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3,89

sur 859 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai eu une très mauvaise expérience de lecture avec Edouard Louis lors de la sortie de son roman : En finir avec Eddy Bellegueule (à l'époque je ne tenais pas de blog ni de chroniques sur Babelio) mais je ne comprenais pas les éloges que j'entendais sur cet ouvrage ici ou là… Je n'avais pas apprécié l'écriture et le fond même s'il était très largement autobiographique et donc très personnel.

Lassée d'écouter les infos actuelles à la radio et ayant la possibilité par ma bibliothèque d'écouter (ou de lire sur liseuse) certains ouvrages j'ai opté pour son dernier récit sur sa mère , ayant évité ses autres romans parus après la déconvenue de ma première lecture de cet auteur. Lui donner une seconde chance même si lors de l'écoute de ses interviews le personnage me gênait, m'agaçait par ses propos parfois trop construits, par le fait qu'il ne faisait que « creuser » dans son passé pour trouver la source de ses romans, ressassant inlassablement ses souvenirs de petit garçon triste au milieu d'une famille dysfonctionnelle et d'une société dans lesquelles il ne trouvait pas sa place (cela je ne le conteste pas) et décortiquant apparemment les causes de son malheur.

Et bien avec Combats et métamorphoses d'une femme je dois avouer que cela a mieux fonctionné mais j'avoue que l'auteur en est pas totalement responsable. Il y a la voix de Irène Jacob (très agréable) mais surtout le fait que ce qu'elle narrait faisait remonter en moi beaucoup de souvenirs donc de véracité sur une famille dans laquelle une femme, pour de multiples raisons, souffre, ne s'épanouit pas, offre un visage de femme éteinte, dépassée, noyée entre tâches familiales et soucis d'argent et comment à un moment de sa vie elle change, trouve une sortie de survie et change.

Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agit, pour moi de grande littérature, mais j'y ai trouvé de la justesse dans les descriptions, de l'émotion par moments (celle de l'auteur mais aussi la mienne) sur l'ambiance au sein de cette famille, de ce que l'alcool et le manque d'argent peuvent endommager les relations au sein d'un couple mais aussi entre parents et enfants. Par contre je me souvenais de la critique « sévère » de l'auteur vis-à-vis de sa famille dans En finir avec Eddy Bellegueule et à y repenser en fin d'écoute, je suis assez interrogative sur le changement de ton, d'attitude et de positionnement. Un effet de la prise d'âge, du recul avec le temps ou de la maturité, plus dans le questionnement que dans le colère et le jugement …. Peut-être. En tout cas j'ai trouvé qu'il y avait de l'apaisement, un regard adouci et très franchement je préfère.

J'ai aimé mais je ne suis pas sûre de continuer à le lire sauf s'il sort de ses thèmes de prédilection et en finisse de régler ses comptes…..
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Après avoir brossé son enfance et son adolescence, le viol qu'il a subi, l'histoire de son père, c'est désormais à sa mère plus précisément qu'Édouard Louis s'intéresse dans ce bref roman. Il raconte le passé de celle qu'il a connue pauvre, malheureuse, résignée à son sort, pour mieux ensuite montrer les mécanismes qui ont permis son émancipation, familiale et sociale. Mais j'ai malgré tout trouvé que l'auteur se racontait davantage à travers sa mère qu'il ne la racontait, en ramenant sans arrêt le tout à lui sans que cela ne soit toujours nécessaire, dans un élan encore plus égocentré qu'habituellement, et qui m'a cette fois gênée. Happée par Pour en finir avec Eddy Bellegueule, déjà beaucoup moins convaincue par Histoire de la violence, n'ayant pas lu Qui a tué mon père ?, j'aurais pu, à mon sens, m'abstenir de nouveau pour ce quatrième ouvrage.

Point vraiment positif cependant, c'est celui de la lecture réalisée par Irène Jacob, très juste, toute en retenue, montrant avec réussite les divers sentiments éprouvés par l'auteur enfant, adolescent, adulte, au sujet de sa mère : parfois honte, parfois tristesse, parfois colère, parfois enfin admiration.

