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Mes neurones ont dû geler avec les derniers frimas de l'hiver car j'ai eu beaucoup de mal à suivre les tenants et les aboutissants de ce cinquième et ultime album d'Azimut.
Peut être qu'une seconde lecture serait utile...

Toujours est il que j'ai adoré cette série dans sa globalité et que l'univers complètement azimuté de ce cher Lupano allié au talent d'Andrea m'a littéralement charmée !
Applaudissements...et chapeau bas !
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Lupano et Andreae ont réussi à créer un univers mêlant fantasy, fantastique, onirisme, surréalisme, très riche en inventions, en référence, jouant sur une infinité de tableaux, allant de Lewis Carroll au steampunk, en passant par les paradoxes temporels et le récit de quête de fantasy. Les dialogues sont comme généralement chez Lupano, drôles, baroque et pertinents. le graphisme est en traits fins et colorisation aquarellée, parfois un peu terne à mon goût, mais les inventions graphiques nous offrent un panel baroque, d'un kitsch fantastique assez délirant. J'y mettrait un petit bémol tout de même, cette richesse engendre une complexité, l'intrigue est un peu trop chargée et pas toujours très claire, l'intervention de dieux, bien qu'assez cocasse, vient alourdir la quête de nos personnages. L'histoire tient sur cinq tomes, il fallait de la consistance mais à mon goût, celle-ci parasite la légèreté baroque du style. Cela reste une série de qualité, délirante et inventive.
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La voix du nord a gelé le monde, a stoppé la guerre. Ce qui n'était pas au programme de la banque du temps qui somme Manie de relancer les hostilités ou de redonner ses siècles de jeunesse qu'elle a obtenu.

J'aime beaucoup cet univers loufoque et totalement original. Il a un côté déjanté et onirique, et encore plus souvent humoristique. C'est une véritable immersion dans un royaume à découvrir à chaque page.
Mais alors qu'on est à la fin de l'histoire, je ne suis pas sure d'avoir tout compris. le temps semble s'enrouler sur lui-même. Les immortels, les amants maudits, ... il y a beaucoup d'étrangeté qu'on a du mal à expliquer.
Bien qu'on s'attendait à la fin de cette série, un autocollant rouge annonce "fin de cycle". On peut fonc supposer qu'il y aura une suite à Azimut.
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Que dire de cette série BD complètement déjantée ou plutôt dézazimutée dès le tome 1 cela démarre fort car dans ce monde de fous la planète a perdu physiquement le nord avec des êtres fabuleux l abeille rétromède dont le miel vous fait revivre un souvenir perdu ( miam miam ), la mouche gobe-temps qui vous oblige a la suivre des yeux , parfois jusqu'a mourir de faim , la libellule mémorantèle qui fige pour un an votre reflet dans l étang dans lequel elle boit et que dire de la lurette , du coucou des pendules , la clepsigrue , ou les poissons volants géants mais surtout la géniale , magnifique blonde Aïcha suivie et même poursuivie par une foule d'êtres divers et variés , fous d 'elle parfois jusqu'a vouloir la tuer , alors plongez dans ces aventures explosives
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Par où commencer ?
Je pourrais simplement clamer haut et fort que cette BD est gigantesque, mais je pense qu'il va t'en falloir un peu plus, à toi, Babelionaute aguerri qui me lit. Et tu auras bien raison. Les goûts et les couleurs ne se discutant pas, il va bien falloir trouver autre chose pour t'expliquer par A+B que j'ai raison.
Commençons donc par la qualité du dessin, puisque les illustrations magnifiques et oniriques m'ont fait baver comme il faut. Comment ça, ça n'est pas très mathématique comme argument ? Il n'empêche que lorsqu'on est subjugué par les planches qui nous emportent dans un tourbillon de couleurs, dans un voyage ébouriffant à travers un monde qui s'est acoquiné avec Chronos, il est aisé de pousser le curseur de l'adoration relativement haut d'entrée de jeu. Non, ça n'est pas objectif, mais on n'est pas là pour ça, soyons honnêtes.

