La Peste écarlate et autres nouvelles

POUR ALLER UN PEU VITE...

Pour ma critique de la peste écarlate, c'est à lire consécutivement à l'opuscule proposé par les édition Babel/Actes sud.

Ce recueil proposé par les (excellentes) éditions Phébus/Libretto est aussi accompagné de quatre autres nouvelles de type fantastique dans l'ordre suivant :

- le Dieu Rouge, d'abord publié dans la presse magasine puis édité presque immédiatement, à titre posthume, en 1918.

- Qui croit encore aux fantômes est un des premiers textes, hommage à l'un des maîtres du jeune Jack : Edgar Alan Poe. Ecrit en 1895, publié alors dans la presse mais jamais en recueil de son vivant.

- Mille mort, est une nouvelle de 1899. Publiée dans la presse mais jamais rassemblée dans un recueil.

- La seconde jeunesse du Major Rathbone. Même chose que pour la nouvelle précédente.

Ces quatre nouvelles - en sus de ce génial La Peste écarlate - sont de petits morceaux d'anthologie parmi tous les textes de la veine fantastique, trop méconnue, de London. Une bien belle découverte, surtout dans ce texte foudroyant et à classer quasiment dans le domaine de la Science Fiction qu'est la Dieu Rouge.

Un excellent moment de lecture et de dépaysement !

Un demain proche imaginé par Jack London : l'humanité après le passage d'une terrible maladie. Un virus ? D'une brûlante actualité.

«La Peste écarlate» : En 2073, un vieillard raconte à ses petits-enfants ce qui s'est passé en 2013. Une pandémie a dépeuplé la terre à l'exception de quelques personnes désoeuvrées, illettrées, livrées à elles-mêmes. Cette nouvelle, écrite juste avant la Première Guerre Mondiale, est bel et bien prémonitoire par rapport à ce que le monde a vécu en 2020 avec la pandémie du covid-19…
Eh bien ! 2013 a passé avec son lot de catastrophes, de malheurs et de désastres, tous noyés dans une actualité banalisée, effacés dans la banalisation de l'information. Qui s'en rappelle ? Cependant, qui sait ce que va nous réserver les années suivantes ? Jusqu'en 2019, nous en avons déjà vu les résultats navrants et déprimants. Et 2020 a continué à nous en donner un avant-goût amer et âcre qui nous a laissé un arrière-goût morbide et terrifiant.
Quatre autres nouvelles nous permettent d'approfondir cet autre versant, méconnu mais essentiel, de l'oeuvre du grand Jack London : celui du fantastique, dans lequel il se révèle le digne héritier d'Edgar Poe. À découvrir et à méditer…

Très bon ouvrage. Cependant, la nouvelle apocalyptique, la peste écarlate, a peut-être ce point commun avec une autre histoire : une invasion sans pareil. le thème central est la destruction de l'homme par un fléau, la maladie qu'on ne peut éradiquer. La Chine étant submergée et victime par ses rivaux internationaux, dans une invasion sans pareil. le monde touché par contre dans la peste écarlate.
Quelle histoire, se déroulant en 2012-2013 pour la destruction de l'espèce humaine, peut-être annonciatrice et prophétisée tel le calendrier maya.

Les autres histoires fantastiques du livre sont très bonnes aussi. On ne peut pas s'empêcher de comparer la nouvelle "mille morts", au Frankenstein de Mary Shelley, bien qu'elle ne soit pas identique.