Je remercie les éditions Audiolib et NetGalley pour la découverte de ce roman audio.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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1h37 en audio= 1/4 d'heure de lecture silencieuse, à peu près. C'est donc très court et aurait du me plaire mais ce n'est pas assez dense.La mère a échappé au déterminisme de classe (cher à E.Louis et à Bourdieu) et aussi à la domination d'un mari brutal et alcoolique; elle devient une autre, elle a gagné sa liberté.
Je n'ai même pas été émue (j'ai observé cette métamorphose chez ma mère après le décès de mon père; elle était étouffée et ne s'en rendait pas vraiment compte; elle a enfin eu droit à sa propre parole.)
Je n'ai pas tellement aimé la voix d'Irène Jacob que j'apprécie d'habitude.

Je trouve la photo avec sa mère assez significative d'un certain orgueil de l'auteur. C'est le livre de lui que j'ai le moins aimé
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La seule qualité qui sauve ce livre est la sincérité.
La place de cet auteur dans le paysage littéraire, ou intellectuel, repose sur une forme de mauvaise conscience du personnel littérateur. Arrivé par effraction, il récidive en sollicitant sa mère, son existence, la prochaine fois, il nous fera part des tourments de ses frères et soeurs, nul doute que le travail sur soi entamé par l'auteur avancera plus avant dans l'intégration de ses origines dans son existence médiatico-littéraire. le choix d'un éditeur dans la publication peut-être d'ordre qualitatif, ou commercial, nullement synonyme. Il est curieux de constater que l'image que l'on se fait des milieux dits "bourgeois" correspond à des univers inaccessibles, cultures ou finances d'une autre planète. Prendre un verre dans le bar d'un palace parisien renvoie à des scènes de romans populaires du 19ème siècle, y amener sa mère juste sortie d'une misère sociale et affective pointe du doigt toute la limite des luttes sociales du 20ème siècle. L'engagement politique affichée de l'auteur, tout à son honneur, ne serait-elle qu'une revanche à prendre envers les "riches" et la représentation que l'on s'en fait ? Casser le déterminisme social suppose de détruire les causes de ce fatalisme, non de rêver d'appartenir à la classe qui pérennise les inégalités de naissance.
Le miroir aux alouettes a encore de beaux jours devant lui.
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Ce livre, c'est un "Annie ERNAUX au masculin"...mais en moins bien.
On retrouve la thématique du transfuge de classe, la "honte" de ses parents, de sa classe sociale...
Edouard Louis s'épanche sur la vie de sa mère et sa relation avec elle. On ressent dès le début du livre la grande sensibilité de l'auteur, et surtout toute la culpabilité qu'il éprouve vis-à-vis de sa mère.
Ce livre est une véritable repentance.
Je n'ai pas été convaincue par cette 1ère lecture d'Edouard Louis. Beaucoup d'idées sont "jetées" sans être suffisamment développées ou explicitées.
Peut-être faut-il lire ses autres livres pour mieux comprendre ??

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« Combats et métamorphoses d'une femme » ou l'art difficile de la chronique quand elle n'est pas dithyrambique, voire même un peu enthousiaste : comment faire comprendre ce qui nous a déplu là où les critiques applaudissent ?

« Combats et métamorphoses d'une femme » est mon premier livre d'Edouard Louis, oui… je suis passée à côté du phénomène « En finir avec Eddy Bellegueule » et de même avec « Histoire de la violence ». À la suite d'un entretien avec François Busnel sur le plateau de « La Grande Librairie » (entretien que j'ai beaucoup aimé), j'ai décidé de combler cette lacune. Mais arrête de parler de toi, Emma, et parle du livre plutôt… J'ai quand même l'impression d'être fidèle à ce court opus où sous prétexte de célébrer sa mère, l'auteur finit par surtout parler beaucoup de lui.

« Combats et métamorphoses d'une femme », combats certes car elle parvient à rester debout après des années de soumission. Elle restera debout malgré son enfermement dans cette vie qu'elle n'a pas choisie mais subies (les grossesses non désirées, les maris alcooliques et violents, la répétition d'échecs). Soit. Je valide la première partie du titre.

« Combats et métamorphoses d'une femme », métamorphoses ? J'ai ici plus de mal. Je ne vois pas de métamorphoses pour cette femme qui certes a réussi à fuir à 45 ans une vie qui n'en était pas une, qui part s'installer à Paris, mais avec un homme dont elle va finalement dépendre aussi. C'est fort comme mot « métamorphose », non ? Est-ce que changer de compagnon, déménager, fumer une cigarette avec Catherine Deneuve, c'est changer fondamentalement ce qu'elle est et la libérer définitivement et profondément ?

« Combats et métamorphoses d'une femme », parle-t-on réellement d'une femme, ou d'un fils qui écrit (un peu) sur sa mère ? Une écriture qui m'a agacée je l'avoue, avec l'impression qu'il fallait à l'auteur noircir des pages, quitte à user de répétitions notamment.