Il y a pas mal de mécanique, une belle déclaration d'amour à la science, et à l'art, beaucoup de poésie, un soupçon d'humour (et même une blague sur les cannibales, j'adore), de belles réflexions sur l'éternité, puisqu'on touche avec ça le coeur du sujet, et mille et unes trouvailles géniales avec ces chrono-insectes qui donnent ou prennent du temps aux personnes qui les croisent.
Le temps.
Vaste sujet, compliqué, complexe même, qui fait vibrer, de peur ou d'envie, qui touche tout le monde, qui n'épargne personne, qui régit la vie. Qu'on le convoite ou qu'on ait fait la paix avec l'idée que l'éternité n'est pas de ce monde, avouons-le, il peut donner des sueurs froides. Et c'est précisément ça que certains personnages d'Azimut sont en train de combattre : ni plus ni moins que la mort.

De là, l'aventure nous embarque et nous ébouriffe, pour ne plus nous lâcher. Joyeusement décalée (je soupçonne de la part des auteurs un léger penchant fétichiste pour les gambettes féminines, si vous voulez en parler, certains sont très à l'écoute !^^...), tantôt sombre, tantôt lumineuse, et peuplée de personnages attachants sachant dépasser leurs apparences, cette aventure sait aussi réfléchir sur tout le paradoxe de l'immortalité. Alors que les mortels passent chaque seconde de leur vie à courir après les chimères qui sauront leur offrir le Graal de la vie éternelle, sans vivre autre chose que cette course après le temps ; les immortels eux, ont "perdu cette urgence de vivre" et donc se laisseraient presque dépérir, remettant sans cesse au lendemain des choses qu'ils avaient à coeur de faire...
C'est de toute beauté, hein ?
C'est pas de moi, c'est dans le livre. Après tout, ça aussi c'est dit : "tout est dans le livre !" Comprenne qui aura lu, qui lira, je vous le conseille, si le temps est un sujet qui vous botte.

