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Citations sur Days (45)

Un dernier rayon le sépare du coeur du bâtiment : la Confiserie, paradis des enfants aux dents gâtées, enfer des dentistes honnêtes. Des sucres d'orge s'y élèvent jusqu'au plafond, des bocaux géants de bonbons et de caramels y sont alignés contre les murs, des pyramides de truffes faites à la main attendent, sur des étagères réfrigérées, d'être choisies, emballées et pesées. Des poignées de sucettes trônent sur les comptoirs comme des bouquets de fleurs aux couleurs criardes, des cordes de réglisse tressée sont enroulées comme des câbles électriques, des rochers en chocolat - noir et blanc - sont enveloppés dans de la Cellophane. Des bonbons à la poire, des bonbons acidulés, des bonbons de toutes sortes vendus au kilo. Des étalages de gelée polychrome à faire mourir d'infarctus un caméléon. Des rectangles de caramel au beurre, des triangles de nougat, des briques de pâte d'amande. Des pastilles à sucer, des gommes à mâcher, petites ou géantes. Et puis il y a le chocolat. Du chocolat noir comme la nuit ou blanc comme le lait, avec toutes les nuances de marron existantes. Amer, sucré, doux-amer, criblé d'éclats de noisettes, de raisins secs, d'éclats de noisettes ET de raisins secs. Des carrés de chocolat petits comme des dés, ou gros comme des pierres tombales... L'air est tellement saturé de sucre que le simple fait de le respirer peut vous faire tomber dans un coma diabétique.
Au delà de la Confiserie, Frank arrive à destination, atteint le but de ce périple en direction sud-est du gigastore : l'esplanade en forme de cerceau qui entoure la Ménagerie.
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Un livre n'est pas vendu avec un mode d'emploi. Un livre n'à pas constamment besoin de mise à jour. Un livre n'est pas dépassé après quelques années d'utilisation. Un livre ne "plante" pas et ne demande pas à être "redémarré". Un livre ne peut pas être accidentellement effacé si l'on appuie sur une touche interdite, ou parce qu'il se trouve trop près d'un champ magnétique.
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Parce qu'ils se déroulent dans une machine, les loisirs numériques sont nécessairement froids et cliniques, car dépourvus de dimension tactile, d'humanité. Alors qu'un livre est un objet chaud et vibrant, qui ne peut dissimuler son âge, qui porte avec fierté les marques de son propriétaire - plis, empreintes digitales, pages cornées. Quel est, en plus d'un bon feu de cheminée et d'un verre de vin ou d'une tasse de chocolat chaud, cet accessoire indispensable à toute soirée d'hiver réussie ? Un ordinateur ou un livre ? Un assemblage de plastique, de silicone et de câbles qui nous montre des images et des textes formatés et prémâchés, ou la pensée patiemment construite d'un auteur, livrée directement, sans détour, au moyen de mots imprimés ?
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Un bon homme d'affaires doit être dépourvu de conscience. Et Thurston est un excellent homme d'affaires.
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C'est....ainsi que la plupart des gens, et pas uniquement les Technoides, considèrent les livres : comme de simples articles faits de pâte de bois,obsolètes,redondants,morts. Du bois mort. De plus en plus,les gens font leur éducation via les médias électroniques ,les écrans et les moniteurs remplaçant le théâtre de l'esprit et l'arène de l'imagination.
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Dans un même mouvement à la fluidité redoutable, il dégaine son arme d'une main et de l'autre, extrait de son portefeuille l'étui en velours de son Iridium. Il sort la carte de son fourreau et l'insère dans le lecteur placé sous le canon. Une diode verte s'allume et le pistolet cesse d'être un simple assemblage de pièces métalliques inertes, pour devenir une machine à tuer prête à mordre dans la chair humaine. Franck la présence des treize balles qui, dans leur chargeur, sous son point serré, attendent impatiemment d'être enfin libérées. Il se rend alors compte qu'il tient la mort dans ses mains.. Qu'il détient un pouvoir insensé : celui de toucher cet homme à distance, de le changer, de lui faire abandonner son statut d'être humain pour celui d'amas de viande anonyme. C'est effrayant et c'est excitant à la fois. Excitant parce-qu'effrayant, effrayant parce-qu'excitant.
Il arme l'engin de mort – clanck ! - et tend le bras. L'arme et le membre ne font plus qu'un. Comme on le lui a enseigné. Le pistolet doit devenir une extension de son propre corps. Un nouvel organe. Un souvenir ou plutôt le souvenir d'une sensation revient alors à sa mémoire. Il se rappelle l'époque où son arme n'était qu'un poids mort sous son aisselle gauche. Un corps étranger qui, de temps à autre, pour se faire remarquer, cognait avec un bruit mat contre son Sphinx. Il se rappelle,comme il se rappellerait un nom depuis longtemps oublié. Voilà ce qu'il doit faire s'il veut conserver son style de vie Iridium. Le prix ultime à payer. Réveiller ces quelques hectogrammes d'acier huilé...
Sa main gauche se lève et vient assurer et affermir sa prise.
Il vise et met sa cible en joue. Ses jambes sont légèrement écartée pour plus de stabilité. Viser pour blesser, l'épaule ou la cuisse.
Il prononce la formule dictée par la loi :
- Arrêtez-vous où je serai dans l'obligation contractuelle de tirer.
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Comme source d'informations portable, autosuffisante – puisqu'elle ne nécessite aucune alimentation – accessible à tout ceux qui sont assez vieux pour lire et tourner une page, le livre est ce qui se fait de mieux. Un livre n'est pas vendu avec un mode d'emploi. Un livre n'a pas constamment besoin d'être mis à jour. Un livre n'est pas dépassé après quelques années d'utilisation. Un livre ne " plante " pas et ne demande pas à être " redémarré ". Un livre ne peut pas être accidentellement effacé si l'on appui sur la touche interdite, ou parce-qu'il se trouve près d'un champ magnétique. Existe-t-il sur Terre un objet plus – quel terme horrible – convivial qu'un livre ?
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Le septième ciel
État de béatitude sereine et transcendantale.
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Vous savez, j’ai souvent observé ces petites caméras, qui épient discrètement le moindre de nos mouvements. Mais je ne m’attendais pas du tout à être prise pour cible. Ou plutôt si, mais je ne voulais pas me l’avouer. C’est déconcertant de penser que quelqu’un vous regarde tout le temps, voit tout ce que vous faites, vous ne trouvez pas ? Je ne suis pas croyante, mais, si je l’étais, cela me ferait le même effet. J’aurais l’impression d’être constamment surveillée par Dieu, de ne pas avoir droit à l’erreur. Et vous ? lui demande-t-elle en le regardant dans les yeux. Cela ne vous dérange pas d’être observé à la loupe par ce Dieu électronique ? Vous, dont le travail consiste à suivre sans être vu ? Vous, qui nous forcez, par votre simple présence, à être à l’écoute de notre conscience ? Peut-être êtes-vous une sorte d’ange…
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Qu'il soit si difficile d'ouvrir un compte chez Days explique en grande partie sa popularité au sein de la classe moyenne. L'on n'aime ni ne respecte ce que l'on obtient sans effort.
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