Les vieux fourneaux, tome 7 : Chauds comme le climat

Clip de fin !!!

Ce dernier tome m'a beaucoup plu.
De sacrés loustics aux manières et idéologies différentes que sont Émile, Antoine, Sophie et mon chouchou Pierrot. Ils vont me manquer.
J'ai vraiment pris un grand plaisir à suivre leurs aventures.

Je trouvais que ça s'essoufflait un peu. Après le plaisir de découvrir les personnages dans les premiers épisodes, ça devenait un peu répétitif... mais quand on est essoufflé, il suffit de reprendre son souffle.
J'était pas surexcité d'acheter ce tome 7, même si je suis "plus chaud ! Plus chaud ! Plus chaud que le climat". Mais en fait j'ai presque retrouvé le plaisir des débuts. Et c'est dans les vieux fourneaux qu'on fait les meilleures histoires. J'étais très content de retrouver cette troupe bancale de vieux militants. Et rajouter un groupe de naturalistes "des terres" ça me fait plaisir...

J'ai beaucoup apprécié retrouver ces vieux anars sur un nouveau scénario mais j'ai fortement ressenti que le schéma était devenu répétitif. Moment de gravité extrême, découverte du coupable gentil et zou on passe à autre chose. J'avoue être déçue malgré les jeux de mots, les caractères bien trempés car je ne vois pas jusqu'où les auteurs veulent nous emmener.

Le précédent « Vieux fourneaux » m'avait déçue, mais heureusement celui-ci m'a de nouveau bien déridé les zygomatiques !
Ce n'est pas tant par l'histoire elle-même, qui est un peu tarabiscotée en essayant de caser les travailleurs saisonniers migrants, la délocalisation des usines, le "vivre ensemble" faussement fédérateur, et les luttes syndicales.
Mais la tête de ces deux vieux anarchistes qui continuent à militer envers et contre tout, même au risque de leur vie en essayant d'arrêter un casseur qui défonce une banque, puis en se faisant charger par les CRS, est désopilante !
Comme un vieux couple, ils se disputent et s'assènent des « c'est pas en faisant griller des saucisses à l'arrière comme tes collègues de la CGT qu'on va changer le rapport de force » ou « maintenant que tu défends les banques en manif », avant de se réconcilier dans leur village natal où l'usine locale est ravagée par un incendie criminel...
On attend la suite, peut-être avec ce casseur de banque qui fait des confitures... (oui, pour comprendre il faut lire la BD...):-)

Des vieux fourneaux qui ne changent pas leur direction initiale pour le grand plaisir des plus fans.

Pour autant, il a le loisir d'être bien meilleur que son prédécesseur.
Hommage au personnage un peu plus travaillé de Berthe.

On pourrait presque croire que ce septième album soit le dernier de la série, car, on en finit d'une certaine manière avec les laboratoires Garan-Servier.

Si huitième album il y a, il va falloir enfin se renouveler. Pour autant, j'ai apprécié le petit soupçon de modernisme opposé aux plus conservateurs.

Les vieux gauchistes sont de retour ! A la manif du 1er mai, Pierrot est en tête de cortège avec les anars, Antoine un peu plus loin avec la CGT.
A Montcoeur, une “fête de l'amitié” dégénère quand Berthe enfonce un pic à brochette dans le fessier du maire. le vivre ensemble à l'épreuve de l'immigration, du nationalisme, et des enjeux de politique économique locale à la disparition du père fondateur Garan-Servier.
Les personnages sont attachants, et j'apprécie beaucoup le dessin. Un tome tout à fait sympathique mais légèrement anecdotique, qui continue la série sans grande nouveauté.

Mort et enterrement du fondateur de l'empire pharmaceutique Sevrier. Pierrot et Antoine toujours présents lors des manifs. Berthe qui embroche le maire. Un incendie qui ravage ferme et usine. C'est reparti pour une succession d'évènements loufoques et néanmoins inspirés de l'ambiance en France au début des années 2020, et qui mettent en scène les habitants de Montcoeur, dont le maire porte en haute estime "le vivre ensemble". Pierrot, Antoine et Mimile, toujours prompt à commenter et à réagir vis à vis de l'actualité, lois travail, racisme, montée des complotismes et de l'idéologie d'extrême droite, nous réjouissent. Sans oublier Berthe, qui sait tenir ses promesses.

Une fois de plus, nos trois lascars sont de toutes les manifs, de toutes les contestations, même si ils ne sont pas toujours d'accord.

Sens de la vie, définition du militantisme, confrontation entre générations, racisme, exploitation des ouvriers agricoles, immigration, violences : ce septième tome arrive à aborder pas mal de thèmes sans que ce soit lourd où superficiel. Petit coup de coeur pour le personnage de Berthe qui, une fois encore, est magistrale.

C'est toujours un moment de lecture agréable, la découverte d'un nouvel album des Vieux Fourneaux. Ici, le tome 7 est un peu au-dessus du précédent, un peu plus drôle et touchant, en se recentrant sur les trois héros. Idées identifiées, travailleurs immigrés et black blocks au programme.

C'est dans les vieux fourneaux qu'on fait les meilleures recettes !
Recettes garanties pour se dilater la rate.
Et même si il y a comme un petit goût de réchauffé dans cet énième album, c'est tellement savoureux qu'on en redemande !

On les adore nos vieux ronchons qui n'en loupent pas une pour revendiquer haut et fort leur engagement politique et social. Et dans cet album, il y a encore de quoi se mettre la rate au court bouillon : le réchauffement climatique, l'exploitation de travailleurs clandestins, les propos racistes, les Black blocs pendant les manifs, les policiers qui frappent dans le tas et envoie Antoine à l'hosto, la vieille Berthe qui s'attaque aux fesses du maire de Montcoeur...
Autant de sujets qui fâchent et qui font râler nos p'tits vieux.
Pour notre plus grand plaisir !