*Chronique qui vaut pour l'intégralité de la saga, parce que je trouve ça extrêmement délicat de le faire sur une histoire inachevée.*
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Conclusion de ce loufoque périple initié par Lupano et cela a été un gros plaisir pour ma part. Certes cette bande dessinée n'est pas dénuée de défauts, mais je trouve l'idée de retirer petit à petit nos repères (le Nord de la boussole, la couleur,...) est très intéressante et bien exploité par Lupano. Quand on voit l'imaginaire de Lupano, je regrette même qu'il ne soit pas allé encore plus loin dans cette approche.
Pour autant, le tout fonctionne très bien et est très bien mis en scène par Andréae avec des dessins qui rendent hommage aux idées les plus saugrenues.
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Clap de fin d'une série totalement azimutée !
Le lapin Polo, fou de désespoir après la disparition de la dame des sables, a déclenché une formidable tempête de neige et provoqué un désastre climatique : tout est gelé, sauf le PetitGhistan : les guerres s'arrêtent et des cohortes de migrants se jettent sur les routes pour se réfugier dans la contrée préservée. Cette nouvelle donne va par ailleurs provoquer l'ire de la banque du Temps puisque, avec l'arrêt des conflits, Manie ne peut plus rembourser en morts sanglants et trébuchants la dette qu'elle a contractée et se trouve donc en bien mauvaise posture …
Une bd tous azimuts
Le dernier tome de cette saga entamée en 2012 paraît peu après l'artbook « Créatures » du dessinateur et nous rappelle ainsi l'origine de la série dans un superbe jeu d'échos.
En effet « Azimut » est né de l'envie qu'avait Wilfrid Lupano de donner à Andreae un scénario à la mesure de son univers graphique : parti des dessins de l'artiste, il a ainsi brodé et crée le monde d' « Azimut ». On y trouve donc pêle-mêle des créatures de rêve (Manie et sa mère la reine Ether), des personnages sortis du monde du cirque : le clown Augure et autres Freaks (le saugre Bâtis, les anthropotames, la femme obèse des amants éternels), des monstres cauchemardesques (l'arracheur de Temps, le baron Chagrin, son majordome) et des personnages cartoonesques (le cochon Picaillon, le lapin Polo). Les deux auteurs font preuve d'une imagination débridée et sans limite et nous entrainent dans leur monde parallèle….
Au-delà de l'inventivité des personnages et du scénario, il faut également souligner toute la maestria graphique d'Andreae : après la jungle et le désert, on est dans ce tome 5 dans des ambiances polaires avec des camaïeux de bleu de toute beauté. Il alterne scènes d'action et pages muettes ; monde féérique (avec des clins d'oeil à Miyazaki) et ultra réalisme (le tri des réfugiés). Drôle de cocktail bien déjanté qui aurait pu finalement ne pas fonctionner par trop grande hétérogénéité ! Or ce n'est nullement le cas, au fil de ces cinq tomes, Andreae et Lupano ont réussi à créer un univers finalement très cohérent dont le fil rouge est le temps : comment ne pas le perdre, comment littéralement courir après, comment le figer dans une oeuvre d'art, comment l'arrêter pour ne pas vieillir … et toutes les intrigues parallèles se petit rapprochent, se resserrent, et se complètent dans cet album conclusif.
Un album métaphysique et pataphysique
Dans la galerie des personnages, deux petits nouveaux et non des moindres font leur apparition : le préposé aux contentieux de la banque du temps et le bonze adepte du « zinzen ». Et on a donc deux dimensions de l'album qui sont ainsi mises en exergue : la dimension métaphysique avec la réflexion sur le temps, l'appât du gain et le jeunisme (ainsi qu'une critique de la finance !) dans une réactualisation du mythe de Faust mais également une dimension pataphysique que ne renieraient ni Vian ni Jarry lors que le maître oriental profère une sorte d'art poétique expliquant de façon ludique la démarche des deux auteurs : « la fantaisie, dans la philosophie zinzen, est la clé qui permet d'ouvrir les portes sans serrures » (p.24) et invoque le serpent anachronDADA se replaçant ainsi dans une tradition littéraire.
Dans la lignée des grands auteurs dadas, surréalistes et pataphysiciens, on retrouve également dans ce tome ce qui faisait le sel des précédents : de nombreux jeux sur le langage. Ainsi il est question de créatures « chronoptères (liées au temps) comme les « manchots ample-heure » ou « l'anachrondada » source des jeux de mots grâce à la paronomase. L'on assiste aussi à de savoureuses reprises au pied de la lettre d'expressions telles « mystère et boule de gomme », « nous sommes au creux de la vague » ou « truc mortel » qui acquièrent un lustre nouveau grâce à leur mise en contexte.
Fantasy, fantaisie et gravité : au-delà du miroir
Mais toute cette verve, cette fantaisie et ces mondes parallèles issus de la « fantasy »ne devraient pas occulter un aspect essentiel de l'oeuvre : si Lupano et Andreae se réclament depuis le début de Lewis Carroll et lui rendent hommage avec le lapin blanc Polo et le saugre tortue entre autres, si à son instar ils utilisent des mots-valises et refusent de donner toutes les solutions et toutes les réponses au questionnement du lecteur pour lui faire élaborer ses propres hypothèses , ils sont aussi dans la continuité de Jonathan Swift. « Azimut » se transforme en effet également parfois en un contre philosophique : ici il est question de l'aliénation volontaire de l'homme au dieu machine, de dérèglements climatiques, de la sénilité de certains hauts dirigeants, de la dénonciation de l'immigration choisie et de la façon dont on traite les migrants. A l'image d'Eugène dans l'album qui condamne le bellicisme intéressé de Manie dans son tableau et lui fait prendre conscience (ainsi qu'au grand Tracasseur) de la folie de son attitude, les deux auteurs se muent donc parfois en lanceurs d'alertes et permettent par le truchement de ce monde imaginaire de réfléchir sur notre réalité et notre monde contemporain. D'ailleurs c'est peut-être le seul reproche qu'on pourra faire à ce dernier tome : souligner les parallèles avec notre monde de façon parfois un peu trop appuyée et opter pour une fin étonnamment optimiste - tempérée tout de même par les dernières vignettes qui laissent leur lot d'ambiguïté.
Avec ces « derniers frimas de l'hiver », on a bien une oeuvre plurivoque : à la fois très aboutie sur le plan graphique, empruntant à différents genres et courants littéraires, et énigmatique. A peine le tome 5 refermé, on a l'envie de se replonger dans les autres albums pour y percevoir tous les détails et subtilités qui nous avaient échappé et rêver de nouveau!
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Je comprends que ce cinquième tome ait moins plus à certain. le démarrage est un peu compliqué, car ce monde à la Lewis caroll diffère vraiment des premiers tomes. Mais les couleurs et le dessin poétique restent présents.
Le Nord s'est déplacé et une vague glaciaire perturbe la planète, "qui part en cacahuète". Des réfugiés climatiques affluent, les conseiller du roi du Petitghistant organisent donc une immigration choisie...
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Le pôle nord a perdu la boussole : une vague glaciaire a déferlé sur le monde d'Azimut, n'épargnant que le Petitghistan qui voit débarquer des réfugiés climatiques de toute part. Manie doit toujours payer sa lourde dette auprès de la banque du temps...
Conquis par la série, j'avoue avoir été un peu dérouté par ce cinquième tome, encore plus déjanté que les précédents, au risque d'éparpiller parfois l'intrigue. Les ingrédients restent efficaces : un univers baroque au dessin fantaisiste, un scénario plein d'humour et de poésie, des personnages hauts en couleurs.
Il est indiqué “fin de cycle” et non “fin de série” sur la couverture. Cela voudrait-il dire que les auteurs nous réservent un second cycle pour éclaircir certains de ces mystères égrenés au fil des albums… ?
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Comme depuis le premier volume de cette exceptionnelle série, la maquette, de la couverture aux intérieurs de couverture, fait partie intégrante du projet. Si les illustrations de couverture (hormis la première) ne sont pas des plus accrocheuses, le cadre de chacune (qu'Andreae ne s'est pas contenté de dupliquer mais a recréé à chaque album) vaut à lui seul le détour. Surtout, l'intérieur de couverture propose un nouvel extrait de l'encyclopédie des Chronoptères (par Aristide Breloquinte!) avec des animaux présents dans l'album et d'autres non, toujours avec un descriptif drolissime et d'une imagination folle. de quoi espérer, avec cette conclusion, que les auteurs aient l'envie de proposer par la suite un volume d'encyclopédie naturelle du monde d'Azimut, tant la richesse de cet univers reste à explorer.

