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Citations sur John Barleycorn : Le Cabaret de la dernière chance (61)

Toutes mes nuits austères d'étude, tous les livres que j'avais dévorés, toute la sagesse que j'avais acquise, disparurent devant le pourceau, le singe et le titre surgis en moi des profondeurs du gouffre...
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L'idée s'implantait en moi que l'offrande et l'acceptation mutuelles de liquides constituaient un devoir social et un rite essentiel de la virilité.
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Alors apparut dans ma vie la ville d'Oakland et, sur les rayons de sa bibliothèque municipale, je vis un monde immense surgir à l'horizon. Il y avait là des milliers de livres aussi bons que mes quatre merveilles, et même quelques-uns de meilleurs.
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Alors apparut dans ma vie la ville d'Oakland, et sur les rayons de sa bibliothèque municipale, je vis un monde immense surgir à l'horizon. Il y avait là des milliers de livres aussi bons que mes quatre merveilles, et même quelques-uns de meilleurs.
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"Le bar était un endroit merveilleux, et quelque chose de mieux encore"
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Pour la deuxième fois de ma vie, j'entendais l'appel irrésistible de John Barleycorn. Ç'avait été, d'abord, à la suite d'un surmenage cérébral. A présent, tel n'était plus le cas. Au contraire, j'éprouvais le morne engourdissement d'un cerveau qui ne fonctionnait pas. C'était justement là le problème. Mon esprit était devenu si alerte et si avide d'apprendre, à tel point stimulé par les merveilles d'un nouveau monde découvert grâce aux livres, qu'il endurait actuellement toutes les tortures de l'inaction et de l'inertie.
Lié de longue date avec John Barleycorn, je ne voulais connaitre de la vie que ce qu'il m'en avait promis : caprices d'imagination, rêves de puissance, oubli de tout, n'importe quoi plutôt que ces lessiveuses tourbillonnantes, ces cylindres rotatifs, ce vrombissement des essoreuses, ce blanchissage sans fin, et ces interminables processions de pantalon de coutil fumant sous mon fer infatigable.
Voilà bien ce qui se passe. John Barleycorn lance son appel aux faibles et aux vaincus, démoralisés par l'ennui et l'épuisement. Pour tous, il représente le seul moyen d'en sortir. Mais c'est une duperie continuelle. Il offre une force factice au corps, une fausse élévation de l'esprit, en dénaturant les choses qu'il montre sous un jour considérablement embelli.
N'oublions pas non plus que John Barleycorn est d'humeur très versatile. Il s'adresse aussi bien à la force herculéenne, à la vitalité débordante qu'à l'ennui oisif. Il passe son bras sous celui de n'importe qui, sans s'inquiéter de son état d'esprit. Sur tous les hommes, il lance son filet de séductions. Il fait passer de vieilles lampes pour des neuves, saupoudre de paillettes les grisailles de la réalité, et, en définitive, trompe tous ceux qui sont en rapport avec lui.
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Le bar est un lieu de réunion, où ils se rassemblent comme
les hommes primitifs autour du feu de campement ou à
l' entrée de la caverne .
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Seul parmi les animaux, l’homme jouit du terrible privilège de la raison. L’homme, avec son cerveau, peut transpercer le mirage enivrant des choses et contempler un univers figé dans la plus parfaite indifférence envers lui et ses rêves. Oui, l’homme peut entrevoir cette vision, mais elle ne vaut rien pour lui. Pour vivre, pour vivre pleinement, pour palpiter de vie, pour être une créature vivante, — ce qu’il doit être — il est bon que l’homme se trouve ébloui par la vie et illusionné par les sens. Ce qui est bon est vrai. Et tel est le genre de vérité, de vérité inférieure, qu’il doit connaître et prendre pour guide de ses actes, avec la certitude inébranlable que c’est la vérité absolue et que nulle autre ne saurait prévaloir dans l’univers. Il est bon que l’homme accepte à première vue les tromperies des sens et les pièges de la chair, qu’à travers les brouillards de la sensiblerie il poursuive les leurres de la passion, sans en discerner les ombres ni la futilité, sans être terrifié par ses convoitises et ses désirs.
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Tout ce pour quoi je m'étais battu et avais passé de longues heures à veiller m'avait déçu. Le succès ? Je le méprisais. Ma célébrité ? Je la comparias à des cendres éteintes. La société que je fréquentais, composée d'hommes et de femmes à peine au-dessus de la lie des gens du port et du gaillard d'avant, me déconcertait par sa laideur et sa médiocrité intellectuelle. L'amour féminin ? Il ressemblait au reste. Quant à l'argent, je ne pouvais dormir que dans une seul lit à la fois, et que représentait pour moi le valeur de cent biftecks par jour alors que je n'en pouvais consommer qu'un ? L'art et la culture - qu'en restait-il devant les faits positifs de la biologie ?
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Une statistique complète de la proportion des suicides dû à l'alcool serait effrayante. Dans le cas d'un jeune homme tel que moi, plein de la joie de vivre, l'idée de se détruire était peu banale, mais il faut tenir compte de son apparition à la suite d'une longue orgie, alors que mes nerfs et mon cerveau étaient empoisonnés. Le mirage romanesque avait paru délectable à mon imagination surchauffée.
Or, justement, les buveurs plus âgés, plus morbides, plus blasés et plus désillusionnés qui se suicident mettent généralement leur projet à exécution après une longue débauche, lorsque leurs nerfs et leurs cerveaux sont sursaturés de poison.
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