Le rôdeur devant le seuil

La préface du Rôdeur devant le seuil nous rappelle que Lovecraft n'est en réalité l'auteur que d'une partie des textes qui lui sont attribués et que Derleth en a retravaillé un grand nombre sur des bases du bonhomme. Celui-ci en fait partie…
Et ça se sent. D'abord parceque l'histoire en elle même n'a rien d'incroyable avec cet homme arrivant sur les lieux où ont vécus certains de ses ancêtres et découvrant des choses des plus étranges. Puis, en avançant dans ses découvertes, c'est tout un monde inconnu, celui de Cthulu, de Yog-Sothoth et de Nyarlathotep, qui lui apparait soudain. Et celui d'un étrange Rôdeur devant le seuil…
Lovecraft n'a écrit que peu de roman et, sincérement, celui-ci aurait pû n'être qu'un court d'une centaine de page. Car s'il est divisé en 3 parties, chacune se compose à 75% de redites des autres. le résultat, c'est une certaine lassitude qui prend vite le dessus tant le style de l'auteur de s'adapta pas à l'histoire et ce que Derleth en tire ici n'est finalement pas grand chose. Ce n'est pourtant pas un mauvais roman. L'univers est là, les personnages aussi. Les références sont nombreuses et l'histoire suffisamment horrifique et fantastique pour fonctionner tout de même durant une bonne partie. Mais la derniére (et notamment le final, carrément bâclé), trop perché, et la seconde, qui ne répéte que la premiére sous un autre angle, en font une oeuvre assez mineure alors qu'il s'agit d'une des plus longues de Lovecraft ! Derleth l'a t'il augmenté à ce point où Lovecraft en est-il réellement l'auteur ? Difficile à dire mais le résultat est là et c'est décevant…
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