Je m'en veux d'être si dure, peut-être suis-je simplement passée à côté de cet objet littéraire. « Combats et métamorphoses d'une femme » n'a de toutes façons pas besoin de cette chronique pour exister, mais je passerai dorénavant mon tour, monsieur Louis.
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La dernière page est tournée et je m'interroge. J'ai une impression d'inachevé, d'inabouti. J'ai le sentiment que le texte n'est pas fini, que le sujet n'a pas été suffisamment exploité. Et en même temps, je me demande, qu'aurait-pu ou dû faire Edouard Louis pour parachever son texte? Qu'aurait-il dû écrire qui ne soit pas déjà claire ? Je ne saurais le dire mais j'ai la sensation d'un texte qui n'est pas terminé. Il est émouvant, bienveillant et à bien des égards intéressant mais il y a comme une insuffisance que je ressens. Dommage.
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Un récit largement autobiographique où cette fois-ci Edouard Louis, dresse le portrait de sa mère. Tantôt tendre, tantôt cruel, tantôt compatissant, tantôt dur, c'est une relation brute qu'il nous livre à travers des anecdotes drôle, violentes, attendrissantes ou dérangeantes.
C'est donc un livre de contrastes sur cette mère qu'il "rencontre" au final sur le tard, après sa "métamorphose".
Edouard Louis, ce transfuge de classe parle aussi beaucoup de la violence de classe dans ce texte, c'est d'ailleurs le deuxième personnage principal qui a une part au moins aussi importante que sa mère.
Sans doute un écrit nécessaire pour l'auteur.
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Eddy Bellegueule raconte la triste histoire de sa mère mariée à deux hommes dont elle subit les mauvais traitements, l'alcoolisme et la pauvreté.
Elle aura plusieurs enfants qu'elle élèvera difficilement dont des jumeaux.
Cet autobiographie relate surtout les rapports entre lui et sa mère qui sont très complexes, au départ il en a honte puis elle fait la connaissance d'un gardien d'immeuble qui l'emmènera à Paris et elle prendra une revanche sur sa vie de misère.
Son fils est heureux car tout ce qu'il désirait c'était cet ascension social et vivre dans ce milieu petit-bourgeois.
Je n'ai pas lu "En finir avec Eddy Bellegueule" mais je reste assez mitigée par ma lecture.
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Combats et métamorphoses d'une femme est le premier livre d'Edouard Louis que je lis. Roman, témoignage, biographie ? Difficile de cataloguer ce récit sur la mère de l'auteur. Car Combats et métamorphose d'une femme parle de la mère d'Eddy Bellegueule, Monique. Monique n'a pas eu la chance d'avoir la vie dont elle rêvait, elle n'a même pas eu la chance de rêver de la vie qu'elle aurait pu avoir. Mariée trop tôt à un homme devenu alcoolique, remariée ensuite avec le père d'Eddy, qui lui aussi, est dipsomaniaque et violent, elle vit une vie de misère. Coicée à la maison avec des enfants et un mari avec qui les relations sont plus que difficiles. Même avec Eddy, qui a honte de son milieu social, de sa famille. Et cette histoire, il la raconte avec le recul du garçon qui s'est sorti de la misère et s'est élevé socialement.

Il revient sur la vie de sa mère et des quelques moments où il a vu qu'elle était heureuse : lorsqu'elle a réussi à organiser un séjour à la montagne avec les aides sociales ; une amitié qui n'a malheureusement pas duré longtemps. Et puis le déclic quand Eddy part à Paris…

Edouard Louis raconte l'histoire d'une femme qui a subi son milieu, subi les violences des hommes, subi la solitude et l'absence d'amour. La misère finalement.

Combats et métamorphose d'une femme est un récit très court, que j'ai écouté en audio, grâce à Audiolib et NetGalley. Un texte de moins de deux heures, lu par Irène Jacob, joliment lu. Au départ, je me suis demandée pourquoi avoir choisi une voix féminine, mais elle apporte une certaine douceur qui nous rend empathique pour cette histoire d'amour et de regret d'un fils pour sa mère. La version audio m'a semblée idéale pour découvrir ce livre.

Ensuite, je dois dire que je n'ai pas non plus été emballée plus que ça. Je suis restée assez hermétique et j'étais contente de passer à un autre livre audio. Mauvais signe.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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