coup de crayon magnifique. Lomig a su me transmettre les émotions à travers son art. J'ai ressenti de la compassion, de la peur, de la tristesse.
Un grand merci pour ce moment lecture.

Un roman que j'avais beaucoup aimé... Je me suis demandée comment une BD pourrait y être fidèle. le dessin est beau, l'atmosphère est bien rendue. Bien sûr, la BD est un peu réductrice par rapport à l'évolution de l'histoire des deux soeurs. Une scène m'a surprise, car je ne me souvenais pas avoir lu ça dans le roman : la scène où les deux soeurs ont une relation sexuelle entre elles. Alors... avais-je effacé cette scène de ma mémoire, ou Lomig s'est-il fait plaisir ? Une très belle BD !

L'une des plus belles réalisations graphiques de ces dernières années. Un vrai plaisir de lecture.

C'est la beauté de la première de couverture qui m'a séduite quand je l'ai acheté. Depuis plusieurs semaines, je faisais durer le plaisir, le livre était posé là, l'illustration de la Une en évidence, mais sans vouloir me plonger dans la lecture dans l'immédiat. Le dessin est très fin, les teintes sépia du trait rajoutent à la douceur du graphisme. Cette bande dessinée de Lomig est une adaptation du roman américain de Jean Hegland, publié en 1996. Il est question de survie de deux soeurs, isolées dans leur maison au fond d'une forêt, après une succession de catastrophes technologiques et naturelles. Il est question de l'avant, où enfants elles vivaient là avec leurs parents, puis de l'après où jeunes adultes, seules, elles doivent apprendre à apprivoiser la forêt pour rester en vie. Un très bel ouvrage, qui en période de confinement, interpelle aussi le rapport que les êtres humains entretiennent avec leur environnement, et pose la question de l'adaptation à une situation nouvelle où le souvenir de l'avant reste présent.

Libre interprétation du mythique roman de Jean Hegland sous le coup de crayon d'un dessinateur hors pair. L'histoire est parfaitement maîtrisée; l'essentiel est mis en place, en élagant le superflu. La grosse différence est la ligne temporelle du récit, qui dans la bd se fait avec des flash-backs pour le passé là où le roman est linéaire et suis son court selon le temps qui passe. Pour être honnête, c'est très bien fait, l'histoire passe merveilleusement bien de cette façon, bravo. Rien à redire !

J'ai pris un réel plaisir à lire ce volume, retrouvant ce roman que j'ai tant aimé. Les dessins sont somptueux, je n'ose imaginer le temps passé sur chaque planche au vu des détails présents. La nature, les décors, je suis sous le charme. Littéralement, si le roman m'a emporté, cette bd a fini de faire de ce livre mon numéro 1 des éditions gallmeister L'alliance parfaite en somme !
Et je remercie ma belle-maman pour ce cadeau que je chéri avec adoration (le bonus est la dédicace de l'artiste faite pendant le livre sur la place 2019) 🖤IMG_20200104_110632-01

J'en profite pour vous remettre quelques passages de ma chronique de janvier 2019, disponible en entière ici sur mon compte :

« Dans notre société de surconsommation où l'on privilégie l'instant au long terme tant que l'on parvient à se convaincre que tout durera éternellement, comment apprendre à gérer nos besoins en adéquation avec nos usages? Tout a une fin, une limite dans le temps ou la quantité, et il faut savoir s'en accommoder pour survivre. Un livre que j'ai adoré pour sa force, sa plume, son thème d'une véracité qui ne saurait nous laisser indifférent.

Une splendide fiction agressive sur un retour aux sources, aux fondements d'une civilisation sans toute la révolution industrielle qui eut lieu 150 avant. Plus rien n'est essentiel mis à part trouver de la nourriture et du feu. le reste n'est qu'un souvenir, un passé qui n'existe plus, et dont il faut se séparer pour réussir à avancer dans cette nouvelle ère. Un message cru sur les dangers qui nous guettent, et sur ce qu'il faut préserver. Sans nos forêts où trouverons-nous un abri si un danger survient? »
Lien : https://cenquellesalle.wordp..

Une merveilleuse bande dessinée à découvrir tant au niveau du graphisme en noir et blanc avec tellement de profondeur et de réalisme, que pour l'histoire.
Le lecteur se trouve plongé en pleine forêt au sein de laquelle deux soeurs, devenues orphelines tentent de survivre. Nous entrons dans ce monde presque apocalyptique sans électricité et déserté de vies humaines où la vie semble d'être arrêtée. Grâce à leur père, ces soeurs peuvent vivre et manger dans la maison familiale au coeur des souvenirs. Passionnée de danse pour l'une et de lecture pour l'autre, elles vont devoir garder espoir d'un retour à la normale et vont apprendre à se soutenir et à se débrouiller pour survivre face à leurs stocks qui s'épuisent. Elles se retrouvent vite confrontées à un monde parfois hostile mais avec tellement de richesses.
Une très belle bande dessinée à découvrir, qui me donne envie de lire le livre que je ne connaissais pas.