Après l'apocalyptique éternuement du Pôle Nord, le monde a été presque intégralement gelé. Partout? Non. Miraculeusement épargné, le Petighistan prépare ses plans d'invasion en vue de la création du tant attendu Grandghistan! Alors qu'un dangereux émissaire de la Banque du temps vient réclamer un dû mis à mal par le nouvel âge glaciaire, l'oiseau d'acier prépare son réveil, un réveil qui doit marquer la fin de ce qui était et le retour à la barbarie humaine…

Jean-Baptiste Andrea est l'un des plus grands dessinateurs européens depuis pas mal de temps et n'avait peut-être pas totalement trouvé le projet qui lui ferait atteindre la perfection. Doté d'un univers personnel d'une richesse et d'une cohérence aussi grandes que celle d'un Tim Burton, il a trouvé en Wilfried Lupano son égal scénaristique et tous deux ont produit une série, Azimut, qui atteint comme très peu une perfection aussi intellectuelle que visuelle. Pour être clair si le premier tome m'avait déjà terriblement séduit et les suivant de même, je peux dire avec cette conclusion (…qui méritait sans doute une prolongation, j'y reviens) qu'Azimut est l'une des trois meilleures séries des vingt dernières années!

Je vais pourtant vous expliquer pourquoi cet ultime opus est une frustration aussi grande qu'est la série. Respectant le format des autres albums de cinquante planches, les auteurs ont tenu à conclure en cinq tomes leur saga temporelle, format idéal comme je le clame à peu près à chaque billet. L'univers développé est cependant si riche, proposant de nouveaux personnages, idées, lieux succulents à chaque volumes, qu'arrivé à ces Frimas de l'hiver on avait le sentiment de n'être qu'à l'étape de la rupture dramatique devant nous emmener à la conclusion… Élément intriguant, l'éditeur a posé sur le premier tirage de l'album un sticker laissant entendre la suite sur un nouveau cycle… qui n'est absolument pas prévu par les auteurs. Autant ce procédé permettant de prolonger des séries commercialement rentables à l'infini peut être vu comme mercantile, autant sur Azimut il aurait été nécessaire de trouver un moyen de rallonger pour conclure de Résultat de recherche d'images pour "azimut andreae derniers frimas"façon moins brutale. Récemment Olivier Ledroit a proposé un magistral très volumineux troisième et dernier tome de sa série Wika initialement prévue en quatre tome. Certains rajoutent un ou deux épisodes lorsqu'ils réalisent que le compte n'y est pas. En maître scénariste Lupano sait créer et conclure une série et j'imagine des raisons non créatives qui expliqueraient cette insistance à vider le sablier tant le plaisir manifeste à la réalisation, le professionnalisme des deux auteurs et le contenu de la valise étaient encore fournis. A cinq albums on ne peut pas dire que la série soit à rallonge, un sixième et septième tome auraient permis de réutiliser les nouveaux personnages et de se dispenser des nombreux deus ex machina que comportent l'album…[...]

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